Citation :

Que mon adversaire soit joué par le MJ m'arrangerait assez, en fait; alors je voudrais bien ça, s'il vous plaîîîîîît. Et merci en avance.

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▬ palegoldenrod ▬

CHENKO, Général des Jangowas

S'il avait été possible de sonder le coeur de Chenko ce jour-là, sans nul doute y aurait-on trouvé une haine infinie envers les deux traitres qui se pavanaient désormais devant lui. Pendant un moment, le vieux mâle se demanda comment il était possible qu'un jour, ces deux-là aient été Jangowas. Personne n'était obligé de vivre dans le Grand Désert : chaque lion et chaque lionne étaient libres de quitter le clan si les idéaux du groupe ne leur convenaient pas - c'était simplement un choix sans retour possible - Si Hatari et Vakala détestaient tant les Jangowas, pourquoi étaient-ils restés ? Leurs réactions et leurs paroles étaient inconcevables aux yeux de Chenko.

Ce qu'il faisait aujourd'hui au sein de l'Oasis était de la justice, et Chenko avait plus de raisons que quiconque de vouloir la voir accomplit.

Sa femelle et la mère de Khassim, son fils, était morte empoisonné par l'eau. Khassim, partis en exil bien avant cela, n'avait même pas eu l'occasion de lui dire au revoir, ni même de la voir une dernière fois. Chenko n'avait eu de cesse de trouver les coupables, et son coeur n'avait fait qu'un bond lorsque qu'il avait découvert, à force de recherche, les poils bruns non loin des lieux du crime, où des dizaines de cadavres d'animaux avaient été retrouvés dans l'eau. Depuis ce jour, la seule voie pour Chenko avait été celle de la vengeance. Que faire d'autre en de telles circonstances ? Le pardon et l'oubli n'étaient pas envisageables. Les Mositus devaient payer, il n'y avait pas de moindres maux.

Suite aux paroles des deux traîtres, Chenko rugit de colère.

— Que sais-tu de la peur, Hatari ? demanda Chenko. Ne parle pas de choses que tu ne connais pas ! Et toi, Vakala, qui de nous est un lâche ? Ce n'est pas moi qui refuse de me battre ... vos paroles n'ensorcèlent personne d'autre que vous. Vous vous donnez bonne conscience en trouvant des raisons à votre trahison, mais ce ne sont que des illusions. Oui, je me délecte du sang de mes semblables, et plus particulièrement de ceux qui s'en prennent à ma famille, à mon sang, à mon clan. Oui, j'ai préféré la Guerre à la Paix, car en de telles circonstances c'est ce qu'un Jangowas fait.

Tout autour d'Hatari et de Vakala, l'anneau des Jangowas se resserrait.

— Mais, tout ça n'a plus d'important maintenant.

Chenko fit une courte pause, observant une dernière fois le pelage ensanglanté d'Hatari et les yeux bleu azure de Vakala. L'égoïsme de la jeune femelle la révoltait : son fils, Jango, allait payer cher le prix de ses propres erreurs. Y avait-elle pensé ?

— Tuez-les.

Le groupe de Jangowas se rua sur les deux traitres, et tout ne fut bientôt qu'un amas de poussière, de sang et de rage.

AKILI, Empereur du Désert

Akili de son côté n'avait rien à envier à Chenko. Les paroles de Lukah, aussi censés soient-elles, le firent doucement sourire.

— Tu es bien placé pour me parler de discipline, Mositus. Où est donc ton chef ? Où est donc cet Haramu dont tout le monde parle tant ? Est-il parti en apprenant le combat qui approchait ? Il semblerait que vous autre, lions de l'Oasis, confondiez pacifisme et lâcheté ...

Rapidement, le regard d'Akili balaya l'Oasis. Les forces des Mositus déclinaient à vue d'oeil, mais si tout de ce côté allait comme l'Empereur l'avait imaginé, la trahison de Vakala et Hatari n'était passée inaperçu aux yeux de personne, et Akili se devait de régler ce problème lui-même, car cette affaire s'éternisait beaucoup trop à son goût. Le vieux mâle n'en lâcha pas pour autant son intention et, surveillant le Mositus à la crinière noire, il continua de lui tourner autour.

— Comme tu sembles relativement intelligent, Mositus, je vais vous offrir, à toi et tes semblables une dernière chance de survie : dans ma grande bonté, je vous accorde en ce jour le droit d'exil. Toi et tes semblables devez quitter le Grand Désert et l'Oasis sur le champ, et ne jamais revenir. Le choix est tiens, Mositus, mais fait le vite et bien ...

Non loin d'eux, un jeune adolescent Mositus et son père se battaient contre un guerrier Jangowas. Le corps lacéré par les griffes aiguisées des lions bruns, le Jangowas n'avait pas dit son dernier mot. D'un geste insensé, il se retourna vers celui qui semblait être le père, et sortant de l'ombre des fourrés apparut un second lion au pelage clair. Sans attendre, les deux Jangowas s'attaquèrent sans merci au vieux mâle qui, ainsi seul, n'avait aucune chance d'en sortir vainqueur.

Citation :

!! ATTENTION !! Changement de l’ordre de postage pour ce tour :
- Lukah
- Nsaï
- Hatari
- Vakala

Sans vouloir vous imposer de décision, prenez bien garde aux choix que vous allez faire ! Hatari, Vakala, vous êtes en danger de mort, soyez prudents ! Nsaï, tu es libre de décider du sort du père de ton personnage

La haine du vieux général pouvait se lire dans ses yeux dorés comme dans visage, déformé par la fureur. Valaka ne se souvenait pas avoir déjà vu quelqu’un d’aussi venimeux et cela la conforta dans ses choix. Elle refusait de rester dans un clan où elle devrait obéir aux ordres d’un lion qui se laissait guider par sa rage, proche de la folie. La lionne ressentait la peur, elle ressentait la joie, l’envie, la colère également, mais elle n’avait jamais ressentit le désir de mener une bataille dans le seul but d’éradiquer un peuple. C’était inimaginable pour elle, et elle ne voulait pas devenir la main de ce destin là. Les Mositus vivraient ou mourraient, mais elle n’aurait pas de rôle à jouer dans leur avenir. Pour elle, ils étaient des lions comme les autres, et malgré l’éternel rancœur qui les liait aux Jangowas, elle ne les avait jamais détesté.

- Que sais-tu de la peur, Hatari Ne parle pas de choses que tu ne connais pas ! Et toi, Vakala, qui de nous est un lâche ? Ce n'est pas moi qui refuse de me battre ... vos paroles n'ensorcèlent personne d'autre que vous. Vous vous donnez bonne conscience en trouvant des raisons à votre trahison, mais ce ne sont que des illusions. Oui, je me délecte du sang de mes semblables, et plus particulièrement de ceux qui s'en prennent à ma famille, à mon sang, à mon clan. Oui, j'ai préféré la Guerre à la Paix, car en de telles circonstances c'est ce qu'un Jangowas fait.

Les paroles de Chenko glissèrent sur elle, sans faire naître le moindre sentiment. Elle n’était même plus écœuré ou révolté par sa manière de penser, plus rien ne la surprenait de sa part. Les mots ne faisaient que l’effleurer, sans ébranler le moins du monde son ardente détermination. Elle eu une pensée pour Shaara et pour Jango, rapide car elle n’avait pas le temps d’être peiné pour le moment, et pria pour que son compagnon parvienne à sauver son fils du désert et des griffes des ces déments. Elle ne pouvait pas s’occuper du petit, c’était à son père de prendre les bonnes décisions à présent, pour les préserver tous les deux. Valaka tenterait ensuite de les retrouver, par tous les moyens possibles, et ils aviseraient pour leur avenir. La lionne ne voulait pas y penser pour le moment. Elle remarqua alors que de nombreux Jangowas s'étaient tourné vers eux, soudain très menaçants. Son discours n'avait conquit personne, à son grand désespoir, ils étaient encerclé par la haine.

- Mais, tout ça n'a plus d'important maintenant.

Instinctivement, la femelle se mis en position de défense, sentant que le danger était tout proche. La sentence allait venir, ce n'était qu'une question de seconde. Hatari était-il en état de se battre ? Ses blessures semblaient importantes, il allait falloir s'échapper de ce bourbier au plus vite. Valaka chercha frénétiquement une issu du regard, mais les lions les entouraient déjà. Ils allaient devoir se frayer un chemin dans le mur vivant qui se formait afin de s'enfuir, voilà leur seul choix. Lorsque la voix du général retentit, les yeux de la lionne se fermèrent une demi seconde pour se rouvrirent, chargé de détermination.

- Tuez-les.

L'ordre déclencha une folle hystérie chez les combattants qui les encerclaient. Ils se jetèrent sur eux sans la moindre hésitation, chargé de rage et d'une soif de sang incontrôlable. Les traîtres étaient considéré comme la pire des pourritures par les Jangowas, et ils n'allaient faire exception avec eux. La femelle poussa un rugissement et repoussa le premier ennemi qui se jeter sur elle, devant vite faire face à un autre. Elle sentit des crocs s'enfoncer dans son flan, mais devait d'abord planter ses griffes dans le visage d'un mâle qui la surplombait. Le sang gicla et l'aveugla un court instant, tandis qu'une douleur ardente l'assaillait de tout part. Elle parvint à glisser un regard à son ami, qui se trouvait dans la même situation qu'elle : à tenter de survivre. Ils ne pourraient pas tenir longtemps ainsi, il fallait qu'ils trouvent un échappatoire. Mais où ? Et comment ? Tant de lions les attaquaient, tant de lions tentaient de les détruire.

La voix d'Akili résonna au loin, et une autre, grave et profonde, lui répondit. Sans doute le grand lion Mositu que l'Empereur avait affronté. Le maître du désert lui ordonnait de partir, de quitter l'Oasis pour toujours. Que répondait le vaincu ? Valaka ne pouvait l'entendre qu'à moitié, tant elle était prise dans son combat. La trêve ne concernait pas la punition aux traîtres, bien évidemment. Akili ne leur laisserait jamais la vie sauve, il fallait se rendre à l'évidence et accepter l'horreur de leur sort. Un instant, la lionne se sentit s'abandonner. Une plaie béante sur son épaule la brûlait atrocement, ayant rouverte une blessure datant de quelques jours qu'elle avait reçu en chassant une hyène de leur territoire. Elle s'était battu pour les Jangowas, toute sa vie depuis sa naissance elle avait cru en leur précepte, elle avait vu en eux sa famille et sa protection. Aujourd'hui tout s'effondrait. Elle ferma les yeux, et l'obscurité l'envahit un instant.

A quoi bon continuer ? Ils allaient mourir, les lions du désert allaient les tuer et jouir de leur départ. Pourtant, tout n'était pas perdu. Une flamme s'alluma dans le cœur de Valaka, une flamme plus ardente encore que la haine que ses ennemis pouvaient ressentir, plus ardente que leur soif de vengeance. Plus ardente que tout. L'envie de vivre. Elle ne voulait pas s'éteindre, pas maintenant. Elle devait continuer, pour son fils, pour son compagnon, pour Hatari, mais aussi pour elle. Car elle avait encore des choses à découvrir, à apprendre. Une existence à mener, peu importe ce que pouvait dire Chenko. Sa vie lui appartenait et dès maintenant, elle allait le prouver. D'un feulement soudainement puissant, la lionne se redressa et repoussa deux adversaires qui tentaient de l'achever. Du regard, elle chercha son camarade de rébellion, et le vit, bondissant dans une brèche qu'il venait de former à l'instant. Tout proche. Valaka se jeta à sa suite, sans se poser la moindre question, et quitta dans un souffle la masse de lions belliqueux.

Hatari lança quelques mots aux Jangowas, tandis que la femelle le rattrapait, et ils s'enfuirent. Elle ne jeta aucun regard derrière elle, ne prononça aucune parole. Ni pour ses anciens amis, ni pour Akili, ni pour Chenko, ni même pour son compagnon. Elle n'en avait pas le temps, elle devait fuir. Il comprendrait, elle le savait. Il devait rester pour sauver Jango, lui seul pouvait le protéger à présent. Alors qu'elle s'éloignait, elle entendit la voix du vieux Mositu plaidait pour eux, et lui en fut reconnaissante. Néanmoins, elle ne se faisait aucune illusion et ne ralentit pas l'allure. Jamais l'Empereur n'accepterait de se montrer clément avec eux, c'était inconcevable. Les traîtres ne méritaient que la mort à ses yeux, une mort lente et douloureuse si possible. Valaka ne regretta pas d'avoir couru, car elle devinait déjà la réaction de son ancien leader. Ancien oui, car à présent, Hatari et elle étaient des parias. Ils avaient fait leur choix et ne pouvaient revenir en arrière. Il serait temps de réfléchir à la suite lorsqu'ils seraient hors des griffes des Jangowas, pour l'heure il fallait courir.

Et dans ses grandes foulées, la lionne ressentit une étrange sensation de liberté qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Enfin libre.

Rapport du matin ♪


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AKILI, Empereur du Désert

L’espace de quelques secondes, un sourire se dessina sur les babines d’Akili. Après tant d’années, après tout ce temps à attendre, les Mositus allaient enfin disparaître de leur existence. Mais Akili avait appris à rester stoïque face à la victoire.

— Garde tes belles paroles pour qui aimera les entendre, Mositus. Tes mots sont creux et je le sais très bien. Contentez-vous de partir avant que je ne change d’avis.

Avertit le vieux mâle, dont la patience arrivait à son terme. L’Empereur des Mositus se tourna ensuite vers les deux traîtres encerclés.

— Tu as raisons sur un point, Mositus : ces deux-là n’auront pas la clémence du Grand Désert, mais c’est en tant que Jangowas qu’ils ont commis leur crime : c’est à la justice Jangowas de faire son œuvre. Contente-toi de gérer tes ouailles, Mositus, et laisse moi gérer les miennes. Vous êtes peut-être enclin à ce genre de choses mais nous, les Jangowas, n’offrons pas de seconde chance.

Affirma Akili, non sans haine dans sa voix. Il n’avait absolument pas l’intention de laisser Hatari et Vakala s’en sortir aussi facilement – on ne défiait pas les Jangowas sans en payer le prix – Pourtant, malgré leur défaite indiscutable, Hatari et Vakala tentèrent une ultime percée et traversèrent le cercle qui les maintenait captif. Sans ne rien faire, Akili les regarda fuir.

— Laissez-les !
ordonna-t-il à ses guerriers qui partaient déjà à leur recherche. Nous les retrouverons en temps voulu, ils n’ont nul par où se cacher. Le désert nous les livrera, soyez-en assuré …

Puis, le mâle se tourna de nouveau vers Lukah.

— Nous allons les traquer et les abattre. Si l’un d’entre vous leur vient en aide, nous reviendrons et nous terminerons ce que nous avons commencé ici. Soyez-en avertis, et réfléchissez bien avant de faire quelque chose de … stupide. Partez maintenant, et ne revenez jamais.

Les derniers mots d’Akili tombèrent comme une pierre dans l’eau, et un terrible silence s’en suivit. Mais soudainement, tandis que les Mositus se mettaient en route, sortant de nulle part un nouveau lion apparus. Son pelage était brun et il était indéniablement Mositus – bien que plus petit que la moyenne – son nom était Siri et, haletant, il se figea un moment face aux Jangowas. Pendant quelque secondes, personne ne fit rien, et Akili ne fit même pas mine de se mettre en garde. Il se contenta d’observer le nouvel arrivant, qui se rapprocha de Lukah.

— Lukah … souffla le lion. Lukah, je … Haramu. Il est … je l’ai vu partir avec Janga et leur lionceaux. Il … il nous a abandonné … affirma Siri tout bas, de manière à ce que les autres n’entendent pas.

Siri jeta un regard à Akili. Siri était un lion connu au sein des Mositus, il n’avait pas de rang particulièrement élevé, mais il faisait partis de ces lions qui, loin d’être timides, se faisaient rapidement remarquer dans un clan. Tout le monde le connaissait, et tout le monde l’appréciait.

SIRI, Membre des Mositus

Citation :

Même ordre que précédemment :
- Lukah
- Nsaï
- Hatari
- Vakala

Vous pouvez finir cet Event sans l'intervention du PNJ ... normalement

Nsaï avait souvent entendu parler du calme avant la tempête, mais il n'avait pas été prévenu du calme douloureux d'après la tempête. Ce calme surréel durant lequel on observait les dégâts causés par ce qui s'était abattu sur le monde. Ce calme durant lequel on se demandait ce qui allait se passer à présent. Comment on allait pouvoir continuer à vivre maintenant que notre habitat avait été réduit en miettes, les arbres brisés, et les proches disparus.

L'adolescent se refusait à la vue des morts autour de lui, mais il les sentait. Serré contre sa mère, il avançait à l'aveugle vers un avenir incertain en dehors de l'Oasis et du Désert, sans ces paysages qu'il avait vus depuis qu'il était né, et sans son père.

Qu'allaient devenir les Mositus à présent ? Cette bataille contre les Jangowas était prévisible, mais Nsaï n'avait jamais pensé à ce qui se passerait après. Où allaient-ils ? En dehors du Désert, c'est sûr, mais où les accepterait-on ? Et resteraient-ils soudés en tant que clan, ou bien le clan Mositu allait-il éclater, disparaître ?

Nsaï ne savait pas trop où se situer, et n'avait aucune idée de comment répondre à ces questions, mis à part continuer à vivre pour voir ce qu'il en serait. Il ne remarqua pas le lion qui sortit de nulle part afin d'aller parler au vieux lion qui avait été leur guide pour cette bataille.

Complètement sonné, se demandant si ce qui se passait là était bien la réalité et pas un horrible cauchemar, et doutant à nouveau de tout, Nsaï se contentait, avec sa mère, de suivre la marche des survivants vers l'exil.

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▬ palegoldenrod ▬

La course de Valaka lui permis de, peu à peu, rattraper le mâle qui la devançait. Ses pattes la faisaient souffrir, et ses plaies la brûlaient douloureusement, mais le soulagement l'emplissait peu à peu. Elle pouvait entendre les foulées de ses poursuivants derrière elle, mais elle avait de l'avance, ils ne parviendraient pas à la rattraper. Hatari se retourna alors et lança un regard derrière eux. Il paru d'abord effrayé, puis étonné. La femelle jeta elle aussi un coup d’œil, pour constater qu'Akili venait de crier à ses guerriers de s'arrêter. Ces derniers avaient donc cessé leur cavale, et se contentaient de regarder les fuyards avec haine. A présent, les deux fautifs s'étaient attiré les foudres de tout le clan du désert, ce qui n'était pas forcément une bonne idée. La lionne priait pour que Shaara ai le temps de rentrer rapidement chercher Jango pour le sauver des griffes de ces sauvages, car elle ne pouvait elle-même pas le faire à l'heure actuelle. Elle devait compter sur son compagnon, il saurait quoi faire.

Pendant un instant, elle craignit qu'il ne se fasse tuer sur le champ sous ordre d'Akili. Que pourrait faire son fils alors ? A la merci de l'Empereur, il deviendrait soit une victime et serait peut-être abandonné dans le désert, soit transformé en machine de haine qui souhaiterait voir sa mère morte au plus vite. Les deux possibilités étaient atroces, et la lionne suppliait les Grands Esprits de permettre à Shaara de lui sauver la vie, et la sienne aussi au passage. Valaka pourrait les retrouver s'ils se rendaient vers Prideland, car c'était apparemment vers là bas que les deux exilés se rendaient. Ils pouvaient peut-être demander l'asile à ce clan, la femelle connaissait l'un d'entre eux et était son ami. Elle ignorait ce que penserait Alois de cette situation, s'il plaiderait en sa faveur, mais cela valait toujours le coup d'essayer. Elle en parlerait avec Hatari, il avait probablement sa propre idée sur la question, lui aussi.

- Allons nous-en. Il n'y a plus rien à tirer de tout ça.

Elle hocha la tête, il avait raison. Ils avaient perdu suffisamment de temps ici, et et suffisamment d'années de leur vie dans ce clan de lions cruels et assoiffés de sang. Les parents de Valaka étaient morts peu après qu'elle soit devenu adulte, ils n'avaient pas connu Jango et à part lui et son compagnon, la lionne n'avait plus d'attache. Elle avait toujours eu la sensation qu'on lui dissimulait quelque chose sur son passé, qu'on la regardait bizarrement lorsqu'on évoquait son enfance. Ses parents, puis Shaara par la suite, avaient eu une attitude étrange, mais elle n'avait jamais cherché à en savoir plus. Sans doute était-ce une erreur, mais c'était ainsi. A présent, elle n'était plus une Jangowa, et peut-être ne l'avait-elle jamais été réellement. Une nouvelle vie commençait pour elle, sans doute plus difficile et plus seul que jamais, mais au moins, elle serait libre de ses propres décisions.

Instinctivement, elle songeait qu'elle allait poursuivre sa route avec Hatari, sans même l'avoir consulté. Peut-être était-ce du à sa manière de vérifier qu'elle le suivait, ou bien cela venait du fait qu'ils avaient fuit ensemble, porté par la même résolution. Ils auraient l'occasion d'en discuter plus tard de toute manière, ils en auraient tout le temps. Leur existence ressemblait à un renouveau, et une certaine excitation parcourait le cœur de Valaka, malgré la peur pour son fils et son compagnon, malgré les difficultés qui les attendait. Les deux lions s'étaient remis en route, et la femelle remarqua qu'une grande détermination apparaissait sur le visage de son camarade. Elle ignorait à quoi il pouvait bien penser, mais il s'était, tout comme elle, affranchit de son clan. Leur vie leur appartenait.

Rapport du matin ♪


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