La guerre n’épargne personne et encore moins les Jangowas, le plus belliqueux des clans de la Terre des Lions. Cette fois, les Mositus sont allé trop loin, et il est temps de leur faire payer le prix de leur trahison ! L’aurore s’amasse à l’horizon, et lentement mais surement déferle sur l’Oasis Oubliée la vague des guerriers Jangowas, animé par un seul et même objectif : détruire les Mositus.

- Hatari
- Vako
- Vakala
- Haryu

Comme vous pouvez vous en douter, vous êtes les « attaquants » : votre but est de tuer le plus de Mositus possible et de les chasser de l’Oasis … quelque soit le moyen. Avec vous se trouve tous les autres guerriers Jangowas, ainsi qu’Akili. Léhona n’est pas avec vous, elle est restée en arrière dans le désert avec les lionceaux.

- Lukah
- Haramu
- Janga
- Nsaï

Vous êtes dans l’Oasis Oubliée et vous subissez l’attaque des Jangowas. Votre objectif est de défendre votre territoire et de protéger les votre

Ordre de postage :
(voir le nouvel ordre de postage !)

(N’oubliez pas de respecter les règles qui régissent ces Events !)

Le cœur de Valaka battait à un rythme irrégulier, mais elle s'obligeait à garder sur son visage une expression grave, profonde, si bien que seuls ses yeux révélaient ses inquiétudes. Cette guerre, elle l'avait longtemps redouté mais la voilà qui commençait enfin. Fini l'attente interminable, fini cette douloureuse question : "Allons-nous passer à l'assaut ?" Akili avait décrété que l'heure était aux combats, depuis la découverte des corps de proies mortes dans les marais qui avaient contaminé l'eau. Les touffes de poils sombres sur les animaux avaient été la preuve que les Mositus étaient impliqués, pourtant la lionne aux yeux bleus ne parvenait pas à faire naître la haine dans son être. Elle ne voulait pas la mort de ses ennemis, elle ne voulait pas la mort des siens. Car à présent qu'ils étaient sur le point d'attaquer l'Oasis, la dure réalité la rattrapait.

La Jangowa se tenait avec son clan, mais elle ne pouvait s'empêcher de jeter d'anxieux regards en arrière. Elle avait laissé son fils aux bons soins de Léhona et bien qu'elle ne doutait pas que l'Impératrice ne laisserait rien lui arrivait, la peur naturelle d'une mère brûlait dans son ventre douloureusement. Elle ne devait toutefois pas se laisser submerger par l'émotion, son honneur était en jeu ici. Avec elle se trouvait Shaara, son compagnon, le seul être capable de lui redonner courage dans l'adversité, et surtout dans ce moment précis. Elle tâchait de rester sereine, mais en voyant l'air impatient de certains de ses comparses, elle sentait la pression monter. Elle ne tenait pas spécialement à se battre, mais l'heure n'était plus aux questions. Le clan se trouvait à présent face à l'Oasis, plus rien ne semblait pouvoir les empêcher de déferler sur leurs rivaux et de les détruire. Car tels avaient été les mots d'Akili lui-même : les Mositus allaient cessé d'exister.

Valaka ferma les yeux, respira longuement, puis, lorsqu'elle les rouvrit, ce fut pour afficher un air froid et déterminé que peu lui avait vu. Si elle devait se battre, elle le ferait bien. Elle devait rester en vie pour s'occuper de son fils, pour son clan, pour ce qui était réellement important. Akili avait ordonné de tuer tous les Mositus, alors elle se devait de lui obéir, même si cela ne lui plaisait pas. L'Empereur se tenait à leur côté, et attendait le bon moment pour lancer le signal. Son regard ardent était fixé sur l'Oasis, et soudain, il poussa un rugissement à glacer le sang. Il était temps. La lionne échangea un regard avec son compagnon, et hocha la tête, gravement. Ils n'avaient plus le choix, aucun retour en arrière n'était possible. La guerre était déclarée et seul un bain de sang y mettrait un terme. Prenant une dernière grande bouffée d'air, Valaka prit son élan et entama, avec tout le reste du clan, la course folle qui les menait droit dans le repère de leurs ennemis.

D'ici une poignée de seconde, il n'y aurait plus rien que le chaos.

Rapport du matin ♪


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DC de Baradi / Haki

Le matin était là et Nsaï, qui n'avait pas dormi, était terrifié de voir le soleil se lever. Il suivait de loin les autres lions du clan. Aujourd'hui était un jour qui serait marqué par la mort. Et le jeune adolescent était terrifié.

Il avait peur pour ses parents, qu'il suivait du coin de l’œil sans oser les regarder, de peur que ce soit la dernière fois. Ses parents, qui, la veille, avaient insisté pour qu'il prenne la fuite. Ils avaient raison, leur fils n'avait encore jamais chassé, il n'était pas prêt à se défendre contre les Jangowas, et encore moins à tuer qui que ce soit. S'il sortait vivant de cette bataille, cela relevait du miracle. Mais Nsaï avait insisté pour rester. Il ne voulait pas abandonner sa famille, ou son clan. Il ne voulait pas partir sans avoir ne serait-ce qu'essayé.

Il avait peur pour son clan. Ce clan au sein duquel il était né, et qu'il avait tant aimé, mais auquel il s'était attaché peut-être trop tardivement. Ce clan qui serait bientôt sous les assauts de l'ennemi Jangowa. Ce clan qui se faisait chasser. Encore une fois. Le clan des Mositus. Leur avenir était plus qu'incertain, et il allait se jouer ce jour même.

Il avait peur pour les lionceaux de son clan, qu'on avait fait partir plus tôt pour les sauver du massacre qui allait avoir lieu.

Et il avait peur pour lui. Parce qu'il n'avait pas eu le temps de vivre, et pourtant il serait presque certainement bientôt mort. Parce qu'il ne savait pas s'il allait pouvoir supporter la douleur, les coups, les griffes et le sang; et pourtant il allait devoir le faire. Et il avait peur de survivre à ce jour autant qu'il avait peur d'y rester.

Nsaï n'avait jamais chassé. Mais il avait vu faire. Il savait qu'on s'attaquait aux plus faibles. Il regarda autour de lui. Il était la proie parfaite.

La marche infernale qui menait les Mositus vers le futur champ de bataille s'arrêta. Nsaï regarda, en face, les Jangowas, fiers, prêts à se battre, prêts à tuer. Lui n'était prêt à rien. Il fit de son mieux pour garder un air impassible, prit une grande inspiration. Et, finalement, regarda ses parents. Sans doute pour la dernière fois.

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AKILI Empereur du Désert

Lorsque, à l'ouest, le soleil se coucherait à la fin du jour, les choses ne seraient plus jamais comme avant pour les habitants de l'Oasis Oubliée, et Akili, l'Empereur du Désert, avait bien l'intention d'y veiller personnellement. Bien que vieux, le mâle au pelage gris n'avait aucune crainte quant à ce qui allait se passer aujourd'hui : les Jangowas triompheraient, car les Jangowas triomphaient toujours. Et s'il devait mourir pour cette cause aujourd'hui, rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Les Mositus l'avaient déshonoré, et rien n'était plus insultant : de telles choses ne pouvaient rester impunies. Arrivé aux abords de l'Oasis Oubliée, Akili s'arrêta et se tourna vers ses guerriers. Tous les Jangowas valides avaient été appelés pour combattre : mâles, femelles, même les adolescents étaient encore là pour batailler aux côtés de leurs pères. Un sourire de satisfaction se dessina sur les babines d'Akili. Il ne se réjouissait pas du carnage qu'il s'apprêtait à faire, car Akili n'avait jamais été de ces lions qui se délectaient de la souffrance des autres, mais l'idée d'en finir enfin avec les Mositus le rendait heureux. Il allait écrire l'histoire et, longtemps après sa mort, on parlerait encore de lui et de ses exploits. Le vieux mâle ne s'appropriait pas la victoire à venir, car c'était au peuple des Jangowas qu'elle appartiendrait, mais c'était sous son règne qu'elle allait avoir lieu. Rien n'était en mesure de le combler davantage. D'un rugissement, Akili attira l'attention de son peuple. — Seigneurs du Désert ! s'exclama le vieux lion. L'heure est venue pour les coupables de payer pour se qu'ils ont fait ! Les Mositus souillent nos eaux et nous volent nos femelles, ils bafouent nos traditions et défient notre autorité. Laisserez-vous ses ingrats se rire de nous ? Il est temps pour les fils du désert de reprendre ce qui leur appartient ! Montrons à ces chacals que nous n'oublions rien et que nous ne pardonnons pas ! Les plus jeunes furent galvaniser par le discours de leur chef, et les autres se contentèrent d'approuver humblement mais surement. Le regard émeraude du vieux mâle se posa sur chacun des Jangowas présents. Après un instant de silence, il se pencha vers ses plus proches et loyal guerriers, ceux-là même qui formaient un groupe autour de lui. Sans plus attendre, Akili leur donna ses dernières indications. — Exterminez-les. Ne laissez aucun survivant. Alors, fier de son assurance, Akili s'élança en direction de la ligne Mositus. L'échec n'était pas une option.

Citation :

NOUVEL ORDRE DE POSTAGE :
- Hatari
- Vakala
- Lukah
- Nsaï
- Haryu
- Haramu
- Janga
- Vako
- Le Grand Esprit (PNJ)

POUR LES MOSITUS
Étant donné que Haramu et Janga n'ont pas postés au premier tour, faites comme s'ils n'étaient pas là. Haramu, Janga, si vous souhaitez réintégrer l'Event, vous êtes libre de le faire à condition que vous preniez en compte le fait que vos personnages n'étaient pas présent jusqu'à maintenant.

POUR LES JANGOWAS
Vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez : obéir aux ordres ou refuser de vous battre, veillez simplement à bien réfléchir aux conséquences que peuvent avoir vos actes. Sachez que 98% des Jangowas se battent et ont bien l'intention de mettre la pâtée au Mositus (le 2% restant étant vous lol). Vous pouvez jouer des Guerriers Jangowas en PNJ si vous le souhaitez

Les paroles d'Akili résonnèrent froidement dans les oreilles de la lionne. Les rugissements déterminés de ses confrères firent naître en elle les craintes les plus violentes, elle ne savait plus comment agir. Quelques instants auparavant, elle s'était décidée à accepter son sort et à se battre, mais les derniers mots de l'Empereur lui avait glacé le sang. Elle tenta de penser à Jango, à l'avenir heureux qu'elle devait créer pour lui. Elle tenta de penser à Shaara, qui comptait sur elle. Mais tout cela ne suffisait pas à calmer le feu qui, comme un ouragan, balayait toutes ses convictions pour n'en laisser qu'une : cette guerre était une absurdité. Le regard de Valaka glissa sur ses congénères, et elle eu la certitude qu'ils se trompaient. Les jeunes mâles étaient si fier de participer à ce combat, persuadé que la victoire serait aisée. Quelle erreur...

Lorsque les Jangowas s'élancèrent, à la suite de leur meneur, la femelle s'était élancée avec eux. Elle s'arrêta alors brusquement, laissant son compagnon et ses camarades de clan la doubler. Elle les regarda, de dos, se jeter droit sur l'Oasis, une boule dans la gorge. Ces lions étaient sa famille, ses amis. Elle n'avait pas le droit de les trahir. Pourtant, elle était incapable de livrer cette bataille, elle l'avait bien compris. Sa loyauté était certes grande, mais elle ne l'était pas assez pour supporter tout ça. Elle n'irait pas exterminer les Mositus, elle allait défier l'autorité d'Akili et en subir les conséquences. Elle n'avait pas le choix si elle souhaitait rester fidèle à elle-même. Si elle participait à cette guerre, elle tournerait le dos à tout ce qui faisait sa personne, et ce n'était pas envisageable.

Que se passerait-il une fois que l'on s'apercevrait qu'elle ne s'était pas battu ? Serait-elle tué ? Ou simplement exilé ? C'était sans doute la plus heureuse des punitions qu'elle pouvait espérer de la part de l'Empereur. Chassant ces pensées de son esprit, Valaka prit une grande bouffée d'air et cria :

- Assez ! Je refuse de me battre ! Cette guerre n'est pas ma guerre.

Les dés étaient jetés. Elle venait de prononcer les mots interdits, les mots qui feraient tomber sur elle le jugement d'Akili, mais aussi celui du clan. Elle restait cependant forte, le visage grave et sérieux, se tenant droite, prête à défier les lois ancestrales auxquelles elle obéissait depuis son enfance.

Rapport du matin ♪


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Action:

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De loin, Nsaï voyait que l'Empereur Jangowa, dont il ne se souvenait d'ailleurs pas le nom, entamait un discours. Un discours de colère et de haine, de ce qu'il pouvait en deviner même s'il n'entendait pas assez ses paroles pour les comprendre. De toute manière, à cet instant même, Nsaï serait-il capable de comprendre quelque parole que ce soit ? Il eut vite la réponse, quand un des lions de son clan éleva aussi sa voix.

- Nous ne nous battons pas pour les mêmes motifs qu'Akili, ne l'oubliez pas ! Montrons-lui qu'il ne sera pas aussi simple de nous faire reculer car, avant d'être Mositu, nous sommes des lions, comme eux !

Si Nsaï avait compris ces phrases, il les oublia quasi-instantanément. Et les adversaires s'élancèrent. Et les Mositus répondirent immédiatement en faisant de même. Et le temps ralentit, considérablement, presque au point de s'arrêter.

Nsaï vit ses parents partir devant lui. Il fut pris de panique, et paralysé en cet instant qui lui sembla durer une éternité. La fatigue, la peur, la violence et les Jangowas auraient raison de lui. Il lui sembla apercevoir une femelle Jangowa qui refusait de se battre, mais il n'y prêta pas longtemps attention, car devant lui, son père se jetait sur l'un des ennemis. A moins que ce ne fut l'inverse. Puis sa mère trouva aussi un adversaire.

Et le temps repris sa course. Beaucoup, beaucoup trop vite. Mais cette image de ses parents, se battant de cette manière agit comme un déclencheur sur Nsaï : il ne pouvait pas laisser faire ça, il ne pouvait pas abandonner sa famille. Il était là pour eux. Il n'avait l'intention de tuer personne, mais il n'avait pas non plus l'intention de laisser qui que ce soit se faire tuer.

Il se mit à courir vers son père, qui semblait plus en difficulté, mais fut stoppé dans sa course...

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AKILI, Empereur du Désert

Au sein de l'Oasis, tout n'était que sang et terreur. Si Akili ne se délectait aucunement du chant des hurlements des lions, il les savait nécessaire pour le bien du clan, pour le bien des Jangowas. Ces rebelles de Mositus étaient allés trop loin.

Menant ses guerriers jusqu'au coeur de la bataille, Akili se laissa dépasser par la vague déferlante de lions qui, l'instant d'après, se brisa contre celle des Mositus dans une violence infernal. Prenant un peu de hauteur sur la souche d'un arbre, le vieux mâle se mit à la recherche des têtes à descendre. Il avait entendu parler d'un certain Haramu, qui avait été proclamé chef à la suite de Maisha. Ses espions lui en avait fait une rapide description, et de tous les lions qui défilaient devant lui pas un seul ne correspondait à ce qu'il attendait. Sur le champ de bataille ne combattait aucun lion gris ... ou était donc ce sale couard ? Hors de lui, Akili se tourna sur lui-même, cherchant les commandants et les généraux Mositus ... mais tout n'était que chaos. L'intention de l'empereur se tourna soudainement vers l'un des siens, une lionne nommée Vakala. Contrairement aux autres, elle ne s'était pas jetée à l'assaut et restait en retrait, consternée parce qui se passait. Défiant l'autorité de l'empereur, elle refusa de sa battre, et une colère sans nom s'empara d'Akili. D'un bond, le vieux mâle descendit de sa souche et fila vers la femelle, les yeux flambant de haine.

— Comment oses-tu défier l'autorité de ton Empereur ?! vociféra le vieux mâle. Ne crois pas que tu t'en sortiras aussi facilement ! l'avertit Akili.

L'heure n'était pas au règlement de compte et l'empereur n'avait pas le temps de punir Vakala pour son insolence, aussi la laissa-t-il à ses pensées et ses potentiels regrets. Sans famille dans son intégralité allait payer le prix de sa trahison. Au détour des combats, Akili croisa son général, et l'arrêtant un moment il lui donna de nouvelles instructions.

— Chenko ! l'interpella-t-il. Quand tu auras finis avec les Mositus, tue Vakala.

Lui ordonna-t-il. Chenko, un grand mâle au pelage sable, acquiesça sans discuter. Son indéfectible loyauté lui avait valu la place d'honneur parmi les guerriers, et si personne ne savait vraiment d'où lui venait cette loyauté, tout le monde connaissait en revanche l'incorruptibilité de Chenko. Il vouait sa vie à l'Empereur, c'était tout ce qui devait être su.

Sans plus attendre, Chenko disparut dans le tumulte des combats, et c'est alors qu'Akili rencontra son premier adversaire. Le regard sévère, un vieux mâle s'approcha de lui, immense et imposant. Il dépassait en hauteur et en longueur l'empereur, et malgré l'indiscutable supériorité que le Mositus avait sur le Jangowas, le vieux mâle au pelage gris n'avait pas peur. Les Jangowas ne connaissaient pas la peur. Face à cette montagne, un sourire se dessina sur les babines d'Akili.

— Hey bien, la vie dans l'Oasis t'a bien réussi, Mositus ! J'espère que tu as bien profité de ta vie d'opulence, car elle prend fin aujourd'hui ... affirma le lion au pelage gris.

La montagne ne semblait pas vouloir autre adversaire que lui, aussi Akili s'attendit à tout moment un assaut de sa part. Les Mositus n'avaient pas d'honneur, une attaque surprise ne l'aurait pas étonné.

Citation :

Je propose donc :

Akili VS Lukah
Hatari VS Nsaï
Vakala VS Chenko (PNJ que tu peux jouer, ta seule contrainte est que tu ne peux pas le faire mourir)

L'ordre de postage ne change pas :

- Hatari
- Vakala
- Lukah
- Nsaï
- Haryu
- Haramu
- Janga
- Vako
- Le Grand Esprit (PNJ)

Devant Valaka, la bataille faisait rage. Elle s'était avancée jusqu'à la frontière qui la séparait de l'Oasis, refusant de franchir le pas qui l'aurait mené jusqu'aux Mositus, jusqu'à la guerre. Ses yeux, plein de détresse, cherchaient dans ce chaos un visage, une lueur d'espoir qui lui aurait indiqué qu'elle n'était pas la seule à s'insurger. Mais les lions bruns, les victimes de l'assaut, étaient bien trop occupé à se défendre, et les Jangowas bondissaient sur leurs ennemis comme un prédateur sur une proie : avec une haine et une avidité incomparable. Cependant, la lionne comprit réellement le sens de ces deux mots lorsqu'elle croisa le regard de son empereur. Akili avait entendu ses paroles, provoquant chez lui un mouvement menaçant vers la femelle. Cette dernière sentit son cœur s'emballer, pendant que la peur se diffuser dans tout son corps. Elle était en danger, et le leader des lions du désert ne tarda pas à le lui faire remarquer.

- Comment oses-tu défier l'autorité de ton Empereur ?! Ne crois pas que tu t'en sortiras aussi facilement !

La Jangowa voulu reculer, mais ses pattes semblaient comme paralysées. Elle s'attendait à voir le vieux mâle lui bondir dessus, mais il n'en fit rien. Sans doute avait-il d'autre préoccupations plus urgentes en tête, comme combattre lui-même le chef des Mositus, mais il tourna la tête sur le côté pour interpeller un grand lion que Valaka reconnu assez rapidement. Chenko, le général de l'Empereur. Il était froid et sans scrupule, il n'hésiterait pas un instant à faire ce que son leader lui demandait. Et ce qu'il lui demandait, c'était de tuer Valaka. Les pensées de cette dernière se mirent à déferler, sans queue ni tête, lui donnant des ordres contradictoires. Elle devait s'enfuir, partir le plus loin possible afin d'échapper à la mort. Mais son honneur la poussait à rester, à affronter cette épreuve, à la combattre de toutes ses forces comme un ultime défi. Elle n'avait cependant pas envie de mourir, elle tenait à la vie, à ce qu'elle devait encore connaître. Elle pensait à son fils, qu'elle ne pourrait pas voir grandir, dans un cas comme dans un autre. Si elle réussissait à vaincre Chenko, ou du moins à échapper à sa colère, elle serait une exilée. Et une exilé du désert l'était pour toujours.

Elle n'avait cependant pas le temps de réfléchir à ce genre de chose, l'heure était à l'action. Chenko était en train de se débarrasser du Mositu qu'il combattait puis se tourna vers la lionne, plein de hargne. Celle-ci savait que son adversaire était un combattant puissant et extrêmement dangereux, sa force était reconnue par tous. Néanmoins, elle ne tourna pas les talons. La fuite n'était pas la solution, elle le savait. Son éducation, toute sa vie chez les Jangowas lui interdisait de perdre la face devant un ennemi, même s'il faisait parti de son clan. Chenko la considérait-il comme une lionne du désert ? A ses yeux, elle était déjà une paria, à ne point douter. Il ne ferait preuve d'aucune pitié, Valaka ne se faisait pas d'illusion à ce sujet. Etait-elle cependant destinée à mourir ? Non, il y avait encore un espoir. Tant qu'elle ne se serait pas battu de toutes ses forces jusqu'à ne plus en pouvoir, il y aurait toujours de l'espoir.

Le félin lui bondit dessus sans plus attendre, en poussant un rugissement bestial. Dans un sens, la lionne pouvait se féliciter car grâce à elle, un Jangowa de moins allait affronter les Mositus. C'était une petite victoire, dans tout son malheur. Elle parvint à esquiver le premier assaut de son adversaire et y répliqua en lui mordant l'épaule, ne parvenant toutefois pas à lui déchirer un muscle. Elle sentit bien le sang couler, mais cela ne fit qu'attiser la fureur de Chenko qui fit volt face et la plaqua au sol. Plus fort qu'elle, et plus robuste, il parvenait à la maintenant tandis qu'elle tentait de se débattre. La femelle fit glisser ses pattes sous le ventre de son ennemi, et parvint, après un effort important, à le propulser loin d'elle, avant de se remettre rapidement debout. Cela ne suffit bien entendu pas à calmer le Jangowa, qui se redressa également, et fit de nouveau face à Valaka. Elle attendit, prête à encaisser un nouvel assaut.

Rapport du matin ♪


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Combat:

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Face à Nsaï se trouvait un Jangowa, un lion adulte et particulièrement imposant, du point de vue de l'adolescent tout du moins. Une crinière claire et bien fournie qui encadrait un visage féroce, ponctué par ce regard de haine, que sans aucun doute possible, Nsaï n'oublierai jamais. Tant de haine envers un inconnu, cela dépassait l'entendement. Et Nsaï était là. Les pattes ancrées dans le sol, paralysé le temps d'un instant, interminable, durant lequel le lion qui lui faisait face le toisa avec mépris. Il allait l'écraser comme une vulgaire mouche.

- Ta courte vie se termine ici, Mositu.

Cette phrase résonnerait pour toujours dans le cerveau de Nsaï. Cette phrase, ce ton si terriblement calme, cette voix si exceptionnellement grave.

Le temps faisait des tours à l'adolescent, décidément, ce jour-là. Nsaï le sentit se ralentir considérablement, une fois encore, alors que le lion en face de lui entamait un mouvement de la patte droite. Puis il accéléra, si bien que ce qui suivit, Nsaï ne le comprit pas. La patte de son adversaire, mue par la colère, la haine, et peut-être même le plaisir, fusa vers la tête de Nsaï. Ce dernier l'évita, par un réflexe qu'il ne pensait même pas possible lui-même, et d'extrême justesse.

Il avait senti l'air bouger, si près de lui, si près... Sans réfléchir, il se lança sur son "ennemi", qui aurait peut-être dû être déstabilisé d'avoir raté son attaque, et tenta de planter ses crocs dans son cou puissant. Mais l'autre n'avait pas été déstabilisé du tout. Et il réagit si vite que Nsaï ne put même pas atteindre sa crinière.

Il attrapa l'adolescent par la nuque, et alors que ce dernier poussait un rugissement de douleur, le lança quelques mètres plus loin.

... Tout était flou, rien n'avait plus de sens. La douleur irradiait dans tout le corps de Nsaï. C'était tout ce qui était réel à présent, la douleur. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était étendu sur le sol. Tout autour de lui, des lions rugissaient, se battaient, indifférents à son sort. Il cligna des yeux, plusieurs fois, essaya de concentrer son attention sur quelque chose. Puis il le vit. Son adversaire. Encore plus imposant. Fort comme jamais, puissant comme le sort qu'il réservait à l'adolescent. Puissant comme la mort.

Il éleva dans le ciel une patte, et Nsaï vit le soleil se refléter dans ses griffes. Il avait mal à la tête. Bientôt il n'aurait plus jamais mal où que ce soit.

La patte s'abattit. Nsaï ferma les yeux, puis... rien.

... Rien ?

L'adolescent, qui souffrait toujours, et se sentait toujours respirer, ouvrit les yeux à nouveau. Et son regard brouillé tomba sur l'image de son père, furieux, et plus héroïque que jamais, qui se battait farouchement avec celui qui allait tuer son fils.

Une larme coula au coin de l’œil de ce dernier.

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CHENKO, Général des Jangowas

Chenko, le général d'Akili, gronda de rage. Une mutinerie, au sein des Jangowas ? C'était impossible ! Ces parias n'étaient pas Jangowas, ils ne l'étaient plus aux yeux du lion au pelage clair. Comment pouvaient-ils trahir leur clan à ce moment précis ? Chenko était hors de lui. D'abord Vakala, et maintenant Hatari ... que se passait-il donc au sein du Grand Désert ? Se remettant de sa chute, le mâle à la crinière ocre se leva et figea son regard de braise sur Hatari, qui venait délibérément de le percuter avec une violence sans égale.

— Tu vas payer pour ça, Hatari ! affirma le général.

Et sans plus attendre, il se jeta sur le jeune guerrier. Vakala pouvait bien s'enfuir, il la retrouverait, elle et son fils, et tout ceux de sa famille. Chenko n'était pas lion à abandonner ses cibles, mais il était patient, terriblement patient. Tôt ou tard, il retrouverait la femelle et la tuerait ... mais d'abord, il devait s'occuper de cet avorton d'Hatari. Que croyait-il donc en se mettant au travers de son chemin ? L'arrêter peut-être ? Sa naïveté était presque écœurante.

Citation :

Hatari, tu es libre de décrire le combat avec Chenko de la manière que tu souhaites, la seule contrainte étant que tu ne peux pas le tuer.

AKILI, Empereur du Désert

Akili quant à lui observa un moment son adversaire, les yeux emplis de haine. Cette montagne ne lui faisait pas peur, car si Lukah avait la force d'un boeuf, Akili lui avait l'agilité des serpents, et la vivacité du vieux mâle allait certainement donné du fil à retordre au vieux Mositus, dont le corps était déjà marqué de nombreuses cicatrices. Un sourire se dessina sur les babines de l'empereur.

— Que sait un Mositus de la victoire ?

Demanda Akili sans attendre de réponse. Depuis toujours, les Mositus se terraient dans la Jungle, proclamant une paix qui n'existait nulle part, une paix qui n'existerait jamais. La paix était un mythe, et pacifiste un autre mot pour couard. La vie en elle-même était un combat, et les lions de l'Oasis en avaient aujourd'hui un amer aperçu. Sans plus attendre, Akili se rassembla et bondit en direction de Lukah, qui semblait en ce jour faire office de leader. Où donc était passé Haramu ? Le vieux mâle ne le savait pas et, désormais, n'en avait cure : il avait maintenant une cible, et rien ne pouvait le mettre de meilleure humeur. Avant d'atteindre Lukah, Akili fit un vif écart sur la droite, trompant un instant son adversaire pour mieux le surprendre. D'un seul et même mouvement, l'empereur tenta de bondir sur le dos du grand mâle. Une fois là-haut, la montagne aurait bien dû mal à le déloger ...

Alors que le sang battait dans les tempes de la lionne, Chenko se jeta vers elle, toute griffes dehors et crocs dévoilés. Elle se préparait déjà à éviter son ennemi, lorsqu'une ombre se plaça entre elle et le mâle. Cette ombre, elle en reconnu bien vite la silhouette car il s'agissait d'un Jangowa qu'elle connaissait plutôt bien : Hatari. Il entra droit dans le général d'Akili, le percutant sauvagement et l'envoyer valser plus loin. Valaka, encore sous le choc, ouvrit la bouche pour dire quelque chose, puis la referma aussitôt. Elle avait du mal à croire ce qu'elle venait de vivre, ne pouvant réaliser le sacrifice qu'Hatari avait fait. Se rendait-il compte de la gravité de son acte ? Il se tourna alors vers la femelle, à présent que son adversaire était repoussé, et ne lui dit qu'une seule chose. Un mot qui s'enfonça dans son crâne.

- Pars.

Valaka resta immobile, ne sachant que répondre. L'idée de fuir lui traversa l'esprit, car elle n'était pas idiote, elle se doutait bien que sa vie était en danger et que rester plus longtemps sur ce champ de bataille n'était pas une bonne chose. Cependant, elle ne pouvait pas abandonner Hatari à présent qu'il venait de la sauver d'une mort certaine. Son devoir, son honneur, et son amitié pour le lion la poussaient à rester, quoi qu'il en coûte. Elle resta donc figée sur place, tandis que le général se relevait, écumant de rage. La haine pouvait se lire dans son regard comme dans ses babines retroussées, palpable. Il se plaça face à Hatari et gronda, furieux.

- Tu vas payer pour ça, Hatari !

La femelle aux yeux bleus pouvait sentir toute la tension de cet instant. Le jeune mâle avait commis une erreur en venant en aide à Valaka, car il mettait sa propre vie en danger. Pourquoi avait-il agit de la sorte ? Se rebellait-il lui aussi contre cette guerre injuste ? Avait-il compris que la place d'un lion d'honneur n'était pas sur le champ de bataille à tuer des innocents ? La lueur de détermination dans son regard semblait l'indiquer, mais ce furent surtout ses paroles qui confirmèrent ce que pensait la lionne. Jamais elle ne l'avait vu parler avec tant d'aplomb, tant de courage, tant de férocité. Fier et dressé face à son ennemi, ses mots reflétaient exactement ce que Valaka avait dans le cœur, ce pour quoi elle avait refusé de se battre.

- Je préfère payer pour mon choix plutôt que de survivre en ayant combattu pour quelque chose que je n'estimai pas fondé. J'ai des valeurs, et je ne suis pas un pantin qu'on peut manipuler à sa guise, Chenko. Je ne suis pas comme Toi.

La lionne était impressionnée par une telle preuve de courage. Elle n'aurait jamais pensé qu'il tienne tête de la sorte au général, lui qui état par habitude si discret et solitaire. Elle s'était attendu à le voir se battre, comme les autres sans doute. Pourtant, il venait de la surprendre par ses agissements, par sa bravoure. Finalement, être brave, ce n'était pas obéir aux ordres douloureux. C'était d'oser se rebeller contre ce qui nous paraissait injuste. Et c'était actuellement ce que faisait les deux Jangowas, au risque de perdre leur place parmi les leurs. Chenko semblait déterminé à en finir : il bondit sur le mâle à la crinière dorée, prêt à le mettre en pièce. Hatari l'attendait néanmoins et le réceptionna habilement, engageant de nouveau le combat.

Valaka hésitait sur ce qu'elle devait faire à présent. Regarder son ami combattre un guerrier puissant et aguerri, voilà qui ne lui plaisait guère. Elle ne savait toutefois pas quand intervenir dans la bataille, craignant de se prendre un coup de patte de l'un ou de l'autre. Elle attendit donc d'avoir une ouverture, lorsque le général se fut légèrement éloigné d'Hatari pour reprendre son souffle, et passa à l'action, en rugissant de colère. Il était parvenu à toucher le jeune mâle. Alors qu'elle tentait de mordre Chenko, elle lui cracha au visage en croisant son regard :

- Pense-tu qu'Akili te remerciera d'une quelconque manière pour ça ? Sois réaliste, pour lui tu n'es qu'un pion parmi les autres !

Elle n'espérait pas grand chose en lui disant cela, connaissant le caractère du lion qu'elle affrontait. Qu'y avait-il à souhaiter, à présent ?

Rapport du matin ♪


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DC de Baradi / Haki

Pendant que son père se battait contre le lion Jangowa, Nsaï tenta de se relever. Il ne pouvait pas abandonner. S'il avait voulu abandonner, il ne serait pas là. Alors, de toutes ses forces, il essaya de se remettre sur pattes, afin d'apporter son aide à celui qui l'avait sauvé d'une mort certaine.

Il poussa sur ses pattes antérieures et réussit à s'asseoir.

Jahi, son père, esquivait un coup du lion clair et lui envoya une patte pleine de griffes au visage. Mais son adversaire s'abaissa à temps, et en profita immédiatement pour enfoncer ses crocs dans la patte sur laquelle Jahi s'appuyait sur le sol. Il tira sèchement, et le père de Nsaï glissa sur le côté.

Nsaï se mis enfin sur ses quatre pattes. Il n'avait rien de cassé, et la seule blessure qu'il avait était à l'endroit où le Jangowa avait planté ses crocs. Il souffrait encore, mais malgré la douleur, il commença à se déplacer vers le combat.

Jahi se releva en un bond, et après avoir poussé un rugissement puissant, se jeta sur le dos du lion clair. Il y enfonça profondément ses griffes, puis les retira avec violence, creusant des sillons sanglants dans son dos. Son adversaire fut cette fois perturbé par le fait d'avoir été blessé, lui, le fort, puissant et fier (trop fier) Jangowa, par un minable Mositu; ce qui offrit à Jahi le temps de jeter un coup d’œil à son fils, ainsi qu'à sa compagne, qui semblait être légèrement en difficulté. Il irait l'aider dès qu'il en aurait fini avec cet adversaire.

Nsaï arriva à côté de son père.

if love is the answer you're home

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▬ palegoldenrod ▬

CHENKO, Général des Jangowas

Les choses n’allaient pas bien pour les Mositus de l’Oasis Oubliée, mais si une chose était sûre, c’est qu’elles n’allaient pas non plus comme les Jangowas l’auraient voulu – ou du moins comme Akili l’aurait voulu – car au sein des lions du désert venait de germer quelque chose qui jusqu’à présent n’avait jamais germé au sein du Grand Désert : la trahison. Chenko, le général d’Akili, en faisait l’amer l’expérience … agacé, le mâle écouta malgré lui les paroles d’Hatari et de Vakala. D’un violent coup de pattes, Chenko envoya Hatari au loin, stoppant de ce fait, l’espace d’un instant, le combat qui les opposait.

— Pas fondé ? répéta le vieux lion. Les Mositus ont empoisonnés notre eau, ils ont mis notre clan dans son intégralité en danger ! L’un d’eux a même eut le culot de souiller l’impératrice ! Que te faut-il de plus, Hatari ? Nous t’avons accueillis au sein de notre clan alors que tu n’étais qu’un demi Jangowas … nous n’aurions jamais du t’accepter, bâtard ! gronda Chenko, hors de lui.

Le mâle ne releva pas les autres sarcasmes des deux rebelles concernant son allégeance. Certaines choses n’avaient pas de prix ni de raison, et sa loyauté envers Akili en faisait partie. A leur adolescence, Chenko et Akili avaient vécu l’exil ensemble, et en ces circonstances se créaient parfois des liens plus fort qu’aucun autre. Mais que savait ces deux traitres de la fidélité ?

Autour d’eux, le nombre de Mositus diminuait. Les Jangowas, en plus grand nombre et bien mieux entraînés, avaient raison des lions de l’Oasis, et malgré les interventions héroïques d’Hatari et Vakala en leur faveur, le destin ne semblait pas vouloir être favorable aux lions sombres. Tout autour d’Hatari et de Vakala apparurent d’autre Jangowas dont les adversaires étaient soit morts soit enfuis. Si la fuite avait été une option pour les deux Jangowas rebelles, les choses se compliquaient désormais. Seul un miracle aurait été en mesure de les sauver …

AKILI, Empereur du Désert

Akili quant à lui ne quittait pas Lukah des yeux. Son assaut avait faillis mais il ne désespérait pas. Si les Jangowas qu’il avait l’habitude de combattre étaient loin d’égaler la montagne qu’était Lukah, un lion restait un lion. Se relevant péniblement mais rapidement, le vieux mâle esquiva le plus rapidement possible la charge du doyen des Mositus … ne pas blesser un adversaire était une chose, le laisser nous atteindre en était une autre, et Akili n’avait pas l’intention de laisser Lukah prendre cette voie. Economisant ses forces, l’empereur avait l’intention de laisser la fatigue avoir raison du grand mâle. Bondissant à chacun de ses coups dans l’unique but de les éviter, les yeux acérés d’Akili observaient les gestes de Lukah, sa façon de se mouvoir, et surtout ses défauts. Si faille il y avait, Akili la trouverait.

Citation :

Nsaï, je ne sais absolument pas si je dois intervenir et t’intégrer à mes postes ou si tu souhaites te battre de ton côté avec tes propres PNJ … n’hésite pas à demander à être intégrer dans les postes du PNJ – Maître de Jeu si tu le souhaites !

La lionne retint son souffle un instant, en voyant la puissante patte de Chenko repousser vigoureusement Hatari, l'envoyant valser plus loin. Le général était fort, c'était indéniable. Valaka éprouvait une étrange satisfaction que les talents guerrier de cette brute soit mobiliser pour l'arrêter elle plutôt que pour décimer des Mositus, c'était toujours cela de gagner. Néanmoins, en regardant autour d'elle, elle sentit son cœur se serrer. Les lions de l'Oasis se faisaient massacrer. Moins nombreux et pas entraîné au combat, ils n'avaient aucune chance de résister à la terrible menace que représentait les Jangowas. Etait-ce la fin ?

- Pas fondé ? Les Mositus ont empoisonnés notre eau, ils ont mis notre clan dans son intégralité en danger ! L’un d’eux a même eut le culot de souiller l’impératrice ! Que te faut-il de plus, Hatari ? Nous t’avons accueillis au sein de notre clan alors que tu n’étais qu’un demi Jangowas … nous n’aurions jamais du t’accepter, bâtard !

La violence des mots frappèrent la femelle aux yeux bleus. Son regard glissa vers Hatari, dont la douleur pouvait se lire sur son visage. Les mots l'avaient blessé, et bien plus encore qu'on ne pouvait l'imaginer. Valaka savait que le lion à la crinière dorée venait de Pridelander, mais elle n'aurait jamais pensé que Chenko ose le traiter de bâtard alors qu'il avait passé toute sa vie à servir le clan, à se dévouer corps et âme pour le peuple du désert. A cause de la lionne, il était devenu un traître aux yeux d'Akili, et sans doute aux yeux du clan tout entier. Mais pour elle, il restait un lion plein d'honneur. Il l'avait sauvé des griffes du général, empêcher qu'il ne s'en prenne à elle et avait voulu la préserver. Ce geste faisait de lui quelqu'un de brave. Hatari se redressa alors, et Valaka pu voir qu'il était également blessé sur le plan physique. Don sang entachait son pelage et une grimace se dessina sur son visage durant un court laps de temps. Il fit de nouveau face à Chenko et s'adressa à lui, plus déterminé que jamais.

- Le Clan était en danger, mais tu n'as pas fait mieux que Moi. Au lieu de tenter de résoudre tout cela en épargnant tes semblables, tu as préféré te taire pour voir émaner cette guerre que tu attendais tant, pour ton simple plaisir. Et aujourd'hui, alors que tu aurai pu épargner la mort à bien des lions en les aidant, tu as préféré lécher les pattes d'Akili en te retournant contre une Jangowa bien plus honorable que Toi.

Plus il parlait, plus il mettait sa vie en danger en énervant le général. Cependant, la lionne comprenait son geste. L'Empereur avait perdu la loyauté d'Hatari, tout comme il avait perdu celle de Valaka. A présent, elle n'obéirait plus à ce meurtrier, à ce vieux fou qui ne pensait qu' à faire la guerre. Il avait tué l'enfant de sa compagne, certes illégitime, mais qui aureait pu être confié aux Mositus. Assassiner un nouveau-né était sans doute l'acte le plus lâche du monde, et le moins honorable. Où était donc passer les valeurs des Jangowas ? Tout ce qui faisait d'eux un clan solide, puissant et fier aux yeux de la femelle, tout ça s'était envolé. Elle ne voulait plus rester parmi eux maintenant qu'elle voyait leur vrai visage.

- Et je préfère être un Bâtard libre de ses choix plutôt que l'Esclave d'un Roi qui ne me vois même pas. Tu n'es rien aux Yeux d'Akili, Chenko. Rien. Mais tu n'oses pas le reconnaître. Entre sa place d'Empereur et Toi, Akili n'hésitera pas. Mais tu as tellement peur de voir la vérité en face que tu te caches. Tu n'es qu'un trouillard.

Les mots du mâle firent à nouveau écho dans l'esprit de la lionne. Son cœur était plein d'amertume et de rancœur, la sensation qu'elle avait été berné toute sa vie se répandait en elle. Son regard, comme celui d'Hatari, se promena sur les Jangowas présents. Certains cessèrent un instant leur combat pour regarder ce qu'il se passer, comprenant ou non les enjeux de tout ces discours. Valaka croisa des regards plein de haine, plein d'incompréhension et de mépris. Ils ne comprenaient pas son geste, ils voulaient la punir pour sa trahison. Plus loin, elle remarqua qu'Akili se battait férocement avec un grand lion à la crinière noire, absolument gigantesque. L'Empereur ne semblait pas en position de force, mais il savait se battre mieux que personne. Il ne se laisserait pas avoir par un Mositu.

La lionne, quant à elle, ne savait plus ce qu'elle devait faire, ce qu'elle devait dire. Elle croisa alors le regard d'Hatari, et dans ses prunelles foncés, elle y vit ce même sentiment qu'elle ressentait depuis plusieurs minutes. A présent, il n'y avait plus eux, plongé dans la masse du clan. Il n'y avait pas non plus juste Valaka ou juste Hatari, contre le monde entier. Il y avait eux deux, les seuls à avoir oser dire le fond de leur pensée à avoir osé réfléchir et mettre en doute ce qu'on leur répétait depuis leur naissance. Il y avait juste eux, mais pas contre le monde entier. Eux contre les Jangowas haineux, eux contre ceux qui ne voudraient pas d'eux. Tout n'était pas perdu, la femelle refusait de mourir. Elle tenait à sa vie, plus qu'elle ne l'avait imaginé jusque là. Elle tenait à sa vie plus qu'à sa place dans son clan, ce qui avait été impensable avant ce jour. Une nouvelle ère commençait pour elle, et pour son ami également. Lorsqu'elle prit la parole, ce fut pour parler à tous les lions présent, que l'Empereur même l'entende.

- Je refuse d'obéir plus longtemps à des ordres qui me paraissent démesurés. A partir d'aujourd'hui, Akili n'a plus ma loyauté. Cette guerre bafoue mon honneur, et en tant que Jangowa, on m'a apprit que l'honneur était quelque chose de très important. Est-ce honorable de s'en prendre à des pacifistes ? Non ! C'est un acte de lâche !

Elle se tourna vers Chenko et le défia elle aussi du regard. Elle se plaça devant Hatari, le couvrant de son corps. S'il continuer le combat, il risquait de mourir. C'était à elle de se battre à présent, à elle de montrer à ce général qui elle était. Ses paroles éveilleraient-elles quoi que ce soit chez les Jangowas ? Peut être. Tout n'était pas perdu, même pour les Mositus. Secrètement, elle se mis à espérer que le grand lion envoie l'Empereur une bonne fois pour toute au tapis, et que plus jamais il ne se relève.

Rapport du matin ♪


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DC de Baradi / Haki