La hâte. On avait fait venir en précipitation un duo de lions sombres dans la matinée pour informer d’une arrivée massive des Pridelander et autres rebelles sur leurs terres. Il n’avait fallut que peu de temps au colosse pour réunir son armée et s’en aller sur ses terres afin de repousser la menace - si on pouvait l’appeler ainsi. Bien que peu inquiet, la rage lui jouait des tours. Par pur, et étrange, instinct paternel, il déposa une lèche affective à sa fille en la laissant au soin des nourrices. Un temps qui lui sembla infiniment long il se mit à la contempler. Elle grandissait et s’embellissait de jour en jour. Il resta silencieux mais ses grands yeux rouges parlaient d’eux même. Jamais au grand jamais il ne priverait sa chère et précieuse Sumu du trône qui lui revenait de droit, non, il ne se le pardonnerait pas. Cette petite avait beaucoup trop à porter pour qu’on l’abandonne à un avenir triste et sans couronne. Il inspira doucement et s’en alla. A ses côtés restait Ekua. Elle était devenue une force à part entière pour le tyran. Bien que leurs débuts furent difficiles, aujourd’hui il voyait en elle la perfection. Elle était tout ce qu’il attendait de sa Reine et il ne lui en demandait pas plus.

La troupe de Freelander, en bon et dut forme, se rendit précipitamment sur Prideland afin de prêter patte forte à Gara ainsi qu’a préserver leur terre. Ils s’étaient battus pour l’obtenir et ça n’était pas aujourd’hui qu’ils allaient battre de l’ail, loin de là ! Au fur et à mesure qu’ils se dirigeait vers l’imminente bataille le ciel se mit à se couvrir, apportant avec lui les nuages et la promesse d’un combat sanglant. Sharkan s’en fichait pas mal, il n’avait pas peur de perdre un nouveau combat, il était - de son avis - irrésistible ! Le premier qui se mettrait dans son chemin se verrait bien vite rejoindre ses ancêtres ! Au fur et à mesure de leur marche silencieuse la pluie se mit à tomber, c’est à ce moment même qu’ils aperçurent leurs troupes. Avec les Nyeusis campaient fièrement les guerriers Outlander, dont Massempo, qui avaient choisi leur camp - le bon.

A la vue de ce regroupements de masses le tyran freelander eut un large sourire mauvais. Quelle chance avaient ces rebelles face à eux ? Aucune ! Enfin auprès d’eux ils formaient à présent une barrière redoutable. Face à eux une belle ribambelle d’utopiste au traits fanés et aux espoirs vains. Il reconnu parmi eux le fameux Kumpa, prince déchue à pâle allure, Kuzali, la lionne dorée a qui il avait promis un funeste avenir si elle recroisait sa route… Plein d’autre encore, mais celui qui mit le plus en rogne notre protagoniste fut Haki. Il avait réussi à leur échapper la dernière fois, aujourd'hui tout serait différent, il allait payer et les deux héritiers au trône seraient bel et bien en enfer, le sang allait couler en cette après midi lourde et humide. A cette idée le roi fut prit d'un frisson, ô comme c'était bon !

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Tout s'était passé tellement vite, Alfa avait du mal à suivre. Alors que la journée commençait tranquillement, un vent d'excitation avait traversé le Repère des Lions, sous les rugissements de Sharkan. Le monarque avait été averti d'une attaque des rebelles Pridelanders sur la terre des Nyeusis, et ces derniers demandaient le soutien de leurs alliés. Les Kulishas s'étaient donc rassemblés, et tous s'étaient mis en marche vers la savane, prêt à écarter l'ennemi. Alfajiri se retrouvait donc au milieu de cette agitation, encore un peu perdu, mais conscient de ce qu'on attendait de lui. Il allait falloir se battre en ce jour, se battre pour Sharkan. Le lion caramel n'avait pas réussi à se mettre en avant lors de la grande battue que le souverain avait organisé pour retrouver Déjem et Haki, mais il avait là une nouvelle opportunité de se faire remarquer. Il n'était certes pas le meilleur guerrier de Freeland, n'ayant pas la force de Wanji ni sa carrure, mais cela ne l'empêcherait pas de se jeter à corps perdu dans cette bataille. Alors qu'il prenait place aux côtés de ses comparses, il se rappela une conversation qu'il avait eu, quelques semaines auparavant, avec une Jangowas. Il s'était alors demandé s'il était capable de mourir pour son roi, et avait conclu que malgré sa loyauté, sa vie comptait d'avantage. Pourtant, il venait aujourd'hui sur le champ de bataille, avec l'idée qu'il n'en ressortirait peut-être pas vivant. Quelle était la limite de sa fidélité ? Il n'allait pas tarder à le savoir.

Le Kulisha tâcha toutefois d'écarter cette pensée, il devait se concentrer sur le combat à venir. Au loin, il voyait arriver les troupes Pridelanders, mais ces derniers n'étaient pas seuls. Une partie des guerriers de Massempo se battaient visiblement pour Kumpa, tandis que le monarque d'Outland avait choisi de soutenir les Nyeusis. Sa fille était sans doute à l'origine de cette rébellion, cette fameuse Tahani, l'héritière. Elle ne risquait pas de le rester longtemps, si elle tenait ainsi tête à son père et décider de livrer bataille contre lui. Ce genre de chose ne regardait toutefois pas Alfa, qui essayait seulement de voir qui était en surnombre. Les rangs étaient plutôt équilibré, mais les Kulishas étaient les mieux entraînés. Ils s'étaient préparé toute leur vie pour ce moment, ce moment où Sharkan aurait besoin qu'ils déploient leur force. C'était leur unique raison de vivre, et ils allaient aujourd'hui accomplir ce pourquoi ils étaient nés. Une vague de courage traversa Alfa, il frissonna puis redressa fièrement la tête. L'orage était en train d'éclater au-dessus d'eux, mais il ne frémit pas. Il tirait sa force de sa foi aveugle envers Sharkan, et il savait que son roi serait le vainqueur de cet affrontement. Son souverain n'était d'ailleurs pas très loin de lui, il pouvait le voir à ses côtés, un sourire étrange sur les babines. Quelles pensées pouvaient donc le traverser en cet instant ? Savourait-il sa victoire d'avance ? Le moment du combat approchait, tandis que le tonnerre grondait au loin.

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La tension était palpable, et elle faisait vibrer le colosse. Face à eux cette bande de nains qui prônaient des idées vaines auxquelles ils avaient l’audace de croire. Ne se rendaient-ils pas compte de leur bêtise ? Pour qui se prenaient-ils ? Lui avait tenter de renverser et y était parvenus, mais il s’était prit à des proies qu’il savait possible à vaincre. Comment osaient-ils, tous autant qu’ils étaient, ne serait-ce que penser qu’ils avaient une chance face à eux ? Tous essayaient de se rassurer par de grands discours et à l’entente de leurs mots sans joie et trop confiants il souriait. Massempo, aussi, tentait de rassurer les siens. Sharkan n’avait pas besoin de mots. Il en avait trop dit aux Kulishas. Ces lions avaient été élevés dans l’attente de ce jour, ils étaient prêt, en tout cas ils avaient intérêt à l’être. Bien qu’il se permette l’ombre d’un doute, il avait bien vu depuis l’échec de ces derniers qu’ils s’en étaient tous, et sans exception, mordu les pattes.

Dès lors que la troupe avait quitter Freeland pour porter patte forte à Gara et ses troupes face à cette rébellion de pacotille il avait vu la rage de vaincre sur leurs visages. Le tyran gardait, cependant, un oeil attentif sur Wanji. Bien qu’ayant eu une conversation avec Ekua plus que convaincante à son sujet il attendait, aujourd’hui, que ce dernier fasse ses preuves sous le regard de son Roi. La vérité éclaterait au grand jour, et ça il l’attendait. Il avait fait une promesse à ses guerriers et se sentait presque mal à l’aise d’avoir à se trahir en n’offrant pas à ce gagnant la patte de sa fille. Cela dit, le corps de Déjem restait disparu, et ça ne pouvait le laisser apaisé.

Ekua était là également, un peu en retrait. Il savait bien qu’elle n’était pas de celle qui arborait le masque de guerre, poster en première ligne. Elle se faisait discrète et peu envieuse des éclaboussures. Cela dit, elle était là, et sa présence et ses regards ne faisaient qu’accroitre la confiance de Sharkan. Il n’avait pas peur. Il balaya l’assemblé du regard. Tous étaient en position. On ne savait d’où partirait l’étincelle qui ferait jaillir le feu et le sang, mais elle était là, tout prêt, à porter de main. Le brasier qui allait suivre se sentait dans l’air et emplissait les poumons du vieux mâle encore trop avide de sa couronne. Non, jamais personne ne la lui ôterait, jamais !

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Alors qu'il attendait que la bataille ne commence, les voix des meneurs s'élevèrent, notamment celle de Massempo, le roi d'Outland, et de Kumpa. Ekua lâcha également quelques mots, mais Sharkan resta silencieux. Il semblait profondément concentré sur ses adversaires, et sa simple présence suffisait à galvaniser les troupes. Alfajiri se sentait fier et fort aux côtés de son monarque, il n'avait aucun doute quant à leur victoire. Massempo semblait partager ce point de vu, puisque contrairement à sa fille, il avait choisit les rangs du souverain de Freeland. Le regard du lion caramel balaya les environs, tandis qu'une vague d'excitation le traversait. Il y avait tant de monde autour de lui, il avait du mal à y voir clair. Il voyait surtout le grand lion brun, son leader, prêt à se battre, et tâcha de l'imiter. Il adopta une expression ferme et grave, et essaya d'ignorer les battements féroces de son cœur dans sa poitrine. La peur et l'inquiétude se disputaient avec une fiévreuse hâte que tout cela commence. Une fois que le combat aurait débuté, Alfa n'aurait plus de question à e poser, plus de doute à avoir. Il n'y avait que la guerre, dans toute sa splendeur, puissante et vertigineuse. Il n'aurait qu'à appliquer ce qu'on lui avait appris tout au long de sa vie : tuer. Il n'était pas bien costaud, mais il savait tout de même se battre, et il comptait bien le prouver.

Le Kulisha voyait les Nyeusis non loin de lui, dont un qui était particulièrement proche. Il ne ressemblait toutefois pas aux autres, il semblait plus jeune et moins noir. Son pelage était gris, et seul sa crinière était entièrement sombre, mais elle n'entourait pas entièrement sa nuque, ce qui était plutôt surprenant. Était-ce encore un adolescent ? Il avait une taille de lion adulte et seul sa drôle de crinière le différencier des félins plus âgés. Son regard était en tous cas rivé sur une femelle au pelage beige, qui se tenait dans les rangs d'en face, et qui le regardait également. Elle semblait appartenir à Prideland, mais pourquoi fixait-elle ce Nyeusis de cette manière ? Alfa n'en savait rien, mais épier ces lions lui avaient permis de se calmer. Il craignait à présent de s'être laissé déconcentré alors que le début de l'affrontement approchait. Il fit un effort pour garder la tête froide et recentrer ses pensées sur le combat. Quelles techniques devait-il utiliser pour vaincre ces Pridelanders ? Ils étaient nombreux, mais le camp des Freelanders et des Nyeusis l'était tout autant. Alfa pourrait-il se concentrer sur un seul adversaire ou devrait-il en achever plusieurs ? Cette idée l'inquiétait un peu, il espérait que la bataille ne s'éterniserait pas trop. Après tout, il pouvait très bien tomber sur un Pridelander très costaud et se retrouver au tapis. Qui viendrait l'aider alors ? Dans cette marrée de lions, Alfa ne voyait même pas Lutelo.

Le lion caramel prêta alors l'oreille. Il lui semblait que le combat allait bientôt commencer, ce n'était plus qu'une question de seconde. La pluie commençait à tomber et l'eau pénétrait déjà la chair du Kulisha, lui glaçant la peau et les os. Les battements de son cœur s'accélérèrent à nouveau et une vague d'adrénaline le traversa. Alfa ferma les yeux une demi seconde, poussa un petit soupir, puis se prépara, les muscles contractés.

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Alors que le tonnerre explosait dans le ciel tout se mettait en place. Gara envoya Kigeni, un jeune Nyeusis au pelage plus clair et au visage criblé de balafres faire de paire avec le Roi. Celui-ci accueilli la nouvelle d’un hochement de tête, jetant un oeil à Ekua au passage. Du haut du rocher Gara poussa un rugissement à en faire vibrer la terre des lions déjà assaillie de pluie et d’éclairs. A cet ordre d’anéantissement Sharkan frissonna. C’était lui le roi, c’était lui qui avait permis à Gara de poser son derrière sur ce rocher, c’était donc à lui de donner les ordres. Il lui jeta un regard presque mauvais au leader Nyeusis et, afin de marquer son territoire et son envergure il se permit d’ajouter, d’un ton plus mauvais encore :

« Et ce jusqu’au dernier » face à ses guerriers. Il gronda d’un dernier rugissement, espérant mettre un point final - et vainqueur - à ce petit combat d’égo. Après tout, rien ne servait d’en faire des tonnes, ils avaient le même combat, la même cible. De plus, ils étaient les plus forts ! Cela dit, il voulait prouver à la terre entière qu’il menait le jeu, que ça soit aux rebelles comme à ses propres alliés. Ici, il tenait les rennes et il était le seul !

En une fraction de secondes, la tension qui régnait depuis le début explosait, laissant les félins libres et furieux. Des deux côtés la plaine vomissait des lions. Les deux amas boueux se fonçaient dessus comme si plus rien ne comptait, plus rien qu’eux et la mort. Plus rien qu’une conviction commune : celle d’en finir. On aurait beau pleurer, Freeland lui serait sienne et il mourrait avec. Qui que vous soyez, trembler en vue de sa rage. Le souverain ne laissera personne lui marcher sur les pattes, il est bien loin d’avoir prononcer son dernier mot.

Une fois de plus le ciel criait sa rage et les lions commençaient à se tenir au corps la gueule ouverte et l’envie de mordre. Sharkan n’était pas de ceux qu’on atteignait facilement et son premier assaillant le découvrit vite - à son grand damn. On bondit sur le tyran comme si on avait oublié qu’il s’agissait là de Sharkan, le colosse. Quelle ne fut pas la stupeur quand ce premier mâle à l’air penaud se rendit compte de son erreur. C’est avec un sourire qu’il fut accueilli. Pas de ces sourires dont on réclame l’attention, c’était un de ceux qui voulait dire adieu. Ni une ni deux et voilà que ce fier animal se retrouvait gisant dans la boue, le corps inerte et la vie qui s’enfuyait au loin. La cible du grand prédateur n’était autre que Sabaru et Itan. Ces pauvres rebelles qui se retrouveraient, comme leur semblables, écrasés. Il s’approchait d’eux au pas de course quand il fut interrompu par un éclair pâle. Le Freeland se retrouva plaqué au sol - la vitesse du lion qui s’était jeté sur lui avait été telle qu’il n’avait put se rattraper. Un des défauts de la vieillesse, les réflexes du grand prince se voyaient appauvris.

Alors que ce lion - dont il ignorait tout - se pensait en posture de force d’avoir oser braver l’impossible voilà qu’il se retrouvait dans les airs. Sharkan était loin d’avoir dit son dernier mot et ses forces ne l’avaient pas encore abandonnées. Il s’était relevé assez vite et avait, sans grands efforts, remit le soldat à sa place. Qui était ce balafré à l’air triste et pitoyable, pour qui se battait-il avec tant de fougue ? Quoi qu’il en soit, il s’était attaquer à lui et Kigeni - censé servir d’aide - n’était pas près de son Roi. Peu importe, le mâle n’avait pas besoin de lui. Le corps empli de boue et toujours souriant il fixa l’être qui lui servait d’adversaire et déclara d’un ton vil :

« Es-tu au moins conscient de ce que tu viens de faire ? »

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Alors que les combats continuaient et Sharkan continuait de fixé le lion gris plein de boue quand il entendit des rugissements plus qu’agités au loin. Oubliant son adversaire il bascula son regard vers Gara qui était au prise avec un bon nombre de mâles et femelles qui semblaient, tous, bien déterminé à en finir avec ce dernier. Bien que puissant, le Nyeusis ne pouvait leur résister. Le tyran, bien décidé à cesser ce combat déloyal se mit à trotter dans leur direction, évitant les coups de pattes. Le colosse fut brutalement plaqué au sol par un saut raté. Il ne savait pas vraiment si la lionne qui venait de le bousculer avait fait en sorte de l’atteindre ou avait simplement mal calculé son coup, quoi qu’il en était, elle venait de faire basculer le Freelander et celui ci en était fou de rage. Il se redressa, gauche et pataugeant dans la boue, les crocs serrés, quand, accompagné d’un éclair, apparu un grand félin blanc. Toute la savane se tut, fixant ce nouveau héros et son armée. Qui était-il pour venir ainsi lui volé la victoire ? Un dernier feule de Gara redirige l’attention du tyran et ce qu’il réalisa ne fut pas pour lui plaire. Voilà que le chef des Nyeusis venait d’émettre son dernier son pour s’en remettre à la mort tandis que l’armée blanche fendait l’air en direction du champs de bataille. Autour de lui, la panique. Les Nyeusis semblaient prendre la poudre d’escampette au fur et à mesure que les rebelles gravissaient le rocher de la fierté.

« NON !!!!!! » Hurla le grand mâle fou de rage. C’était impossible, impensable. La lionne qui venait de le bousculer, tout aussi admiratrice que lui des nouveaux arrivants avait fait l’erreur de rester près de lui. Un coup de patte colossale explosa la mâchoire de la femelle dont la terre vint frapper le sol dans un bruit sourd, comme si elle s’endormait. Les Kulishas semblaient perdus, ne sachant si ils devaient fuir ou continuer. Sharkan était toujours immobile, contemplant un spectacle qui lui donnait envi de vomir. Il aperçu Mopanga en haut qui semblait bien abimé. Quel imbécile pensa le Roi. Qu’avait-il fait là haut pour en sortir si mal en point ? Autour de lui certains Kulishas s’en allaient en rampant quand le grand roi aperçu au loin Tarufi face à Sabaru. En voilà un qui n’avait pas peur de ces stupides rebelles, et bien que la victoire aujourd’hui ai glissé entre les pattes des Nyeusis, Sharkan n’en était pas détrôné pour autant, loin de là !

Non loin de là il aperçu Ekua qui semblait, également, un peu déboussoler. Peu enclin à lui demander si elle allait bien il se contenta de lui ordonner :

« Ekua ! Ramène les Kulishas et les survivants sur Freeland, je te rejoins… » Ils devraient se dépêcher, les lions fantômes étaient frais et apteq à en réduire encore un bon nombre à l’état de néant. Mais non, le colosse s’y opposait catégoriquement, il n’avait pas sacrifié toute sa vie pour la laisser s’envoler en un clignement de cils. En écho à Kumpa, le tyran ouvrit la gueule pour s’en donner à coeur joie et ordonnant à tout les survivants Freelander le replis immédiat. Pas question d’en perdre encore plus dans la bataille, et pas question non plus de laisser Kumpa mener les combats à la baguette. Il pensait avoir fait face à une victoire aujourd’hui, il n’avait pas encore battu Freeland, et rien ne pourrait enlever Sharkan de son trône !

Le grand mâle, sale et essoufflé s’approcha à petit trot de Tarufi et Sabaru qui livraient combat et un sourire noir se dessinait sur ses babines. Au moins aujourd’hui il aurait une victoire, sa victoire, la mort de Sabaru.

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Citation :

HORS RP - INFO

Heureusement que j'avais demandé de faire soft ... ça fait vraiment plaisir de constater que tu fais toujours autant attention à ce que l'on dit, Uhucha. Sérieusement, c'est tellement IMPROBABLE d'arracher "a main nue" le cœur d'un lion ...

Fait gaffe quand même, c'est "un peu" n'importe quoi

Les ordres normaux peuvent reprendre désormais

“While others search for what they can take,
a true leader searches for what he can give

Takris vous parle de Kuzali en #F3DC60

Images par Prince Voldy | Anciennement :
Samekh ₪ Shabel ₪ Tadji ₪ Alhef

(Je me permet, de répondre, de clore pour Sharkan)

Alors qu’il allait bondir sur le lion chocolat en piteux état il aperçu le cadavre de Tarufi. Le colosse fronça les sourcils, en rage. Comment avaient-ils put venir à bout de son fidèle et loyal ami. Son regard de feu se posa sur sa cible, plus déterminé que jamais a enfin en finir. Il leva la patte quand un poids sur son dos enfonça ses griffes lui déclenchant un râle de douleur. L’animal qui venait de bondir était lourd et il semblait y avoir mit toute son âme. La douleur l’attrapait par les tripes. La patte encore en l’air changea alors de direction afin d’essayer de toucher son assaillant mais celui ci avait déjà décampé. Il n’avait toujours pas vu qui s’était sauvagement attaquer à lui, mais cette personne allait regretter de s’être interposé entre le tyran et Sabaru. Il fut vite surprit en voyant qu’il s’agissait là d’Itan. Décidément, ces deux là avait réussi à trouver des ailes protectrices. Cela dit, là ils étaient seuls, et bien seuls. Les deux étaient fatigués, ruisselants et abimés. C’était trop facile. Ou du moins ça l’aurait été si Sharkan, lui, avait été en meilleur état. Les plaies à vif déversait un sang chaud sur son dos et il avait mal, oui, il avait mal. Le souffle haletant, il était pourtant hors de question d’abandonner là. D’un coup bien placé et digne du Hercule qu’il demeurait, il atteint Itan à la mâchoire et l’envoya valdinguer plus loin. Il se fichait pas mal de cette hybride dégoutant, c’était Sabaru qu’il voulait. Il tourna sa tête vers Sabaru qui se redressait, à ses pattes, le cadavre de son propre père. N’avait-il pas honte.

« C’est donc le sort que tu réserves à ceux qui t’ont tout appris ? » Lâcha-t-il, cinglant. Ils se croyaient tous si preux chevaliers alors qu’ils n’hésitaient pas, eux aussi, à tuer pour leurs convictions.

« Tu te crois si différent Sabaru, tu n’es qu’un lion comme les autres, un lion avec ses propres désirs, prêt à se battre pour eux, et prêt à tout… hahahahaha, tu n’es qu’un imbécile, tu penses avoir gagner alors que tu vas tout simplement mourir. »

Dans un grand rugissement Sharkan se jeta sur le félin chancelant et planta ses crocs dans l’épaule de son adversaire, il serra fort, très fort, assez fort pour gouter le sang et se dégagea enfin. Son souffle était rauque et il sentait des vertiges. Sa vue se troublait et il vit Sabaru tomber. Etait-il mort ? Il aurait aimé y croire mais, malheureusement, il ne pouvait se risquer à rester regarder. De plus, si ça n’était pas le cas, il ne pourrait repartir au combat. Il avait perdu du sang et en perdrait encore beaucoup lors de son retour sur Freeland. Il ne pouvait se permettre de mourir là, jamais ! Il fit alors demi tour au pas de course, quittant le champs de bataille à présent jonché de cadavre, de sang, sous les rugissement humiliants de Kumpa.

La force le quittait, allait-il s’en sortir jusqu’au rocher, jusqu’à son rocher, son trône, son royaume…

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