Ekua n’était pas bien. Malade, mourante, désespéré, il n’y avait pas de mot pour décrire dans quel état se trouvait la fière vipère en ce triste jour. Sharkan l’avait violé. Non, il ne pouvait pas la violer vu qu’il était son roi et qu’elle l’aimait, et vu qu’elle l’aimait ce n’était pas un viol, si ? Elle ne savait pas, elle avait juste envie de pleuré, mais elle ne pouvait plus, elle l’avait déjà trop fait. Qu’il soit en colère était un fait, qu’il s’en prenne à elle était légitime, car après tout elle l’avait déçue plus d’une fois, mais qu’il la prenne en tous sens sans plus de délicatesse que des coups de reins mal placer était trop douloureux pour qu’elle puisse le supporté. Elle avait mal, mal au ventre, mais surtout mal au cœur…

Et elle allait mourir. Cette certitude n’arrangeait pas l’état de la brune qui se savait condamner. Elle était stérile, cela devait une certitude, comme un brusque réveil après avoir fait un long et paisible rêve. Elle était incapable de donné un héritier à Sharkan et pour cela elle allait mourir. Elle n’était plus bonne à rien, elle ne l’avait jamais été. La tête posé sur ses pattes, les yeux mi-clos, elle se permit de repensé à tout ce qu’elle avait fait.

Kenan, son frère, l’évitait soigneusement pour ne pas recevoir les foudres du roi simplement par pure esprit de vengeance. Il faut dire que sa petite sœur n’avait jamais été tendre avec lui, à aucun moment de son enfance. Parfait bouc émissaire, souffre-douleur de premier choix pour la petite lionne qui, à aucun moment de son existence, ne c’était priver pour se défouler sur ce dernier. Aujourd’hui, en fier soldat de Sharkan il se pliait à chacun de ses désirs, allant même jusqu’à tuer pour ce dernier. Nul ne pourrait tenir tête à la rage de Kenan, dont le foyer palpitant de rancœur était depuis toujours attiser par la fourberie de sa sœur. Comment aurait-il put être si elle ne l’avait pas martyrisé depuis son enfance ? Est-ce qu’il serait venu lui dire adieu si elle ne l’aurait pas battue ?

Elle ne savait pas, elle ne savait plus quoi pensé, elle était seule au fond de cette grotte sombre et froide, condamné à mort sans avoir pu laisser la moindre trace du règne de son roi. La peine la prit à la gorge et elle fut pris de hoquets, ce genre de hoquets désagréable qui nous retourne l’estomac jusqu’à ce que son contenue soit régurgité. C’est ce qui arriva, Ekua n’eut à peine le temps de se lever qu’elle vomit les sucs gastriques qui tourmentait son estomacs vide. Elle mangeait peu, son appétit étant coupé par les récents évènements, mais en même temps elle mourrait de faim et elle aurait mangé tout un rhinocéros si elle avait été en forme. Que lui arrivait-il ? Son corps lui jouait des tours à l’approche de la mort, n’arrivant pas à supporter ce que les sombres pensés de la lionne brune lui amenait.

Si seulement elle savait ce que tous ses signes signifiaient. Alors Ekua se remettrait à sourire et elle accourait au côté du roi à la crinière rougeoyante pour lui annoncer la bonne nouvelle. Cependant, à refuser obstinément la présence des autres femelles, elle n’avait pas la moindre idée de la signification de tous ses symptômes. Et dire qu’à présent, la pire vipère de Freeland aurait pu dire les mots qui la sauverait d’une mort certaines, elle n’avait qu’à dire « je suis enceinte » en relatant les maux qui la secouait et alors sa tête ne roulerait plus. Elle serait alors couronnée.

Oh, si seulement elle savait.