HERA — COMMANDANTE DES GUERRIERS BLANCS

Le Royaume du Nord étaient ensevelit sous la neige depuis plusieurs mois maintenant. La Saison Humide avait cet effet là sur la montagne : en bas, la pluie tombait, mais dans les hauteurs la neige était maîtresse, inlassablement, cycle après cycle. Héra le savait bien : elle avait toujours vécu là et allait y vivre encore un moment ... les hauteurs ne semblaient avoir aucun secret pour elle.

Du fond de la grotte dans laquelle les nordiques avaient élus refuge, la lionne observa la tempête de neige faire rage. Il n'y avait pas plus beau et terrifiant que le blizzard nordique : froid et glacial, il était à la fois créateur et destructeur. Il était capable d'abattre le plus vieux des arbres et d'ériger la plus haute des statues. Et personne ne pouvait y survivre.

Héra était inquiète. Inquiète, car elle avait vu venir des bas plateaux un lion de savane accompagné de Rono, un enfant du nord trop différent pour vivre avec eux. Ils étaient venus trouver Theluji, le Roi du Nord, et leur avait porté de terribles nouvelles. La vieille lionne n'y avait pas assisté, mais le vieux monarque lui avait répété ce qui avait été dis, à quelques choses près ... Theluji et les Guerriers Blancs allaient partir en guerre. Ils allaient quitter la montagne et se rendre vulnérable pour une simple histoire de promesses. Theluji était un lion honorable qui tenait ses engagements, et il était sage dans de nombreux domaines ... mais la lionne était persuadée que cette guerre allait les mener à leur perte. Ce combat n'était pas le leur : ils avaient jadis repoussés les lions noirs venus du nord qui avaient tenté de prendre par la force leur royaume ... aux yeux d'Héra, ils avaient déjà gagné cette guerre et n'avait pas à la refaire. Mais Theluji n'était pas de cet avis. Les volontés de son roi étaient parfois floues aux yeux d'Héra, et bien que d'une indéfectible loyauté, la vieille lionne ne pouvait s'empêcher de remettre en question les décisions de Theluji. Il était dans la vie des choix qui devaient être fait, non pas parce qu'on le voulait mais parce qu'ils étaient nécessaires. Héra était quelqu'un de bien à sa façon, mais elle faisait partie de ces gens qui, ignorant la moral et l'avis des autres, faisaient ce qui fallait quand il le fallait, même si cela entachait leur honneur. Si Theluji avait jadis fais partie de ces gens-là, il ne l'était plus désormais. Il avait choisi un autre chemin, celui des gens profondément bons.

Héra soupira, le coeur lourd. De toutes les choses qu'elle avait vécu, celle de voir ceux qu'elle aimait faire des mauvais choix était la pire.

Dure était le réveil, car difficile avait été ma nuit. Le sommeil ne m’avait abordé que tard, alors que la lune avait déjà entamé sa longue agonie vers les lointaines terres que le soleil chérissait tant. Je n’avais su trouver ce repos salvateur qui aurait dut m’être bénéfique pour entamer cette nouvelle journée d’entrainement, mais j’avais été trop enjouer et impatiente pour fermer l’œil rien qu’un instant. On eut dit, on eut répété de nombreuses fois, que deux lions étaient venue dans notre grand royaume blanc. L’un était gris et les plus anciens avaient laissé échapper son nom et son appartenance, ainsi il avait été jadis des nôtres. L’autre n’était qu’autre qu’une jeune lionne de la savane dont le pelage d’or me fascinait énormément, mais je n’avais pas encore osé l’approcher et lui parler.

Ses deux nobles messagers avaient apporté avec eux de bien triste de nouvelles concernant les royaumes d’en bas, mais notre valeureux souverain a choisi de les aidé à rétablir cette paix qui leur manquait tant. Par la suite, le roi Theluji avait sélectionné avec l’aide de Héra, la chef des guerrier blanc et sa plus chère conseillère, les lions blancs qui les accompagnerait vers Prideland pour les aidés à combattre les lions noirs qu’on disait gigantesque. Et de cette trouve de valeureux soldats, j’en faisais partie.

J’étais heureux et impatiente, enthousiasme à l’idée de servir mon souverain et son royaume dont je faisais partie. Voilà pourquoi je n’avais pu fermer l’œil de la nuit et voilà pourquoi je me réveillai en sursaut bien avant tout le monde. Je regardai vivement autour de moi, mais je ne fis que les ténèbres et n’entendit que les ronflements des lions endormit. Je ne pus me retenir de sourire devant cette atmosphère chaleureuse, ce petit moment d’intimité qui me manquera surement une fois partie aux cotés de mon roi.

Maintenant que j’y pense, beaucoup de chose risque de me manquer une fois partie. Ma mère, ses moments de repos privilégié, mais aussi les chaudes couleurs du soleil se levant. Discrètement, je me levai, laissant ma mère se reposer, entouré de nombreuses lionnes aux pelages tout aussi épais et chaud que le siens, et discrètement, je me dirigeai vers la sortie de la grotte pour espérer voir le soleil se lever.

Quelle ne fut pas ma déception quand je remarquai qu’une tempête faisait rage au dehors, cependant je fus d’autant plus surprise de trouver notre Commandante des Guerriers blancs contempler la tempête qui faisait mon malheur. Je m’approchai d’elle, mes babines laissant paraitre un sourire amical.

- Bonjour Héra, je suis étonné de vous voir lever de si bon matin, moi qui pensais être la première lever.

HRP:

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- Bonjour Hanabi. En effet, il n'est pas tard, mais le sommeil se fait rare ces temps-ci, pour ma part.

Héra, elle avait le style, la classe, la démarche noble qui font qu’on admire notre race de lion blanc. Héra n’est pas qu’un commandant en chef de nos plus féroces guerriers, elle est aussi le plus grand modèle pour les jeunes lionnes du clan. Jadis, j’ai rêvé de lui ressembler, comme tant d’autre avant moi. Elle n’a pas perdu en prestance depuis que j’ai grandi, elle a vieillit, mais je ne trouve pas que le temps l’a tant frappé qu’on ne le dit. C’est juste qu’Héra n’est plus mon but à atteindre, Héra est mon supérieur, voilà tout. De plus, je n’aspire plus à devenir commandante de tous ses guerriers, gagner tant de responsabilité me fait peur parce que ses lions ne sont pas les vulgaires gibiers que nous chassons par vent et tempête, mais des félins au cœur battant qui défendent nos terres avec ardeurs.

Je regarde mon supérieur s’avancer dans la tempête qui fait rage au dehors. Je vois le vent soufflé de gros flocons de neige et ses derniers viennent se coller, s’entasser sur l’épais pelage de la conseillère sans qu’elle ne put faire grand-chose. Malheureusement, on ne voyait pas à trois mètres et je craignais que la tempête ne se calme avant de début de l’entrainement. Un léger soupire m’échappa alors que ma supérieur revenait dans la grotte, à l’abri du vent.

- Je souhaitais sortir chasser, mais je crains de devoir repousser mes projets. Personne ne sortira tant que la Tempête ne se sera pas calmée.
- J’ai peur que cette dernière ne se calme pas de sitôt. – Je soupirai de nouveau devant l’ordre d’Héra, moi qu’aurait bravé cette tempête pour aller me rendre aux grottes en contrebas. – Moi qui étais impatiente de commencer l’entrainement.

Je me demandai si Héra était au courant que les guerriers blancs se rendait dans les grottes les plus chaude du nord pour se préparé à supporter la lourde chaleur de la savane en contrebas. Pouuf, quelle idiote tu peux bien être Hanabi, que serait Héra si elle ne connaissait pas ce que faisait ses propres guerriers. De plus, on dit que notre roi et elle sont très proches depuis des années, pourquoi ne lui en aurait pas parlé.

- Dite moi Héra, serez-vous des nôtres quand nous irons rejoindre Prideland d’ici quelques temps ? – lui demandais-je avec un sourire.

J’avoue que de marcher au côté de mon roi me plait beaucoup, mais l’idée est à beau être des plus belle, elle me stress énormément. Alors que je suis sur qu’avec Héra, cela sera différent. Elle n’est pas reine, mais commandante et puis, c’est une femelle. Entre nous, nous savons nous comprendre et agir comme il se doit sans que trop de paroles ne soient dites, comme une belle partie de chasse dont nous avons le secret.

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- Non. Je ne peux me permettre de vous accompagner, bien que cela m'aurait sans doute apaisé l'esprit. Je dois rester ici pendant que Theluji sera dans les Royaumes du Bas

Oh, quel dommage. J’aurais aimé me trouver sur le champ de bataille aux côtés de la commandante des guerriers blancs. Sous ses ordres, nous étions sûr et certains de remporté la victoire, car je suis certaines qu’il n’y a pas meilleur général que Héra en personne. Cependant, il faut rester calme, l’espoir n’est pas mort, bien au contraire, il est d’autant plus fort. Faure honneur à notre roi et à notre commandante en se battant et en gagnant haut la patte, tel les grands guerriers que nous sommes.

Un silence, lourd et pesant c’était installer entre nous, mais je ne l’avais pas remarqué immédiatement. Trop absorber par la chute incessante de la neige et par mes espoirs enfantins de rentre mes dirigents fiers de moi. Mes oreilles se baissèrent honteusement, alors que l’observait Héra dont les yeux semblait perdu dans le vide. Je me demande ce qu’elle peut bien pensé, cette noble lionne dont le poids des responsabilités et des années n’ont fait qu’embellir la démarche et resplendir la carrure. Je me demande ce qu’elle pense de cette guerre qui nous attend, de Késhia de qui elle a la tutelle parce que notre roi l’a décidé, de cette neige qui ne veut cesser de tomber. Je l’admire, mais elle est reste un éternelle misère pour moi depuis que je suis enfant.

- Et Toi, Hanabi, redoutes-tu d'accompagner Theluji ? – Dit-elle soudainement.

Son regard doré croise mes jeunes yeux bleus et encore une fois, je ne vois que mon reflet en elle. Comme si elle était entièrement faite de glace, comme si son pelage n’était que de la neige et du granit, alors que son cœur qu’on pensait de chair était astucieusement cacher. Cette question me surpris, je penchai la tête sur le côté pour mettre en avant ce constat, mais je ne pus me muré dans un silence qui me serait défavorable. Peut-être s’agit-il d’un test ? Peut-être que Héra veut savoir si je suis prête, si j’ai les épaules assez large pour aller me heurté à la dureté de la guerre ? Je le sais pourtant, que la guerre peut être horrible et dévastatrice, mais je veux de tout cœur accompagner mon roi.

- Bien sûr que non, Héra. – Lui dis-je avec un sourire qui se voulait rassurant. – J’ai hâte de me trouver à ses côtés quand nous partirons pour Prideland. Je souhaite qu’il soit fier de moi et surtout de nous, les guerriers blancs, quand nous seront à ses côtés face à ses ennemis de jadis.

Oups, peut-être me suis-je trop emporté ?

- On m’a dit que nous aurons affaire aux grands lions noirs que notre seigneur à reposer il y a longtemps. Je ne peux qu’être confiance en notre force, car si nous les avons repousser une fois, nous pourrons recommencer pour aider le royaume de Prideland qui a besoin de notre aide !

- En effet, Hanabi. Notre Grand Roi a jadis repoussé les Nyeusis. Mais les temps ont changés, et si nous nous battrons au côté de Prideland, nul ne doute que nos rivaux auront eux-aussi leurs atouts. Il ne faut jamais partir en étant sur de sa victoire. Il faut seulement être conscient de ses avantages.

La chef des guerriers blanc parlait d’une voix sombre, lourde de sens que j’eus du mal à comprendre, malgré le fait que je me trouvais à ses côtés en c’est instant présent. Comment pouvait-on redouté de perdre face à ceux qui n’avaient pas réussi à nous battre la première fois ? Et s’ils avaient des alliés nous aussi. Prideland l’aurait surement pas fait appel à nous s’il ne savait pas que nous étions assez fort pour contrer ses monstres noirs. Pour moi, c’était une évidence, mais Héra semblait douté constamment ses derniers temps, surement que la décision de notre grand Roi ne lui plaisait pas et qu’elle avait peur pour lui. Moi aussi j’avais peur pour Theluji, mais j’avais entièrement confiance en lui et en mes compagnons qui l’accompagneraient bientôt.

Voir Héra dans cet état, proche de l’absence pure et simple, tout en etant au bord du pays des songes, ne me plaisait pas et je voulais voir notre commandante sourire. Autant que notre roi bien-aimé, il nous allait sa présence parmi nous pour nous rassuré et vu qu’elle restera dans le nord, je me dit qu’elle devait avoir le sourire ! Au moins pour elle-même, car un sourire fait toujours du bien, il muscle le visage et il est la première foulé qui mène à la bonne humeur – Même s’il est rare de voir Héra avoir autant de bonne humeur que les jeunes lionnes nordique, enfin bon – alors je lui fit un grand sourire et lui répondit avec une voix joyeuse.

- Peut-être, mais j’ai confiance en notre force et si combat il y a, nous nous montrerons plus braves qu’eux. Et puis, si nous n’étions pas aussi fort, Prideland n’aurait jamais envoyé quelqu’un risquer sa vie pour demander notre aide !

Bien sûr que j’étais enthousiasme, parce que je croyais toutes les paroles que je disais. Au dehors, la tempête de neige se mit à faiblir, ne laissant derrière sa rage et sa colère qu’un long rideau blanc qui continuait de tomber en douceur, de temps en temps balloté par le vent. Mon sourire ne put s’étendre devant ce calme qui s’installait après la tempête, j’avais raté le lever du soleil et le beau voile orangé qu’il étendait, mais j’allais enfin pouvoir me rendre à l’entrainement qui me permettra d’être digne d’accompagner notre Roi.

- La tempête semble se calmer ! Encore un peu et je devrais vous laisser Héra, l’entrainnement m’attend.

- Prideland n'a sans doute pas eu d'autre choix que de réclamer de l'aide. Si leur Clan entier est en péril, alors leur Roi aura préféré choisir de risquer la vie d'un des siens pour sauver tous les autres. Songe-y, Hanabi. Ce sont des heures sombres qui attendent la Terre des Lions.

Je ne comprenais définitivement pas ce que voulais entendre Héra par là. Bien entendu que Prideland avait besoin de nous, parce que nous somme les guerriers les plus valeureux de la terre des lions, mais de là à risquer la vie d’un des siens. Les lions d’en bas étaient-ils cruels ? J’en avais l’impression. Pourtant les ambassadeurs avaient l’air si gentil, surtout cette lionne dorée comme le soleil.

La matriarche sorti, loin de la protection des roches sombres qui formait la grotte, pour goutter l’air froid et vif des montagnes. Il avait calmé sa rage et permettait dorénavant à Héra de se déplacer aisément, sans devoir lutter contre le vent. La commandante me salua, s’éloigna de moi et finit par se fondre avec la neige au loin. Je soupirais, malgré ses demandes et mes réflexions intenses, je ne comprenais pas ce qu’elle voulait dire par-là. Tant pis, cela ne doit pas être bien grave, non ?

Je me lève et bondit dans la neige, douce et froide, prend le temps de m’étiré et de me secouer pour retirer la neige qui est venue s’entassé sur le haut de mon crâne pendant ses quelques instants de détente, puis je m’élance vers mon lieux d’entrainement où j’arrive en retard. Je me fais réprimander, mais cela n’empêche pas mon cœur de battre avec ardeur en imaginant l’avenir qui m’attend.