Line by SixNewAdventures
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Une magnifique journée qui s'annonçait à l'Oasis ! Il avait plut des trombes d'eau les jours précédents, obligeant Baradi à rester coincé dans les pattes de sa mère, qui n'avait quant à elle pas semblé dérangé par les averses. Elle tentait vainement d'expliquer à sa fille que durant la saison humide, il était normal qu'il pleuve car c'était l'ordre des choses, mais ces ennuyeuses informations ne faisaient qu'endormir la petite lionne, qui baillait à s'en décrocher la mâchoire en écoutant les cours de climatologie que lui dispensait sa chère génitrice. Enfin, à présent le soleil semblait déterminé à pointer le bout de son museau et à offrir ses doux rayons aux Mositus. Certes, quelques nuages un peu sombre traînaient encore dans les cieux, mais il paraissait moins menaçant.

La jeune femelle pouvait donc recommencer à s'amuser, sans toutefois s'éloigner trop de ses parents, qui la tenaient toujours à l’œil. Son père, qui avait beau être laxiste, lui recommandait de ne pas partir vagabonder trop près du désert, un endroit très dangereux pour leur clan. Les Jangowas vouaient une grande haine aux Mositus, et ces conflits politiques échappaient à l'esprit de Baradi, qui ne pensait bien sûr qu'à s'amuser. Alors une fois encore, sa mère tentait de lui expliquer que leur voisins au pelage clair avaient une notion bien à eux du territoire et que c'était pour cela qu'il fallait s'en tenir éloigné, mais c'était encore des inepties pour la petite Baradi, et elle si tôt fait d'oublier les paroles de sa mère pour aller jouer. Elle ne voulait de toute manière pas s'amuser dans le désert, il y faisait trop chaud. Elle rêvait néanmoins de pouvoir le traverser, une fois qu'elle serait grande, pour voir s'il y avait vraiment d'autres Royaumes et d'autres lions, de l'autre côté.

La soif d'aventure et de découverte de la petite Mositu semblait sans limite, et elle aurait rapidement fait le tour de l'Oasis, à force de gambader de droite à gauche. Aussi, elle aurait vite envie d'explorer de nouvelles terres, des terres dont on lui avait parlé déjà, mais elle soupçonnait qu'il ne s'agisse que d'histoires pour enfant. Elle voulait le voir de ses propres yeux pour en être sûr ! Elle était en train de courser un petit scarabée, lorsque son attention fut soudainement attiré par un joli papillon aux jolis couleurs, qu'elle s'empressa de prendre en chasse. Bondissant pour l'attraper, elle n'avait pas vu qu'un grand lion se trouvait là, et le percuta, ne lui faisant sans doute pas plus mal que le choc d'un petit caillou. La jeune femelle redressa la tête, pour se retrouver face à Lukah, un mâle plutôt âgé du clan qu'elle avait déjà croisé à quelques reprises. Il était impressionnant, il fallait l'admettre.

- Pardon monsieur Lukah, j'ai pas fais exprès !

Elle lui offrit un joli sourire, un peu gênée d'avoir dérangé ce gros lion. Elle espérait qu'il ne se mette pas en colère, elle n'avait pas envie de passer un sale quart d'heure.

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En croisant le regard attendri du grand mâle, Baradi se sentit rassurée. Il n'avait pas l'air si méchant, finalement ! Maintenant qu'elle se retrouvait face à lui, elle se rendait compte que son pelage n'était pas aussi foncé que celui des Mositus en général, ou le sien par exemple, qui était très sombre, ce qui montrait son ascendance Jangowas mais son épaisse crinière noire expliquait pourquoi il se trouvait sans l'Oasis. La petite lionne ne connaissait pas l'histoire de ce géant, mais elle avait entendu dire qu'il avait voyagé durant sa vie, et qu'il était même aller dans un Royaume fort éloigné d'ici, dans la montagne enneigé que l'on pouvait voir, au loin. C'était plus extraordinaire !

- Ce n'est pas grave. Tu n'es pas la première à me faire ce coup-là tu sais ! Comment t'appelles-tu ? A ton âge, chasser de la sorte est plutôt... courant. Enfin, je n'ai jamais été très fort non plus.

La jeune femelle était soulagée que celui qu'elle avait percuté se montre aussi gentil, et son doux sourire montrait qu'il n'était pas un de ses vieux acariâtres qui détestaient être dérangé. Le tempérament des Mositus étaient de toute manière souvent paisible, très peu de conflit éclataient et lorsque cela arrivait, ça n'allait jamais très loin. Après tout, ils étaient des pacifistes, ceux qui se trouvaient là l'étaient souvent par choix, en quête d'une existence de paix et de tranquillité et ceux qui, comme Baradi, étaient née là, avaient été élevé dans cette atmosphère de sérénité. Leur seuls ennemis étaient les Jangowas, mais du moment qu'ils restaient dans l'Oasis, les lions du désert les laissaient en paix, ils avaient leur propre problème de leur côté. Cet ennuis d'eau aurait pu rassembler les deux clans ennemis mais cela avait visiblement creusé le fossé entre, plus que jamais. Mais évidemment, la petite lionne brune s'en fichait royalement, elle ne comprenait rien à tout cela ! Elle répondit joyeusement, en essayant de respecté une réponse officielle.

- Je m'appelle Baradi, fille de Chezo et de Moka ! Je suis une chasseuse de scarabée, mais j'ai plus de mal avec les papillons parce qu'ils volent ! Quand je serais grande, je serais une super chasseuse et j'attraperais du vrai gibier !

Elle se mis aussitôt en position de traque, le postérieur relevé et la tête près du sol, dévoilant ses petites canines pointus. Sa queue fouetta l'air, et elle bondit sur une proie imaginaire, s'imaginant avec son corps d'adulte et toute la souplesse et la force qui l'accompagnerait. Cette proie imaginaire n'était autre que le bout de la queue de Lukah, qui venait de bouger très légèrement, attirant l'attention de la petite femelle.

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- Enchanté Baradi. Je suis sûr que tu deviendras une grande experte de la chasse.

Les pattes de la petite lionne allaient justement de se poter sur sa proie, la queue de Lukah, lorsque la cible se rebella soudainement, au grand étonnement de la Mositu. Elle retomba sur le sol mais n'abandonna cependant pas pour autant sa traque. Elle se mis à bondir pour tenter d'attraper le bout touffu mais celui-ci était hors de porté de ses griffes, et heureusement pour le grand mâle, car même si Baradi était toute jeune, son arsenal de combat n'était pas à négliger ! En effet, il lui arrivait de blesser les papillons et lorsqu'elle faisait ses griffes sur les troncs des arbres, elle les entaillait ! Alors, il ne fallait pas plaisanter avec Baradi, elle deviendrait redoutable en grandissant, et elle était déjà persuadée de l'être. Après plusieurs essais peu fructueux, la Mositu cessa de sauter pour attraper la queue de Lukah, voyant qu'elle n'y arriverait pas avec cette méthode.

La jeune femelle s'ébroua, car avec tout ça elle s'était mis de la poussière partout et retourna devant les immenses pattes du grand mâle, impressionné. Même son père, qu'elle considérait comme une référence, était moins impressionnant. Pourtant, malgré cette carrure massive, le lion avait un regard très doux qui la mettait en confiance. Il ne faisait vraiment pas peur, malgré sa taille importante ! Elle songea alors que, comme il semblait assez âgé, ce grand monsieur lion avait du vivre de grandes aventures dans sa vie ! La petite lionne s'assit donc devant lui et le regarda de ses grands yeux plein de curiosité.

- Diiiiites monsieur Lukah ! Il paraît que vous êtes dans le Royaume du Nord, c'est vrai ça ? C'est vrai que ça existe, le Royaume du Nord ? Avec des lions tout blanc ? Ca existe dites ?

Baradi avait des envies d'aventure, et elle savait que lorsqu'elle serait plus grande, elle partirait en exploration à travers le monde pour voir ce qu'il y avait, par delà le désert, là où elle n'avait jamais encore pu poser les yeux.

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La réponse du grand lion ne se fit pas attendre, accompagnée d'un sourire amusé face à la curiosité dévorante de la petite Mositu.

- Oui, le Royaume du Nord existe, et son peuple de lions blancs aussi.

Baradi laissa s'échapper un petit soufflement d'admiration, se demandant comment un endroit aussi extraordinaire pouvait bien exister. Des lions blancs ? Mais c'était impossible ! Pour la jeune chasseuse, tous les lions devaient être bruns, ou en tous cas foncés. Elle avait rarement vu des félins au pelage clair, et encore moins immaculé. On lui avait dit que le Royaume du Nord ressemblait au désert, mais dans les montagnes, et à la place du sable, de la neige. C'était comme de l'eau, mais en très froid, tellement froid que ça avait gelé. Elle avait du mal à concevoir une telle chose, car ici à l'Oasis, il faisait chaud et ce toute l'année. Il pleuvait certes, mais elle avait des difficultés à imaginer qu'autre chose que des gouttes puissent tomber du ciel.

- Ce royaume est situé aux portes du Désert, et est sous la domination du grand Theluji, le Roi Nordique. Il doit être plus vieux que moi encore. Les lions blancs y sont calmes et dotés d'une grande sagesse. Ils ont des techniques de chasse et de combat différentes des nôtres, tout comme leur mode de vie. C'est très impressionnant.

En entendant parler de ce lieu tout droit sortit d'un rêve, la petit Baradi n'eu qu'une seule envie : le découvrir par ses propres yeux un jour. Evidemment, il devait faire drôlement froid là bas, donc elle ne resterait pas longtemps, mais comment résister à l'envie de s'y rendre ? Le monde était si vaste, et plein de mystères, d'énigme à résoudre, d'endroit à explorer... La Mositu ne voulait pas rester cloîtrer à l'Oasis toute sa vie, elle avait soif d'aventures, bien trop soif. Elle était encore trop jeune pour assouvir ses envies d'explorations, même elle en avait conscience, et ses parents le lui expliquaient chaque jour, mais un jour, un jour oui... Un jour elle partirait de cet endroit bien trop calme à son goût.

- Vous pensez que je pourrais y aller moi, dans le Royaume du Nord ? Ca doit être tellement beau... La neige ! Parlez moi de la neige ! Comment c'est ? Comment est-ce possible que l'eau cesse d'être de l'eau ?

La petite Mositu pensa alors à Theluji, ce fameux Roi Nordique. Il était plus vieux et plus sage que Lukah d'après les dires du grand lion, mais cela paraissait invraisemblable à Baradi.

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Perdu dans sa rêverie, Baradi ne voyait pas le temps filer. Elle aurait très bien pu rester des heures à s'imaginer ces contrés inconnus et pleine de mystères qu'elle souhaitait tant visiter un jour. Elle attendait que le grand lion beige lui explique à quoi ressemblait le paysage dans les montagnes, comment était la neige, à quoi cela ressemblait-il. Sa curiosité pouvait se lire dans ses prunelles, qui brillaient d'admiration pour Lukah et ses voyages. Elle voulait, une fois grande avoir des histoires comme celle-ci à raconter elle aussi, et faire de sa vie une aventure.

- Hé bien... La neige est.. particulière. Elle se forme par le manque de chaleur du territoire. Elle peut être très douce, comme très dure. Il faut savoir qu'elle reste froide, contrairement au sable, et qu'on peut très vite devenir malade par ce temps. Ce qui m'est arrivé d'ailleurs.

La petite lionne tenta de s'imaginer à quoi cela pouvait correspondre. Elle n'avait que très rarement ressentit le froid ici, seulement quelques fois, la nuit, pendant la saison humide. Mais même là, la température était plutôt étouffante et l'orage ne faisait qu'aggraver cette sensation d'être enfermé. C'était peut être aussi cela qui poussait Baradi à vouloir aller vivre ailleurs. Elle était habituée à ce climat à présent, et n'en souffrait donc pas, étant donner qu'elle n'avait jamais rien connu d'autre. Mais justement, elle voulait connaître d'autres choses, se sentir dépaysé. Elle aurait bientôt exploré tout l'Oasis et parler à tout ses habitants. D'ici peu, elle allait s'ennuyait mortellement dans ce trou éloigné de tout. Les Mositus étaient comme coupé du monde, et si cela convenait à la plupart des lions de l'Oasis, cela commençait à oppresser la petite brune.

- Il est très dur d'accéder au Clan des Nordiques sans connaître le chemin. Mais je suis sûr que dès que tu seras une belle lionne dans la force de l'âge, tu auras le cran suffisant pour tenir tête à tes voyages. Et tu rencontreras beaucoup de personnalités. Mais la famille est quelque chose d'important Baradi, ne l'oublie jamais.

Les derniers mots du grand mâle laissèrent la jeune chasseuse dubitative. Elle n'avait jamais réfléchit à cette question, mais en effet, si elle partait, reverrait-elle sa famille ? Elle aimait beaucoup ses parents, même si ces derniers la surveillaient un peu trop et que cela l'énervait. Elle n'avait pas de frères ou de sœurs, et il n'y avait pas beaucoup de lionceaux à l'Oasis avec qui jouer. Si elle partait, seuls ses parents lui manqueraient, mais elle ne les oublierait pas ! Comment le pourrait-elle ? Ils s'étaient bien occupé d'elle, et malgré leurs inquiétudes, ils ne voulaient que son bonheur et son épanouissement. Ils l'encourageaient à trouver sa véritable place, à devenir celle qu'elle voulait être.

- Quand je partirais en voyage, je reviendrais voir mes parents de temps en temps ! Ils sont grands monsieur Lukah, il serait temps qu'ils apprennent à se débrouiller tout seul !

Baradi trouvait ce qu'elle venait de dire très logique car après tout, c'était totalement vrai. Elle ne comprenait pas encore que ses parents veillaient sur elle et que, lorsque le jour viendrait où elle souhaiterait quitter l'Oasis, leur chagrin de la voir partir serait immense. la petite se tourna alors vers le grand lion et lui demanda, naïvement.

- Vous avez de la famille vous monsieur Lukah ?

Le mâle beige était souvent tout seul, ou alors en compagnie d'autres adultes. Baradi se demandait donc s'il avait une compagne et des enfants, car elle n'en avait jamais vu à ses côtés.

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La petite lionne regretta d'avoir posé sa question en voyant l'expression de Lukah devenir sombre. Avait-elle touché un point sensible ? En même temps, un grand lion tel que lui avait forcément une famille, ou du moins c'était ce que pensait Baradi. La réponse du lion beige ne tarda toutefois pas à venir, donnant quelques explications à la Mositu.

- Oui, j'ai un fils qui se nomme Rono. Mais je l'ai perdu de vue depuis des années.

Le regard du massif félin se perdit dans le vague quelques secondes. Baradi se demanda à quoi pouvait bien ressembler le fils de Lukah. Etait-il aussi grand et impressionnant que son père ? Quel âge avait-il ? Sans doute devait-il être plus vieux qu'elle, bien plus vieux, car son interlocuteur était plus âgé que ses propres parents.

- Il est sur la Terre des Lions sûrement, derrière le Désert. C'est ce que m'ont dit les Nordiques la dernière fois que je les ai vus.

Cette fois-ci, l'intérêt de la petite femelle était de nouveau capté. Au delà du désert ? Vraiment ? Mais c'était là où Baradi voulait aller ! Elle ouvrit de grands yeux devant Lukah, une fois encore plein d'étoiles. Elle se redressa sur ses petites pattes et se mis à tourner autour du grand lion avant de se remettre devant lui.

- Derrière le désert ? Sur la Terre des Lions ? Pourquoi vous n'allez pas le chercher monsieur Lukah ? Vous avez peur ? Moi je pourrais venir avec vous si vous avez peur ! Je vous protégerais moi !

Une fois de plus, l'innocence de Baradi se dévoilait à travers ses paroles sans même qu'elle s'en rende compte. Elle ne rêvait que d'une chose : partir de cet Oasis ennuyeux et découvrir ce qu'il y avait au delà de cette immensité de sable chaud : Prideland.

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Le grand lion esquissa un sourire amusé devant les paroles de la jeune chasseuse, mais comment faire autrement ? Si innocente et naïve, elle ne se rendait pas compte des véritables dangers qui rôdaient en dehors de l'Oasis. On lui avait bien dit que c'était dangereux, mais elle ne le comprendrait réellement que lorsqu'elle grandirait, qu'elle serait plus à même de prendre conscience du monde qui l'entourait. Ce n'était apparemment pas pour tout de suite, en vu du comportement actuelle de la petite Mositu. Mais un jour, un jour cela viendrait. Il fallait simplement attendre.

- Les jangowas sont dangereux il est vrai... Mais je ne connais rien de Prideland. Je sais ce que tout le monde sait. Une terre verte et abondante de nourriture, régie par le Roi Farao.

Baradi sentit ses oreilles se dresser sur son crâne. Elle venait d'apprendre une nouvelle chose sur Prideland, et pas des moindres ! Ils avaient un Roi, cela elle le savait déjà, car il s'agissait d'un Royaume, mais ce dernier se nommait Farao. C'était plutôt imposant, comme nom. Ses parents lui avaient expliqué qu'à l'Oasis, ils avaient une manière bien spécifique de fonctionner, très différente des autres clans. Les Mositus n'avaient pas de Roi, mais un chef qu'ils élisaient tous ensemble. Les Rois l'étaient de père en fils, et transmettaient leur pouvoir à leur progéniture. C'était des notions un peu compliqué, mais dès qu'il s'agissait des territoires au delà du désert, Baradi prêtait une attention toute particulière aux paroles de ses parents. La voix de Lukah ramena la petite à la réalité, et elle se montra très attentive.

- Tu es trop jeune encore pour voyager Baradi. Mais si tu tiens tellement à voyager et te rendre à Prideland, tu pourrais t'y rendre avec moi ?... Lorsque tu seras plus grande, je pourrais t'y amener. Et tes parents seront rassurés si tu es accompagnée. Mais je comprends que tu refuses, c'est intimidant comme option.

Ses yeux de lionceau se mirent à briller de milles feux devant la proposition du mâle beige. Jamais aucun adulte ne lui avait dit pareille chose ! D'habitude, ils se riaient de son envie de voyage et lui disait que quand elle serait plus grande, elle comprendrait que sa place était à l'Oasis. Mais justement, la place de Baradi n'était pas à l'Oasis ! La petite lionne se mis à sautiller autour de son ami le gant, débordant de joie et d'excitation.

- Oh c'est vrai monsieur Lukah ?! C'est vrai c'est vrai c'est vrai c'est vrai ?! Ce serait vraiment génial !

Elle s'y voyait déjà, affrontant les tempêtes de sable du désert, mettant en déroute une patrouille entière de guerriers Jangowas par la simple force de son rugissement, traversant part de longues foulées cette gigantesque étendue de sable... Tout cela serait possible un jour, quand elle serait grande, et que Lukah l’emmènerait avec lui vers Prideland !

- Vous verrez, je ne serais pas un poids pour vous ! Je vais devenir la meilleure guerrière et la meilleure chasseuse des Mositus ! Et on retrouvera votre fils !

La petite Baradi ne se souvenait pas d'un jour où elle avait été plus excitée qu'en cet instant. Tout lui semblait réalise, ses plus grands rêves comme ses désirs les plus fous.

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La petite lionne se rendit compte que l'excitation avait hérissé son échine, ses poils étaient en bataille, la faisant ressembler à une petite pile électrique, ce qu'elle était après tout. Si sa mère l'avait trouvé là, elle lui aurait fait une longue leçon pour lui expliquer qu'il fallait prendre soin de son pelage, qu'une demoiselle comme elle se devait d'avoir joli allure, sinon on allait la confondre avec un mâle. Elle devait admettre que cela lui était bien égale, elle voulait seulement s'amuser, mais sa génitrice n'avait pas les mêmes idées qu'elle. Comment réagirait-elle en apprenant que Monsieur Lukah avait accepté de l'emmener en voyage ? Moka savait que sa fille aspirait à quitter l'Oasis dès que possible, mais elle espérait que l'âge lui ferait entendre raison, qu'elle comprendrait qu'elle ne trouverait pas d'endroit plus paisible que le territoire des Mositus. La paix n'était cependant pas ce que désirait Baradi, l'exploratrice qui irait jusqu'à Prideland. Voyager, elle en rêvait depuis ses premiers pas.

- Alors c'est entendu. Quand tu te sentiras prête à partir et avec l'autorisation de tes parents, tu viendras me chercher. J'attendrais.

La voix grave et puissante du grand lion la ramena au présent. En effet, il allait l'attendre, elle ne devait pas le décevoir ! Quant à l'autorisation de ses parents... Ce serait une autre affaire. Chezo, son père, la laisserait partir, même si cela lui brisait le cœur. Moka serait difficile à convaincre, mais Baradi ne partait pas tout de suite, elle aurait bien grandit quand elle se lancerait dans cette aventure. Alors, à ce moment là, sa mère ne pourrait pas l'empêcher de s'en aller.

- En attendant, améliore tes mouvements de chasse. Nous en aurons besoin pour le voyage.

La détermination se dessina sur le visage de la jeune femelle, tandis qu'elle se redressait fièrement. Elle allait s'entraîner jour et nuit à partir de maintenant, chassant tous les scarabées qu'elle voyait, et les papillons aussi, afin d'être prête pour le grand jour.

- Vous pouvez compter sur moi ! Je serais à la hauteur, vous verrez ! Merci mille fois Monsieur Lukah de me permettre de partir avec vous, vous ne le regretterez pas, c'est promis !

En levant les yeux au ciel, Baradi constata que le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Elle devait retrouver ses parents sans tarder, ou elle aurait plus d'ennuis qu'elle ne le pensait. Elle s'inclina donc poliment devant le grand lion beige et le salua, prête à déguerpir.

- Quand je serais prête, je viendrais vous voir Monsieur Lukah, et on pourra partir ! Je viendrais vous montrer mes progrès à la chasse aussi, de temps en temps ! Au revoir Monsieur Lukah, à bientôt !

Toujours autant pleine d'énergie, elle tourna les talons et s'enfonça dans la végétation de l'Oasis, en quête de sa mère. Elle ne tarda pas à retrouver cette dernière, qui lui offrit un sermon sans doute bien mérité. Mais Baradi se fichait bien de se faire gronder, car elle avait un véritable objectif à présent, les choses s'étaient concrétisé. Bientôt, elle partirait avec Lukah pour Prideland.


[Fin du RP pour moi ! Merci beaucoup pour ce super topic, qui promet un futur voyage palpitant !]

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