L'aube du troisième jour. Nous y voilà, le Baobab se dressant fièrement au milieu de la plaine encore silencieuse. J'étais venu chercher Uzazi ce matin plus tôt encore pour nous mettre en route vers le point de rendez-vous, car ce n'était pas non plus la porte a côté. La rosée n'avait pas encore disparue de la verdure et le ciel était mis orangé mi bleuté. Autant dire que peut-être étions-nous un peu en avance cette fois-ci.

Arrêtant mes pas là où j'avais croisé Azari, je me mis a regarder autour sans bruits, oreilles attentives et yeux perçants. Le jeunot n'était pas encore là comme je m'y attendais. J'espérais seulement qu'il n'y est pas d'empêchements de son côté. Mes pas se déplacèrent alors jusqu'à l'arbre où nous nous étions assis, préférant attendre que de rester planter là a scruté l'horizon. Un sourire étira mes babines quand je tournais la tête vers la mère d'Azari, celle ci surement encore plus impatiente que moi.

Nous attendions alors, espérant au fond que le jeune mâle finirait par montrer le bout de son museau.

Kit © Cynblack, The Lion King © Disney

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Azari, Exilé de Prideland

Lorsque le soleil se leva ce jour-là, le coeur d'Azari se mit à battre la chamade. Car aujourd'hui, il allait revoir sa mère.

C'était dû moins ce que lui avait dit le grand lion au pelage gris, trois jours plus tôt. En voyant que le soleil se levait déjà au-dessus de l'horizon, Azari se maudit : pourquoi ne s'était-il pas réveillé avant ? Presque brusquement, il se leva et quitta le buisson dans lequel il avait passé la nuit. Depuis que les Outlanders avaient été chassés de leur territoire, ils erraient sans but ni maison, et Azari se demandait bien combien de temps cela allait-il duré. Massempo leur avait affirmé avoir un plan, mais lequel ? Azari l'ignorait, et cela était loin de le rassurer.

Le jeune lion accourra le plus vite possible à l'endroit du rendez-vous, là où le lion gris lui avait dis d'attendre. Azari avait bien grandis depuis que sa mère et lui avaient été séparés : sa crinière avait poussé et son corps s'était étoffé, laissant place à l'adulte qu'il serait bientôt ... mais son pelage atypique n'y trompait pas : Azari le savait, sa mère le reconnaitrait, car une mère n'oubliait jamais son fils, même si le jeune mal l'avait cru l'espace de quelques temps. Lorsque le grand Baobab fut en vu, Azari accéléra l'allure. Le jeune mâle n'avait jamais couru aussi vite, mais cela en valait la peine, car aux pieds de cet arbre attendait sa mère, celle qu'il aimait tant. Bientôt, deux silhouettes se dessinèrent à l'horizon, et le lion au pelage gris n'eut aucun mal à deviner qu'il s'agissait de celle d'un mâle et d'une femelle - celle du lion gris et de sa mère - Le coeur du garçon se mit alors à battre encore plus fort, et Azari craignit un moment de le voir exploser.

Lorsque le mâle à la crinière brune arriva devant les deux adultes, il s'arrêta et figea son regard sur sa mère. Tout d'abord silencieux comme une tombe, il ne put détacher son regard de celle qu'il avait pendant trop longtemps cru coupable de ce qui lui arrivait. Puis, de la même manière qu'il s'était arrêté - c'est-à-dire brusquement - Azari repartit de plus belle, se précipitant vers sa mère. Toutes les choses pour lesquelles il avait pu lui en vouloir s'envolèrent en poussière, et plus rien ne compta pour lui que la sensation de son corps contre le sien. Cela faisait longtemps qu'ils avaient été séparés, trop longtemps.

— Mère ... tu m'as tellement manqué. Pourquoi avons-nous été séparés ? J'ai cru que tu ne voulais plus de moi ...

La lionne n'avait presque pas dormie de la nuit, trop excitée à l'idée de revoir son fils pour parvenir à trouver le sommeil. Il était déjà tôt quand le lion gris était venu la chercher, elle avait déglutit difficilement avant de le suivre avec une boule au ventre, parce qu'elle avait peur, parce qu'elle ne savait pas comment son fils l'accueillerait. Il devait être si beau maintenant, si grand. Au bout d'une longue marche à travers la savane, Uzazi et Rono arrivèrent au Baobab, l'arbre réveilla des souvenirs dans l'esprit de la mère, lorsqu'elle s'occupait de son petit trésor. Cela avait été des moments si beaux, elle ne voudrait jamais les oublier. Elle finit par s'asseoir, regardant partout autour d'eux, la queue remuant légèrement, elle avait si hâte de le revoir, elle avait envie de pleurer. Mais pas maintenant, elle devait attendre encore un peu.. oui, juste un peu. Et enfin, une silhouette se fit voir au loin, le cœur de la vieille lionne redoubla de battements, elle était crispée, elle regardait cette silhouette, se redressant légèrement.

Et alors, le jeune lion en face d'eux se stoppa. Uzazi le regardait, elle ne faisait plus un geste, regardant ce beau jeune face à elle, oui, c'était lui ! C'était bel et bien son fils, son petit chéri, son rayon de soleil ! Elle sentit les larmes s'écouler sur ses joues, elle s'élança presque en même temps que son fils, elle le prit contre elle, le serrant entre ses pattes, laissant les larmes couler dans un long flot incontrôlables sur ses joues, mouillant son poil. De belles larmes de bonheur. Elle respirait de nouveau, elle sentait que ce vide qui l'habitait avait été enfin complété. Son enfant, la chair de sa chair était là, contre elle.

— Mère ... tu m'as tellement manqué. Pourquoi avons-nous été séparés ? J'ai cru que tu ne voulais plus de moi ...

Uzazi renifla doucement, sa voix, elle avait tant changée. Non, il n'était plus le petit lionceau adorable qu'elle avait connu, il était un jeune adulte magnifique, à la voix plus grave. Et elle aurait tant aimé le voir grandir, le voir évoluer dans ce monde comme elle voyait Mina et Sisko le faire. Mais elle savait bien qu'on avait pas toujours ce que l'on voulait dans la vie, elle avait très certainement fait de mauvais choix.

— Azari ! Je suis tellement heureuse de te revoir, mon fils.. je t'aime tant, tu m'as aussi terriblement manqué.. Je.. J'ai toujours voulus de toi, j'aurais tant voulus que tu reste avec moi ! Je vais tout t'expliquer..

Elle posa son regard rubis sur son petit lionceau, parce que, pour elle, il serait toujours ce bout de chou adorable qu'elle avait connue. Avec regret, elle se détacha légèrement de lui, un grand sourire sur ses lèvres, elle posa son arrière-train sur le sol et détourna sa tête vers Rono, c'était grâce à lui tout cela, et elle ne lui serait jamais assez redevable.

— D'abord.. merci énormément Rono, merci, grâce à toi, j'ai retrouvé mon fils.

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REUNION
Azari & Uzazi & Rono

• Une mère retrouvant le fruit de ses entrailles... Je ne pouvais pas compatir a la joie, ni aux larmes de la lionne. Je n'étais pas père et je n'avais jamais eu les responsabilités d'avoir dû élever un enfant avant de s'en séparer dans de telles conditions. Mais je pouvais imaginer mais le fait de savoir que maintenant la situation allait s'arranger ne pouvait me faire plus plaisir et c'est tout ce qui comptait. Mes oreilles s'agitèrent doucement, alors qu'un air paternel avait pris sa place sur mon visage. Les voir ainsi de parler, s'enlacer depuis si longtemps avait combler ma journée... Même si je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pointe de nostalgie au fond de moi. Je savais ma mère morte, mais mon père... Serait-il possible qu'un jour ? ...
  
  Mon attention se dirigea alors de nouveau vers Uzazi qui se tourna vers moi, un grand sourire aux babines et les yeux toujours un peu rougies des précédentes larmes de joie qui avaient coulés. Assise, elle me remercia pour avoir pût faire de cette rencontre rêvée une réalité. J'étirais un sourire doux, hochant de la tête pour lui faire signe que cela avait été un honneur pour moi. le fait d'avoir une nouvelle allié, peut-être même deux ne me faisait que plus plaisir, mais comme je l'avais dit, le simple fait de les voir ici, a nouveau réuni ne pouvait que me plaire. Maintenant...
  
  Je me demandais bien par quoi la conversation allait s'engager. Azari devait se poser tellement de questions.

Kit © Cynblack, The Lion King © Disney

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