L'Alerte est donnée

Contexte Temporel: Alors que la plupart des jeunes mâles se préparent à l'exil qui approche, Aberash tombe sur quelque chose de très étrange dans le marais et s'empresse de prévenir tous ses camarades!

- Je doit rentrer, ma mère veux que j'aille chasser avec elle, mais préviens les autres! Avait incité la petite Zeani à son ami, Aberash. Le jeune blond, encore essoufflé de sa folle course avec sa comparse repris son souffle avant de lui répondre.

- Ne t'en fais pas! Je te raconterai comment ça s'est passé! Sur ces mots, le jeune lion s'élança dans le Désert à la recherche du groupe de jeunes et sa route se sépara de celle de sa camarade. En général les jeunes de la bande ne trainaient jamais très loin les uns des autres si ils ne glandaient pas tous ensemble dans un coin, ou à s'entraîner à se battre et à asseoir leur domination.
Dans la tête d'Aberash les événements tournaient en boucle: Ce Mositu qui s'était embourbé dans les marais, il avait été assez bête pour revenir ici? Et en plus assez bête pour demander de l'aide à un jeune Jangowa surement en pensant qu'un lionceau ne serait pas aussi haineux qu'un adulte, mais il se trompait.

- Les gars! Brailla t-il lorsqu'il cru apercevoir le petit groupe. Les gars! répéta t-il en ralentissant la cadence, presque à bout de souffle après avoir couru sur une si longue distance. Il arriva au trot auprès des autres, haletant comme un chacal après s'être fait coursé par Khassim, par exemple.

- Vous ne me croirez jamais! Si vous saviez ce que Zeani et moi on a vu! Il laissa les autres chercher un moment qui semblait beaucoup trop long, il voulait les faire se languir et s'en délectait déjà. Bon aller, j'vous fais pas attendre plus longtemps. Aberash se posa sur un piédestal quelconque et observa tous ses amis du haut de son perchoir en espérant qu'il avait capté leur attention.

- Ce que j'ai vu... c'est un lion. Il aurait pu s'arrêter là, mais sa découverte était encore plus incroyable. Ce lion, il était aussi sombre que la boue! Ce lion c'était assurément un Mositu! Il se donna un air de conteur, il captait son auditoire grace à des mouvements de pattes qui se voulaient hypnotiques.

- Et il était encore en vie les amis! On pourrait aller l'intercepter et l'achever, alors les adultes seraient tellement fier de nous! Ses prunelles brillaient derrière ses longues mèches blondes. En tout cas, si vous n'êtes pas partant, ça fera plus de renom pour moi, les pleureuses!

Note pour le Staff:

A l'écart des autres jeunes du groupe, comme à son habitude, Sayed jouait amèrement avec les grains de sables chaud de leur repaire. Les faisant danser entre ses pattes, ses doigts, et retomber dans l'océan de sable. Le croisé s'ennuyait ferme, son cousin favori ayant disparu toute la matinée. Il zieutait de son coin, la bande de jeunes qui piaillaient entre et serra les dents. Plutôt mourir que d'aller quémander de l'amitié à ces gusses qui osaient laisser une fille jouer à la guerre avec eux.

Mais la suite des événements fut plus intéressants. C'était bien Aberash qu'il voyait en train de galoper en direction du groupe d'idiots. Sayed sourcilla.
- Qu'est-ce qu'il fait encore, cet idiot ? De loin. Il voyait le blondinet faire des grands mouvements avec ses pattes. Comme si il contait une aventure épique à ses amis.

Curieux, le potelé s'extirpa du sable pour se lever et amorça une marche vers la bande de jeunes. Tout cela, en trottinant. Bien sur qu'il était impatient de voir son cousin. Mais, pas au point de le montrer explicitement. Quand il fut assez, près, il ralentit. Jugeant d'un regard dédaigneux, tout ceux qui n'étaient pas blonds ou mâles.

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C'était une journée assez ordinaire dans le Désert pour les lionceaux qu'étaient Kaya, Wivu et Jalan. Le trio avaient effectivement décidé de s'entraîner ensemble, au grand damne des deux mâles, qui auraient chacun préféré passer du temps seul avec la femelle. Mais cette dernière semblait déterminé à les faire tous traîner ensemble, alors ils faisaient des efforts pour ne pas être trop désagréable. Enfin, Jalan s'était permis quelques réflexions et Wivu n'avait pas manqué d'y répondre avec son mordant habituel, mais rien de très ennuyeux. Tout se passait même plutôt bien.

Mais, alors que les heures auraient pu s'enchaîner sans le moindre accroc, la voix d'Aberash ainsi que le son de ses pas interrompirent les enfants dans leurs jeux. Jalan connaissait assez bien le blondinet, qu'il considérait comme un ami, ou ce qui s'en rapprochait le plus. Celui-ci avait toujours de bonnes idées et des plans à proposer. Son arrivée interloqua donc le lionceau aux yeux sombres, qui redressa aussitôt la tête pour voir ce qu'il se passait. Wivu semblait moins content, et grogna dans sa barbe. Le cousin d'Aberash, Sayed, s'était également approché et garda le silence.

- Vous ne me croirez jamais! Si vous saviez ce que Zeani et moi on a vu! s'écria Abe.

Un sourire discret se dessina sur les babines de Jalan lorsqu'il entendit le nom de Zeani. Une petite femelle de son Clan, plutôt mignonne, il fallait le reconnaître, qui traînait parfois avec eux. Elle n'avait cependant rien à voir avec Kaya, dont l'attention était également attirée. Aberash ne se fit pas attention et enchaîna presque aussitôt :

- Ce que j'ai vu... c'est un lion. Ce lion, il était aussi sombre que la boue! Ce lion c'était assurément un Mositu!

Le petit mâle ouvrit ses grands yeux rouges avec étonnement. Etait-il réellement possible qu'un Mositus rôde dans les parages ? Ils avaient pourtant été tous tué des années auparavant ! Pourtant, si Aberash l'affirmait, cela devait être vrai... Mais alors, que devaient-ils faire ? Ils ne devaient pas rester planter là ! Où donc se trouvait ce Mositus ? Jalan était devenu une vraie pile électrique, trépignant sur ses pattes.

- Et il était encore en vie les amis! On pourrait aller l'intercepter et l'achever, alors les adultes seraient tellement fier de nous! En tout cas, si vous n'êtes pas partant, ça fera plus de renom pour moi, les pleureuses!

Avant même que quiconque ne puisse répondre, Wivu s'était déjà dressé sur ses pattes. Il avait perdu son air dédaigneux mais n'avait pas l'air d'apprécier la provocation.

- Tu crois que j'suis un pleutre ?!... Bien sûr qu'on vient ! Enfin... Moi je viens en tout cas.

Il coula un regard vers Kaya, prenant soin d'ignorer Jalan, qui leva les yeux au ciel. Evidemment, cela aurait bien arranger Wivu qu'il refuse de venir, mais dommage pour lui, il ne comptait pas se défiler. Il laissa la femelle répondre, ce qu'elle s'empressa de faire.

- Je viens! Et sans hésiter! Je ne voudrais pas que mes chers amis essuient une défaite à cause d'une simple absence de ma part..

Un petit rire s'échappa de la gorge du lionceau aux yeux sombres. Il avança de quelques pas pour se planter devant Aberash, dépassant Wivu sans même lui adresser un regard. Puis, il déclara, d'une voix pleine d'assurance :

- J'en suis aussi. Pas question de te laisser récolter tous les lauriers mon cher Abe !

Ainsi, tout le monde semblait de la partie, à l'exception de Sayed, qui n'avait pas dit un mot. Il était difficile de savoir ce qu'il pensait, avec son visage constamment aigri. Jalan ne l'appréciait pas trop, mais Abe semblait ne pas pouvoir s'en débarrasser, alors il allait falloir s'accoutumer de sa présence. Peut-être que pour une fois il saurait se montrer agréable. Kaya n'attendit pas davantage et demanda, impatiente :

- Où as-tu aperçu cette vermine? Et qu'est-ce qu'on attend? Allons lui montrer qu'un tel affront au Grand Désert n'est pas sans risque!

Tout le monde était désormais tourné vers Aberash, qui était devenu le centre de toute leur attention. Ce dernier devait être aux anges d'être ainsi écouté, cela ne faisait aucun doute ! Jalan attendit également sa réponse avec une excitation non dissimulée. Il voulait partir à l'aventure, et tout de suite !

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Spoiler:

L'auditoire s'était donc montré attentif et voilà que tout le monde piaillait et ajoutait son grin de sel sauf Sayed qui bien évidement s'était contenté de grommeler dans le fond, sans se mêler au reste des jeunes. Wivu avait immédiatement montré sa détermination à venir, Kaya avait répliqué aussitôt et biensure Jalan serait de la partie. D'un sourire amusé et également fier d'avoir si facilement motivé les troupes, Aberash descendit de son petit promontoire pour se joindre au commun des mortels, de ses amis. Au passage, il avait donné un petit coup d'épaule dans l'arrière train de son cousin afin peut-être de le motiver, de lui donner un petit coup de boost.

- Bon, alors on est parti? Suivez moi, c'est dans les marais que ça s'passe. Bien évidement il n'aurait donné pour rien au monde la localisation exacte de l'individu, Aberash ne voulait pas être doublé par l'un de ses camarades. Le jeunot se mit immédiatement à gambader de nouveau, accelerant soudainement le pas en passant devant chacun de ses comparses.

- Le dernier arrivé est un fils de Mositus, aller, on se bouge les gros tas! Il rit sur ces mots et se sentit même d'humeur à ajouter: Vous ressemblez à des guerrier eunuques à la retraite, ah! Il avait rit de plus belle et avait lancé un discret coup d'oeil derrière pour voir si tout le monde suivait bien. Bientôt, d'ailleurs, le sol fût beaucoup plus meuble voir même boueux et avancer fût de plus en plus difficile. Tout finissait par se ressembler dans le marais, si bien qu'avec toute la précipitation de tout à l'heure lui avait presque fait oublié le lieu où se trouver le lion sombre. Presque, ou pratiquement.

Arrivé dans le gouffre boueux du marais, Aberash avait ralentis légèrement le pas pour repasser à un trot tranquille.

Bon. Où était-il déjà?
Il avait même jeté un regard quelque peu inquiet à ses camarades, rien de bien flagrant puisqu'il retourna rapidement la tête.

- Hey mais, pourquoi la femelle est aussi invi-.. L'accolade de son cousin sur son postérieur le fit taire. Et gronder. Sayed remonta sa lèvre inférieure dans une mimique boudeuse, avant d'esquisser... Ce qui semblait être un début de sourire.

- Bon, alors on est parti? Suivez moi, c'est dans les marais que ça s'passe. Avant que l'un des autres mousses de l'équipage ne réplique, Aberash avait déjà amorcé la marche. Comme à son habitude, Sayed lui colla au train. Se plaçant en deuxième dans la file indienne des explorateurs du dimanche.

- Le dernier arrivé est un fils de Mositus, aller, on se bouge les gros tas!

- Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler. répliqua le second autoproclamé de l'équipage.

- Vous ressemblez à des guerriers eunuques à la retraite, ah!

- Hey, je suis pas un nunuque ! Sayed plissa les yeux, reprenant sa moue. Tentant de marcher à la même allure que son cousin pour ne pas le perdre de vue. L'enrobé se jouait déjà les pires scénarios dans son esprits. Comme celui de rester tout seul avec les quatre autres idiots derrière lui. Il se remit à courir.

- J'espère que tu m'amènes pas dans une embuscade, comme la dernière fois ! Avertit Sayed. - Sinon, ca va mal aller, mec ! Et pas pour moi.

Comme la dernière fois, le sol changea. Mais au lieu de se craqueler. le sol devenait de plus en plus humide. Sayed eut une grimace de dégoût alors que ses immenses pattes s'enfonçaient dans le sol meuble et infestés de vers et de divers insectes. La flore se faisait également plus dense, rien à voir avec le cœur du désert.

- C'est encore l'un d'tes plans foireux ?!! Abe'! Au regard inquiet que lui lança son cousin, Sayed soupira exagérément d'agacement.
- Pourquoi on s’arrête ? C'est encore l'une de tes blagues ? C'est pas drôle, idiot!

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Devant l'enthousiasme général, Aberash offrit au groupe un large sourire. Il donna un petit coup à son cousin pour le faire cesser ses grognements, puis lança :

- Bon, alors on est parti? Suivez moi, c'est dans les marais que ça s'passe.

Personne ne chercha à le contredire, tous avait hâte de voir où se trouvait ce fameux Mositus, et à quoi il ressemblait. Jalan, tout excité par cette nouvelle aventure, n'attendit pas un instant et emboîta le pas de son ami à la crinière blonde, suivie de prêt par Wivu, qui semblait tout aussi impatient, et Kaya. Sayed fut un peu plus long à se mettre en branle, mais il finit par suivre le mouvement, en râlant. Il avait même esquissé un mouvement de mécontentement en comprenant que la petite femelle serait de la partie mais avait vite fermé son clapet, au grand soulagement de Jalan.

- Le dernier arrivé est un fils de Mositus, aller, on se bouge les gros tas! Vous ressemblez à des guerrier eunuques à la retraite, ah!

La remarque d'Aberash fit naître un tonnerre de réaction, chacun voulant prouver qu'il était plus fort que les autres. Les lionceaux accélérèrent donc la cadence, chacun y allant de sa petite réflexion. Le plus bavard était, étrangement, Sayed, qui offrit au groupe la moindre de ses réflexions, comme s'il ne pouvait s'empêcher de penser à voix haute. Jalan fit un effort et arrêta tout simplement de l'écouter, se concentrant sur sa course. Il essayait d'imaginer à quoi pouvait bien ressembler l'intrus qu'ils étaient sur le point de retrouver. Était-il gros et stupide, comme la totalité des Mositus ? Bien sûr, Jalan n'en avait jamais vu, mais son père affirmait qu'ils étaient tous comme ça. A force de rester dans l'Oasis, à provoquer les Jangowas, ils avaient grossis et perdu les quelques muscles qu'ils auraient pu se venter d'avoir. Puis, lorsqu'ils étaient resté sur la Lande des Sans Terre, après s'être fait exiler par les lions du Désert, ils avaient été protégé par les Pridelanders. Ridicule ! Jalan en aurait éclaté de rire.

Il quitta le confort de ses pensées pour constater que le groupe avait ralenti l'allure, et que le jeune meneur semblait chercher son chemin. Ils étaient arrivés au Marais assez rapidement, malgré les jérémiades de Sayed, mais à présent, où devaient-ils aller ? Tous se tournèrent vers Abe, et son cousin s'écria :

- Pourquoi on s’arrête ? C'est encore l'une de tes blagues ? C'est pas drôle, idiot!

Les oreilles de Jalan s'agitèrent pour exprimer son agacement. Sayed ne pouvait-il donc pas s'empêcher d'être pessimiste ? Abe était certes un farceur, il n'aurait jamais inventé une histoire pareille. C'était plutôt son rôle à lui de faire ça ! Voilà qui lui faisait penser qu'il n'avait pas encore trouvé le moyen d'enjoliver cette histoire. Il fut cependant coupé dans sa réflexion par Wivu, qui semblait être à court de patience.

- Mais ferme la un peu ! T'enquiquine tout le monde avec tes plaintes ! Moi j'vais t'en donner une vraie raison de te plaindre !

Pour une fois, Jalan était plutôt d'accord avec son rival. Pourquoi Abe acceptait-il de traîner avec son insupportable cousin ? S'il était si mécontent que ça, il n'avait qu'à retourner auprès du Clan et laisser les vrais aventuriers tranquille. Wivu enchaîna, toujours aussi virulent :

- Si c'était une blague Sayed, crois moi qu'on le saurait déjà ! Gros crétin !

Le petit mâle aux yeux rouges du plisser les babines pour ne pas ricaner. Il se racla la gorge pour garder son sérieux et détourna le regard, essayant de se détacher de leur dispute. Kaya décida que c'était le moment de s'en mêler, et sépara les deux mâles.

- Wivu, garde ta rage pour l'ennemi. Ce n'est pas digne d'un guerrier, d'attaquer ses semblables! ... Et puis, il n'en vaut même pas la peine.

De bien sages paroles, mais tous savait que ce n'était que partie remise. Enfin, au moins le silence était revenue, et cela ne faisait pas de mal. La petite lionne se tourna ensuite vers le lionceau à la crinière blonde et lui demanda :

- Abe, es-tu sur qu'il est encore dans les parages?

Jalan, qui avait été bien silencieux jusqu'à présent, décida que c'était à son tour de prendre la parole. Il s'approcha d'Aberash, ignorant parfaitement Wivu et Sayed, qui continuaient de se regarder méchamment, et lui murmura à l'oreille :

- Dis moi... Je te fais confiance mais, tu es vraiment sûr qu'il y a un Mositus par ici ? Je veux dire, comment est-ce qu'il se serait retrouvé là ?

Il ne voulait pas décrédibiliser son camarade devant les autres, mais sa remarque faisait sens. Comment un Mositus aurait pu survivre aussi longtemps dans le Désert ? Certes, l'Oasis Oublié n'était pas très loin, et il s'y était peut-être dissimulé, mais tout de même, il y avait des patrouilles tous les jours dans ce bout de jungle ! Les lionceaux ne tarderaient de toute manière pas à savoir la vérité et, une fois de plus, l'attention de tous était tourné vers Aberash.

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Spoiler:

Encore une fois et malgré que tous soient entraînés par la même envie d'attaquer du Charbonné, les ronchonnements de Sayed et les menaces d'enfants fusèrent, encore une fois le cousin du blondinet s'était mis à dos le groupe. Il fallait avouer qu'il était difficile à vivre, mais Aberash y était désormais tellement habitué qu'il ne s'en rendait même plus compte. Seulement, l'agressivité de Wivu à l'égare du cousin potelé ne manqua pas de faire réagir l'ainé de Kaïad qui s'était contenté d'oeillade brève pour affirmer qu'il serait là si on venait à s'en prendre à Sayed.

Mais rapidement autre chose vint intriguer les lionceaux, c'était le geste de (presque-)recul qu'avait eu Aberash en contemplant les marais, comme s'il ne savait plus où aller. Sayed, le premier l'avait bien remarqué et de son pessimisme habituel il s'était immédiatement exprimé. Jalan, lui, il s'était montré beaucoup plus encourageant.
Vous savez, Aberash c'est le genre de type dans la bande qui est un éternel optimiste et bien que dans certain moment ça puisse être agaçant on est souvent rassuré d'avoir ce genre de personnage autour de nous. Il aurait été capable de vous trainer dans la bataille la plus perdue d'avance et de vous la faire gagner tant il y croit. Comme un bon Jangowa on ne lui a jamais fixé de réel barrière et on l'a bercé dans le mythe que le monde peut être à lui si simplement il le désir, alors Aberash ne recul pas. Aberash ne recul jamais.

- Ne vous en faites pas. Son sourire était si lumineux, en aucun cas il aurait été vexé par le doute qui s'était emparé de ses camarades. C'est par ici je m'en souviens. J'imagine que le pauvre idiot s'est perdu dans le Désert pour y quémander une place. Les Mositus ne sont pas malin. Si non, il ne serait jamais revenu pour se faire botter les fesses.

Il se remis en marche, décidément déterminé et maintenant sûre de lui quant à la route à emprunter. C'était là bas, droit devant à quelques dizaines de mètres, et l'on pouvait encore à peine distinguer la silhouette du vieil animal qui ne se débattait même plus. Il était encore là, dans la boue et s'enfonçait lentement.

- Ah! Tu as ramené de l'aide! Avait soupiré le vieux bougre dans un énorme râle. Aberash avait hoché la tête, biensure qu'il avait ramené de l'aide, mais c'était pour lui. Fier, il se tourna vers ses camarades.

- Mes amis, voici ce que je vous ai promis. Un Charbonné de premier choix. C'est comme ça qu'il leur avait vendu.
- Attend mais de quoi tu p-?! A force de brailler le vieux s'était étouffé avec de la boue et s'est à peine s'il parvenait encore à parler.

- Alors, qu'est-ce qu'on pourrait en faire de drôle? Demanda le petit enjoué.

Dictionnaire du bon Facho a écrit:

*Charbonnés: Une façon d'appeler les lions Mositus.

Couleur d'Amarekh (PNJ): Olive

- Ah mais... Oh! Tu déconnais pas. Le lionceau regardait le pauvre lion embourbé comme si il s'agissait une bête de foire. Il l'examina de tous les cotés, à l'abri derrière Aberash, en serrant les dents. Similairement à ces enfants devant des curiosités d'un zoo. Sayed appuya ses pour l'arrière-train d'Aberash pour mieux voir.

Alors, c'était cela un Mositu ? Une espèce de créature mi hippopotame, mi lion, mi boue ? Sayed renifla de dédain. Pas étonnant que les guerriers Jangowa les avaient tués jusqu'au dernier. Ces créatures sont répugnantes!

- Mes amis, voici ce que je vous ai promis. Un Charbonné de premier choix.
- oh OH OH! Bien joué, cousin! T'es trop fort! Dans son excitation, Sayed ne mesurait plus ses mots.
Le monstre mi-lion, mi-boue sembla s'affoler. Il baragouina des mots intelligibles pour le Jangowa enrobé s'imaginait deja des millions de moyens de " torturer " ce monstre.
- Alors, qu'est-ce qu'on pourrait en faire de drôle?
N'en attendant pas plus, Sayed proposa son idée :

A MORT !!!

Le lionceau bouscula son cousins sans ménagements et s'envola. Littéralement. Qui aurait pu croire que Sayed pouvait faire un bond pareil ?!

- Non attends...! Le lion fut coupé par l'énorme poids du lionceau lui atterrissant sur la tête.

Le lionceau avait sauté de la rive pour atteindre la tête Bête, toutes griffes sorties. Le potelé s'écrasa sur le Mositu en faisant un plat complet. Son bide assomma presque sa victime qui retint un cri de douleur pour ne pas que la boue lui entre dans sa gueule. Sayed, quant à lui ne bougeait plus, d'abord couché à plat ventre sur la tête et l'encolure du Mositu. Il glissa sur le coté quand le Monstre inclina légèrement la tête pour faire basculer le jeune du sommet de son crane jusqu'en bas, dans la boue à coté de lui.

Sayed était toujours inerte. A plat ventre et en étoile dans la boue, il commença doucement à s'enfoncer lui aussi.

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Malgré l'inquiétude générale, Aberash ne se laissa pas démonter et garda son allure confiante. Jalan ne savait guère comment interpréter cette attitude, mais décida de faire confiance à son ami. Après tout, ce n'était pas son genre de mentir, et il avait l'air de savoir ce qu'il faisait. Le seul ennui était Sayed et ses grognements interminables, qui avaient le don d'agacer tout le monde. Le mâle aux yeux sombres soupçonnait Wivu de vouloir l'enterrer dans le sable très prochainement.

- Ne vous en faites pas. C'est par ici je m'en souviens. J'imagine que le pauvre idiot s'est perdu dans le Désert pour y quémander une place. Les Mositus ne sont pas malin. Si non, il ne serait jamais revenu pour se faire botter les fesses.

Voilà qui était un fait que Jalan ne pouvait contredire. Il ne resta par ailleurs pas longtemps suspicieux, car bien vite ils arrivèrent à destination. Ainsi, enfoncé dans les Marais, apparu un lion dont le pelage semblait tout aussi noir que la boue dans laquelle il était piégé. Le petit mâle plissa les yeux, se demandant durant une fraction de seconde s'il s'agissait bien d'un Mositus. Puis l'interrogation disparue, tandis que l'excitation générale se propageait en lui. Evidemment que c'était un Mositus !

- Ah! Tu as ramené de l'aide! râla l'ennemi.

Un sourire mauvais se dessina sur les babines du jeune mâle, impatient de punir l'intrus pour son affront. Avait-il réellement espéré trouver refuge dans le Désert ? Pensait-il que les Jangowas acceptaient les lions dans son genre ? Il était visiblement trop stupide pour survivre, embourbé dans les Marais !

- Mes amis, voici ce que je vous ai promis. Un Charbonné de premier choix. Alors, qu'est-ce qu'on pourrait en faire de drôle?

Jalan ricana, bien content de la situation. Cela lui rappelait la fois où, avec Abe, ils avaient piégé un coyote et s'étaient débarrassé de lui, d'une manière bien sinistre. Le petit mâle avait de nombreuses idées pour s'amuser avec ce sale Mositus, mais Sayed fut plus rapide, et également plus stupide.

- A MORT !!! hurla-t-il en bondissant.

Tout le monde fut impressionné par le bond spectaculaire du gros lionceau, qui s'éjecta littéralement sur l'ennemi, visiblement incapable de se retenir. Evidemment, la suite ne fut pas aussi épique que prévue. Sayed s'écrasa sur le crâne du Mositus, qui devait à présent avoir une sacrée bosse, puis roula sur le côté, assommé. Il tomba à son tour dans la boue, et commença lentement à s'enfoncer, inerte. Jalan poussa un soupir et coula un regard vers Aberash, espérant que ce dernier parviendrait un jour à gérer son insupportable cousin. Pourtant, ce ne fut pas lui le premier à agir. Wivu pris Kaya à part et ensemble, ils tentèrent de sortir le gros mâle de sa difficile situation.

Il apparu rapidement que, sans aide, ils ne parviendraient pas à dégager cette masse de graisse du Marais. Voyant que Kaya peinait à retenir Wivu, tandis que ce dernier essayait de ramener Sayed, Jalan décida d'agir. Il lâcha un petit grognement, puis alla se placer derrière son amie, dont il attrapa l'arrière de la nuque entre ses crocs, tenant fermement mais prenant garde à ne pas la blesser. Une fois le gros lard hors de danger, il lâcha prise et retourna auprès d'Abe.

- Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On attend qu'il s'enfonce ou on l'achève ?

Pragmatique, le petit lion n'avait pas envie de perdre davantage de temps avec les idioties des uns et des autres. Ils avaient un ennemi sous le nez, ils devaient agir en vrais guerriers !

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Spoiler:

Sayed s'était bien évidemment mit dans un sacré pétrin mais heureusement il avait pu compter sur le groupe de jeune pour le tirer d'affaire. Aberash n'avait été que d'une aide totalement contestable durant le sauvetage de son cousin, de même que sa soeur qui avait préféré rire d'un bon gloussement juvénile de la situation qui était tout bonnement ridicule. Les rires de la jeune lionne s'arrêtèrent bien vite quand prise dans l'humeur du groupe vota pour l'exécution du vieux Mositu.

Aberash ris à son tour et après avoir regardé Jalan il lui montra de quelle manière ils allaient devoir procéder. Comme un chaton devant un jouet de plume, l'ainé de Kaïad monta l'arrière train pendant que son avant main s'écrasait sur le sol, son regard se planta sur la cible et de là il semblait estimer la distance qui les séparait. Il recula d'un pas, de deux, puis il fonça et bondit sur la tête du Mositu, l'enfonçant un peu plus dans la gadoue avant de bondir de nouveau pour rejoindre la "rive".

- On l'enfonce! Le pauvre Amarekh parvenait à peine à articuler sous cette épaisse couche de boue, mais heureusement pour lui il semblait que Tadarah du haut de sa ronde céleste ait compris la supercherie. Se sachant bien trop faible face à un groupe de lionceau déchainé et convaincu, il préféra s'envoler en direction des adultes du clan pour aller les prévenir de l'erreur monumentale qu'étaient en train de faire les jeunes...

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Le cousin d'Aberash avait recouvert ses esprits et atteint miraculeusement la rive. Il était assis là, sans aucunes effusions de sang sur lui. La bande avait-t-elle réussi à tuer le Mositu ? Sa réponse s'incarna sous la forme du blond qui s'activait à noyer le Mositu dans sa propre mélasse. Encore étourdie, il préféra jouer les supporters et encouragea donc son cousin à grands cris. - Tue le, Abe' ! Il a dit que t'avais une crinière pourrie! Je l'ai entendu! Il avait été le seul jusque là à être à proximité du monstre. Son discours était donc véridique. Comme d'ordinaire, le lionceau n'avait que de yeux pour les membres de sa famille, aussi cela justifia pourquoi il ne porta pas d’intérêt aux paroles des membres de la team jusqu'à qu'un autre daigne épauler le blond.

Les recherches de l'espion portèrent leurs fruits. D'après les tambourinements du sol, le vautour avait trouvé un convoi d'adultes non loin de là. Dans la demie-heure qui suivit, le galop enragé d'un félin se dirigea droit sur eux, ajouté d'un puissant rugissant destiné à stopper les futurs meurtriers involontaires.

- ... Sama-... Par le Désert et Akili réunis ! BANDES DE CONS, MAIS QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ?!

L'adulte dérapa et atteignit rapidement le groupe de jeunes aventuriers. Son ombre engloutit le corps entier de petit gros. Ankylosant le plus teigneux du groupe dans une peur légitime.
Le regard fou, le nouveau protagoniste étouffa chaque pensée meurtrière à l'encontre du lion boueux.

- C'EST UN VÉTÉRAN DU GRAND CARNAGE QUE VOUS TENTEZ DE TUER !

Les mots ne pouvaient décrire sa fureur à ce moment précis.


*Illyas ( PNJ ) - Vétéran Jangowa