Que le Meilleur Gagne!

Odon & kulishas

Tout le monde veut le bonheur, personne ne veut la douleur, mais tu ne peux pas avoir un arc-en-ciel sans orage et sans pluie...

Aujourd’hui je vais pouvoir me changer totalement les idées. En effet, aujourd’hui c’est mon premier jour qui déterminera mon apprentissage. Ainsi j’allais pouvoir oublier Gizani et Ekua en me donnant corps et âme dans cet entrainement. La jeune innocente Sumu est bien loin maintenant.

J’avais été appeler à rejoindre Wanji et Mhysa, tous les deux d’anciens Kulishas qui allaient nous servir de mentor avec leur expérience et leur rigoureux entrainement suivis sous le règne de mon défunt père, Sharkan. J’avais entendu Wanji raller après qu’il soit nommé pour s’occuper de nous entrainer, moi peu importe, tant que j’apprends, cela m’en sera égal.

Wanji déclarait alors qu’aujourd’hui, c’était un grand jour, un jour décisif pour notre apprentissage. À mes côtés, se tenait Ranjana, mon plus fidèle soldat et Odon, un lion qui n’avait rien de grandiose, plus petit et des sangs mêlés. Je regardais Odon avec froideur puis tournais de nouveau mon attention vers Wanji. Celui-ci expliquait qu’à l’issue de l’épreuve d’aujourd’hui, le gagnant aura le privilège de recevoir son entrainement. Je haussais les sourcils, une compétition . Un grand sourire s’élargit sur mon visage et je tournais alors mon regard vers Ranjana, l’air complice.

Le mâle au pelage mauve déclarait d’une voix forte que le meilleur gagne. On voyait très clairement son étreinte se relâchait, de sa patte, autour d’un animal tout banc et poilu. Un lapin filait à toute vitesse en direction des hautes herbes. Sans attendre de voir les deux autres s’élançait, je pris appuyé sur mes pattes arrière et me propulsais à toute vitesse. Dans les hautes herbes la vitesse ne sera pas spécialement un atout mais par contre, ma force, que je tiens de mon père, me sera très utile pour ne pas laisser ma proie à un autre. Surtout que je n’avais aucune crainte à avoir vis-à-vis de mes « concurrents ».

Mes muscles et ma carrure imposante me permirent de m’élancer avec force à la poursuite de la fameuse proie. Avec de grande et puissante foulée je bondis dans les hautes herbes. Là, la traque commence, il va falloir user de ruse et de stratégie pour arriver à mes fins. Tapis dans les herbes et avançant d’un petit trot discret, je renifler l’air, essayant de trouver la piste de l’animal. Lorsque je vis Ranjana dans la végétation je lui adressais un regard lourd de sens. Je n’échangeais aucune parole, mais le regard suffit et en dit long. Un long sourire se déchirait sur mes babines et je repris ma traque. Rien ne m’arrêtera, rien ne fera obstacle entre moi et ma proie.

Une odeur là, tout prêt ! L’animal avait donc eu peur et à chercher à se réfugier rapidement. Le problème c’est qu’il n’y a que des hautes herbes et difficiles de voir quelque chose. Je ne fis aucun bruit et me mis à chercher discrètement, gardent toujours l’odeur de la piste de l’animal en nez.

Que le Meilleur Gagne!

Odon & kulishas

Tout le monde veut le bonheur, personne ne veut la douleur, mais tu ne peux pas avoir un arc-en-ciel sans orage et sans pluie...

J’entendais Ranjana qui m’interpellait. Elle semblait avoir repéré le rongeur blanc. Je rappliquais rapidement vers elle et suivis la direction qu’elle venait de m’indiquer. Mais c’était alors sans compter sur Odon qui semblait avoir lui aussi entendu les paroles de ma fidèle. Celui-ci se jeta alors droit devant moi, sur ses pattes fines et si frêles comparées à moi. Il n’avait aucune discrétion, il faisait du bruit, voilà encore quelqu’un qui a besoin d’apprendre beaucoup de choses. Lorsqu’il passait devant nous il tenta de bousculer Ranjana pour ensuite filer vers la cible.

Je n’attendis pas de voir la suite, je bondis à la poursuite d’Odon, en aucun cas je le laisserais faire, je vais lui montrer de quoi est capable Sumu, la digne fille de Sharkan, grande princesse et héritière du trône ! La colère montée et moi et me permis alors d’atteindre le meilleur de mes capacités dans la course. Tous mes muscles étaient sans cesse en mouvement, mes puissantes pattes m’envoyer sur des foulées beaucoup plus grandes qu’Odon qui me permit de le rattraper rapidement. Ce n’était pas ma première course, depuis toute petite j’ai eu les conseils et encouragement d’une mère battante, ayant ainsi les meilleurs conseils depuis mon enfance.

Lors d’une dernière foulée, je fis un bond, haut, fort et lourd. La redescente risque d'être puissante. Lors de mon saut je vis alors que le jeune mâle semblait perdre l'équilibre et se retrouva par terre, complètement vautré. Dans la lancer de mon bond, je passai au-dessus de lui pour atterrir lourdement sur le sol, à une dizaine de centimètres de lui. Je cherchais rapidement du regard le lapin qui semblait avoir été projeter dans les airs, tel un vieux bout de chaire et retombait au sol dans un couinement. Je vis la petite boule de fourrure blanche filer. Je n’attendis pas et me relevai pour reprendre ma folle course et lors de départs mes pattes arrière griffèrent violemment le sol poussiéreux en envoya pleins vers le visage d’Odon.

Je courais comme si je venais de me faire piquer par un moustique, mon corps rempli d’adrénaline me donner des ailes. Je filais droit sur l’animal qui semblait s’épuiser. Un sourire machiavélique apparut sur mon visage. Tout le reste se passait alors très rapidement. Je me jetais totalement vers le lièvre, les crocs découverts, les griffes prêtes à le stopper dans sa folle course. Puis le gout du sang envahit ma gueule. L’animal essayait de se débattre pour se libérer. Je n’allais pas laisser la victoire m’échapper, je cassais alors la nuque du petit animal d’un coup de crocs. Je me relevais et calais ma proie maintenant morte bien fermement dans ma gueule pour ne pas me la faire voler. Un sourire mauvais et le regard provocateur je passais devant Odon, en route pour ramener ma proie. Je lui lançais alors d’un air mauvais :

-Tu croyais ffraiment que tu aurais gagné ? Laisse-moi rire haha ! Aller pouffe toi t’es sur le chemin d’une Pffrincesse.

La proie me gênait pour parler mais je ne pas compter la laisser sortir de sa prison de crocs. Puis je me mis à courir. Si celui-ci essaye de rester sur mon chemin il se ferait bousculé. Je repris rapidement le chemin du retour, fonçant droit vers le lieu de départ donner pars Wanji. J’espérais que Ranjana me suive pour le retour, sans elle je ne pense pas y être arrivé.

Lorsque je fus arrivé là où se tenait Wanji je la lâchais l’animal maintenant mort dont le pelage était parsemé de rouge. Je posais une patte dessus, le maintenant avec mes griffes.

-Et voilà.

Je m’étais adressé à celui qui avait lancé l’épreuve qui n’était qu’autre que le lion bordeaux. J’étais confiante. Je lançais un regard en direction de ma mère. Quelles sont ses impressions et ressenties ? Je n’arrivais pas à savoir, je reportais alors mon attention sur le mâle.

Que le Meilleur Gagne!

Odon & kulishas

Tout le monde veut le bonheur, personne ne veut la douleur, mais tu ne peux pas avoir un arc-en-ciel sans orage et sans pluie...

Je voyais bien que Wanji rester neutre vis-à-vis de mon butin. Quelque chose me dis que ce qu’il aller dire n’allait pas me faire plaisir. Le mâle posait ses yeux bleus sur moi pour alors lâcher quelques mots qui semblaient avoir peu de sens pour lui, exprimant que ce que je venais de faire par le mot « bien ». Bien ? Seulement bien ? J’ai pris à disposition les avantages que j’avais, j’ai utilisée le meilleur de moi-même et j’ai tuée l’animal comme une digne chasseuse. Il n’y avait rien là de bien, il aurait dû employer le mot « parfait » plutôt. Dépitée je fronçais les sourcils et fixer avec ardeur Wanji qui semblait attendre Odon et je ne fis pas attention à la présence de Ranjana qui venait d’arriver et se tient près de moi. Je me mis alors à dévisager Mhysa qui semblait troublée.

Lorsque le liard sombre revient Wanji décidait enfin de reprendre la parole. Celui-ci se mit à me faire la reproche de m’être alliée avec Ranjana contre Odon pour l’éloigner de la proie. En effet, je n’allais pas nier le fait que j’avais bel et bien fait ainsi. Je relevais la tête bien haute et écoutée Wanji avec mon air hautain. Celui-ci remit en question le fait de pouvoir juger nos compétences individuelles. Je savais que le mâle bordeaux ne me portait pas dans son cœur, mais là il semblait faire tout pour ne pas reconnaitre ma victoire, exprimant que nous étions incapables de se débrouiller l’une sans l’autre.

La brute reprit, expliquant que si je ne pouvais pas me passer d’elle pour réussir, nous irions toutes les deux avec Mhysa. Je levais les sourcils surpris. Il venait de se contredire. Il dénigrait notre travail d’équipe pour ensuite nous envoyer en entrainement ensemble. Le mâle repris en expliquant que seul Odon avait fait preuve, selon lui, de valeur en agissant seul. Selon moi, il avait plutôt fait preuve de faiblesse et nous savons tout ce que devienne un faible lors d’une bataille. Tout seul, on va plus vite mais à plusieurs, on va plus loin. Je dis alors d'un air désabusé :

-Je voyais le lapin comme un ennemi à abattre, alors c’est vrai, j‘ai fait un travail d’équipe, comme lorsqu’on envoi des soldats en temps de guerre. Je respecte ta décision.

J’avais pris les bons mots, un peu piquant de vérité tout en gardant du respect envers Wanji. J’avais tellement envie de lui rappeler que s’il avait eu cet esprit du groupe lors de la guerre sur Freeland, Sharkan ne serait pas mort et Wanji n’aurait pas perdu dans cette bataille. J’avais tellement de mots en bouche qui voulaient sortir « ne me reproche pas ce que tu n’as pas su faire lors de la dernière bataille ». Mais je n’avais pas envie de me prendre des remontrances et j’avais assez donnée avec Mopango la dernière fois, qui m’avait servie de leçon.

Je fusillais du regard Odon, qui bondait le torse fier de lui. Il me lançait alors un regard hautain. Je relevais légèrement la babine et laisser seulement un grognement sourd en sortir. C’était un avertissement, qu’il ne dépasse pas les limites avec moi, qu’il ne me manque pas de respect, je ne laisserais pas passer ça. Il est hiérarchiquement inférieur à moi et me doit entièrement son respect. Après tout il n’est même pas un lion de sang pur, ce n’est qu’un enfant bâtard. Lui qui idolâtre Mopango, il n’arrivera jamais à le servir, qui voudrait d’un demi-lion ? Ça ne tiendrait qu’à moi, je ne l’accepterais même pas au sein du groupe, malheureusement ce n’est pas à moi de prendre ce genre de décision et Mopango ne considère encore comme une enfant. Après tout je n’ai pas à faire mes preuves à Wanji, mais bien à Mopango.

Mhysa semblait étonner du revirement de situation avec le choix de mâle. Les oreilles relevaient elle avait l’air toutefois contente du choix de celui-ci. Personnellement, son choix m’arranger, j’avais humilié Odon à la chasse et je ne me retrouvais pas avec la brute. Je regardais avec un fin sourit la lionne orange qui allait être ma nouvelle entraineuse. Je me retrouvais avec une lionne remplie de compétence, avec une camarade que j’apprécie beaucoup. De plus je n’aurais pas aimé suivre un entrainement avec un matcho brutal, clairement j’aurais plutôt séché d’autre chose. Je fis alors un sourire cruel à Odon à vous glacer le sang, qui se tenait près de moi et lui susurra :

-Ne meurs pas trop vite, moi aussi j’ai envie de jouer avec toi.

Je sous-entendais par-là que son entrainement avec Wanji ne serait pas de tout repos. Je le regardais de toute ma hauteur avec un air moqueur. Je tenais ma carrure imposante de mon père, Sharkan, connu pour sa silhouette trapue et musclée. À côté, un liard ne m’effrayer en rien et s’il connaît mes talents en chasse, il devrait se tenir un peu mieux, s’il ne veut pas se retrouver comme une proie traquée et à sentir la peur à pleins nez.