Chenko grimaça en sentant un vent un peu trop frais lui fouetter le pelage. Au-dessus de son crâne, des nuages s'amassaient, menaçant à tout instant de s'ouvrir pour déverser une pluie diluvienne sur la savane. Le vieux lion du désert regrettait ses terres arides, la chaleur des dunes, le sable qui tourbillonnait autour de lui. Il avait délibérément choisit de sortir de son territoire pour retrouver Hatari, mais il n'était pas à l'aise lorsque ses pas foulaient ce sol herbeux et inconnu. Les vautours de Kaïad, qui les avaient guidés jusqu'à présent, les avaient mené jusqu'à la Lande des Sans Terre, où le traître se dissimulait. Il n'avait visiblement pas rejoint de clan, et était souvent vu seul, à regarder le Rocher de la Fierté avec amertume. Chenko ne connaissait pas grand chose de l'histoire de l'exilé, il avait été élevé par son oncle, oncle dont le frère avait quitté le désert pour rejoindre Prideland, des années en arrière. Hatari était donc le fils d'un traître, et était devenu un traître à son tour. Comme quoi, on pouvait bien dire, la génétique entrait tout de même en jeu. Voilà pourquoi il était nécessaire de conserver le sang pur des Jangowas, afin d'éviter à la félonie de se répandre.

Accompagné de Skaro, Mombasa et de Kaïad, Chenko avaient donc traversés une bonne partie de la Lande des Sans Terre, et se trouvaient à présent non loin du Baobab, où Hatari se trouvait visiblement. Le vieux lion ne pouvait détacher son regard de l'arbre massif qui s'offrait à eux, et attendait avec impatience de pouvoir attaquer. La journée touchait à sa fin cependant, ils avaient donc décidés d'attendre le petit matin pour aller attaquer, malgré l'envie de l'ancien général de passer à l'assaut tout de suite. Ses griffes s'enfoncèrent dans le sol, tandis qu'il sentait la haine l'envahir sauvagement. Hatari était revenu dans le désert, peu de temps auparavant, et avait tué Kifua, son oncle. Chenko avait vu l'exilé s'enfuir après avoir commis son meurtre, et avait retrouvé le cadavre du vieillard dans piteux état. Le traître n'avait pas été tendre, il avait malmené le corps de son oncle avec beaucoup de hargne. L'ancien général comptait bien faire payer à Hatari, mais il devait affronter la réalité : il était aussi vieux que Kifua, plus même sans doute, et n'était plus au maximum de sa force. Il avait besoin de ses acolytes pour vaincre l'exilé, et cela mettait sa fierté à mal. Devoir compter sur les autre n'était pas un concept auquel il était particulièrement habitué.

Sa fierté prenait justement peu à peu le pas sa raison, si bien qu'il se demandait s'il n'allait pas partir seul pour défier le traître, sans attendre ses camarades. Il savait cette idée absurde et dangereuse, mais le danger n'avait jamais fait reculer Chenko, bien au contraire. Il était au crépuscule de sa vie, il avait accompli tout ce qu'il souhaitait accomplir. Il ne lui restait plus qu'une chose à faire : prendre sa revanche sur Hatari. C'était sa vengeance, elle lui appartenait, à lui seul. Sa détermination montait, avec sa rage, sa ferveur, son courage. Il ne pu bientôt plus se retenir, et décida de faire ce qui lui semblait juste, car c'était ainsi qu'il avait agi tout au long de sa vie. Il attendit que Skaro, Mombasa et Kaïad se soient endormis et commença à s'avancer vers le Baobab, d'un pas rapide. Il ne lui fallut pas longtemps pour se retrouver sous l'arbre gigantesque, alors que la lune trônait désormais dans le ciel. Il aperçu la silhouette d'un lion, un peu plus loin, et reconnu Hatari. Sortant de l'ombre, Chenko déclara, d'une voix glaciale :

- Le temps est venu.

Il attendait à présent que son ennemi ne se tourne vers lui et accepte son défi. Le vieux lion avait toujours pensé qu'il finirait sa vie dans le Désert, mais son instinct lui soufflait qu'il ne reverrait jamais les magnifiques dunes qu'il avait connu dès sa naissance.

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L’exilé tourna lentement la tête vers le Jangowas. Il ne semblait pas particulièrement surpris de voir le vieillard, ni même inquiet. Il paraissait plutôt sûr de lui, ce qui excéda Chenko. Il était habitué à inspirer la peur depuis des années, depuis qu’il était devenu général. Il était devenu vieux, et la crainte que les autres ressentaient à son égard s’était transformée en respect. Hatari ne le respectait pas toutefois, il le méprisait, et méprisait le Désert et tous les Jangowas. Il avait trahi les siens, mais alors qu’il aurait juste pu fuir et ne jamais revenir, il était revenu entre les dunes et avait provoqué le clan des sables. Il avait toujours réussi à échapper au courroux des Jangowas, jusqu’à aujourd’hui. Chenko ne l’épargnerait pas. Son âge avancé ne l’avait pas privé de toute sa force, il restait un excellent combattant, un guerrier d’honneur qui n’avait jamais cherché à fuir un champ de bataille. Tout au long de sa vie, le vieux mâle s’était battu et il avait toujours gagné.

- Te voila enfin sorti de ton désert. Tu as mis du temps, Chenko. Aurai-tu peur ?

L’ancêtre dévoila des crocs tranchants en retroussant ses babines, son regard lançant des éclairs. Hatari arborait quant à lui une expression mauvaise, il avait visiblement hâte de commencer le combat. La colère qui avait poussé le vieillard à s’aventurer jusqu’au Baobab pour défier l’exilé revenait le frapper avec force. Il se doutait que le traître essayait de le pousser à bout, et il y arrivait. Chenko ne supportait pas qu’on lui manque de respect, et il comptait bien faire payer à Harari son impertinence. Ses griffes raclaient le sol avec impatience, il avait désormais du mal à se contenir. Il en avait assez de perdre du temps, l’heure n’était plus aux palabres. L’ancien général déclara simplement, de sa voix rocailleuse :

- Je t’aurai bien affronté plus tôt, comme lorsque tu es revenu dans le Désert pour tuer ton vieil oncle, mais tu as préféré fuir. Voyons si tu es prêt à affronter ton destin à présent.

Sans attendre une potentielle réponse, Chenko se jeta sur son adversaire, son regard débordant d’une violente rage de vaincre. Le combat qu’il avait tant attendu allait enfin commencer, il ne pouvait plus patienter. Il sentit la chair de l’exilé sous ses griffes, et se dépêcha de frapper, cherchant rapidement à atteindre la nuque. Il savait que pour gagner, il devait viser les points vitaux le plus rapidement possible. Il était trop vieux et n’avait plus assez d’endurance, il ne pouvait plus compter sur sa seule force pour vaincre son opposant. Il devait se servir de sa tête, comme il l’avait toujours fait. Ouvrant grand sa gueule, Chenko essaya de mordre le traître à la gorge.


[Réponse assez courte, désolée ><]

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Profitant d'une attaque rapide pour avoir l'effet de surprise, Chenko parvint à toucher son adversaire et s'agrippa férocement à lui, cherchant toujours à toucher les zones fragiles. La crinière de l'exilée était cependant plus épaisse que la sienne, sans doute à cause de son sang Pridelander, ce qui lui offrait une protection non négligeable à la gorge. Le vieux lion, en tant que pur Jangowas, n'aurait pas droit à une telle armure, sa crinière étant courte et peu fournie. Le mâle au pelage pâle n'abandonna cependant pas sa prise, serra davantage les crocs sur la chair de son ennemi. Ce dernier s'agitait avec fougue, empêchant l'ancien général de garder ses mâchoires serrées. Hatari parvint, après quelques efforts, à se débarrasser de son assaillant, qui resta fièrement posté sur ses pattes. Chenko souffla, la respiration haletante après ses quelques instants de lutte. Il pesta intérieurement, songeant qu'il n'était décidément plus aussi fort que durant sa jeunesse. Hatari, lui, était dans la fleur de l'âge, il avait toute son énergie à disposition. Le vieillard ne s'avouait cependant pas vaincu, il ne fallait pas encore l'enterrer. Il ne reverrait peut-être plus ses dunes, mais il ne laisserait pas son adversaire s'en sortir sas une égratignure.

Chenko se prépara à attaquer de nouveau, lorsque la patte griffue de son ennemi le percuta soudainement, lui faisant perdre ses esprits durant une fraction de seconde. Chenko poussa un rugissement de colère, sentant le sang battre dans ses tempes. Des flash d'images et de lumières s'imposèrent à son esprit, accompagné du battement profond de son cœur, qui résonnait en lui comme un tambour. Il recula de quelques pas, sentant les griffes de Hatari l'effleurer, le manquant de peu. Il gronda, menaçant, et bondit à nouveau vers l'exilé. Ce dernier semblait vouloir éviter le corps à corps, pour une raison obscure. Avait-il était blessé lors de son affrontement avec Kifua et voulait-il éviter de rouvrir une plaie ? Chenko n'allait pas attendre pour lui poser la question, il préféra foncer. Il planta ses crocs dans la patte avant du traître, espérant ainsi le déstabiliser. Avec une patte en moins, il tiendrait bien moins debout. Chenko serra aussi fort qu'il le pu, l'odeur et le goût du sang envahissant ses narines et sa bouche. En contrepartie, il se retrouva écrasé par le poids de son adversaire, qui profitait de sa position pour prendre le dessus. La respiration soudainement coupé, Chenko sentit une vague panique l'étreindre. Il rejeta ce sentiment, indigne d'un Jangowas, pour se concentrer sur sa rage de vaincre.

L'ancien général n'était cependant pas idiot, il savait qu'il ne pouvait gagner. Un vieux dicton du Désert disait qu'un Jangowas ne perdait qu'une seule fois, le jour de son trépas. Dans sa colère, Chenko espérait cependant emporter son ennemi dans sa chute, ou du moins le blesser suffisamment pour faciliter la tâche à ses camarades.

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Hatari pesait lourdement sur l'ancien général, les deux lions étaient désormais l'un contre l'autre, dans une étreinte mortelle. Leur rugissement mêlés à leur souffle haletants formaient une symphonie guerrière que n'importe qui aurait eu du mal à écouter. Pour un Jangowas cependant, ce chant martial avait l'allure d'une douce mélopée, et Chenko n'aurait pas voulu mourir dans d'autres circonstances. Il n'était pas digne pour un guerrier comme lui de s'éteindre dans son sommeil, il voulait périr en se battant, avec fougue et force, comme il l'avait toujours fait. Le poids que son ennemi faisait peser sur lui rendait chaque respiration difficile, mais il ne lâchait pas prise pour autant. Il savait que Hatari souffrait, et il espérait, avec un peu de chance, lui briser l'os. Il se doutait que ses crocs ne seraient pas suffisant, il comptait plutôt sur un mauvais mouvement lié à son étreinte. L'exilé ne l'entendait cependant pas de cette oreille, et semblait vouloir lui aussi causer de gros dégâts. A présent qu'ils étaient au corps à corps, Chenko était bien plus exposé, surtout désormais que son adversaire le surplombait. Quelle partie le traître allait-il choisir de viser ? La gorge ? Le ventre ? Le visage ? Il n'avait que l'embarras du choix, et le vieillard aurait bien du mal à se défendre dans sa posture.

L'exilé décida de s'attaquer à sa chair, en le renversant sur le côté. Il avait dès lors le champ libre, et il se jeta sur le bas de son ventre, mordant avec force dans sa peau. Chenko poussa un rugissement terrible, où la haine et la douleur se mêlait cruellement. Hatari resserra son emprise, ayant choisi un endroit particulièrement sensible. La vie du vieux lion n'était pas menacé, mais il souffrait le martyr. Son ennemi mordait à l'endroit exact où sa cuisse rejoignait son ventre, un point particulièrement délicat. Hatari tira alors avec force, arrachant la peau et la chair d'un même mouvement, faisant redoubler le cri du vieillard. Un instant, Chenko se sentit perdre pied, emporté par ce flot de douleur. Il avait mené de nombreuses batailles au cours de sa vie, mais jamais il n'avait été blessé à cet endroit et d'une telle façon. Sa vue était brouillée par quelques tâches noires qui dansaient devant lui, derrières lesquelles il voyait Hatari, la gueule ensanglanté, mais le regard dans le vague. Pourquoi ne l'attaquait-il pas de nouveau ? Chenko était blessé, c'était le moment de l'abattre. Pourtant, l'exilé resta immobile plusieurs secondes, comme perdu dans ses pensées.

L'ancêtre profita de ces quelques instants de répit pour reprendre ses esprits. Il cracha une gerbe de sang au sol - le sien ou celui de Hatari - et secoua vigoureusement la tête. Sa crinière était désormais tâchée de rouge, tout comme celle de son adversaire, et ses griffes perlaient également de sang. Sa vision de nouveau clair, Chenko analysa la situation. Hatari semblait encore en forme, malgré sa blessure à la patte avant, et une faiblesse visible à la patte arrière, sans doute dû à son affrontement avec Kifua. Le vieux lui, quant à lui, n'avait pas fier allure. Sa cuisse arrière saignait abondamment et chaque minuscule mouvement lui donner envie de hurler. Hatari ne lui laissa cependant pas un instant supplémentaire pour réfléchir et lui bondit de nouveau dessus, ayant visiblement retrouvé toute sa rage de vaincre. Chenko le laissa venir, décidé à utilisé toutes ses techniques. Une fois son ennemi à porté, il le renversa en usant sa propre force contre lui, et l'envoya à terre. Ce simplement mouvement lui tira cependant un nouveau gémissement de douleur, qu'il tenta de réprimer entre ses crocs. Hatari ne resta cependant pas bien longtemps au sol, et les deux lions se rentrèrent à nouveau dedans. Chenko sentait que ses forces lui échappaient, il ne lui restait pas assez d'énergie pour causer d'autres grosses blessures à son adversaire.

Tout ce qu'il pouvait faire, c'était lutter. Lutter encore et encore pour survivre le plus longtemps possible.

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Alors que le patriarche s'était attendu à un nouveau corps à corps, Hatari se décala au dernier moment sur le côté. Surpris, Chenko resta immobile une seconde de trop, immobilité qui lui coûta probablement la vie. Son adversaire le chargea de plein fouet enfonça immédiatement ses crocs dans sa gorge sans défense. Le vieillard tenta vainement de se dégager, s'agitant furieusement, mais sentant ses forces lui échapper. La chair se déchira avec facilité, comme celle d'une jeune proie, et le sang gicla, s'engouffrant dans la gorge du traître. L'ancien général était loin d'être idiot, il savait que ce genre de plaie était mortelle. Une fois la jugulaire touchée, il n'y avait plus aucune chance pour la victime de s'en sortir. Tout au long de sa vie, Chenko avait été un Jangowas exemplaire, se battant et tuant pour les siens, fuir et fort, ambitieux et sans pitié. Il n'avait pas pensé, lorsqu'il était encore jeune et arrogant, qu'il mourrait si vieux, et contre un exilé, hors de son Désert. Il avait eu une vie heureuse, pour un Jangowas. Il était devenu le général d'Akili, et l'était resté de très nombreuses années. Il avait vécu longtemps, avait eu une compagne pleine de douceur, qu'il ne méritait peut-être pas, un fils formidable qui le remplissait de fierté, un ami fidèle...

Mais Chenko était vieux. Il avait vu ses parents mourir, ses frères et ses sœurs, sa compagne, son meilleur ami. Année après année, alors que les autres s'évanouissaient autour de lui, il restait debout, le roc du désert, le pilier des dunes, invincible, indomptable, puissant et fier. Respecté, admiré, il avait eu la reconnaissance des siens. Il était un exemple pour les jeunes de son clan. Pourtant, à la fin de sa vie, Chenko n'éprouvait plus grand plaisir à voir les autres s'incliner devant lui. Il avait continué de se battre après la mort d'Akili, qui avait signé, pour lui, la fin d'une ère, mais uniquement pour Khassim. Il avait demandé à son fils de se trouver une compagne, d'avoir une descendance, d'offrir des enfants au Désert. Il allait mourir sans savoir si son souhait serait réalisé, mais il faisait confiance à Khassim. Chenko esquissa un sourire, alors que sa vision se troublait et s'obscurcissait. Hatari le lâcha, et il glissa lourdement au sol, sans un râle, avec un simple soupir. La colère l'avait quitté, l'espace d'un instant, alors qu'il revoyait le visage tranquille de Hasnaa, la lionne qu'il avait aimé dans sa jeunesse et qui lui avait offert Khassim, le soleil de sa vie.

- Depuis le temps que je t'attendais, c'est tout ce que tu peux faire ? Tu as perdu, Chenko. Tu es faible.

La voix de l'exilé était lointaine, comme un écho qui lui parviendrait faiblement. Le vieillard mourrait, il le savait, il le sentait, dans chacun de ses muscles, dans son cœur, dans son âme. Il redressa péniblement la tête et chercha Hatari du regard, ne voyant qu'une forme trouble devant lui. Les tâches noires avaient refait leur apparition, englobant pratiquement tout son champ de vision cette fois. Il ne répondit pas, mais toussa, faisant gicler du sang sur le sol. Sa gorge saignait abondement, il n'en avait plus pour longtemps. Les yeux perdus dans le vague, il souffla, souffrant le martyr à chacun de ses mots :

- Le Désert me vengera.

Des bruits de courses et des rugissements se firent alors entendre. Chenko songea avec ironie que ses sauveurs avaient un peu de retard. Il voyait de moins en moins, la pénombre l'engloutissait à présent, et la réalité s'évaporait doucement autour de lui. Une nouvelle quinte de toux le secoua, le forçant à s'arc-bouter pour vomir une gerbe de sang. Sa gorge le faisait souffrir, pourtant la douleur n'était pas sa priorité. Il entendait des voix autour de celui, celle de Mombasa, Skaro et Kaïad, supposait-il. Il devait leur parler, il devait dire quelque chose. L'air lui manquait, et l'énergie aussi, mais quitte à accélérer son trépas, il ouvrit la bouche, s'agrippant férocement à celui qui était le plus proche de lui.

- Dites à Khassim... Dites à Khassim qui a fait ça. Dites au clan de ne pas oublier. Dites leur que... Que je serai toujours...

Il enfonça ses griffes dans la chair de celui qu'il tenait. Qui était-ce ? Il entendait une voix au loin, plusieurs voix ? Elles étaient lointaines, si lointaines, elles s'effaçaient peu à peu. Il faisait entièrement noir à présent. Les couleurs, les images, tout disparaissaient. Il ne restait plus que l'obscurité, et le silence.

Plus jamais le soleil ne se lèverait.


[Dernier post pour moi, et mort de Chenko. Beaucoup d'émotion dans ce post, il a pas été facile à écrire. Je laisse Hatari et Kaïad répondre à présent, et ce bon vieux Chenko rejoindre les Grands Esprits. J'ai vraiment adoré le jouer, c'est un personnage bien plus complexe et intéressant que ce qu'on pourrait penser. Que du bonheur !]

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