Cela faisait neuf mois que Freeland avait été libéré. Neuf mois que Kutoa n'avait plus de territoire qu'il pouvait appeler « maison ». Neuf mois que sa famille adoptive l'avait abandonné à son sort. Neuf mois que Kutoa errait sur la Terre des Lions, exilé, sans but, le cœur lourd, rongé à la fois par la tristesse et la haine, causées par la perte de tout ce qui lui était cher. Le guerrier ne rêvait plus que d'une chose : la vengeance. Tuer Haki, sa femelle, ses futurs enfants. Tuer ces saligauds de rebelles, à présent appelés « Freelanders ». Tuer ces satanés Pridelanders, et Outlanders, et Nordiques, et Lamasus. Tous. Kutoa voulait se venger sur tous les lions, toutes les bêtes de la savane africaine. Et en ce jour, il trouva un moyen de satisfaire ses envies, bien que ce fût dans un autre domaine.

À force de boiter sur le sol hostile de la Lande des Sans-Terres, telle une ombre bancale et étrange, le guerrier parvint à calmer momentanément ses ardeurs, la cicatrice de son épaule lui rappelant sans cesse que sa vengeance pourrait ne jamais aboutir. Son esprit se vida alors de toute pensée pour se retrouver vide, dressant ainsi l'image d'un lion qui déambulait dans la savane tel un cadavre en mouvement. Mais cette paix paradoxale ne dura guère, car Kutoa ne pouvait s'empêcher de penser, n'ayant à présent plus personne à qui parler.

Il se surprit alors à songer à Vandraren, ce guérisseur étranger qui avait pris la peine de s'arrêter pour l'aider. Lui, au moins, ne l'avait trahi ou abandonné, pas comme ces traîtres de Kulishas qu'il appelait autrefois ses frères ! Et Niwata ! Elle était la pire en choisissant un autre que lui, un certain « Hofu », en le trompant alors même qu'ils venaient de se mettre ensemble. Le simple fait de les imaginer batifoler conduit une nouvelle vague de colère à le submerger, aveuglant le lion sablé. Dans un accès de rage, il se mit à arracher l'herbe autour de lui à coup de griffe, grognant et jurant contre ce voleur, avant de se tourner vers le grand baobab qui le dominait de toute sa grandeur. Que ce maudit arbre l'énervait ! Il semblait se moquer de lui et de sa petitesse, de son impuissance contre ce monde qui s'acharnait sur lui. Le guerrier se précipita alors en grondant sur le tronc de l'imposant végétal, puis se dressa sur ses pattes arrières et déchira autant de morceaux d'écorce qu'il pouvait, avec autant de rage que s'il avait été un Freelander.

Kutoa : “ TOI ! J'espère que la foudre te frappera et te brûlera jusqu'à la sève ! „

Rugit-il soudainement en le frappant une dernière fois, avant de retomber lourdement sur ses quatre pattes, haletant et grimaçant aux élancements de son épaule. Il n'aurait pas dû faire cela et se fatiguer inutilement. Qu'espérait-il gagner face à un arbre de toute façon ? Alors que Kutoa s'apprêtait à se coucher pour récupérer, un bruit de branche que l'on brise attira son attention. Le guerrier sablé bondit alors sur ses pattes, banda ses muscles, tout en grondant, l'air menaçant :

Kutoa : “ Montrez-vous ! Qui que vous soyez ! „

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Kutoa parle en #0070ff

Ladha trottinait en direction du Grand Baobab. Elle avait quitté la jungle de Zawadi la veille avec l’envie de retourner sur le lieu de sa dernière rencontre avec sa mère. Elle ne l’avait jamais revu depuis mais elle savait au fond d’elle qu’elle n’était plus.

La Violette en était à traverser la Vallée Abandonnée quand elle se souvint de ce jeune lion avec qui elle s’était pris le bec il y a longtemps. Cela raviva en elle de mauvais souvenirs et sa pensée dériva vers un autre de ses rencontres… Blondie. Elle l’avait croisé non loin du Baobab et avait eu un gros accrochage avec elle… Cela s’était fini en bagarre et le sang avait légèrement coulé. Pour finir, Ladha s’en était allée, la colère la rongeant de l’intérieur. Elle s’était sentie humiliée. Une fois de plus. A croire que les Jangowas ruineraient sa vie jusqu’au bout… Oh ce qu’elle les haïssait. D’ailleurs, elle s’était promis de se venger de Niwata. Vivement qu’elle recroise sa route.

C’est donc sombre et d’humeur massacrante que la demoiselle arriva sur les lieux où elle avait longtemps vécu après qu’elle et son clan se soient fait chasser de leurs terres. N’aurait-elle ainsi jamais de vraie place où vivre ? Serait-elle toujours en train de fuir ?

Le bruit d’un intrus pénétrant sur le territoire du Grand Baobab fit plaquer la jeune lionne brune dans les buissons. Ainsi tapi, elle observa le lion qui traînait non loin. Elle pouvait sentir sa colère d’où elle se tenait. D’ailleurs, elle sursauta quand il se jeta avec puissance sur le tronc du vieil arbre, lacérant de ses griffes le pauvre tronc qui ne lui avait rien fait. Un rugissement suivit, lui permettant de laisser jaillir un peu de sa rage. Ladha en bondit même en arrière, surprise. Il valait sans doute mieux qu’elle s’en aille. Elle n’était pas d’humeur à se frotter à un inconnu de cette taille et aussi violent. Il ne ferait qu’une bouchée d’elle.

Continuant de reculer, elle ne fit pas attention où elle mettait les pieds et une branche se brisa sous son postérieur gauche, la faisant sursauter.

*Et merde*

De nouveau, la voix du mâle se fit entendre. Se reprenant, Ladha redressa son port de tête, afficha un air impénétrable et s’avança tel une reine.

- Détends toi, je vais pas te bouffer.

Au diable les règles de bienséances. Les “bonjour, comment ça va, moi c’est Ladha”, ça n’était pas pour la demoiselle. Jamais.

- Et tu peux remplacer le vous par Ladha.

Dit-elle en s’asseyant sans un regard pour lui. Autant la jouer “je m’en foutiste”. Plus vite il s’en irait et mieux ce serait.

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Lorsqu'une lionne au pelage violacé émergea soudainement des buissons misérables de la lande, Kutoa rangea ses griffes et ferma la gueule, cachant ses crocs, mais il laissa ses muscles bandés, restant tout de même sur le qui-vive. Une femelle ne pouvait pas être d'un quelconque danger, surtout si elle ne savait pas se déplacer silencieusement. Toutefois, il fallait tout de même demeurer méfiant, car elles pouvaient être des garces. Et celle-ci confirma cette vérité en s'adressant à lui avec insolence, s'asseyant devant lui avec provocation. Oh, cela ne plut absolument pas au guerrier, mais il n'en laissa rien paraître et relâcha ses muscles, ayant d'autres projets en tête. Il s'approcha alors de la lionne avec une nonchalance feinte et ne s'arrêta qu'à un souffle d'elle, un rictus collé sur le visage. La regardant fixement dans les yeux, il susurra avec une voix à la fois crispée de rage et faussement mielleuse :

Kutoa : “ Oh, vraiment ? Tu ne me mangeras pas ? Tant mieux. Mais as-tu pensé à moi ? Qu'est-ce qui te fait dire que je ne te boufferais pas ? Hmm ? „

Le soldat déchu eut un léger rire sec à ses propres mots et, sans quitter des yeux son interlocutrice, se mit à caresser son flanc avec sa queue, tout en passant un coup de langue sur ses propres babines. Oh, elle avait de bien beaux yeux, verts comme l'herbe en saison humide. Kutoa aimait cette couleur, qui lui rappelait son père et sa sœur, sa véritable famille. Que de bons souvenirs, en somme. Sans doute était-il temps de s'en faire des nouveaux avec cette teinte ? Quelles nuances auraient-ils ? Seront-ils foncés ou clairs ? Un frisson d'impatience parcourut la fourrure sablée du mâle. Comme cette idée était alléchante. Il pourrait ainsi se venger de l'infidélité de Niwata, tout en donnant une leçon de politesse à cette demoiselle rebelle. Il décida cependant d'attendre une première réaction de la part de la violette avant de tenter quoique ce soit d'autre, histoire d'avoir une meilleure idée de qui il avait affaire.

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Kutoa parle en #0070ff

Le mâle se rapprocha de la violette, ne laissant que quelque centimètres les séparer. Ladha pencha la tête sur le côté, attendant qu'il parle, le scrutant intensément de ses prunelles vertes. Lorsqu'il parla, la lionne afficha un sourire et se mit même à rire légèrement. Lorsque le bout de la queue du mâle effleura ses flancs, un léger frisson parcouru l'échine du félin violet tandis que ses yeux ne quittaient pas la langue du guerrier léchant ses babines. Il voulait jouer à ça...

Se relevant la demoiselle se mit à lui tourner autour, faisant en sorte que son pelage soit toujours en contact avec le sien et sa voix, mielleuse à souhait, se fit entendre.

- Ou plutôt, qu'est ce qui te fait dire que ça ne me plairait pas ?

Elle venait de lui ouvrir la porte en grand. S'arrêtant à nouveau devant lui, elle approcha son museau du sien avant de faire glisser sa truffe sur sa joue et de la remonter jusqu'à son oreille.

- Alors, qu'est ce que t'attends, montre moi ce que t'as dans le ventre...

Son arrogance était extrême. Elle le cherchait et elle allait le trouver. Et sa réponse serait sans doute brutale. Mais elle s'en foutait. Du moment qu'il lui faisait oublier sa vie misérable, ses démons... tout. Et bien ça irait.

Se reculant, un sourire en coin vint étirer ses lèvres noires et elle attendit que le mâle dont elle ne connaissait toujours pas le nom réagisse face à son insolence.

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Ce fut avec une satisfaction répugnante que Kutoa vit la lionne se lever pour lui tourner autour, ne rompant jamais le contact entre leur corps, faisant rouler ses muscles félins sous sa fourrure violacée, le draguant ouvertement. Cette réponse positive à son avance, ponctuée par une confirmation verbale, gonfla le cœur du guerrier d'orgueil. De plus, l'odeur qu'elle dégageait et la vision qu'il avait face à lui l'excita davantage. Ah, il avait bien choisi sa proie du jour ... En oubliant le fait qu'elle fut d'une arrogance sans limite, aurait-il pu espérer mieux ? Cette Ladha se plaça alors de nouveau devant lui, toujours aussi insolente, et continua son petit jeu en frottant sa truffe contre le visage à la fois ignoblement comblé et agacé du soldat, lui murmurant au creux de l'oreille :

Ladha : “ Alors, qu'est-ce que t'attends, montre moi ce que t'as dans le ventre... „

La réponse du mâle ne se fit pas attendre : à peine la lionne avait-elle reculé qu'il lui bondit dessus, la plaquant violemment au sol, dos contre terre, révélant son ventre à la peau fine et fragile, n'hésitant pas à utiliser ses griffes pour l'immobiliser. Alors, elle voulait voir de quoi il était capable ? Elle serait servie. Il se pencha alors brutalement sur elle, la cognant davantage sur le sol, et huma son odeur encore et encore, n'hésitant pas à la mordiller plus ou moins fort par endroit, s'arrêtant notamment sur une de ses oreilles assez longtemps pour la faire saigner. Elle se débattit sous la surprenante violente de ses actes, bien évidement, et cela excita encore plus le guerrier, qui grimaça entre ses dents :

Kutoa : “ Ah, tu ne t'imaginais tout de même pas que j'allais te donner ce que tu voulais tout de suite, si ? Contrairement à ce que tu peux croire, c'est moi qui mène la danse, ici. „

Avide de domination, un rictus mauvais se forma de nouveau sur son visage tandis qu'il fit parcourir ses crocs sur la peau délicate du ventre de la lionne, savourant avec délice l'odeur de peur soudaine qu'elle dégageait, couplée à sa fébrilité. Oh, elle craignait qu'il l'éventrât ? Comme c'était mignon ! Le soldat dut se faire violence pour ne pas effectivement passer à l'acte, bien que cela le démangeât, et écarta ses canines acérées de ce petit bidon qui semblait n'attendre que cela. Faisant soudainement preuve d'une grande souplesse, Kutoa se tordit le cou pour attraper brutalement la nuque de la femelle, et la força, à moitié, à se retourner pour se mettre dans le bon sens. Là, il se coucha littéralement sur elle, gardant fermement ses crocs fermés sur la peau du cou de la lionne violacée, se divertissant en l'étouffant. Ah, qui aurait cru qu'il savait faire preuve d'un tel sadisme ? Pas lui, en tout cas, il ne l'aurait jamais soupçonné. Frottant son corps massif contre celui plus frêle de la femelle, il s'amusa à faire monter l'ambiance, sans aller plus loin, désireux de voir les réactions de l'autre. Il grogna alors entre ses dents :

Kutoa : “ Rappelle-toi de mon nom : Kutoa. Je veux te l'entendre dire lorsque tu me supplieras ! „

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Et il bondit sur la Violette, la plaquant au sol. La collision fut brutale et il se fichait bien de lui faire mal. Très bien. La demoiselle se laissa donc dominer, couchant tout de même ses oreilles, prête à feuler. Ses dents ne tardèrent pas à venir pincer sa peau claire et délicate. La douleur était plus ou moins forte mais elle se fit intenable lorqu'il mordit l'une de ses oreilles jusqu'au sang. A ce moment, un fin gémissement jaillit de sa gorge tandis qu'elle ruait sous l'effet de la souffrance.

*Connard*

Puis elle se contenta de serrer les dents, contractant la mâchoire au point de se faire mal. Il fit ensuite glisser ses crocs acérés sur la peau délicate de son ventre. Il aurait pu l'éventrer en un rien de temps et la laisser crever ici, sous le Grand Baobab. La peur envahit alors son corps et c'est là qu'elle réalisa qu'elle ne voulait pas mourir. Du moins, pas encore. Et encore moins sous sa patte à lui.

Et le désir jaillit. Son souffle se fit plus court tandis qu'elle sentait son souffle se balader sur ses flancs, son ventre, caressant chaque centimètre de sa peau. Mais il n'en avait pas finis avec elle. Loin de là. En moins de deux, elle se retrouva sur le ventre, sa nuque coincée entre les mâchoires puissante du mal qui se donnait un malin plaisir à l'étrangler. Sa respiration déjà courte se fit quasi inexistante et elle ferma les yeux, suffocant.

Alors qu'il l'écrasait de tout son poids, il se mit à se frotter contre elle, la maintenant toujours sous son emprise. Elle pouvait sentir l'effet de son désir contre sa croupe. Elle savait très bien ce qui allait se passer. Elle arrêta donc de réfléchir, préférant ignorer les conséquences d'un tel acte.

- Te supplier de quoi... ? Pour l'instant c'est plutôt risible ce que tu fais...

Encore et toujours arrogante. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était plus fort qu'elle. Mais au moins, maintenant, elle avait un nom à coller sur sa face de démon sablé. Cambrant son dos, elle grogna légèrement. Le sang coulait sur son visage. De loin, la scène devait être des plus étrange...

- Mais peut être que toutes ses démonstrations de force sont là pour retarder le moment parce que tu sais que tu ne seras jamais à la hauteur des mes attentes...

Un petit rire étouffé jaillit de sa gorge et elle ferma les yeux en se tortillant sous lui. Il était vraiment lourd.

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Si Kutoa avait encore pu se retenir de la faire trop souffrir, ne tenant pas non plus à briser son nouveau jouet, les provocations de la lionne, encore plus osées que les précédentes, lui firent perdre patience. Il se leva d'un bond brutal en la sentant se remuer sous lui, sans lâcher la peau de sa nuque, qui manqua de céder, et émit un faible craquement de vertèbres sous le choc soudain. Un sourire mauvais étira les babines du guerrier.
Ah, j'espère qu'elle a eu mal !
Songea-t-il par pure cruauté, tout la forçant à lever sa croupe en la griffant alternativement avec ses pattes arrières, veillant à ne pas perdre l'équilibre en le faisant. Elle ne voulait pas le supplier, alors, à quoi bon la préparer à ce qui allait l'attendre ? En l'entendant jaser sur ses capacités à la satisfaire, le soldat devinait qu'elle ne devait avoir aucune expérience dans le domaine. Car, il le savait grâce à l'éducation sexuelle qu'ils avaient reçue par les nourrices, l'accouplement n'avait rien d'agréable pour la femelle. Mais soit. Elle souhaitait passer au plat principal ? Elle serait servie. De toute manière, il avait pris un malin plaisir à lui faire mal depuis le début de leur rencontre, non ?

Sans prévenir, prenant de court la femelle, le guerrier la pénétra violemment, d'un seul coup de rein, lâchant en même temps un grondement de plaisir corrompu, mêlé à celui de douleur de la lionne. Continuant avec toujours plus d'ardeur sa danse enfiévrée, ignorant intentionnellement l'inconfort et la souffrance de la violette, il déversa sur elle toute la colère qui s'était accumulée ces derniers mois. Dans un dernier choc, il se déversa en elle, puis se retira aussi brutalement qu'il était venu. Ce fut avec une satisfaction infecte qu'il jeta un coup d’œil arrogant sur la lionne salie, un rictus provocant aux babines. Il se pencha alors de nouveau face à elle, et la regarda dans les yeux pour lui demander d'un ton doucereux :

Kutoa : “ Alors, encore capable de te lever, catin ? Pas trop dur pour ton petit corps de chaton ? „

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Le craquement de ses vertèbres lui arrachèrent un grognement de douleur. Elle l'insulta de nouveau intérieurement tout en relevant sa croupe qu'il lui intimait de lever à force coups de griffes. Allait-elle seulement survivre à ça ?

Alors qu'elle se posait des questions sur sa survie, elle feula de surprise en le sentant prendre possession d'elle. La souffrance qui s'ensuivie était telle que des larmes lui montèrent aux yeux et qu'elle bandait tout ses muscles ainsi que sa mâchoire pour ne pas hurler à la mort. C'était horrible. Et dire qu'elle était consentante... Elle n'imaginait même pas celles qui y étaient poussées contre leur gré.

Les coups de reins cadencés du mâle s'éccélérèrent par la suite, la faisant gronder. Elle aurait aimé rué pour le faire tomber, lui crier d'arrêter... Mais elle avait trop d'amour propre. Jamais elle ne lui offrirait ce plaisir. Plutôt crever. En parlant de crever... C'est ce qu'elle pensait qui lui arrivait en ce moment même. Dans une dernière impulsion, il déversa sa semance en elle avant de se retirer avec une brutalité incroyable. Ladha n'eut pas le choix. Elle s'effondra au sol, tremblante. Tout en elle n'était plus que douleur. Oui, elle souffrait le martyre. Ce que venait de lui infliger le guerrier était horrible. Ce qu'il dit par la suite faillit même la faire pleurer. Mais elle était forte. Beaucoup plus forte qu'il ne le pensait.

Se redressant tant bien que mal, la violette se remit sur ses quatre pattes, la tête haute. Elle avait peut être piètre allure mais elle ne s'en irait pas sans sa fierté. Son oreille ouverte la brulait tout autant que son bas ventre.

- Catin ? Je n'ai pas fait ça pour avoir quelque chose en échange. Uniquement parce que tu étais là. Ne pense pas à être le seul à vouloir oublier ta colère pendant quelques secondes...

Au moins, pendant ces courtes minutes de douleur, il lui avait fait oublier tout ce qu'elle avait toujours voulu oublier. Elle pourrait le remercier pour ça mais elle préférait encore l'envoyer se faire foutre. C'était un connard fini.

- Bien, j'imagine que je peux te dire adieu maintenant.

Elle tentait de ne pas faire trembler sa voix pour se donner un minimum de contenance. Elle se sentait misérable. Un jour, elle lui ferait payer sa méchanceté et son sadisme. Car elle n'avait été qu'une chose à ses yeux. Un jouet. Malheureusement pour, elle n'était pas encore brisée. Pas encore...

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Kutoa remarqua avec aisance que le menton de la lionne trembla légèrement lorsqu'il l'insulta, comme si elle allait commencer à pleurer, et cela lui donna une satisfaction écœurante. Il loucha sur elle, passa sa langue sur crocs avant qu'un sourire carnassier ne se formât sur ses babines.
Craque. Pleure. Montre-moi que je t'ai détruit !
Mais elle tint bon et se releva en silence, un peu vacillante, gardant pourtant la tête haute. Si la voir se redresser le déçu, ayant espéré pouvoir l'humilier encore plus, le piteux état dans lequel elle se trouvait le fit tout de même sourire davantage et l'affreux se sentit renforcé dans sa virilité. La dernière fois qu'il avait autant été en contrôle de la situation devait remonter à la bataille de Prideland, lorsqu'il avait tué une lionne en lui ouvrant le crâne contre un rocher. Ladha le rappela à l'ordre en lança une réplique cinglante, quelque chose qui laissait sous-entendre que si elle n'avait pas été consentante, les choses ne se seraient pas passées comme cela. Un petit ricanement franchit les babines de Kutoa à ces paroles. Oh, il serait bien débrouiller pour arriver à ses fins, de toute façon.

Ladha : “ Bien, j'imagine que je peux te dire adieu maintenant. „

Kutoa acquiesça silencieusement, appréciant une dernière fois le tableau qui se dressait face à lui : une lionne brisée, souillée, couverte de griffure, une oreille en sang, tremblante sur ses pattes. Un frisson d'excitation et de contentement hérissa légèrement son pelage, qui retomba aussitôt après. Il devait le savourer autant que possible. Qui sait ce que lui réservait le lendemain ?

Kutoa : “ Eh, j'imagine que oui. « Prend soin de toi », aha. „

Un petit rire sarcastique résonna dans l'air suite au commentaire. Cependant, Kutoa ne s'attarda pas plus longtemps. À quoi bon ? Cette lionne ne lui était de plus aucune utilité, à présent qu'il était satisfait et avait calmé sa rage. Ainsi, le guerrier fit volte-face et s'en alla d'un pas nonchalant, provocant, souhaitant humilier une dernière fois la violette en lui faisant mordre à pleine dent la réalité : celle que son corps était incapable de se mouvoir normalement.

HRP:

Kit © Kutoa

Kutoa parle en #0070ff