~ IDENTITÉ DU PERSONNAGE :

♦ NOM : Zahran
♦ RACE : Lion
♦ AGE : 2 ans et 6 mois


♦ CLAN : ex-Outlander devenu voyageur.
♦ IMAGE :

dessins (c) Zahran.

~ LA VIE DU PERSONNAGE :

♦ FAMILLE : Shujaa, frère égocentrique et tyrannique avec à peu près tout le monde à l'exception de leurs parents. Chandu, son père, un lion puissant et dur, quand bien même il lui est arrivé, de très rares fois, d'avoir quelques preuves d'affection envers Zahran. Faragha, mère aimante mais sévère, quoi qu'elle ait eu une préférence pour son petit dernier, plus intelligent et ouvert que le premier né.

♦ PHYSIQUE & CARACTÈRE :
Le pelage sombre, virant sur le gris au niveau des pattes, de la mâchoire et du pourtour des yeux, Zahran a les yeux rouges sombres de son père. Sa crinière, venant à peine de finir de se développer, est d'un brun très foncé, presque noir. Comme beaucoup d'Outlanders, ses griffes, noires et acérées, dépassent de ses pattes anguleuses.
Bien que jeune, Zahran était promis à une puissante musculature de combattant, à l'instar de son frère aîné. Cependant, son exil en solitaire, blessé de surcroît, l'a profondément diminué. Ses muscles ont fondu, de même que sa chair ; il est famélique. Les blessures qu'il porte de son combat avec son frère n'en sont que plus visibles, infectées pour certaines. Zahran n'est plus que l'ombre du jeune lion fringant et prometteur qu'il était avant le funeste épisode de sa vie qui l'a éloigné des siens.

Sombre, Zahran ne l'est pas que de robe. Son caractère ombrageux, sauvage, ne vont certainement pas l'aider à trouver aide et réconfort. Il n'en attend pas, d'ailleurs, habitué qu'il fut dès son plus jeune âge à une vie dure, où il faut savoir survivre.
Malgré tout, ce n'est ni un lion cruel, ni un ingrat. Il a un certain sens de l'honneur, et bien qu'il les cache derrière son attitude soupe-au-lait, voir cynique, Zahran a des valeurs. Son attachement est difficile à obtenir, lui qui a peur des conséquences que cela pourrait avoir, néanmoins, celui qui le possède ne peut perdre son amitié ou son amour qu'au prix d'une grande trahison. Il est loyal envers ceux à qui il est attaché. Un brin fourbe avec les autres, en particulier avec ceux qu'il n'aime pas.

♦ HISTOIRE : ...
Zahran s'écroula sur le ventre en haletant, essoufflé. La langue pendue par la soif qui lui asséchait les babines, il regarda avec dépit la gazelle fuir, emportant avec elle son troupeau. Carcasses, viande défraîchie, voilà de quoi il se nourrissait exclusivement depuis trois jours. Sa patte avant, peinait de plus en plus à maintenir l'effort d'une course. Sa blessure à l'épaule devait s'infecter bien qu'il la léchât régulièrement, car elle irradiait sa douleur quasiment jusqu'à sa patte. Avec un soupir, le jeune lion se laissa complètement choir, la gueule dans l'herbe sèche de la savane, fermant ses yeux rouges en douceur. Le coup de patte qu'il avait pris sur le crâne l'avait sévèrement amoché, et ce simple geste, si anodin, le faisait souffrir depuis. En rappel d'un souvenir, cruel souvenir, qui torturait son cœur autant que son corps. Le souvenir du jour où il se trouva sans plus ni terre, ni patrie, ni famille. Il était déjà mort. Il le savait. Mais Shujaa l'avait condamné à une mort déshonorante et misérable où il aurait dû l'achever.
« Tu n'as même pas fait cet honneur à ton propre frère… » gémit-il en se redressant comme il le pouvait pour lécher, nerveusement, les plaies récentes qui le couvrait.
Ah, Zuri, si seulement je t'avais véritablement aimée, pensa-t-il avec aigreur.


Tapi dans l'herbe, retenant le grondement affamé qui lui venait derrière ses canines apparentes, Zahran remua l'arrière train, préparant son saut, s'équilibrant pour bondir. Ses longues griffes noires et acérées épousèrent la terre un instant et, aussi silencieux que la mort elle-même, il bondit. Un hennissement terrifié s'échappa de la gorge du zébron, qui détala en semant force poussière. Rater un tout jeune zèbre. Fallait-il devenir faible…! La faim crispa son estomac et il s'effondra dans un soupir douloureux, restant là, sous le soleil ardent, affamé, brisé. Les carcasses venaient à manquer et quand il en trouvait, les vautours ne se laissaient pas voler. Quant aux herbivores bien vivant, il n'avait plus la force de les poursuivre. Il écouta le tambour des sabots du troupeau s'éloigner tandis que contre sa joue, les vibrations de ceux-ci se faisaient de plus en plus faibles.
La fatigue et la chaleur l'assomèrent bientôt.

Ses pattes s'agitèrent au rythme de son rêve, de même que ses griffes qui se contractaient et se rétractaient par intermittence. Était-ce un rêve ? Cela en avait l'air, au début. Une partie de chasse. Une belle partie de chasse, comme il est rare d'en faire pour un outlander. Certes, Shujaa et lui avaient un peu dépassé les limites du territoire, mais la faim justifiait les moyens. Faragha, la belle lionne sombre qui leur servait de mère, était également partie chasser, avec d'autres lionnes, et les deux frères, eux, se disputaient la place de celui qui les accompagnerait, la prochaine fois, dans un concours de chasse. Le plus fort, le plus fin chasseur aurait cette chance, et Zahran ne comptait pas laisser cet honneur à son frère. Il était déjà l'aîné, il était le plus grand, le plus musculeux, le plus féroce. Il n'était pas, néanmoins, le plus intelligent. Et il n'aurait pas le monopole de tous les talents, foi d'outlander !
L'âge — à moins que ce ne fut les hormones ? — le rendait de plus en plus vindicatif, au point que Zahran ne pouvait plus même approcher Zuri, la jeune lionne avec qui il s'était lié d'amitié alors qu'il n'était encore qu'un lionceau, et sur laquelle Shu' voulait mettre le grappin. Voir une amie en secret parce que son frère jouait les tyrans, c'était la meilleure. Non, cette partie de chasse était sa revanche.
« Regarde-moi cette belle gazelle… murmura Shujaa en se pourléchant les babines. Elle s'est un peu trop éloignée du troupeau, celle-là, hein ? Le vent est pour nous, elle ne nous sentira pas venir… Pars par l'ouest, frérot, je la prends par l'autre versant. Nous la tiendrons en étau.
— Tiens, tu es partageur, maintenant ? pouffa Zahran en lui retournant un coup d'œil malicieux.
— Le clan avant le reste. On ne peut pas laisser s'échapper une occasion comme ça. » rétorqua l'aîné en adressant un regard condescendant au plus jeune.
Puis, se tapissant, il rasa le sol et disparut pour prendre au piège la proie. Zahran observa la même attitude, prenant par l'autre côté.

Le regard fixé sur la gazelle, il attendait le moment opportun pour sortir de sa cachette et attaquer. La faim, l'envie de croquer sa chair tendre le faisait déjà saliver. Ses épaules roulèrent sous son pelage sombre et, entendant d'une oreille un grondement lointain, il sentit que son frère allait passer à l'attaque. Il se redressa et alla pour bondir, mais un choc sourd, suivit par la sensation de crocs se fermant sur son oreille, le fit s'étaler sur le flanc dans un rugissement de douleur. La gazelle prit la fuite dans un bond souple tandis que, crocs découverts et griffes sorties, Zahran tenta d'éloigner l'agresseur. La peur et la stupéfaction l'empoignèrent quand il reconnut, malgré le regard fou et le faciès sanguinaire, son frère, Shujaa.
Le combat le plus violent de toute sa vie s'ensuivit, sans un avertissement, sans une explication. Zahran était parvenu à éloigner, d'un coup de crocs à l'épaule, Shujaa qui tentait d'atteindre sa gorge, mais il eut à peine le temps de se relever qu'un coup de patte puissant lui lacéra toute la partie droite du visage. Il repoussa souplement son aîné d'un coup de patte arrière, le rejetant en arrière alors qu'il bondissait de nouveau sur lui, et roula pour se relever. Un nuage de poussière flottait autour d'eux quand, l'un face à l'autre, ils se jaugèrent, l'un surpris et blessé, l'autre furieux et haineux.
« Tu te crois plus intelligent que moi, n'est-ce pas ? » souffla Shujaa en entamant une ronde autour de son opposant. Celui-ci, refusant de laisser son agresseur approcher son dos, suivit le mouvement, le poil rebroussé le long de l'échine.
« Qu'est-ce que tu fais, Shujaa ?
— Je t'avais dit de ne plus l'approcher… Encore une fois, tu veux me prendre ma proie sous le museau, mais j'ai été assez tolérant avec toi. Tu continues insolemment de me faire obstacle, me croyant assez stupide pour ne pas me rendre compte que tu charmes Zuri dans mon dos. Le jeu est fini. J'ai toujours su qu'un tel jour devrait venir. »
Enragé, Shujaa bondit une nouvelle fois, mais Zahran s'y était attendu, cette fois. Dans un éclair de crocs blancs, le combat reprit, sans même que le cadet n'ait le temps de dissuader son aîné et avant même qu'il n'ait le temps de se défendre de ses accusations. Et, bientôt, la rage cruelle de son frère eut raison du jeune lion qu'était Zahran. Peut-être avait-ce été un soupçon d'amour fraternel, demeuré malgré les différends qui n'avaient cessé de séparer les deux frères depuis des mois, qui avait retenu le coup fatal. Ou peut-être par plaisir d'imaginer Zahran mourir de ses blessures et de la faim sans rien pouvoir y faire. Toujours était-il que Shujaa était parti, royal, en laissant la vie sauve à l'adolescent, lui promettant de lui trancher la gorge de ses propres canines s'il osait revenir auprès des siens. Abandonné au milieu de nul part, ce fut là le début de son errance.

Une errance qui le conduisit à approcher des territoires dans lesquels il n'aurait jamais dû entrer, poussé autant par le hasard que par la famine, mais cela n'avait plus d'importance, à présent. Il mourait de faim, si les rois des terres dans lesquelles il était venu se terrer venaient à l'attaquer, cela aurait certainement été lui faire une grâce que son propre sang lui avait refusé. Quand bien même la vie en lui se rebellait à cette idée et qu'il se cachait, près à tout pour survivre encore, malgré l'agonie, malgré l'espoir qui disparaissait peu à peu. Il avait survécu à ses premiers mois d'outlander, les plus difficiles dans la vie d'un lion comme lui. Pouvait-il survivre à l'arrogance qui l'avait conduit à se gausser, une fois de trop, de son frère ?

♦ AUTRE : ...

Depuis son errance, Zahran est couvert de blessures et l'on devine la saillie de ses côtes sous sa fourrure. Il a l'oreille droite trouée d'un coup de canine. Une cicatrice qui, pour sûr, ne risque pas de s'effacer.

~ HORS JEU:

Pseudo : Aucun en particulier
Age : 24 ans
Niveau en RP: Bon
Comment avez-vous connu le forum ? : Tour de Jeu, via la présentation alterna-joueur de l'administratrice.
Avez-vous lu le Règlement ? : Quel règlement ? Non, j'rigole.

Bienvenue ^^

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