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Lakini
MEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume
Lakini
MEMBRE D'OR ₪ Habitué(e) du Royaume
Informations
Age : 29
Localisation : Ailleurs
Messages : 475

Mon Personnage
Espèce: Guépard Ticked
Âge: 6 ans et 3 mois
Rang: Wanderer
Alignement: Neutre/Bon
Relation(s):

Mer 16 Déc - 16:07
La chance ? A ce niveau, ce n'en était même pas un manque.. La guéparde était étendue sur une petite colline, sous un arbre, assoupie. A la maigreur habituelle de son espèce s'ajoutait des jours de famine pour la prédatrice malchanceuse.. Cela faisait trop longtemps qu'elle n'avait réussi à se mettre viande sous croc et désormais, ses forces en pâtissaient. Sans personne pour l'aider, cette situation devait malheureusement arriver un jour ou l'autre.

Les yeux de Lakini papillonnaient avec difficulté sur le paysage ensoleillé de la plaine et sa respiration, sifflante, se faisait faible et sourde. Elle ne bougeait que tellement peu, agitant parfois faiblement sa longue queue au ras des herbes, que même les vautours auraient pu la croire morte. Mais la guéparde s'accrochait encore, par quelques miracles, à la vie.

Ainsi, lorsque son regard repéra un corbeau pie se posant non loin d'elle, la guéparde ramassa ses pattes sous son corps et, tremblante, se releva sans un bruit, doucement. Elle fixait l'endroit où s'était posé le volatile, au milieu de hautes herbes et s'y faufila, silencieuse, commençant une traque où elle plaçait tout ses espoirs de survie.

Sa patte manquante n'était pas une gène lors de ces traques, ce moignon était en fait un excellent appui, à la bonne taille, que Lakini avait appris à utiliser. Elle s'avança doucement jusqu'à l'oiseau noir et blanc, elle n'était plus qu'à un bond de lui quand il se tourna, son regard nacré se posant sans peur dans les yeux d'ambre du félin. Lakini eut un moment d'hésitation mais bondit sur l'animal qui s'envola bien avant qu'elle ne puisse l'atteindre ; la pauvre guéparde tomba dans la poussière, désespérée...

Ramenant ses pattes sous elle, la féline resta sur place, pensant bien que l'oiseau ne reviendra pas et qu'elle n'avait pas la force de chasser autre chose que des opportunités...
Mais contre toutes attentes, un battement d'ailes parvint à ses oreilles qui se redressèrent et le corbeau de ses espoirs se reposa à peine plus loin, dans l'ombre des herbes sèches.
Mais c'est ne voulant pas y croire que la prédatrice se releva à nouveau, dirigeant ses pattes tremblantes en une nouvelle et faible traque vers le volatile moqueur.

Et, alors qu'elle approchait de la distance qui la séparait du saut, l'oiseau sautilla un peu loin, la forçant à maintenir sa traque un peu plus. Le manège dura quelques temps, la guéparde s'avançait, le corbeau sautillait plus loin. Puis Lakini perdit patience et s'élança sur l'oiseau qui s'esquiva aussi facilement que la première fois, laissant la féline sur le carreau. Mais cette fois, Lakini manqua la chute et tourna la tête pour voir que le corbeau n'avait fui vers d'autres horizon et l'observait du ciel, croassant par moment, comme pour attirer son attention.

La guéparde le regarda, la mâchoire serrée, et le suivit des yeux alors qu'il s'éloignait un peu encore, posant de nouveau. Depuis le début de la "traque", Lakini comprit qu'il l'avait emmené non loin du repère des lions Freelanders... Elle sentit sa gorge se serrer, elle avait peur, mais l'oiseau s'était de nouveau posé et elle y avait déposé tous ses espoirs. Elle fit quelques pas vers la zone où il était descendu, une odeur forte lui parvint, au-delà du marquage des lions, une odeur de proie fraîchement tuée... Trop tentant pour être ignoré, Lakini y dirigea ses pas et découvrit, sous le couvert des hautes herbes, le corbeau pie, sautant fièrement sur une carcasse intouchée d'antilope massive. Quand il la remarqua, il la fixa et croassa soudainement, la guéparde sursauta. L'oiseau prit la parole :

Wings of Destiny Lakini10

"Et bien, chérie ? Reste pas là, viens manger un morceau !" Lui lançait-il, d'une voix chaleureuse.
La féline, indécise, s'avança de quelques pas, elle fixait l'oiseau avec étonnement et incompréhension mais l'odeur du sang et de la viande fraîche était trop forte, elle se laissa tomber au pied de la carcasse et attaqua la cuisse tendre de l'animal, elle n'avait pas mangé depuis des jours, elle ne pouvait pas résister à une telle occasion, malgré les questions qu'elle se posait sur l'oiseau.

Ce dernier l'observait avec un sourire satisfait, il se ravissait à la voir manger. Mais son sourire s'effaça aussi vite qu'il vit Lakini s'appuyer contre la carcasse, pleurant à chaudes larmes. Elle avait recraché le morceau qu'elle mâchait difficilement et était maintenant secouée de hoquets larmoyants.
Il s'approcha d'elle, visiblement très inquiet et fit, d'un ton réconfortant :
"Eehh.. P'tit chat.. Ca va aller... Tu peux manger, cette antilope a été tuée pour le jeu par des bêtes lions, ils viendront pas la chercher... Il faut que tu mange, chérie..."

La féline hoquetait, elle plaça sa tête entre ses pattes -sa patte et son moignon- et serra les crocs, pleurant alors que l'oiseau s'était approché encore et couvrit de ses ailes sa tête, faisant comme une caresse de ses plumes, tentant de l'apaiser... Un petit temps passa, la guéparde finit par se calmer, attrapa de nouveau le morceau de viande et l'avala avant de reposer sa tête sur le sol, un soupir s'échappant.

"Chérie, t'inquiètes pas, tu peux manger à ta faim, je surveillerai les hyènes. Allez.." Continuait d'encourager le corbeau.

Lakini le regarda, ses yeux nacrés reflétaient une douceur chaleureuse et un sourire se dessinait sur son bec lorsqu'elle se remit doucement à manger. Il s'éloigna un peu et se détourna pour observer les environs, surveillant les prochains charognards comme il l'avait annoncé.

Ne posant pas de question et faisant donc visiblement confiance au volatile, Lakini entreprit de se nourrir (au)tant qu'elle le pouvait, elle s'efforçait de faire fonctionner sa mâchoire et attaquait la carcasse à pleine dent. Pendant quelques minutes, la féline put manger tranquillement, le museau dans la carcasse et le sang, obstruant toutes autres odeurs, indiquant que, soit elle faisant entièrement confiance au corbeau, soit elle était trop désespérée de trouver un jour prochain une telle opportunité.

Mais l'oiseau noir et blanc, aussi heureux de la voir manger qu'il était, finit par croasser pour l'avertir, il avait repéré un groupe de hyène qui avait senti la carcasse, il était temps d'y aller. Il se posa sur l'antilope et expliqua la situation à Lakini :
"Elles sont cinq, six, peut-être plus, il faut partir, maintenant, je suis désolé. Viens!" Et il reprit son envol, se présentant pour la guider hors de danger. Mais la guéparde, bien qu'elle ait tout à fait compris l'état d'urgence, s'acharna sur une patte de l'animal abattu, tirant dessus, cherchant à l'en défaire de la carcasse pour l'emmener avec elle dans sa fuite. Mais avec une patte en moins et des forces bien abattues, elle n'arrivait pas à détacher son butin.

Le corbeau s'inquiéta, il regarda au loin pour attester de la distance des hyènes, elles approchaient... Il se posa de nouveau, à côté de la patte résistante et attaqua les nerfs de son bec, aidant la féline à détacher la viande tant convoitée. Une fois la patte en gueule, Lakini se retourna et se mit à courir, elle avait vu les hyènes, elle aussi !

Le corbeau prit la tête de cette fuite et guida la guéparde entre les herbes. Il regardait parfois derrière eux, les hyènes ne les suivaient pas. Après tout, elles avaient la carcasse, elles n'avaient pas de raison de les chasser mais valait mieux s'éloigner de leur rires impitoyables. Il s'assurait souvent que Lakini ne montrait pas de signes trop importants de fatigue ou surtout de faiblesse ; la féline s'accrocha à son bout de viande comme à la vie, elle courait en jetant des coups d’œil à ce corbeau si bienveillant, perplexe.

L'oiseau, sachant bien que sa protégée se posait beaucoup de questions, lança :
"A droite ! Y'a une p'tite cavité, là. On s'ra en sécurité !"

Remarquant la fissure entre deux énormes rochers, Lakini s’exécuta et tourna avec une maîtrise déconcertante pour son handicap, due à l'avance de l'annonce. En sachant où elle devait aller, la guéparde avait pu prévoir ses mouvements pour coordonner un virage en course, sa longue queue balançant tout son poids avec grande efficacité.

Ils se glissèrent dans la cavité et s'arrêtèrent enfin, la féline se laissa tomber sur la terre, lâchant la patte d'antilope, pantelante... Elle regarda la patte d'antilope, puis tourna la tête vers le corbeau, un sourire se dessinant sur ses babines. L'oiseau l'observait, très heureux de voir ce sourire et curieux d'en connaitre la raison. D'autant plus que Lakini se mit à rire, de bon cœur, depuis bien longtemps.
Par écho, le volatile noir et blanc se joignit à elle, bien que le son grave et fauve de sa voix n'avait rien à comparer au rire clair et cristallin de la guéparde.

Les deux animaux finirent par cesser, reprenant tout deux leur souffle. Lakini demanda enfin ce qui la taraudait depuis sa rencontre avec l'oiseau, avec un sourire encore écho des éclats de rires précédents.
"Comment dois-je appeler mon noble ange gardien ?"

Le corbeau se laissa à rire encore une fois, par les esprits de la nuit, qu'il était heureux de la voir ainsi. Il répondit, taquin :
"Mais une telle appellation me convient parfaitement, chérie." Il termina par une révérence théâtrale, déclenchant de nouveau un éclat de rire de la féline. Puis, il reprit :
"Mais tu peux m'appeler Bawa.. Et toi, c'est Lakini, c'est ça ?"

Les babines de la guéparde restèrent figée, elle ne s'attendait pas à ce qu'il connaisse son nom, elle bafouilla : "M-mais.. Comment connais-tu- ?" et Bawa l'a coupa, répondant :
"Il m'avait dit que je te reconnaîtrais facilement, mais il avait oublié de mentionner à quel point tu étais mignonne." Il souriait, il savait que Lakini était surprise et c'est pourquoi il ne lui laissa pas le temps de répondre, continuant ses explications :
"Une belle fleur comme toi ne devrait pas être laissée seule à son sort. En tout cas, moi, je ne laisserai pas une telle chose arriver. Et puis.."
Il l'observa, il n'avait toujours pas expliquer pourquoi il connaissait son nom, alors il déclara : "J'ai une dette envers Wapenzi.. Tu le connais, pas vrai ?"

"Wapenzi ?! T-toi aussi ? Tu sais où il est ?" Comme il l'attendait, ou plutôt, comme le vieux babouin lui avait dit, les questions fusèrent de la féline dont l'écho de son primate protecteur lui revenait. Mais le corbeau avait les réponses, et pas forcément les plus attendues.

"Oui, oui. Je sais où il est, enfin, à peu près. Mais justement, c'est lui qui m'envoie. Tu dois savoir que Wapenzi vieillit.. Il ne peut plus se déplacer autant qu'il le faisait avant. Il avait peur pour l'un de ses protégés et se maudissait de ne pouvoir te trouver.. Alors, il m'a demandé de veiller sur toi. Je lui devais bien ça, sans lui, je serais cloué au sol, si pas pire... Tu m'en vois d'ailleurs ravi, je suis heureux de pouvoir t'aider, chérie."

Il fit une pause et observa la guéparde. Elle était silencieuse, c'est qu'elle n'oubliait pas l'âge du babouin, mais cela l'attristait de ne plus pouvoir le voir. Elle croisa les yeux de Bawa et fixa son regard sur cet envoyé, Wapenzi ne l'avait pas oubliée, et le corbeau était réellement gentil à son égard. Ce n'était pas seulement la requête du vieux babouin qui lui donnait cette aura mais un caractère ancré profondément en son être, chacune de ses plumes semblait le dire, Bawa était quelqu'un de foncièrement gentil.

L'oiseau reprit, avec un sourire :
"Tu sais, si tu veux, on essayera d'aller le revoir, je ne sais pas trop combien de temps ça pourrait prendre, par contre.. Même à vol d'oiseau, comme j'ai quadrillé le secteur pour te trouver, les durées me sont forcément faussées. Mais je sais où s'est, je pourrais faire un trajet d'éclaireur, qu'en pense-tu ?"

La guéparde sourit et acquiesça : "Ca serait super, oui !" Elle regarda de nouveau le corbeau, silencieuse.. Puis osa, un peu timide : "Tu vas rester combien de temps avec moi, Bawa ?" La guéparde avait peur de la solitude, après tout ce temps passé seule, dans le silence de la savane... La présence de ce corbeau la rassurait, d'une certaine façon, et elle en était heureuse, elle priait pour qu'il reste le plus longtemps possible. Et Bawa, un sourire et les yeux compatissants, secoua la tête avant de répondre :

"Mais autant de temps que tu voudras bien de moi, chérie."


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Images ©️ Loum la Louve
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