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Rolling Stones [PV Nedge]
Moe
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Mar 15 Déc - 17:58
Plic, ploc. Plic, ploc. Plic, ploc.
C'est fascinant la terre. Le sable encore plus. Je fixais les grains épais qui caressaient la peau rêche des rochers, enlevant au passage la poussière qui s'y était accumulée et tombaient sur le sol dans un bruit sourd, amortie par un vent frais, puis disparaissaient dans une des petites crevasses qui dessinaient des éclairs sur la terre, et où elles s'amoncelaient déjà depuis le début de l'après-midi. Plic, ploc. Il y avait du vent, aujourd'hui. Agréable, tranquille, rafraichissant en cette journée sous le signe de la chaleur. Ma gorge était sèche, et seule ma salive empêchait la déshydratation. Une autre glissée. Attentivement, je tira ma langue vers le grain, qui glissa sur mes papilles, avant que je ne le recrache comme ses prédécesseurs. Je me mis à rire, et poussa un soupir ravi. Allongé sur le sol, les quatre pattes en l'air, la gueule grande ouverte et la langue levée vers le rocher contre lequel j'avais coincé ma tête, attendant que le sable coule, j'avais l'allure d'un roi, dans sa plus grande dignité. A chaque tombée, ma queue remuait de contentement et je ronronnais d'amusement. C'était mon petit plaisir de la journée. Personne aux alentours pour me juger, rien que moi et madame solitude. Rien qui ne sorte de l'ordinaire. Je ferma la gueule, léchant mes babines, les yeux mi-clos et paisible, sans pour autant décaler mon dos du sol sur lequel il était couché. Pourquoi? Une flemme incroyable et un manque de volonté extrême. Mes pupilles s'ouvrirent alors, et mon regard parcouru le ciel, souriant béatement à la vue de ces minces nuages blancs qui l’entachaient. Mes pattes remuèrent alors que je m'imaginais à attraper ces gros duvets immaculés, les griffes battant dans le vide comme pour essayer de les atteindre. J'imaginais des formes : un gnou, un lion, une antilope, un arbre... m'amusant dans le vide de mes propres pensées. Mais malgré mes éclats solitaires et passage de joie éphémère, je m'ennuyais. Mon corps roula sur lui-même et je me retrouva plus droit qu'avant, les pattes maintenant posées sur le sol, mais toujours couchées sur celui-ci.

Je m'ennuyais. Je n'avais personne avec qui réellement m'amuser, parler, communiquer, passer le temps et apprendre de nouvelles choses. Tout seul, rien n'était vraiment possible. On ne pouvait pas se courir après (essayez de sprinter sans personne avec vous et vous passerez pour un fou dangereux) on ne pouvait pas se bagarrer (bien que, dans mon cas, je m'évanouissais à la moindre petite égratignure) on ne pouvait pas non plus faire de blague (à moins, là encore, de passer pour un ahuri mental). Ma tête se posa mollement sur mes pattes de devant, s'y accoudant dans une lassitude aucunement dissimulée. Comme j'aurai aimé que ma vie ait un peu plus de piquant, trouver un camarade de jeu, juste un seul ! Mais voilà. La réalité est une teigne, et mon incapacité sociale me giflait à chaque pauvre petite tentative. A force d'échec, plus aucun lionceau de la tribu ne désirais jouer avec moi, me jugeant un "cas désespéré", et ils restaient la plupart du temps entre eux, ne cherchant pas à revenir tenter une nouvelle approche, choisissant de s'accrocher à la vision du mâle froid et hautain qui semblait me caractérisé. Et je me retrouvais tout seul. Il y avait bien des jours où ma mère acceptait de jouer avec moi, mais ils se faisaient rare en ce moment. Je regarda ma queue battre la poussière lourde du sol. Elle s'envolait en une nuée de grains de sables, comme ceux qui recouvrait maintenant ma fourrure et le reste de la vallée. Mes oreilles s’aplatirent sur ma tête en signe de profond ennui, et je me mis à cogner ma tête à même le sol en grognant de pure frustration, comme si une idée lumineuse pouvait en sortir à tout instant si je continuai. Cela ne dura qu'un quart de seconde, avant que je ne la prenne entre mes pattes, grimaçant à la douleur qui cognait mon cerveau, et maudissant à la fois ma stupidité et cette journée aussi lente et répétitive que les autres.

Ma langue lapa mon museau, d'où coulait un mince filet de morve. Je renifla, et pris enfin la grande décision de me lever. Chose que je regretta sur le champ. Mes membres craquèrent sous l'effort, à force de ne pas avoir bougé pendant une bonne heure, et mes jambes flageolaient, prête à céder. J'avais l'impression extrêmement désagréable qu'une multitude de fourmis s'étaient immiscées à l'intérieur de mon corps, et descendaient maintenant vers le bas de mes jambes, soit mes coussinets. Gémissant et me tortillant sur place, je me mis à sautiller un peu partout, sachant que c'était là l'un des seuls moyens pour que cette sensation passe le plus vite possible. Bon, j'avais l'air d'un zèbre, et alors? La survie avant la dignité. Ma phrase chétive. Si elle m'avait beaucoup servie? Ma fois.... Oui. Les chatouillements disparurent bientôt, et je remis mis à marcher normalement. Je jeta un regard vers la vallée : quelques rochers, un peu d'herbe, beaucoup de terre. Désolant. Déprimant. Comment vouloir s'amuser là-dedans? Mes jeux à moi était digne d'un dérangé. Avaler de la poussière et la recracher? J'étais surement le seul à trouver ce genre d'activité amusante. Je rechigna, et commença à m'asseoir à nouveau. Mes pattes grattaient le sol aride, creusant dans la terre des trous plus ou moins gros. Mes griffes furent bientôt recouvertes de saleté, et la poussière s'incrusta dans mon pelage. Je m'ébrouai légèrement, toussant quand le petit nuage de sable se mit à voler dans mon nez, puis éternua, avant de retourner à ma principale activité. J'atteignis bientôt un énorme caillou. Il était grisâtre, pointu et recouverts de petites fissures ovales et serpentines. Je renifla, puis le lança en l'air.

Là, un bruit étrange retentit. Je me figea net. Cela venait de derrière. Lentement, je me tourna vers la source. Un grand rocher. Je déglutis, m'approchant avec méfiance :

- Heu... Il y a quelqu'un...?





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Sisay
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Mar 15 Déc - 18:05
Il courait comme un fou.
Seul sur la Lande, mais tellement entouré. Son esprit, aussi puissant que l’étaient ceux des lionceaux, avait créé une myriade d’êtres pour l’accompagner dans ses jeux. Nedge avait changé du tout au tout : à cet instant précis, il n’avait rien du petit mâle timide et renfermé qui était toujours occupé à réfléchir dans son coin. Non, maintenant qu’il était seul et libre d’agir comme il le voulait, il était devenu un brave aventurier, un guerrier émérite qui partait reconquérir son royaume. Courant en tous sens, bondissant soudain sans prévenir, il se battait contre une nuée d’ennemis invisibles. Il roulait dans la poussière et se redressait immédiatement pour mieux riposter aux coups adverses, contre-attaquant comme le plus héroïque de tous les lions.
Pourtant, Nedge ne se battait pas pour Prideland. Il se battait pour lui-même et pour sa famille. Ses frère et sœurs, aussi aguerris que lui, l’accompagnaient dans sa petite guerre alors que maman était cachée quelque part, à l’abri. D’habitude si calme et effacé, le lionceau poussait à présent de petits grondements accompagnés de rires amusés. A le voir s’éclater ainsi, ceux qui le connaissaient ne l’auraient pas reconnu : Nedge, qui joue ? Impossible !
Incroyable mais vrai… Cela faisait déjà un bon moment qu’il s’était éloigné de sa famille pour aller découvrir le monde de son côté. Au départ, pour ne pas chasser les bonnes habitudes, il avait commencé par se plonger dans ses pensées. Des pensées, bien sûr, hantées par l’ombre terriblement noire d’un père absent. Mais un petit gecko qui passait par là le sortit bien vite de ses tracas. Sa vitesse, son corps singulier se faufilant de crevasse en crevasse sur le sol craquelé de la vallée, sa couleur éclatante : tout en ce minuscule animal avait réussi à rendre son instinct de chasseur – et, surtout, d’enfant – à Nedge. Ni une ni deux : il s’était jeté sur sa proie. Son manque d’expérience l’empêcha de réussir sa petite chasse improvisée, mais ce n’était pas grave – très vite remis de sa déception, il était déjà parti dans son monde imaginaire.

Ce fut au beau milieu d’une roulade qu’il le vit. Là-bas, pas si loin, un pelage chocolaté qui sautait comme un cabri. Nedge, arrêté dans son élan et couché sur le ventre, plissa les yeux pour tenter de mieux le voir. Son imagination était décidément florissante… Pourquoi un lionceau se mettrait-il à bondir comme un bébé gnou qui venait d’apprendre à marcher ? Intrigué, et influencé par son intense séance de jeu, notre ami au pelage beige décida de le prendre en filature. Le Cabrilion, comme il décida de l’appeler, s’était apparemment calmé et se traînait mollement à travers la vallée. Nedge pouvait féliciter son pelage terriblement terne : au moins avait-il la chance de ne pas attirer le regard…
Il suivit donc le Cabrilion le plus silencieusement possible jusqu’à ce qu’il s’arrête. Soudain pris de panique, Nedge plongea à couvert derrière le rocher le plus proche. Le cœur battant à toute allure, il crut avoir été repéré, mais un coup d’œil derrière une arête du rocher le rassura immédiatement : fatigué, le Cabrilion s’était assis, dos à lui. Un long soupir de soulagement quitta les babines du petit Pridelander.

Il se coucha bien à plat derrière sa couverture de fortune, espionnant sans vergogne la créature. Celle-ci s’était mise à creuser dans la terre et Nedge pencha la tête de côté, incrédule. Pourquoi faisait-elle ça ? Cherchait-elle quelque chose ? A manger, peut-être ? Il y avait à manger dans la terre… ? Mais c’est alors qu’elle sortit d’un des trous un énorme caillou à la forme singulière. Nedge pencha encore plus la tête, cherchant à comprendre ce qu’elle allait en faire… et il le sut bien vite. En effet, le caillou ne tarda pas à voler dans sa direction, atterrissant pile sur son crâne avant de rouler par terre. La pauvre victime poussa un petit cri de douleur et, couchée à plat ventre, pressa ses pattes antérieures sur la blessure. Il ne sentait rien de mouillé – il supposait donc qu’il ne saignait pas, mais il n’en était pas vraiment sûr… Dans tous les cas, maman s’en occuperait.

« Heu… Il y a quelqu'un… ? »

Ramené à la réalité par la douleur, Nedge oublia tout de son monde imaginaire. Le Cabrilion, les combats, ses frère et sœurs à ses côtés disparurent pour laisser place à l’affreux monde réel. Sora et Tahora jouaient tous les deux tandis que Sahale accaparait toute l’attention de maman – voilà pourquoi il était parti, tout seul. Sa fratrie ne se battait pas à ses côtés – d’ailleurs, il n’y avait rien d’autre que la vallée désertique, sans aucun lion à affronter. Sauf peut-être la créature qu’il avait imaginée et prise en filature et qui se révélait n’être rien d’autre que Bubu.
Nedge ne cherchant plus à se cacher, son agresseur n’eut qu’à contourner le rocher pour l’y découvrir. Là, le lionceau clair ne put que s’asseoir maladroitement en affichant un sourire timide et gêné, ne pensant – presque – plus à son front meurtri.

« S-Salut ! »

Super. Qu’allait-il dire, maintenant ? ‘Désolé de t’avoir suivi et espionné, je t’avais pris pour une créature magique’ ? C’était fin, Nedge, très fin… Embarrassé de sa propre bêtise, le petit Pridelander ne put que baisser les yeux sur le caillou pour ne pas affronter le regard du Mositu. Bubu, il ne lui avait jamais parlé, mais il le connaissait. De loin. C’était un petit Mositu qui avait grandi, tout comme lui, sur cette Lande de réfugiés. De ce que Nedge avait pu voir, Bubu était discret et ne s’amusait pas avec les autres petits chocolatés – en fait, ils avaient l’air d’être pareils, tous les deux. Deux grands timides qui se mêlaient mal aux groupes d’enfants…

« T’as perdu ton caillou… »

Nedge n’avait pas envie de s’en aller. Il rêvait de réussir à lui parler normalement, à faire ami-ami. Mais il savait qu’il devait faire des efforts pour ça et essayer d’engager la conversation de lui-même. Le caillou avait été sa meilleure excuse et, penaud, il le poussa doucement vers Bubu, du bout de la patte. Les yeux baissés, il n’osait toujours pas le regarder, de peur d'affronter des yeux pleins de jugement comme il en avait si souvent l'habitude.


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Mer 16 Déc - 16:09
Un lionceau surgit de nulle part. Enfin si, plus précisément du rocher où le caillou avait volé comme un oiseau et s'était écrasé comme un phacochère. J'arquai malgré moi un sourcil, mitigé entre l'envie de m'approcher et celui de ne pas bouger. Mes jambes décidèrent pour moi. Dans un petit nuage de poussière, mon flanc s'abaissa sur le sol, et je me retrouvai assis sur la terre que je m'étais amusé à manger un peu plus tôt. Le lionceau ne semblait pas vraiment décidé à bouger. Je profita de cette immobilité pour l'étudier plus attentivement. Son visage m'était vaguement familier, mais son odeur ne venait certainement pas d'ici. Son pelage grisâtre était trop exotique pour appartenir à celui d'un Mositus. Et ses yeux étaient tellement étranges : un vert comme les miens, l'autre une sorte de rouge orangée. Un frisson parcourut mon échine : presque comme du sang. Il sourit. Je pinça mes lèvres, oreilles plaqués à l'arrière de mon crâne, tendu comme une branche, et les yeux inquiets. Il allait me parler? Je ne savais jamais quoi dire lorsqu'on me parlait. C'était certes moi qui avait demander s'il y avait quelqu'un... mais cette phrase m'avait échappé. Elle avait été éruptive, incontrôlée, et je regrettais maintenant de l'avoir laissé franchir franchir mes lèvres au lieu d'avoir déguerpi et éviter un possible embarras qui, j'en suis sur, n'allait pas tarder à pointer son nez. Ma queue balayait toujours l'air derrière moi, impatiente et nerveuse. Je n'aimais pas ce silence. Il faisait durer le moment. Je voulais qu'il finisse au plus vite..

- S-Salut !

Je sursauta, pris de court par cette brusque prise de parole.
Finalement, peut-être que le silence aurait été préférable. Maintenant je me trouvais obligé de lui répondre. Enfin, que lui dire? Bonjour aussi? Stupide et peu original. Mais depuis quand voulais-je faire quelqu'un chose d'original? Au contraire, plus ma réponse restait banale et barbante, plus il y aurait des chances qu'il s'en aille et me laisse en paix. Là encore : soucis. J'étais celui qui avait "accidentellement" engagé ce début de conversation. En même temps, s'il y avait vraiment eut un risque de danger, je ne pense pas que le prédateur en question aurait pris la même de me répondre un : "coucou, comment ça va? Ho, je vais juste te manger, ça ne prendra que deux petites secondes rapides". Impossible. Une sonnerie retentit dans ma mémoire. Une image se planqua sur mes yeux, et soudain, sa tête et sa voix me revinrent, lentement mais sûrement. Je l'avais déjà vu, ce lionceau, jouer dans les parages, ou se balader par-ci et là. La plupart le reconnaissait grâce à son pelage très atypique. Mais pour moi, il n'était qu'un lionceau comme les autres. Qui n'avait que peu d'intérêt à venir parler à un gosse comme moi. La seule chose qui ait pu le pousser à me répondre était le petit accident que j'avais enclenché. Je suis sur qu'aussi non, il ne m'aurait jamais adressé la parole. Je lapai mon nez de la langue pour enlever un morceau de sable. Un petit vent frais ébouriffa la touffe foncé qui pendait sur ma tête. Son odeur se glissa avec la brise dans mes narines. Non, décidément, il ne me disait que peu de chose. Et si lui me connaissait, cela devait être bien incomplet. J' Haussai les épaules à mes propres pensées. Au moins, sa présence n'était pas pire qu'une autre. J'aurai pu tomber sur bien pire que cela. Un exemple? Croyez-moi, vous n'en avec pas besoin.

T’as perdu ton caillou…


Je lui adressa un regard surpris, et curieux. Il avait baissé la tête, ses yeux fixant le sol, comme attendant quelque chose. Mais quoi? Que je lui réponde? Que je le juge? Rire. J'étais bien mal placé pour exprimer un avis sur les gens, encore plus sur leur façon de parler, moi qui me taisais la majeur partie du temps. Je regarda sa patte pousser le caillou, qui roula lentement vers moi. Je le fixa un moment. Aussi gris qu'au départ, aussi terne que cette journée et que mon humeur. L'ennui était toujours passablement présent dans ma tête, saccageant ma bonne humeur à grand coups de brises froides et rêches. Je lâcha un petit soupir. Je n'avais même plus envie de tenter quoi que ce soit. La lassitude finit par l'emporter sur ma timidité, et je planta à mon tour un regard sur le sol à mes pieds. Que pouvais-je bien lui dire... Merci? Je le lui avais lancé dessus, je n'allais tout de même pas le remercier pour m'avoir rendue ce qui l'avait touché de plein fouet sur ce que je jugeais être la tête. Mes yeux dérivèrent vers le petit projectile. Son ombre s'étendait sur la terre, grise et... rouge? Ma queue se tendit d'un coup, mes oreilles se redressèrent comme à l'affut d'un quelconque danger. Prudemment, je rapprocha la pierre de moi, et la retourna. Mes craintes se matérialisèrent, et mon souffle se coupa dans un cri de mâle tout fraîchement castré. Une petit tâche de sang était incrusté dans la pierre. Ma tête se redirigea vivement vers le lionceau, qui n'avait toujours pas bougé. Sans le prévenir, je bondis sur lui et le plaqua à terre, le bloquant du mieux que je pouvais, alors que mes pattes trifouillaient sa fourrure à la recherche de la supposé blessure. Et je la vis. Une fine égratinure qui bordait le côté droit de sa tête. La mienne se mit à tourner violemment, et je retins une poussée de nausée, alors que je m'écartai en titubant.

- C'est.. c'est du.. du... du...

Le mot Sang mourut dans ma gorge, alors que ma conscience venait d'expirer le peu de volonté qu'elle avait pu retenir, et ce fut le noir.



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Mer 16 Déc - 20:12
Il y eut un long silence.
Un silence bizarre et gênant. Ni l’un ni l’autre n’osaient prononcer un mot. Les yeux vairons de Nedge restaient glués au sol, comme si la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste allait y apparaître et régler tous ses problèmes. Il eut envie de toussoter, de se racler la gorge ou même de faire crisser ses griffes sur le rocher à côté de lui – rien que pour briser cet inconfortable silence. Mais il restait pétrifié, parfaitement immobile, faisant tout son possible pour ne pas faire de bruit en respirant. Le pauvre avait fait un effort en adressant la parole à un autre lionceau, mais ça s’arrêtait là. Si Bubu n’avait pas envie de lui répondre, alors il ne le forcerait pas et retournerait illico presto à la maison.
Oppressé par ce grand moment de solitude, Nedge ne tint plus. Il ouvrit la bouche pour dire ‘au revoir’ aussi bêtement qu’il avait dit ‘salut’, mais le Mositu le devança. Alors qu’il s’était jusqu’alors tenu aussi immobile que lui – comme s’ils jouaient à faire la statue –, le voici qui s’éveillait prestement. Nedge en sursauta presque : Bubu avait l’air alerté, comme s’il avait perçu quelque chose de dangereux. Poussé par sa maturité, ces temps de guerre et l’atmosphère de peur et de méfiance dans laquelle il avait grandi, le lionceau se mit à scruter la vallée avec un peu de panique, craignait déjà de voir débarquer une armée de lions géants à la fourrure d’ébène.
Mais son compagnon d’infortune, celui-là même qui l’avait mis sur ses gardes, semblait préoccupé par tout autre chose… par le caillou, en fait. Un peu perdu, Nedge laissa ses muscles se détendre et observa le manège du Mositu d’un œil interrogateur. Il avait retourné le caillou, l’avait scruté sous tous les angles, jusqu’à ce qu’apparemment, il eut trouvé ce qu’il cherchait… et poussa subitement un petit cri suraigu, du même genre que Nedge avait lancé en recevant le projectile sur la tête.
Et là, il n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Ni une ni deux, il se retrouvait renversé au sol, avec une boule chocolatée qui lui trifouillait la fourrure. Victimisé une fois encore, le Pridelander ne put rien faire. L’énergie que déployait Bubu à l’immobiliser pour mieux fouiller son début de crinière était trop importante pour lui permettre de riposter et de l’envoyer bouler un peu plus loin. Surtout que Nedge n’avait jamais été très belliqueux et que, si le but de Bubu était de jouer à la bagarre, il avait bien du mal à y répondre. Et puis, qui se mettait ainsi à jouer sans prévenir ? Il aurait pu lui demander la permission, au moins !
Mais, aussi soudainement qu’il l’avait assailli, le Mositu s’écarta pour le libérer. Nedge se redressa lentement, posant un regard méfiant et inquiet sur ce fou furieux qui avait voulu le tuer. Pourtant, Bubu n’avait plus rien de dangereux : les pattes flageolantes et les poils hérissés (de peur ?), il faisait presque pitié à voir. Nedge en fut plus qu’étonné : certains l’accusaient d’être lui-même trop changeant, voire lunatique. Mais Bubu était mille fois pire ! D’un calme olympien, il passait à une agression violente, avant de finir par un choc incompréhensible, comme s’il avait vu un fantôme.

« C'est… c'est du… du… du… »

Le comportement de l’autre lionceau commençait sérieusement à le faire flipper. Il voulut tout de même le questionner, comprendre ce qui l’avait mis dans un tel état – mais, déjà, l’autre tournait de l’œil. Nedge sentit un long frisson de panique parcourir son corps entier alors que ses poils se dressaient par-dessus sa chair de poule. C’était la première fois qu’il voyait quelqu’un s’écrouler comme ça et ne plus bouger. Comme mort. Et il avait beau ne pas être une petite nature, il était, comme tout lionceau, très impressionné par la syncope de ce pauvre Bubu.
Paniqué, il se jeta sur l’inconscient, histoire de vérifier qu’il était toujours en vie. Son cœur battant à toute allure et ses yeux s’humidifiant déjà, Nedge mit du temps à remarquer que sa victime respirait toujours. Un tantinet rassuré, il commença à se calmer. Peut-être était-ce dû à sa maturité, au fait qu’il était l’aîné de la famille, ou à sa nature protectrice et posée – quoi qu’il en soit, il ne se laissa pas surpasser par son jeune âge et réussit à réfléchir de manière cohérente.
Tout d’abord, il fallait protéger Bubu du soleil de plomb qui desséchait la Lande en cette saison sèche, et il lui agrippa la nuque pour le tirer à l’ombre du rocher derrière lequel il s’était lui-même dissimulé un peu plus tôt. Là, il se retrouva de nouveau perdu : et maintenant ? Il eut le réflexe d’appeler sa mère et fit quelques foulées en direction du baobab avant de se raviser. Il ne pouvait pas laisser le cadav… corps inerte de Bubu là, à la merci du premier charognard venu ! Surtout depuis que les hyènes vivaient avec eux…
Il revint donc près du Mositu, nerveux. Il ne pourrait jamais le traîner jusqu’au grand arbre… Oh, il lui fallait de l’eau ! Furetant à gauche à droite, Nedge trouva une petite flaque boueuse qui dormait au fond d’une des crevasses qui fissuraient la vallée. L’eau étant trop sale pour y voir son reflet, il ne remarqua pas le mince filet rouge qui commençait à couler le long de son front. Il ne sentit même pas le liquide sur son pelage : sur le coup, il avait des choses beaucoup plus importantes dont il devait s’occuper !
Il n’eut d’autre choix que d’aspirer un peu d’eau dans sa bouche avant de revenir près de Bubu et de lui arroser le visage… en lui crachant dessus, oui. Il répéta l’opération quelques fois, jusqu’à ce que le lionceau revienne à lui.

« Hé, Bubu ! Ça va ? »

Il était inquiet, très inquiet. Les yeux soucieux scrutant – peut-être d’un peu trop près – le visage du chocolaté à la recherche d’un nouveau signe de faiblesse, le pauvre ne s’était pas rendu compte qu’il était lui-même la cause de son état. En fait, il n’avait absolument rien compris à ce qui s’était passé.

« Tu veux que je te raccompagne au baobab ? »

L’instinct bien trop protecteur pour laisser Bubu en plan, Nedge comptait bien s’assurer qu’il reviendrait à la maison sain et sauf. Et même s'ils n'étaient pas amis (à peine des connaissances, à dire vrai), ils étaient alliés. Les Pridelanders et les Mositus devaient s'entraider : les adultes le lui répétaient sans cesse.


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Mer 16 Déc - 21:43
Quand on parle de l'inconscient, beaucoup de personne pensent au vide, au noir, un néant parfait et impossible à remplir. Ce n'est pas vrai. En fait, dans mon cas, tout le contraire se passe. Mes pensées volent et s'accumulent, un peu comme dans un rêve, puis se forment et se déforment comme les pièces d'un puzzle dont il manquerait les plus importantes pièces. La différence, cependant, avec l'état de songe, c'est que l'inconscience n'est pas si inconscient que cela. D'une certaine manière, on arrive à comprendre ce qui nous entoure. Dans les rêves, il y a comme une coupure violente et décisif avec le réel au dehors. Si jamais celui ci rentre en contact avec cet état, on se réveille. Simple et efficace. Mais lorsque l'on est inconscient, on ne rêve pas. On flotte entre le noir et la réalité. On est comme un oiseau qui ne sait pas vraiment où se poser. Si un bruit s'égare à l’extérieur, il se répercute dans cet entre-lieu, mais on n'en sort pas pour autant. Au contraire, ce bruit va petit à petit être à l'origine de milieu d'autres que votre cerveau va, à son tour, se remémorer et vous faire ré-écouter. Et certains souvenirs, comme par exemple ceux du pourquoi vous êtes tombé dans l'inconscience, peuvent également ressurgir alors. Mais à ce moment, il est vrai que cela relève plus du cauchemars. Aussi, quand on est inconscient, on ne s'arrête pas forcément de penser. On peut très bien décider de se laisser porter et lâcher toute prise, mais il est possible de s'accrocher, rester dans un état que j’appellerai de comateux. Cet état où l'on ne sait plus si l'on est réveillé ou non. Et c'est bien cela mon problème : Dans quel état suis-je maintenant? Ma tête est remplie de pensée multiples, mais je ne sens pas mon corps. Ou plutôt je le sens par l'intermédiaire de mes pensées qui le pense en tant que pensée, mais pas en tant que chose physique et matériel. D'un point de vue tactile, je ne sens plus rien. Enfin, presque.

De l’extérieur, il y a comme une sensation de fraîcheur, bien différente que la chaleur précédente. Mais mes yeux restent lourds et clos, refusant de s'ouvrir, aussi têtu que ma timidité. Mais j'aurai pu me réveiller. Pourquoi? Tant d'agitation à l’extérieur aurait causé, dans un cas normal, un réveil immédiat. Pourtant, je restais inconscient. Je subissais sans réagir, comme un cadavre ayant gardé la faculté de penser. Peut-être qu’intérieurement, je ne voulais pas sortir de là. Se réveiller signifiait retomber face à la vue du sang, face à cette vision d'horreur qui m'avait fait tomber dans cette léthargie étrange et pourtant si habituelle. Je refusais d'y faire face, comme le lâche que j'étais. Mais après tout, à quoi cela me servirait-il? Dés que je sortirai du noir, je retomberai devant cette vue atroce et tout sera à recommencer. De toute manière, le lionceau avait du me laisser là, avachi sur le sable, à mourir, seul et vulnérable aux bêtes de proie qui guettaient. Les lions étaient au sommet de la chaîne alimentaire? Foutaise. On était de la viande comme les autres. Juste avec des griffes et des crocs. Assez pour nous entredévorer tout compte fait. Étais-ce alors ce qu'il comptait faire? Me dévorer? Au moins je servirai à quelque chose. Maman me manquera sûrement. Peut-être que je lui manquerai. Ou bien elle se dira qu'elle n'aura pas loupé grand chose, avec un fils incapable de prendre soin de lui-même. Peut-être. Je me laissai donc flotter dans le cœur de mon néant psychique, calme et silencieux, à l'abri de toute contrainte extérieur. J'étais seul, enfin. Mon esprit flottait dans le vide. Jusqu'à ce qu'une goutte ne lui tombe dessus. Puis une deuxième. Quelque chose se passait. Je poussa un violent cri intérieur lorsque mon imaginaire fut remplacé par une immense vague d'eau glacée qui, cette fois, me propulsa dans le monde réel. Mon cri silencieux se répercuta dans ma gorge, et j'ouvris brusquement les yeux sous l'effet du choc.

Hé, Bubu ! Ça va ?

Je ne répondais pas. Cette voix eut l'effet d'un lointain écho au fin fond de ma caboche traumatisée. Le son résonna légèrement, mais je ne compris rien. Je sentais l'humidité coulé de mon nez, de mes oreilles, ma respiration hachée et rude, les yeux grands ouverts, et pas encore remis du choc antérieur. Mes membres tremblaient encore (une manie chez moi), et je leva très lentement la tête vers l'individu, comme si je le voyais pour la première fois. Son visage se redessina dans ma tête, et bientôt, les souvenirs se remirent en place. Je gloussa bruyamment, les larmes aux bords des yeux, prêt à éclater en sanglot dans l'instant qui suivrait. Un petit coup d’œil rapide vers le haut de sa tête m'indiqua que la coupure était maintenant cachée sous l'épaisse couche de fourrure. Je commença rapidement à avoir froid, et l'envie de rentrer à la maison retrouver ma mère me prit soudainement. Elle au moins, elle me ferait un câlin en me disant que tout ira bien, elle me rassurera et me donnera à manger, elle donnera à cette horrible journée une bonne fin. Je me roula en boule, enfouissant ma queue entre mes pattes, sans quitter des yeux mon agresseur. Oui, agresseur. Il m'avait attaqué à coup d'arrosage, et seul les anciens savaient à quel point je ne supportais pas les douches non consentantes. Cela en faisait partie. Et le visage scrutateur du lionceau n'arrangeait rien. Il me faisait peur à me regarder comme ça, même s'il était surement plus jeune que moi. Mon dieu, j'avais l'air si pathétique. Je ne faisais aucunement honneur aux Mositus. Qu'importe. Tout ce que je voulais, c'était ma maman.

- Tu veux que je te raccompagne au baobab ?
- Non ! Hurlais-je subitement, effrayé à l'idée d'une quelconque ruse.


Cet éclat disparut aussi vite qu'il était apparut, et je m'emmitoufla une nouvelle fois dans mes pattes. Ma tête se secoua légèrement pour enlever l'humidité mêlée à la bave du lionceau. Non, je ne voulais pas. Qui sait ce qu'il avait derrière la tête? Rien ne me prouvait qu'il n'avait pas un plan au fond de son esprit tortueux. Je ravala ma salive à cette pensée. J'aurai mieux fait d'écouter ma mère et de ne pas m'adresser aux étrangers. Ils étaient méchants et sournois. Il fallait s'en méfier. C'était pour ça que Papa et Kipande avait dut partir. Ces hypothèses suffisaient la plupart du temps à m'en tenir éloigné le plus possible. Mon cerveau tiqua. Pourtant, qu'avais-je vraiment à craindre d'un lionceau de quelques mois? Pas grand chose à première vu. Mais on n'est jamais trop prudent. J'esquissai une grimace en voyant qu'il ne semblait pas décidé à partir. Ses mots me revinrent alors, se rejouant dans ma tête comme une mélodie ennuyante. Si j'allais bien? Oui. Non. J'avais eut un moment d'absence, en quoi cela le regardait-il? Peut-être parce que je lui avait sauté dessus et balancé un caillou au visage? Mon museau se mit à rougir de honte. Si je voulais qu'il me raccompagne? Non. Au baobab? Pourquoi? Avait-il spécifiquement choisit de m'achever là-bas? Je soupira. C'était exactement à cause de ce genre de comportement que je ne trouvais personne avec qui jouer. Les phrases tournèrent dans ma tête comme un vieux radotage. Puis, je tiqua une nouvelle fois. Mes yeux se durcirent, alors que je lui adressai un nouveau regard, cette fois plus remplie de méfiance que de crainte:

- Comment tu sais mon nom?


Il s'était renseigné? Il m'avait déjà vu? Si oui, pourquoi avait-il prit la peine de connaître mon nom? Quel intérêt cela aurait-il pu avoir pour lui, alors que je ne connaissais même pas le sien?



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Ven 18 Déc - 0:00
« Non ! »

Nedge fit un pas en arrière, surpris par le cri du lionceau. C’était un cri plein de peur et de méfiance. Pourquoi tant de crainte ? Le cœur du Pridelander se mit à battre à toute allure tandis qu’il tentait tant bien que mal d’analyser les options qui se présentaient à lui. En vérité, il n’en trouva qu’une : une seule et unique raison qui justifierait le comportement du Mositu. Avait-il peur de lui parce qu’il était fils de Nyeusi ? Non, il ne pouvait pas être au courant… n’est-ce pas ? Mais peut-être qu’il l’était. Peut-être qu’il avait entendu les adultes en parler et que, depuis, il se méfiait des quatre bâtards semi-démons.
Nedge baissa la tête, les yeux menaçant à tout instant de verser quelques larmes. Si c’était ça qui poussait Bubu à le rejeter de la sorte, alors il avait raison. On ne pouvait pas lui faire confiance ou se lier d’amitié avec lui – il avait les gènes d’un monstre en lui, après tout. Et, si son pelage n’en portait pas la couleur comme Sahale, son corps grandissait bien trop vite, comme un Nyeusi. Sora, son petit frère de quelques secondes, n’avait pas ce problème. Mais lui… Lui, il rivalisait sans mal en taille et en muscles avec Bubu qui, il en était sûr, devait être plus âgé que lui.

« Comment tu sais mon nom ? »

Nedge, lui-même emporté par le flot de ses pensées, n’avait pas remarqué que Bubu se torturait tout autant. Penaud, il releva les yeux vers lui et lui adressa un regard plein de regrets et de tristesse. Il n’aurait jamais dû le suivre et lui parler. Il n’aurait jamais dû être aussi insouciant et bête au point de croire que quelqu’un ne rechignerait pas à être en sa compagnie. Déçu et honteux, il se ratatina sur le sol en évitant de croiser le regard du Mositu. Peut-être voulut-il ainsi se mettre sur un même pied d’égalité avec lui, histoire de prouver ses bonnes intentions, ou peut-être n’avait-il simplement plus la force de se tenir debout… Dans tous les cas, il se retrouva couché près de Bubu, aussi pitoyablement que celui-ci.

« Les autres lionceaux ont déjà parlé de toi… »

Et lui, bien sûr, il les espionnait. Un peu comme il avait espionné le chocolaté un peu plus tôt… Ce n’était pas facile à avouer, mais il n’avait pas le choix. Mais c’est alors qu’il se rendit compte que, si lui avait un naturel observateur et une tendance à récolter des informations sur tout et n’importe quoi, ce n’était pas forcément le cas des autres lionceaux. Et si Bubu n’avait fichtrement aucune idée de qui il était ? Avec cet espoir en tête, Nedge se mit à sourire doucement et leva les yeux vers le Mositu pour se présenter.

« Moi c’est Nedge. »

Et il sourit du mieux qu’il put, essayant par là d’avoir l’air sympathique et avenant. Mais tant pis si Bubu le détestait à la fin de la journée – l’important était d’être sûr qu’il aille mieux et de le voir rentrer chez lui sain et sauf. Vivant avec sa maman au baobab, Nedge avait naturellement pensé que c’était aussi le cas de Bubu – vu qu’il avait vu d’autres Mositus y séjourner – mais, au fond, la vallée regorgeait d’antres pouvant accueillir une petite famille de lions…

« Tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne chez toi ? Tu as l’air malade, et si tu… tombes encore en chemin… ça risque d’être dangereux. »

Malade, c’était tout ce que Nedge avait trouvé pour expliquer l’évanouissement de l’autre lionceau. En plus, il avait petite mine – peut-être les hyènes lui avaient-elles refilé un virus ? Certains adultes lui avaient dit de ne pas trop rester avec elles, parce qu’elles n’étaient bonnes qu’à transmettre des épidémies… Si c’était le cas, il fallait absolument qu’il l’aide à retrouver sa maman ! Les mamans savent toujours guérir les maladies, après tout.


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Sam 19 Déc - 16:32
Les autres lionceaux ont déjà parlé de toi…

Je souris tristement à ce commentaire, abaissant légèrement ma garde. Parler de moi? Il ne devait pas avoir entendu des choses vraiment sympathique dans ce cas. Qu'avait-on put lui dire? Je suis un lionceau asocial et froid, qui n'aime pas les gens et qui ne parle jamais? Sûrement. Pourtant, à lui, j'arrivais à communiquer plus facilement. Cette réflexion me poussa à l'analyser de plus près. C'était vrai... j'avais réussi à faire quatre phrases en sa présence, alors que je me limitais à deux maximum la plupart du temps. Peut-être parce qu'il avait eut la patience de rester avec moi un peu plus longtemps que les autres, ou que je remarquais le malaise qui avait l'air de l'entourer, un peu comme moi. Peut-être parce que j'avais l'impression, en le regardant de plus près, que nous n'avions pas l'air si différent que cela. C'est fou ce qu'il est plus facile de communiquer avec un miroir de sois-même. Et mes nombreux entraînements dans les reflets d'eau des marais y étaient sûrement pour quelque chose. Qu'on me prenne pour un fou en plus ne me gênait pas forcément, sauf quand cela jouait un rôle négatif dans mes approches, ou plutôt tentatives d'approche. Le lionceau s'était allongé non loin. Moi, je n'avais toujours pas bougé de ma position au sol, mais me tendit face à ce geste. Réflexe. Je me recula un petit peu, bougeant mon derrière pour décaler mon corps plus sur le côté. Là, j'autorisai mes muscles à se détendre davantage. Il sourit, et je gigota, mal à l'aise, grimaçant ce que j'estimai être un authentique sourire mais qui ressemblait bien plus à une mimique répugnée. Je stoppa cet essaie, estimant encore une fois que ne rien faire du tout était préférable à toute tentative ratée, même si pleine de bonne volonté.

- Moi c’est Nedge

J'arquai un sourcil, intrigué. Ce nom ne me disait pas grand chose. Il était même étrange. Pourquoi? Parce qu'il faisait fortement penser à la neige. Oui, mes questions sont bizarres, je l'avoue. Mais c'était un beau nom, comparé au mien. Je remua légèrement la queue, quelque peu enhardi par l'opportunité de pouvoir enfin avoir une conversation normal avec un inconnu, ou tout simplement un individu en particulier.

- C'est Joli, Marmonnais-je toutefois, un peu embarrassé.


Je rougis une fois de plus (l'habitude très cher, l'habitude), n'ayant pas coutume de m'investir autant dans un dialogue. Pour une des rares fois de ma petite existence, parler aux autres me semblaient moins effrayant. Mais après tout, la raison était peut-être car justement, je ne côtoyais pas ce lionceau, je ne l'avais vu que de loin. J'y voyais sûrement une occasion pour tenter une possible amitié avec quelqu'un que ne connaissait pas grand chose de moi, une relation toute fraîche. Et ce mâle n'avait pas l'air méchant, au contraire. Il semblait même aussi maladroit que moi, ce qui me conforta dans mon espoir de nouer quelque chose de nouveau. Peut-être une connaissance? Une amitié si j'avais de la chance? Je secoua sèchement ma tête. Mieux ne valait-il pas se faire trop d'illusion. J'étais souvent déçu à la fin. Un petit rictus s'incrusta sur mes lèvres quand je repensa à mes nombreux échecs, et de la triste solitude qui avait suivit. Au moins, quand mon frère était là, j'avais de quoi m'occuper. Je soupira. Cela me manquait d'avoir quelqu'un avec qui jouer. Petite œillade en direction de Nedge. Il souriait toujours, et je baissa les yeux, incapable d'y répondre correctement. Mettez-vous donc à ma place, c'était hors de mon caractère que d'être gentil et accueillant avec les autres... Il n'y avait que ma famille qui me connaissait réellement. Et mes amis? Vous aurez compris à la longue que je n'en ai aucun.

- Tu es sûr que tu ne veux pas que je te raccompagne chez toi ? Tu as l’air malade, et si tu… tombes encore en chemin… ça risque d’être dangereux.

Je n'avais pas bouger de ma position. J'assimilai les paroles lentement, aussi vite que mon cerveau le permettait. Ce n'est que lorsque tout arriva dans ma cervelle que je me rappela de ma situation précédente. Le souvenir du sang me glaça le mien. Petit coup d’œil vers la tête du lionceau : Il avait l'air d'avoir séché, et ne formait maintenant plus qu'une croûte masquée par son pelage cendré. Un petit soupir soulagé m'échappa. Pourquoi? Parce que la blessure ne semblait donc pas si grave que je me l'étais imaginée, et qu'il n'aura donc pas de raison de mon vouloir, donc que je ne risquais pas d'avoir de représailles de sa part, donc que je pourrais dormir tranquille ce soir etc... En revanche, moi, j'avais froid. Pour ne pas mentir : je tremblais littéralement. Pas de peur cette fois. Mais l'humidité entachée à mon pelage n'arrangeait rien à mon état précédent de fébrilité. Même la chaleur de la journée ne parvenait pas à réchauffer mes poils et ma peau. Plongé dans mes réflexions, je n'avais pas remarqué que mon museau s'était mis à rougir et que ma queue frémissait. Mais je risquais non seulement une violente insolation, mais aussi un beau choc thermique, et je ne choisirai aucun des deux. Je renifla, m'ébrouant pour enlever le plus d'eau possible de mon pelage chocolat, mes petits yeux verts froncés quand je vis que cela n'arrangeait pas grand chose. Décidément, cette journée allait de mal en pire. Je regrettais profondément d'avoir osez penser ce matin que rien de sordide ne pourrait m'arriver par une aussi belle matinée. La naïveté c'est pour les faibles, que j'entendais les autres dirent. Tout à fait normal qu'elle s'applique à moi, dans ce cas. Le soleil se mit à taper de plus en plus fort, et je poussa un petit miaulement :

- J'ai Mal à la tête...

Traduction approximative : fait ce que tu veux, va chercher plus d'eau ou trouve un coin d'ombre avant que ma cervelle n'implose et que ce fichu choc thermique fasse son effet.



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Lun 21 Déc - 12:15
Son état semblait empirer.
Nedge ne pouvait que l’observer avec inquiétude et prier pour son bon rétablissement. Le pauvre Mositu n’avait pas l’air de pouvoir se mettre en marche et faire le voyage jusqu’au baobab… La meilleure solution aurait sans doute été d’aller chercher sa famille – mais Nedge n’avait aucune chance de la reconnaître… Pour un étranger comme lui, tous les Mositus étaient pareils, et il perdrait plus de temps qu’autre chose à les questionner un par un au sujet de Bubu. Quant à aller chercher un adulte responsable ? Le temps pris à en trouver un et à lui expliquer la situation risquait d’être fatal au lionceau. Nedge était donc bloqué : il ne pouvait pas laisser son ami seul, même s’il aurait fallu aller chercher de l’aide.

« J'ai mal à la tête… »

Il poussa un petit glapissement d’angoisse, revenant à son état paniqué d’un peu plus tôt. Bubu allait mal, très mal – ou peut-être était-ce son esprit de lionceau qui aggravait les choses mais, une chose était sûre : du point de vue de Nedge, Bubu était au seuil de la mort. Il fit tout son possible pour se souvenir des gestes avisés de sa mère quand elle devait s’occuper de son frère ou d’une de ses sœurs tombé(e) malade. Ne parvenant pas à reconnaître les symptômes de son patient, il tenta de se souvenir des premiers soins importants – ce qui pourrait le remettre sur pattes afin qu’il réussisse à se traîner près d’un adulte qui serait en mesure de s’occuper des détails.

Tout d’abord : il fallait s’hydrater ! C’était la chose la plus importante, que disait sa maman. Alors, Nedge se souvint de la flaque d’eau dont il s’était servi pour réveiller Bubu, et décida d’y retourner. Sauf que cette fois, il n’avait aucun moyen de transporter le précieux liquide vu qu’il ne comptait pas arroser de nouveau son patient – il fallait que Bubu aille y boire de lui-même, ils n’avaient pas le choix.

« Viens, il faut que tu boives quelque chose ! Il y a de l’eau pas loin. »

Il alla prestement se placer à côté du Mositu, essayant doucement de le faire se lever. Il l’exhortait de gentils coups de museau tout en lui offrant son flanc comme appui.

« Courage ! C’est à quelques pas d’ici ! »

Le moral était tout aussi important que la condition physique, et Nedge faisait tout pour encourager Bubu à avancer. Ainsi, les deux petits progressèrent tant bien que mal jusqu’à la flaque où le Pridelander donna un peu d’espace au malade afin qu’il puisse boire en paix, tout en restant assez proche pour l’aider en cas de rechute. Quand il eut assez bu – en fait, quelques gorgées auraient suffi, mais Nedge voulait être sûr que Bubu soit bien hydraté –, il se remit à côté de lui pour lui servir d’appui et tenta de le diriger vers un coin d’ombre frais.

« Il faut qu’on aille sous cet arbuste ! Là-bas tu pourras te reposer le temps que ça aille mieux. »

La vallée, aussi craquelée et inhospitalière soit-elle, ne manquait pas à proprement dit de végétation. Les rares touffes d’herbe qui y poussaient étaient terriblement sèches et cassaient au moindre coup de vent mais plusieurs arbustes épineux, totalement adaptés au climat, y vivaient sans problème. Nedge supposait que leur ombre était plus douce que celle des rochers – il s’était toujours senti mieux sous un arbre, et un arbuste, c’était presque pareil…

Arrivé à destination, Nedge laissa Bubu se coucher – tout en remettant à l’ombre les bouts de pattes ou de queue qui dépassaient. Quand ce fut fait, il se coucha près de lui et entreprit de le revigorer à coups de langue, exactement comme sa maman faisait. Certes, ça risquait de ne pas être très efficace compte tenu de son inexpérience en la matière, mais Nedge avait au moins le mérite de faire de son mieux et de se souvenir des gestes de premier secours.

« Ne t’en fais pas, ça va aller ! Une fois, mon petit frère est tombé malade, alors je sais ce qu’il faut faire. ‘Faut pas que tu t’inquiètes ! »

Loin de lui l’envie de se faire mousser : il pensait juste à rassurer son patient et à se convaincre lui-même que tout irait bien. Intérieurement, Nedge priait pour qu’un adulte décide de faire une promenade et passe près d’eux. S’il fallait tirer un point positif de cette expérience ? Eh bien, elle aura permis au Pridelander d’oublier sa timidité pour venir au secours de quelqu’un et de lui parler sans crainte – c’était déjà ça, même s’il aurait été mille fois plus préférable que Nedge apprenne à sociabiliser en de meilleures circonstances… Enfin, on ne peut pas tout avoir, non plus !

HRP:


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Mar 22 Déc - 12:13
- Viens, il faut que tu boives quelque chose ! Il y a de l’eau pas loin.

Je lança un regard inquiet vers Nedge. Ce qui me préoccupait? La panique montante dans sa voix, qui faisait grandement monter la mienne. Quoi? C'était grave? Il voyait quelque chose que j'étais incapable d’apercevoir? Mes yeux tombaient, c'était ça? Je passa une patte sur mes mirettes, mais ne me sentit que peu soulagé en les sachant en place. Le problème était autre part. Le mal de tête avait peut-être poussé quelque chose dans mon cerveau ce qui amènerait alors à une explosion? Et si c'était le cas? Si finalement mon cerveau avait bien implosé et que cette douleur au crâne en était la conséquence? Je sentis de nouvelles larmes pleuvoir. J'étais un vrai chialeur? J'assumais totalement. Boire quelque chose? Je lapa mes lèvres toutes sèches. Sûrement pas de refus, encore fallait-il que je réussisse à bouger. Et d'après ce que ce jeune camarade disait, j'étais mourant. Alors non. Inutile de continuer à me maintenir en vie si je devais de toute façon y rester. Aussi, je ne montra pas beaucoup de motivation lorsque Nedge s'approcha de moi et tenta de me redresser. Dans un soupir qui se voulait dramatique, je pris malgré tout appui sur lui et me leva, dans une mollesse qui ne me surprenait pas, celle d'un lion sachant que sa fin n'était plus loin, la résignation qui coulait dans l'eau de ses yeux. Je me traînais, las, voyant ma vie défiler devant moi, de ma naissance à ma future mort, trop vite arrivée à mon goût. Allons. Ne faisons pas traîner les choses. Achevez moi maintenant, que l'agonie qui précédera mon décès soit de durée plus courte, que ma vie s'estompe plus rapidement. Épargnez moi le fait de devoir m'asséchez au soleil. Ho, doux sommeil éternel, me voilà qui arrive bientôt...

Courage ! C’est à quelques pas d’ici !

Je sortis de mes déprimantes pensées, non sans lui assigner un regard agacé. Qu'il me laisse profiter de mes dernières minutes en paix. Pourquoi s'acharner? On ne fuyait pas son trépas après tout. Et puis quel intérêt cela pouvait-il avoir pour lui, hum? Il ne me connaissait presque pas, et la seule chose qu'il pouvait prétendre savoir de moi était mon nom. Un nom que tout le monde aura oublié d'ici peu. J'allais lui dire de me laisser, qu'il était inutile d'assister à ce spectacle troublant qu'est la mort, mais cette réflexion agita quelque chose en moi. C'est vrai après tout, que savais-je de la mort moi-même? J'en parlais comme si le sujet m'étais familier. Faux. Il ne l'était pas. Les seules expériences que j'en ai eu m'ont fait tourner de l’œil. Pourquoi? Ho.. vous savez, le sang et tout ça. Les cadavres que ma mère me ramenaient ne compte pas. Je parlais des corps agonisants de petits animaux blessés et sanguinolents, les pattes en l'air, la langue sortit et les yeux boursouflés. Je frémis. Allais-je finir comme ça? La panique me reprit. Finalement, la mort devenait beaucoup moins attrayante. Toute ma grande "maturité" se mit à fondre d'un coup, et le recul que j'avais pris quand à ma situation me revint en pleine poire. Je voulais pas mourir, j'étais trop jeune, maman m'attendais, c'était douloureux, je voulais pas, je voulais pas... Mon regard agacé se transforma en une mine de pur effroi. Il pouvait me sauver hein? Je pouvais peut-être ne pas décédé? Rien ne semblait plus horrible à cet instant que le fait de ressembler prochainement à un cadavre de suricate mort et rongé par les verts qui grouillaient dans la savane. Peut-être qu'une hyène risquait de trouver mon corps, peut-être qu'elle risquait de vouloir le manger !

- Il faut qu’on aille sous cet arbuste ! Là-bas tu pourras te reposer le temps que ça aille mieux

Vivement, ma tête se dirigea vers l'endroit indiqué. Un petit arbre minuscule mais dont l'ombre léchait suffisamment la terre pour abrité un corps. Ou tout du moins une tête. Pitié, faîtes que la mienne n'ait pas vraiment implosé... Malgré tout, l'espoir revint comme une bouffée d'air frais, et je souffla, sentant la tension que je m'étais imposé s'évaporer légèrement. Mais pas entièrement. Toute la lassitude qui m'avait agrippé les membres disparut comme par magie, et une énergie nouvelle traversa mes pattes. L'adrénaline, la joie, l'instinct de survie.. appelez cela comme vous voulez. Il n'en est pas moins que ma marche se fit plus assuré, plus pressée, et que c'est à peine si je ne m'étais pas effondré de soulagement quand je sentis l'ombre sous mes pattes. Je m'étendis de tout mon long sur cette épaisseur froide et ... non, en fait je m'y roula en boule. Bah oui, vous pensiez sincèrement que j'avais la place de m'y installer de tout mon corps? Non, trop petit. L'ombre ne recouvrait que ma tête et mon flanc. Suffisant néanmoins pour protéger de ce satané soleil. Des petits coups de langues me gardèrent éveillé, et je leva un sourcil vers Nedge. Son inquiétude ne s'était pas volatilisé, et je me retrouvais légèrement tiraillé entre la reconnaissance et ma propre panique, qui semblait trouver son alimentation dans celle de mon sauveur. Je n'étais pas sorti d'affaire? Je pouvais encore trépasser? Dans quelle galère m'étais-je fourré. Quand maman allait apprendre ça, j'allais me recevoir la correction de ma vie. Encore fallait-il que je réussisse à rentrer en vie. Cette pensée brisa le petit espoir que j'avais installé et la fatalité de ma condition chargea une nouvelle fois mon esprit.

- Ne t’en fais pas, ça va aller ! Une fois, mon petit frère est tombé malade, alors je sais ce qu’il faut faire. ‘Faut pas que tu t’inquiètes !

Je manqua d'éclater en sanglots. Le "ne t'en fais pas" eut exactement l'effet inverse. Il sonnait pareil que celui que ma mère m'avait dit quand Papa et Kipande était partit, c'était le même qu'on me disait lorsque je parlais d'intégration, le même lorsque j'avais peur ou que je me faisais mal. Le même petit mensonge qu'on formulait pour rassurer les autres. J'avais entendu une lionne, un jour, le murmurer à son petit. Il était mort quelque temps après. J'allais mourir. C'en était une certitude. Son frère? Qu'en avais-je à faire de son frère? Qu'essayait-il d'insinuer? J'ai une famille et toi tu n'as qu'une maman? Je secoua la tête. Vraiment pas le moment de penser à des choses comme ça. La boule revint dans ma gorge, et je la ravala douloureusement. Je ne voulais pas être malade, c'était dangereux d'être malade, c'était mortel. Évidement que je pouvais m'inquiétez, j'allais mourir ! Dommage que personne à part lui ne soit là pour entendre mes dernières volontés. J'avais toujours cru que la fin de ma vie se ferait dans le calme total, quand je serais vieux et solitaire, ignoré de tous, sans personne autour pour venir m'embêter et me poser de question. J'ouvris grandement mes yeux. Non, ce n'était pas maintenant que j'allais mourir, je ne pouvais pas maintenant ! Impossible ! Ce n'était pas écrit ! L'horreur fusionna avec la panique, et pour la deuxième fois de la journée, je sauta sur Nedge, le faisant tomber à l'arrière, et commença à le secouer comme une brindille d'herbe, comme si ma vie en dépendait. En fait, elle en dépendait. Il était mon seul vrai espoir de salut, il fallait qu'il trouve une solution, vite !

- Pitié ! Je ne veux pas mourir ! Fais quelque chose ! J'suis trop jeune pour ça tu entends ?! Trop jeune ! TROP JEUNE ! Que je hurlais sans cesser de le secouer.

Je ne m'étais même pas rendu compte que je n'avais pas bégayé. Toute la timidité s'était envolée, remplacer par une panique et un effroi qui relevait plus de l'hystérie que d'un vrai instinct de survie.

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You're not gonna die !
ft. Bubu
477 mots
Saleté de Bubu !
Il osait faire le grand malade à l’article de la mort – tant et si bien que le pauvre Nedge se faisait un sang d’encre – et, soudainement, voici qu’il récupérait assez d’énergie pour, une fois encore, venir agresser son sauveur. Le petit Pridelander se retrouva secoué comme un prunier, fermement maintenu au sol par un Mositu ressuscité ou presque.

« Pitié ! Je ne veux pas mourir ! Fais quelque chose ! J'suis trop jeune pour ça tu entends ?! Trop jeune ! TROP JEUNE ! »

Et il lui braillait dans les oreilles, en plus ! Nedge grimaça et, cette fois, ne se laissa pas faire – d’un vif coup de pattes arrière, il força Bubu à le lâcher. Il se releva d’un bond, s’ébroua vivement, et s’éloigna de l’enragé de quelques bonds pressés. Il darda alors son regard vairon sur son ex-patient et fronça les sourcils, voulant se donner l’air du grand frère sévère pour que Bubu reprenne ses esprits.

« T’as plus l’air d’être si mal en point que ça, si tu veux mon avis ! »

C’est qu’il avait d’un coup repris des forces, le bougre ! Etait-ce la panique ? L’adrénaline ? En tout cas, le lionceau avait perdu ses symptômes. Nedge n’osait pas espérer que ce soient ses bons traitements qui l’aient soigné – il se doutait bien n’être qu’un piètre docteur. Soudainement rassuré quant à l’état de santé de Bubu, Nedge sentit toute peur le quitter. La panique et l’angoisse partirent aussi, et il ne resta plus qu’un certain mécontentement alors qu’il se rendait peu à peu compte qu’il avait craint pour rien.

« Tu vas pas mourir, t’affole pas ! J’ai même l’impression que t’es en super forme… »

D’ailleurs, il ne savait toujours pas ce qui avait fait s’évanouir le Mositu. A présent, Nedge se méfiait de ses changements d'humeur et de sa surexcitation - toutes ces émotions, c'était trop pour lui ! Adepte du calme et de la quiétude, il avait toujours eu du mal à supporter les ébats des petits de son âge - ce qui expliquait sans mal la solitude dans laquelle il semblait être constamment plongé quand il n'était pas avec ses frère et sœurs. Parfois, ceux-ci l'embarquaient avec eux pour jouer avec les autres lionceaux mais, à part dans ces moments-là, Nedge ne sociabilisait pas.

« Regarde, tu tiens très bien sur tes pattes ! Tu peux retrouver ta famille maintenant, non ? »

Il n'allait toutefois pas abandonner le lunatique à son sort. Un nouveau coup de faiblesse serait vite arrivé, et Nedge s'en voudrait toute sa vie d'avoir échoué à son devoir de protéger les autres. Si Bubu avait besoin d'aide pour retrouver les siens, alors Nedge l'aiderait. Sinon, il le suivrait quand même jusqu'à s'assurer de lui-même qu'il soit retourné chez lui sain et sauf.

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Jeu 31 Déc - 0:28
- T’as plus l’air d’être si mal en point que ça, si tu veux mon avis !


Cette première phrase passa comme du vent au dessus de ma tête, et je ne l'entendis pas. Mon cerveau tambourinait toujours, bourrant l'adrénaline dans tous les nerfs de mon corps, et c'est à peine si j'avais réellement remarqué ma nouvelle position, soit à plusieurs mètres de lui. Je n'avais même pas senti qu'il m'avait repoussé. Et oh combien je devais avoir l'air pitoyable : tremblant comme une feuille, les yeux vibrants d'effrois et le corps agité par l'adrénaline qui ne cessait d'envoyer ses décharges d'énergies inutiles. Mon cerveau ne fonctionnait plus, toujours figé dans cette incroyable révelation, l'horreur de la mort qui encombrait chaque recoin de mes pensées. Nedge n'existait même plus. Rien autour n'éxistait, finalement. Mon regard était bloqué sur mes pattes, fuyant à grosses gouttes, alors que je laissais éclater mes petits sanglots nerveux et apeurés. Petit à petit, ma respiration se tranchait en coupure d'air de plus en plus difficile à inspirer. Je pris de grandes bouffées, tentant de calmer ce qui semblait être une future crise de panique. Je n'avais vraiment pas besoin de ça pour le moment. Ha ! Faut-dire ça à mon cerveau, que je vous entends dire. Ouais. Faudrait. Mais voyez vous, ce malheureux n'est plus vraiment opérationnel depuis un couple de secondes. J'inspirai. J'expirai, histoire de parvenir à retrouver un rythme plus normal, plus stable. Au bout de quelques minutes enfin, mon rythme cardiaque se calma. Légèrement. La tension s'abaissait lentement. Mes muscles se décontractèrent un à un. Ma cervelle commença à vidanger tout son stress, et la panique coula hors de ma tête. Je repris peu à peu mes esprits, et l'embarras dans lequel je m'étais mis me revins comme une violente gifle.

- Tu vas pas mourir, t’affole pas ! J’ai même l’impression que t’es en super forme…

Je baissa pitoyablement mes oreilles sur mon crâne touffu, ravalant un petit gémissement d'auto-apitoiement. Je l'avais fâché, je l'avais énervé, je n'avais pas sut me contrôler et maintenant il allait me bouder, il allait partir et me laisser tout seul. J'avais tout fait rater, encore une fois. J'ouvris la bouche pour marmonner une excuse, mais rien n'en sortit. A la place, je bredouilla, et ferma presque aussitôt la gueule pour ne pas laisser s'échapper plus de stupidité. Mon coeur battait toujours un peu trop vite, et mon souffle tentait encore de battre un record de vitesse. Mais j'avais repris en quelque sorte possesion de mes moyens, et les conséquences de mes actions me revinrent rapidement. Je déglutis, n'ayant bien sur aucune envie de les assumer. Prendre sur moi? Je ne connaissais que très mal ce grand principe de la maturité. Je trifouilla donc un peu le sol de mes griffes, sentant bien dans son ton l'agacement qui suintait face à mes précédents agissements. Je baissais honteusement la tête. C'était tout ce que j'étais vraiment capable de faire après tout. Et je ne voulais pas risquer d'en rajouter une autre couche. Je me rassis, mordillant nerveusement le coin de ma langue pour garder les mots au fond de ma gorge. Et bizarrement… la réaction de Nedge eut un effet assez efficace. Je m'explique : entre mon état de frayeur absolue quand à ma future mort et celui dans lequel je me trouvais actuellement, soit un état plus calme et clairement refroidie face au rejet auquel j'avais été confronté lors de mon déséspéré et incontrôlé, je l'avoue, appel à l'aide, un pas avait certainement été fait. Et toute cette agitation me parut alors terriblement risible et ridicule, ma réaction me parut, quand à elle, enfantine et indigne d'un futur chasseur. C'était vrai après tout. Si je commençais à craindre ma propre mort, comment ferais-je pour empêcher celle des autres? Néanmoins…

- Regarde, tu tiens très bien sur tes pattes ! Tu peux retrouver ta famille maintenant, non ?

Je ne pu retenir un tic agacé face à cette nouvelle réponse. Bien. Merci. J'avais bien compris que je m'étais rendu ridicule en m'affolant pour rien, je m'étais rendu compte que j'allais bien. Etais-ce nécessaire d'en rajouter une couche? J'étais désolé de lui avoir sauté dessus, désolé de cette réaction excessive et désolé de lui avoir causé du tord avec mon comportement. Mais sa réponse me blessa tout de même. Je ravala ma salive. Il voulait se débarasser de moi? Maintenant que tout allait mieux, plus la peine de s'encombrer? Je renifla. Bah… encore un. De toute façon, qu'est-ce que cela changera, hum? Cette rencontre n'avait été que le fruit du hasard, et rien ne pouvait annoncer comment elle se terminerait. J'aurais juste ésperé partir, pour une fois, sur une note plus appréciative. Mais bon. Il faut croire que la fatalité me poursuit, après tout. Peut-être avais-je mal interprété ses paroles, peut-être ne voulait-il pas se débarasser de moi comme d'une vieille carcasse. Pourtant, c'était l'effet que cela me faisait. Je baissa la queue et remua ma tête. Pas pleurer. Pas pleurer. Difficile à faire, lorsque l'on est aussi sensible que moi. Mais il y avait sûrement une leçon à en tirer, après tout. Et puis, maman devait avoir fini maintenant. Elle devait me chercher. Malgré ces pensées, je ne pu retenir un petit soupir de deception.

- Oui, désolé.. je voulais pas te déranger


Je risqua un petit sourire tendu, un peu triste. Je me releva, balaya un peu la poussière de mon pelage, et commença à m'éloigner. Seulement, au bout de seulement quelques centimètres, l'inquiétude se ré-installa. Encore. Et encore. Je m'arrêta, et lança d'une voix un peu craquelée:

- C'est sur, hein…? Je risque plus de mourir…?


Un jour… oui, un jour, il faudrait réellement que je devienne muet. Vraiment.

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Mer 6 Jan - 0:17
La réaction de Bubu l’agaça encore plus.
La tête basse, la truffe renifleuse, le lionceau avait tout l’air de la parfaite petite victime. Mais il ne lui avait rien dit de méchant ! Certes, peut-être Nedge s’était-il montré un peu dur avec lui, mais de là à le prendre aussi mal… ? C’était exagéré ! Mais les émotions du Mositu semblaient être exacerbées – il était à fleur de peau, comme si la moindre petite chose prenait pour lui des proportions gigantesques. En vérité, il en allait de même pour Nedge, ce qui expliquait sans doute les montagnes russes que faisaient leurs émotions : ni l’un ni l’autre ne savait se contrôler et, de ce fait, réunis, ils ne créaient qu’un beau gros chaos.

« Oui, désolé.. je voulais pas te déranger »

Le caractère doux et attentionné du Pridelander revint à la charge. Lunatique, il changea du tout au tout et son agacement laissa la place à des remords. Il s’en voulut d’avoir blessé Bubu – car, au vu de la tête qu’il faisait, on voyait sans mal que pour lui ce n’était pas la joie. Il commença à s’éloigner, et Nedge sentit son cœur se serrer. Mais alors qu’il s’apprêtait à lui emboîter le pas, Bubu se tourna vers lui pour demander d’une petite voix misérable :

« C'est sur, hein…? Je risque plus de mourir…? »

Voilà qui l’acheva pour de bon. Culpabilisant à l’extrême, Nedge s’empressa de rattraper son congénère pour marcher à ses côtés. Allait-il réussir à le rassurer s’il essayait ? Il n’en était pas si sûr, alors il préféra ne pas tenter le coup au risque d’envenimer les choses et de partir sur une tout autre piste.

« Attends ! Excuse-moi, Bubu, je ne voulais pas te blesser… Tu ne m'as pas du tout dérangé, je suis content d'avoir pu te parler, tu sais ! »

Pour s’en vouloir, il s’en voulait ! Les yeux larmoyants du Mositu étaient tout ce qu’il fallait pour déchirer le cœur du petit beige. Il ne pouvait décidément pas se résigner à laisser Bubu rentrer seul dans cet état et espérait pouvoir l'égayer en chemin, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

« On peut rentrer ensemble, si tu veux ? »

De toute façon, quoi qu'il réponde, il le suivrait quand même.

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Sam 9 Jan - 20:04
Attends ! Excuse-moi, Bubu, je ne voulais pas te blesser… Tu ne m'as pas du tout dérangé, je suis content d'avoir pu te parler, tu sais !


Sitôt dis, je laissa échapper un long soupir de soulagement, bruyant mais efficace. Pourquoi? Relâcher la pression. Il ne m'en voulait pas, il n'était pas en colère contre moi. Je riai un peu, mi nerveux et mi ravi. Néanmoins, son intervention me fit arquer un sourcil, et je le dévisagea légèrement, comme pour bien comprendre ce qu'il venait de me dire. Me Blesser? En quoi? J'allais très bien ! enfin, je crois… Mais d'après ce que je pouvais comprendre, toute chance de mourir venait de s'envoler dans les airs. Bref. Revenons au sujet. Que je ne comprenais toujours pas d'ailleurs. Pourquoi m'aurait-il blessé? C'était plutôt moi qui lui avait envoyé un caillou sur la tête, fais saigner et l'avait embêté avec toutes mes questions idiotes, digne de mon niveau d'intelligence par ailleurs. Il n'avait pas de raison de s'excuser, ce n'était pas bien, ce n'étais pas juste ! Je baffouilla un peu, essayant de lui faire comprendre ce fait, mais les mots se perdirent dans ma gorge et n'en sortit que des phrases mâchés et baragouiner sans aucun sens réel. Alors je ferma ma bouche. Qui s'esquissa malgré elle dans un petit sourire ému. Il était content de m'avoir parlé. C'était rare que quelqu'un trouve de l'intérêt à avoir une conversation avec moi. J'aurai pu pleurer tant l'émotion dans mon petit coeur était fort, mais jugeant que mes larmes avaient assez coulé pour aujourd'hui, je ravala ce surplus de sentiment trop fort. Et je me retint également de lui sauter dessus pour lui faire un gros câlin, je pense qu'il l'aurait mal pris, après toute les ruades que je lui avait administré. Mieux valait contenir l'émotion et ne pas trop la laisser déborder. Cela valait mieux. Mais j'étais si content !

On peut rentrer ensemble, si tu veux ?


Cela acheva de briser ma tension, et je laissa de nouveau échapper un petit rire. Rentrer ensemble? Rien ne m'aurait fait plus plaisir ! Mais à un certain point seulement, car s'il décidemment de partir jusqu'à ma "maison", il n'y aura pas que moi que ma mère ira punir. Je me ferais gronder bien plus encore si je ramène un étranger. Puis de toute façon, je n'avais pas le droit ! Cette hésitation suffit à me faire un peu douter, mais mon envie de sauver cette infortunée rencontre fut bien la plus forte. De toute manièe, que pouvais-je bien risquer de plus? Elle n'allait pas faire grand chose, à part me priver de repas du soir et me coincer dans un coin de la grotte, comme d'habitude. Puis, je m'étais peut-être fait un ami, c'était cela qui comptait le plus, non? Elle qui ne désirait que cela, que je noue des liens avec d'autres lionceaux, elle devrait être ravie, non? De toute façon, si elle ne l'était pas, c'était qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Et dans ce cas, tant pis pour elle ! Mais était-on vraiment ami? Je l'avais brusqué après tout, et même énervé. Il ne voulait peut-être pas qu'on se revoit après cela. Les chances étaient grandes. Je déglutis. Au moins, même si on ne se revoyait jamais, mieux valait finir cette journée correctement. Si notre première rencontre n'était pas réellement un exemple, faisons en sorte que cette séparation se fasse en douceur, et que l'on en garde un bon souvenir. Rentrer avec lui pouvait donc s'avérer être une bonne idée, au moins pour la forme. Et je ne pouvais pas dire non, au risque de paraître plus malpoli que je ne l'ai déjà été plus tôt. Alors je dis:

- Oui, avec plaisir Nedge !


Simple, concret, direct. L'on partit ainsi, côte à côte, et dans le silence le plus total. On avait pas grand chose à se dire. Lui restait silencieux, moi je l'imitais. L'ambiance était un peu gênante, mais cela ne me dérangea pas vraiment. Mieux valait-il se taire que de dire des bêtises. Preceptes que j'avais oublié d'appliquer aujourd'hui. Il me raccompagna donc jusqu'à un certain point, à partir duquel je lui souhaita un bon voyage de retour, et le remercia malgré tout, puis m'excusa pour les troubles causés, encore. Deux fois de suite en fait. Lorsque l'au revoir fut fait, je rentra en direction de ma demeure, le coeur léger, et un sourire imbécile aux lèvres, que j'aurai à expliquer à ma très chère mère. Mais pour l'instant, je profitai des bénéfices qu'avait apporté cette journée. Et j'aurai appris aujourd'hui que, parfois, pour que les choses changent, il suffit tout simplement d'une toute petite pierre qui roule, qui roule, qui roule…

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