Il faisait nuit. Le ciel était constellée d'étoiles brillantes et petites. Il était dégagé, très joli à voir. Le paysage l'était lui-aussi, au Lac-Au-Roi. Un vent frais caressait les passants du lac par-ci par-là, à des heures aléatoires. Le silence donnait des frissons aux membres des animaux. L'eau était immobile et ressemblait à un tapis de verre dans lequel on pouvait marcher dessus sans se mouiller. L'ombre avait assombrit le champs de vision des habitants de Prideland. Enfin, du moins, parmi ceux qui résistaient contre la peur qui était survenu sur ce beau Royaume depuis presque un an.

C'était avec crainte que, lors d'une si douce et froide nuit que Saïka, consciente du danger planant sur les lieux de destination où elle voulait aller - marchait silencieusement avec ses pattes toutes fines. Elle ne prenait pas beaucoup de place, se faufilait par-ci par-là dans des raccourcis tranquilles et tentait d'éviter le plus possible de quelconques ombres de lions. Oui, Saïka avait peur des Nyeusi. Ils étaient fort, grand, et sans pitié. Si les lionnes devaient les craindre pour des raisons dont la lycaonne refusait de citer par dégoût, alors pour des animaux qui n'étaient pas des lions, qu'est-ce que ça devait être ? Un sentiment de mort peut-être car ces lions allaient peut-être jouer avec eux, comme-ci ils étaient des jouets. Ils allaient les martyriser, les tuer. Et ça, c'était bien la pire des choses dont Saïka pouvait désirer : Elle avait horreur d'être un pantin ainsi que manipuler et ça, tous ses proches le savait, enfin quelques-un.

Ce fut alors que, soudainement, la lycaonne finit par arrivé au Lac-Au-Roi. Elle n'avait pas de buts précis dans cet endroit mais elle appréciait le calme et la beauté de ce lieu. La femelle tâcheté s'approcha de l'eau reflétant les étoiles et le ciel et se mit à contempler le et les véritables en levant la tête vers la lune. Elle fut silencieuse, ses yeux vert comme l'émeraude brillaient. Ce spectacle était si magnifique ...

Cela lui fit penser à Fleck, à ce moment précis.

La canidé se sentit étrange en pensant à lui. Elle ne pouvait pas le cacher, elle l'aimait de tout son coeur, bien même si sa pensée n'en n'était pas d'accord avec son coeur. Mais comme on disait, le coeur a des raisons que même la raison ignore : Il fallait s'y plié, de toute manière ...

Mais est-ce que Fleck l'aimait aussi ? C'était de-là qu'elle bloquait. A quoi cela servait d'aimer quelqu'un qui n'était pas au même niveau d'amour que lui pour nous comme nous pour lui ? Saïka se mit à imaginer des scènes où son meilleur ami était aux côtés d'une autre lycaonne. Son coeur se serra. Il n'était pas comme ça, ce n'était pas dans son genre de préférer une autre de son espèce que elle ... Saïka était la SEULE à pouvoir détenir son amour, et personne d'autre ! Les griffes de la lycaonne se plantèrent dans la terre et elle serra les dents. Au fur et à mesure qu'elle y pensait, ce n'était que de la colère qui l'envahissait.

Il fallait qu'elle se détende ... Il le fallait !
La canidée soupira et rentra ses griffes. Elle baissa la tête vers le Lac et le regarda sans rien dire. La lune apparaissait dans ce miroir de liquide. Fleck ne semblait pas connaître des lycaonnes mis à part elle. Tout allait bien, elle n'était pas en danger.




Hors RP:

     

Crédits : Kuona.
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Kito panique en #000000

Tout était noir sur Prideland, je ne voyais pas à trois pas devant moi et seul la pale lumière de la lune et des étoiles me permettait d'avancer. Enfin... Encore fallait-il que je veuille avancer. Le ciel était si magnifique que je n'avais pu m'empêcher de m'arrêter pour l'observer. Je pouvais apercevoir toute les constellations que m'avait apprit mes parents lorsque j'étais petit. Ceci dit, je préférais de loin imaginer moi-même de nouvelles constellation, comme j'aimais imaginer ce que représentait les nuages.
Alors que je gardais le nez en l'air pour admirer le ciel, mes pattes de mirent à bouger et j'avançais aussi tranquillement que prudemment. Malgré le magnifique spectacle qui s'offrait à moi, je ne pouvais pas rester ici : la nuit, les Nyeusis n'était pas visibles, contrairement au jour. Ils pouvaient surgir de n'importe où sans qu'on puisse les voir arriver. Et je ne donnais pas cher de ma peau si jamais je tombais nez à nez avec l'un de ses lions noirs. A cette pensé, je ravalais ma salive et me stoppais pour observer autours de moi. Un effort inutile, je ne voyais rien. En revanche, je pouvais encore sentir. Si je pouvais sentir l'odeur d'un des félins, elle était vieille, datant de plusieurs heures au minimum. Aucune chance que celui à qui elle appartenait se trouvait encore dans le coin. En revanche, une odeur bien plus attirante attira mon attention. Celle d'une canidé que je ne connaissais que trop bien. Je marmonnais pour moi même :

- Saïka...

Je n'aimais pas la savoir ici, c'était dangereux ! Elle pouvait très bien se faire attaquer et... Je secouais la tête, je préférais ne pas y penser. Avec une expression furieuse, je suivis sa piste. Elle était folle de venir ici ! .Oui, bon je sais, moi aussi j'étais là mais... Mais j'étais envoyé par le Roi légitime de Prideland en personne ! J'avais une excuse moi ! La piste me mena droit au Lac-Au-Roi. Oh... Mais c'était à où nous nous étions retrouvé... Je ralentis l'allure en arrivant. Le reflet des étoiles dans le lac était d'une beauté indéfinissable. J'en perdis presque ma colère contre mon amie... Jusqu’à ce que j'aperçoive sa fine silhouette non loin. Un petit sourire apparut sur mes babines tandis que je sentis mon cœur accélérer légèrement. Encore ? Décidément, je ne pouvais pas la croiser sans que mes battement de cœur accélèrent. Et... pour être honnête, j'étais heureux de la voir... J'aurais juste aimé qu'elle ne soit pas ici... Arrivant discrètement par derrière, je me raclais la gorge pour m'annoncer. Habituellement, je ne savais pas comment me comporter en sa présence, mais la colère et l’inquiétude que j'avais ressentis en la savant ici avait chassé ma timidité habituelle.

- On admire le paysage ?

Si j'avais voulu rendre mon ton un peu plus dur que d'habitude, il fut cependant bien doux. A croire que je ne pouvais rien lui reprocher. Doucement, je vins m'asseoir près d'elle sans un mot, regardant le ciel étoilé.

- Tu ne devrais pas être ici, c'est dangereux.

Ces quelques mots étaient dit tout doucement, presque comme un chuchotement. Je me doutais que ce n'était pas le meilleur moyen d'entamer une conversation, mais je voulais la savoir en sécurité. Que cela lui plaise ou non, elle avait une place particulière dans mon cœur et à ce titre, je ne pouvais rien laisser lui arriver.

Prepare for trouble, make it double !


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Elle se croyait seule, là, parmi le spectacle d'étoiles qui s'annonçait très visible dans le ciel. Saïka prit un bon bol d'air dans la gueule puis expira. Son corps en frissonnait presque à cause de la froideur du Lac-Au-Roi. Sa fourrure restait chaude mais ne manquait pas à être attaqué par l'air presque glacial de ce coin de Prideland. Sa queux s'enroula autour de ses pattes pour les réchauffer. La lycaonne redonna son attention à la vue étoilée qui accompagnait la lune. Elle trouvait son occupation stupide car elle n'y gagnait rien à le faire. A part se geler les couccinets, qu'est-ce que cela lui rapportait ? Pas grand-chose. Et pourtant, dans un petit emplacement assombrit de son esprit, elle avait besoin de se détendre en ne faisant rien. Avec les Nyeusis dans les parages, c'était bien illogique, pas vrai ? Et pourtant, pour la deuxième fois encore ... La logique n'existait plus, durant cette courte soirée.

Soudain, un raclement de gorge se fit entendre. Saïka fut figé par la peur sur une durée de quelques secondes. Une voix se fit entendre, elle était adressée à elle.



▬ On admire le paysage ?



Sans prendre le temps d'identifié la voix dans sa tête, la femelle tâcheté crût qu'elle appartenait à un Nyeusi et se retourna aussitôt. Avec chance, elle reconnut Fleck, à une distance d'elle. Le lycaon était là maintenant, auprès d'elle. Comment cela se faisait qu'ils se trouvent au même endroit, un soir glaciale comme celui-là, sans même s'être donné d'indices les autres jours ? En tout cas, elle fut comblée par sa présence. Il n'y avait rien de mieux que d'être avec Fleck. Du moins, tout ça était à cause de l'Amour et elle ne pouvait rien y faire.

Saïka était plongée dans un silence qui ne lui donnait pas la chance de pouvoir dire quelque chose à son ami d'enfance. Elle ne savait pas quoi dire, bien que d'habitude, il était évident qu'elle avait toujours un mot à sortir à ses interlocuteurs. Fleck vint s'asseoir près d'elle avec douceur et regarda le ciel étoilé. La lycaonne suivit son regard et se remit à contempler les étoiles. Sa détente était revenue mais elle était cependant perturbée : Ca ne donnait pas pareil d'être avec celui qu'on aimait que lorsqu'on était seul ...



▬ Tu ne devrais pas être ici, c'est dangereux, la prévint soudainement Fleck, d'une voix qui était tellement douce qu'elle en paraissait presque comme un chuchotement.



Saïka ne répondit pas. Elle hésita à regarder Fleck mais y renonça en fixant les étoiles avec obsession. La lycaonne sourit au ciel en disant d'une voix douce, à son tour, même s'il était adressé à son interlocuteur :



▬ Je sais, mais il n'y avait que le Lac-Au-Roi qui était capable de me détendre. J'aime les moments comme ça lorsque les étoiles sont visible et que la lune brille bien haut dans le ciel.



Elle se prêtait au jeu dans lequel il fallait être le plus gentil possible. En tournant pour de bon la tête vers Fleck, elle ajouta tendrement :



▬ Mais dis-moi, Fleck, que fais-tu, ici ? Je ne t'avais jamais dit que j'allais venir ici, ce soir ... Je sais qu'il y a les Nyeusis, sur Prideland, mais je prends le risque en venant parce que ..., Elle ne sût pas quoi dire, alors elle se contenta de répondre : Parce que mon instinct me la dit.

     

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Saïka semble surprise par mon arrivée soudaine. Pour un peu, je m'en serais voulu de l'avoir rejoint de manière si cavalière. Malgré tout, elle reprit son calme en me voyant approcher. Contrairement à ce que j'aurais cru, elle ne répliqua pas tout de suite. Elle semblait vouloir profiter de ce calme instant de tranquillité au milieu de toutes ces guerres et tous ces conflits. Je la comprenais et, moi même, j'étais heureux de pouvoir profiter du paysage sans avoir à craindre quoi que ce soit pour une fois. Même si il y avait toujours un risque, lorsque j'étais aux côté de Saïka, j'avais l'impression d'être dans une bulle, dans un rêve que nul ne pouvait briser. Alors c'est ça qu'on appelle, l'amour ? Sans doute... D'une voix tout aussi douce que la mienne, Saïka me répondit :

▬ Je sais, mais il n'y avait que le Lac-Au-Roi qui était capable de me détendre. J'aime les moments comme ça lorsque les étoiles sont visible et que la lune brille bien haut dans le ciel.

Oui, je pouvais le comprendre sans mal... C'était magnifique... Presque aussi magnifique que la lycaon à mes côtés. Un léger sourire apparut sur mes babines tant dis qu'elle tentais de se justifier :

▬ Mais dis-moi, Fleck, que fais-tu, ici ? Je ne t'avais jamais dit que j'allais venir ici, ce soir ... Je sais qu'il y a les Nyeusis, sur Prideland, mais je prends le risque en venant parce que ... Parce que mon instinct me la dit.

Une réponse bien peu précise... Mais y avait-il vraiment besoin de précision ? Je ne pensais pas. J'avais noté à mon arrivé le léger frisson de Saïka. La température près du lac était plus fraiche, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle ai un peu froid. Aussi, pour la réchauffer un peu, je m'approchais et collais mon flanc contre le sien. Lorsque cela fut fait, je sentis mon cœur envahit d'une douce chaleur mais je me sentais aussi nerveux. Peut être un peu trop. Je pouvais sentir le cœur de Saïka battre contre moi tandis que le mien ne faisait qu'accélérer.

- Ce que je fais ici ? Qui sait ? Peut être que je te suis.

A vrai dire, l'idée était tentante bien que très éloigné de la vérité. Avec un petit sourire, je plongeais mes yeux vairons dans ceux émeraude de ma camarade. Ils brillaient encore plus que les étoiles ce soir là... Alors que je la regardais ainsi, un sourire doux au lèvres, je repris mes esprits en sentant un brin de nervosité m'envahir. Je détournais le regard pour de nouveau me concentrer sur le lac.

- Il fait un peu froid ce soir.

De nouveau, le silence s'installa... Il faut dire que je n'avais aucune idée de ce que je pouvais dire. Enfin, si, j'avais bien une idée mais était-ce le bon moment ? Fallait-il gâcher un tel moment de paix et de sérénité alors qu'ils étaient si rare dernièrement ? D'après mon cœur... Oui, il le fallait.

- Saïka... Il y a quelque chose que je veux... Que je dois te dire.

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Fleck semblait avoir remarqué par ailleurs que la lycaonne tremblait parce qu'il s'approcha bien vite d'elle et collait son flanc contre le sien. Saïka fut surprise mais se força à rester immobile pour ne pas gâcher cette ultime chance d'être si proche de lui. Ce n'était pas dans son genre de se blottir contre son ami d'enfance, alors il fallait en profiter ...
Fleck dit alors :



▬ Ce que je fais ici ? Qui sait ? Peut être que je te suis.


Il la suivait ? La lycaonne fut perplexe. Etait-elle si étrange ou inconsciente pour qu'il veuille autant savoir où elle allait lors de la journée ? Quoi qu'il en soit, Saïka ne s'attarda pas sur cette parole et s'intéressa davantage à la réaction suivante de Fleck : Il la regardait d'une manière si particulière qu'elle croyait que la couleur de ses yeux vairons allait envahir son champs de vision : C'était étrange, elle l'avouait. La femelle tâcheté était de plus en plus gênée au fur et à mesure qu'il la fixait : un sentiment indéfinissable prenait place dans son ventre ...

Finalement, Fleck détourna les yeux pour jeter un oeil sur le Lac. Saïka remercia mentalement les Grands Esprits.



▬ Il fait un peu froid ce soir, fit remarqué le lycaon.


La canidée hocha la tête. Il avait raison. Et la chaleur que possédait la fourrure de Fleck et la sienne lui donnait assez de force pour tenir contre la température. Enfin bref.
Est-ce que son ami d'enfance attendait que Saïka rallonge la conversation en lui répondant ? La lycaonne, au bout de quelques minutes, sentit que le silence venait juste de venir et que, maintenant, plus personne ne disait rien. Même Fleck. Que devait-elle faire ? Parler, ou quoi ? Elle ne voulait pas faire quelque chose de travers : Tout comptait si cela s'adressait à Fleck !

Soudain, le mâle aux yeux vairons coupa sèchement les pensées de sa camarade en avouant :



▬ Saïka... Il y a quelque chose que je veux... Que je dois te dire.


Ce fut à ce moment. Le souffle de la lycaonne fut coupée à l'instant même où elle comprit. Ces mots ... Ils avaient une importance capitale. Son coeur accéléra les battements de coeur sous le coup de l'angoisse. Saïka avait peur en elle-même que Fleck lui annonce quelque chose de mauvais. Pourquoi ne pensait-elle pas à du bien, se demandait-on ? Car la raison était simple : Elle ne voulait pas se faire de faux espoirs qui lui ferait encore plus mal qu'en n'espérant rien. Begayante, elle répondit, angoissée :



▬ Euh .... J-Je ... Oui, Fleck ? Je t'éc-coute.


Saïka ne voulait tellement pas dire un mot de travers qu'elle bégayait presque comme un bébé lycaon qui avait fait une bêtise.

     

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Suite à mes paroles, je sentis Saïka se raidir. A croire que ce que je m'apprêtais à dire était tout aussi gênant pour elle que pour moi. Quelque part ça me rassurait un peu : cela me donnait presque l'impression que nous attendions la même chose sans pour autant oser faire le premier pas. Avec un angoisse grandissante elle bégaya :

▬ Euh .... J-Je ... Oui, Fleck ? Je t'éc-coute.

Je souris doucement. C'était comme si la lycaon si sur d'elle que je connaissais depuis toujours avait fait place à un chiot apeuré. Cette pensé m'aurait sans doute fait rire dans uns situation différente... Mais la tension ambiante me força à me retenir. Ravalant ma salive, je tournais doucement la tête vers Saika. C'était le moment ! Il y avait l'ambiance et j'avais enfin pris mon courage à deux pattes ! Je pouvais le lui dire.

- Je t'...

Je m'arrêtai instantanément. Un bruissement d'herbe attira mon attention. Un odeur inquiétante parvint à mes narines. Un lion. J'avais baissé ma garde et je ne l'avais pas entendu approché. Quel idiot ! Et pourquoi fallait-il que ça arrive pile maintenant ?! Mon esprit encore un peu embrouillé par l'atmosphère de cette soirée, je ne parvenais pas à savoir s'il s'agissait d'un Nyeusi ou d'un lion de n'importe qu'elle autre clan. J'aurais voulu l'ignorer, j'aurais voulu ne pas briser ce qui était en train de se passer entre nous à cet instant mais je ne pouvais pas. Je préférais tout gâcher maintenant que de prendre le risque de la voir blessé ou pire... Je me relevais vivement.

- Tu as entendu ?

A vrai dire, je n'attendais pas vraiment de réponse. Qu'elle ai entendu ou non, le résultat serait le même. Tandis que mes oreilles bougeaient dans tous les sens dans l'espoir de percevoir le moindre bruit, je donnais un légers coup de museau sur l'épaule de ma camarade. Je pris tout de même le temps de lui chuchoter :

- On ne doit pas rester ici. Viens.

Me fiant à mon odorat, je prenais la route qui nous éloignerait le plus du grand félin. Je pris la direction de la landes des Sans-terre, nous serions plus en sécurité là-bas. Je m'arrêtais de temps en temps pour vérifier qu'il n'y ai aucun danger mais aussi pour m'assurer que Saika était bien avec moi. Je m'en voulais un peu d'avoir dû la précipiter comme ça, aussi préférais-je rester silencieux, j’espérais seulement qu'elle ne m'en voulait pas trop...

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Fleck sourit doucement en constatant la gêne de Saïka. Il tourna doucement la tête vers elle et commença :



▬ Je t' ...


Le lycaon s'arrêta brusquement. Ce fut une véritable fin du monde pour la jeune canidée de ne pas avoir pu entendre ces derniers mots. Elle avait toujours le souffle coupé - enfin, tout du moins, elle ne respirait plus correctement et avait l'impression qu'elle ne pouvait le faire que sous l'autorisation des Grands Esprits - et, juste en sachant que ses pires craintes n'étaient pas partie, voilà que c'était la frustration qui faisait légèrement trembler ses membres. Saïka battait nerveusement sa queux de droite à gauche.



▬ Tu as entendu ?, l'interrogea soudainement Fleck ?


La lycaonne releva la tête vers lui, oreilles dressés. Hein ? De quoi ?
Fleck se releva. Elle huma l'air en le regardant. Il y avait comme une odeur de ... Nyeusi.
La panique prit possession de Saïka. Un lion noir allait les découper en morceau. Fleck tourna ses oreilles dans plusieurs directions afin de détecter, semblerait-il, un quelconque bruit.
C'est là où la lycaonne commença à comprendre. Comme une idiote, trop plonger dans son angoisse inhabituel, elle n'avait même pas entendu le moindre bruit d'un Nyeusi. Elle se releva, toujours hésitante, et jeta un regard à son ami pour voir ce qu'il en pensait de tout ça. Ce dernier vint poser un petit coup de museau sur son épaule et l'invita à partir en chuchotant :



▬ On ne doit pas rester ici. Viens.


En prenant confiance en son odorat, Fleck se dirigea vers une direction dans laquelle Saïka supposait qu'elle éloignerait le plus des quelconques Nyeusis qui n'étaient pas bien loin d'eux. La lycaonne le suivit en faisant le moindre bruit possible. Il ne fallait pas qu'on les remarque.

Au fur et à mesure qu'ils marchaient, la femelle tâchetée commença à apercevoir, au loin, les frontières de la Lande des Sans-Terres. Elle comprit alors que Fleck avait prit la route de la demeure des Mositus pour fuir Prideland. La lycaonne attendit qu'ils soient arrivés là-bas pour mettre une patte sur le territoire de la Lande des Sans-Terres, sans rien dire, avant de regarder son ami d'enfance. Qu'allait-il se passer, maintenant ? Elle le savait, mais ... Non, ça ne pouvait pas se passer aujourd'hui. Elle en était presque sûr qu'il l'aimait, enfin, c'était plutôt son doute qui se forçait à se l'admettre ...

Enfin, en tout cas, cette nuit, elle ne pouvait pas lui avouer son amour. Pas que cela la gênait trop mais.. si, Saïka avait besoin de se préparer. Cette situation était complètement absurde, elle l'avouait. Mais que pouvait-on faire face au coeur ? Rien du tout. La lycaonne revint vers Fleck et dit, baissant son regard jusqu'à leurs pattes :



▬ Fleck, euh ... Ecoute. Il fait trop nuit, on devrait aller dormir. Je sais que tu devais me dire quelque chose, moi aussi je dois te dire quelque chose, tu sais. Mais ... Je crois que ce n'est pas le bon moment. On devrait se séparer pour l'instant.


Elle ne voulait pas davantage attendre. Pas pour qu'une autre lycaonne, une sale peste de lycaonne, même ... lui vole Fleck. Alors elle ajouta, pour avoir les cartes en pattes :



▬ S'il te plait ... Rejoinds-moi à la Vallée Abandonnée dans la Lande des-Sans-Terres, demain, à midi. Je voudrais te parler, on sera plus tranquille, là-bas. Merci.


Elle lui posa une lèche sur la joue et s'éloigna très rapidement de lui pour dépasser la frontière de la Lande des-Sans-Terres. Saïka jeta un regard à Fleck pardessus son épaule et lui lança, à la va vite :



▬ Désolée, je dois y aller, à demain !


Et puis elle partit de son côté en s'enfonçant dans la Lande ! Eh beh dis-donc, elle était forte, celle-là !



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A mon grand soulagement, Saïka ne semblait pas m'en vouloir. D'un autre côté, elle non plus ne devait pas avoir spécialement envie de risquer sa vie en restant sur Prideland. Lorsque nous arrivâmes à destination, je relevais légèrement la tête, j'avais l'intention de nous ramené au Baobab, là bas au moins, les lions étaient nos alliés. Ceci dit, ma camarade ne semblait pas avoir la même chose en tête. Elle me rejoignit, fixant ses pattes :

▬ Fleck, euh ... Ecoute. Il fait trop nuit, on devrait aller dormir. Je sais que tu devais me dire quelque chose, moi aussi je dois te dire quelque chose, tu sais. Mais ... Je crois que ce n'est pas le bon moment. On devrait se séparer pour l'instant.

De vous à moi, je trouvais son excuse bien mauvaise. Ceci dit, je ne me sentais pas de reprendre la discussion là où nous l'avions arrêté. La venu du lion m'avait inquiété et avait jeté un froid indéniable. Ceci dit, j'étais surpris que Saïka veuille elle aussi me dire quelque chose... Même si je me doutais, ou au moins j'espérais, de ce dont il s'agissait. J'hochais doucement la tête, continuer cette conversation n'avait aucune utilité. Ceci dit, la lycaon me retint encore un peu :

▬ S'il te plait ... Rejoinds-moi à la Vallée Abandonnée dans la Lande des-Sans-Terres, demain, à midi. Je voudrais te parler, on sera plus tranquille, là-bas. Merci.

Je dressais une oreille. Tiens donc... C'étais une proposition alléchante, aucune chance que je la laisse passer. Avec un sourire, je lui fis comprendre que je serais au rendez-vous. Je la rejoindrais lorsque le soleil serait à son point culminant dans le ciel. Alors que je notais ça dans un coin de ma tête, Saïka me déposa une lèche sur ma joue. Je m'immobilisais instantanément. A la fois ravi et surpris par ce geste. Tandis que mon cœur accéléré, je sentis le rouge montais au joue, malgré que je me répétais que je ne devais pas rougir. Je ne parvins même pas à bouger lorsque mon "amie" s'éloigna en me lançant un dernier regard.

▬ Désolée, je dois y aller, à demain !

Je me laissais tomber sur mon postérieur. Ravalant ma salive. Les battements de mon cœur, ralentirent doucement. Je regardais sa fine silhouette disparaitre au loin. Elle venait à peine de partir pourtant je pouvais sentir un grand vide dans mon cœur : elle me manquait déjà... Enfin, qu'importe ! Je secouais vivement la tête, je la reverrais le lendemain après tout, autant m'en réjouir. Je me relevais et pris la direction du Baobab afin de dormir un peu. Quelque chose me disait que le lendemain serait une grosse journée.

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