La journée s'annonçait merveilleuse. Tahora, entourée de toute sa petite famille, jouait avec ardeur et fougue avec ses frères et sa sœur, sous l’œil attentif de Nawapa. La petite lionne au pelage brun gris affrontait Sora, roulant sur le sol en essayant de l'amener au tapis. Son frère ressemblait énormément à leur mère, avec sa robe brune et ses taches sombres sous les yeux. Il était également, peut-être, le plus sage de toute la fratrie. Sahale aimait faire tourner leur mère en bourrique et Nedge pouvait s'avérer un peu têtu parfois, tandis que Tahora aimait bien trop s'attirer des ennuis pour obéir gentiment. Cette dernière comptait bien devenue la meilleure chasseuse de Prideland mais ne négligerait pas l'entraînement au combat pour autant. Elle devait être prête à affronter toutes les situations. Ainsi, elle combattait son frère, très concentrée, mais un sourire enjoué sur le museau. Elle avait beau avoir des objectifs bien définis et être déterminée, cela ne l'empêchait pas de s'amuser. L'innocence de l'enfance ne l'épargnait pas, et elle profitait de cette période douce et heureuse. Elle avait hâte de grandir et d'être enfin reconnu dans son clan, mais la période qu'elle vivait était sans doute la plus belle de toute une vie, ce qu'elle ignorait bien entendu.

La petite féline poussa un grognement en sentant les crocs de son frère titiller son oreille. Elle ne se laissa pas faire et le projeta plus loin, en lâchant un petit cri satisfait. Elle se jeta ensuite sur lui, tel un boulet de canon. Tahora avait plus de facilité à se lier d'amitié avec des mâles, plus bagarreur et actifs que les femelles, qu'elle trouvait ennuyeuse, midinette et hautaine. Sahale était parfois ainsi, mais elle savait aussi s'amuser. Tahora était donc plus proche de Sora, qui lui ressemblait d'avantage et avait des rêves similaires aux siens. Lui aussi voulait devenir important pour Prideland, en tant que guerrier sûrement et il était brave. Nedge était un peu plus en retrait dans la fratrie et dans le clan de manière générale, plus timide et plus peureux. Interrompant son assaut, Sora la repoussa de ses pattes arrières et commença à lui envoyer de la poussière dessus. La petite lionne tenta de se protéger le visage mais éclata de rire devant cette technique de combat plutôt étonnante. Elle se demanda si son frère l'utiliserait face à un véritable adversaire lors d'une bataille.

- Tahora, ma chérie. Viens ici, c'est l'heure du bain.

Sora cessa d'envoyer de la poussière, et la jeune féline se raidit. Elle détestait l'heure de la toilette, c'était tellement ennuyeux ! Il fallait rester immobile pendant de longues minutes et laisser sa mère lui laper le corps, ce qui chatouillait la plupart du temps. Elle se faisait sermonner si elle s'agitait trop, mais comment s'en empêcher ? Certes, il fallait être propre, mais Tahora n'était jamais gêné par la crasse dans son pelage. Ses poils étaient parfois collés ou emmêlés, des boules d'épines y étaient accrochés et des petits cailloux restaient coincés entre ses coussinets. Mais tout cela ne la dégoûtait pas, et elle ne ressentait pas le besoin incessant d'être propre, contrairement à un grand nombre de petites lionnes de son âge. Elle avait ce côté garçon manqué qui la différenciait des autres et dont elle était plutôt fière. Elle ne voulait pas être une fifille niaise et nunuche comme pouvaient être certaines de ses camarades de clan. Tahora poussa un petit gémissement lorsque sa génitrice la souleva et l'emmena un peu plus loin, pour entamer le bain.

- Mais mamaaaaan ! Je suis propre, regarde ! C'est juste un peu de poussière...

Elle se débattit, sentant les canines de sa mère tenir fermement le poil de sa nuque. Elle tenta en vain de se libérer, agitant les pattes avants et arrières pour se balancer. Une fois qu'elle eu retrouvé le sol, elle offrit une moue boudeuse à Nawapa, espérant que celle-ci la laisserait retourner jouer.

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Devant l'air amusé de sa mère, Tahora se renfrogna. Elle ne la prenait pas du tout au sérieux, c'était scandaleux ! La petite Pridelander essaya d'esquiver la patte de sa mère, en vain, et se retrouva bientôt obligé de lui faire face. Elle n'allait pas réussi à esquiver la toilette cette fois, elle le sentait bien. Il lui arrivait de détourner l'attention de Nawapa suffisamment longtemps pour éviter cette torture, mais cela n'arrivait pas souvent, il fallait le reconnaître. Elle avait beau être futée, sa mère l'était encore plus.

- Ce n'est pas une question de beauté, ma chérie. Il s'agit d'hygiène, nous ne sommes pas des phacochères. Et puis, vous jouez tellement souvent que je n'ai plus l'occasion de vous voir !

*Je préférerais être un phacochère parfois...* Songea la jeune féline en rentrant la tête dans les épaules. Elle sentait le regard chargé de tendresse de sa génitrice peser sur elle et savait que les coups de langue n'allaient pas tarder à venir. Elle glissa un regard vers sa fratrie, qui avait reprit ses jeux. Sora se bagarrait maintenant avec Nedge, sous le regard calme et patient de Sahale. Comme elle aurait aimé les rejoindre ! Cela ne faisait même pas cinq minutes et elle avait déjà envie de retourner s'amuser. Le seul moment de la journée où elle ne courrait pas partout, c'était lorsqu'elle dormait. Et encore, le moment du coucher était une autre épreuve pour Nawapa, tout aussi difficile que l'heure du bain. En effet, il fallait réussi à immobiliser Tahora et à la calmer, puis à la convaincre que la nuit était faite pour dormir, pas pour grimper aux arbres. Pas facile d'avoir une telle boule d'énergie comme fille ! Heureusement que Sora était plus calme. Sahale causait parfois plus de soucis à Nawapa, et Nedge était plutôt tranquille. C'était donc les femlles qui donnaient le plus de fil à retordre à leur mère.

- Tu sais, plus tu sera sale, plus les puces viendront te voir, et je t'assure que ces parasites, tu n'en veux pas dans ta jolie fourrure grise.

La petite lionne ouvrit de grands yeux. Des puces ? Tahora imagina une multitude de petites créatures fourmiller dans ses poils, et grimaça. Elle n'en avait jamais eu, mais on lui avait dit que ça grattait énormément. Elle n'avait pas vraiment envie d'en avoir, mais elle ne voulait pas non plus baisser les bras devant sa mère. Elle n'avait pas dit son dernier mot, elle ne comptait pas se faire nettoyer aussi facilement que cela ! Pourtant, la grosse langue de Nawapa s'abattait déjà sur sa tête puis sur son dos. Elle était prise au piège et n'avait plus aucun échappatoire ! Elle continua de s'agiter, espérant ainsi éviter les assauts humides et râpeux, en vain. Toutes ses tentatives étaient avortés par la rapidité de sa génitrice, qui n'avait visiblement pas l'intention de laisser sa fille être sale. Tahora couina pour exprimer son mécontentement.

- Mais si j'ai des puces, j'irais voir un singe et il les mangera !

Cela lui paraissait être une solution des plus logique, et ils étaient très proche d'Apeland, un territoire rempli de créatures simiesques. Qui plus est, la petite lionne se demanda si les phacochères avaient des puces, ce qui lui semblait plutôt étrange. C'était plutôt des mouches qu'on voyait autour des phacochères, parce qu'ils sentaient vraiment mauvais. Sa mère ne sembla pas tellement convaincue par son argumentation, car elle continua la toilette avec énergie, accentua la frustration de Tahora. Certes, c'état agréable d'être chouchouté, mais c'était un peu ennuyeux à la longue ! Et dire qu'il faudrait qu'elle fasse sa toilette seule bientôt... Elle ne risquait pas de la faire souvent, voilà qui était sûr.

- Je suis propre maintenant ? demanda-t-elle en levant un regard suppliant vers Nawapa.

Elle espérait sincèrement que ce moment de torture était bientôt terminé. La journée venait à peine de commencer, et elle avait envie de faire une multitude de chose avant que ce soit l'heure de dormir.

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N'ayant visiblement pas pris son argument du singe très au sérieux, Nawapa s'esclaffa à nouveau. Tahora ne comprenait pas, son idée n'était pas lauvaise après tout ! Les singes mangeaient toute sorte de choses, et notamment les puces de leur congénères, elle les avait vu faire une fois, alors qu'elle regardait vers la cime d'un arbre. Pour la créature simiesque ne pourrait pas s'occuper de ses propres puces ? Sa mère lui répliqua qu'elle était tellement petite qu'elle se ferait manger par le singe, ce qui la vexa un peu. Elle n'était pas si petite ! Bon d'accord, là elle l'était, mais elle grandirait. Elle n'allait pas restée un bébé toute sa vie, bientôt elle serait aussi grande que sa génitrice et elle n'aurait plus à subir l'heure du bain. Il y avait fort à parier que Nawapa continue de l'embêter même une fois adulte pour qu'elle fasse sa toilette elle-même. Tahora s'imaginait déjà grande, apte à chasser, s'élançant sur les vastes terres de la Vallée Abandonnée, le pelage tout sale plein de poussière. Cette vision l'amusa, mais la réponse de Nawapa la ramena à la réalité.

- Plus que le devant !

Elle souffla, et se retrouva alors face à sa mère, qui continuait la toilette. Consciente que si elle n'y mettait pas un peu du sien, cette torture allait s'éterniser, elle leva la tête en grognant pour permettre à sa génitrice d'atteindre plus facilement son poitrail et la laissa faire, arrêtant un peu de s'agiter. C'était peine perdu de toute manière, elle n'était pas assez forte pour échapper aux puissantes pattes de Nawapa. Tahora se pencha ensuite en avant pour que la langue de sa mère atteigne son crâne, songeant avec joie que l'heure du bain touchait à sa fin. La lionne s'immobilisa alors, un sourire malicieux sur les babines. Qu'avait-elle en tête ?

- Tu ne va pas résister, ici !

Du bout de la patte, Nawapa commença à grattouiller le menton de sa fille. Un mélange de chatouille et de caresse à la fois terrible et très tendre. Tahora s'agita, gloussant et ronronnant à la fois, oubliant même qu'elle voulait que l'heure du bain cesse, quelques secondes auparavant. Refusant de se laisser faire toutefois, la petite Pridelander se glissa hors des pattes de sa mère et bondit sur elle, lui grimpant habilement sur la tête pour lui mordiller les oreilles. Ses crocs étaient encore minuscules, elle venait tout juste d'être sevrée après tout, ils ne causeraient guère de douleur à la lionne.

- Vengeance ! s'écria-t-elle.

Elle n'était pas du genre à capituler aussi vite. La toilette était finie, il était à présent temps de prendre sa revanche. Nawapa allait regretter de l'avoir emprisonné entre ses pattes pour la couvrir de coups de langue, l'empêchant ainsi de se bagarrer avec sa fratrie. Tahora lâcha l'oreille de sa mère et couru sur son dos pour se diriger vers sa queue : sa nouvelle proie.

- A l'attaque !

Il était temps de passer à l'action et d'user de ses armes : sa rapidité. Elle était certes petite, mais elle était agile, c'était son atout ! Un jour, elle deviendrait une grande chasseuse - la meilleure des chasseuses - grâce à cet atout, elle le savait.

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La queue de Nawapa resta immobile alors que Tahora s'approchait, mais dès que la petite lionne fut sur le point de bondir pour s'en saisir, elle bougea, se décalant brusquement sur le côté. La Pridelander fronça les sourcils et suivit du regard sa proie, en se déplaçant pour être mieux positionné. Elle s'élança ensuite, persuadée de pouvoir l'attraper, mais la queue se mouva une fois encore de quelques centimètres, la féline atterrit sur le sol, roulant dans la poussière. Elle se redressa sans attendre et bondit à nouveau, refusant d'échouer. Elle était la meilleure chasseuse de tous les temps, c'était indéniable , elle ne pouvait pas manquer son coup. Concentrée, la jeune lionne se concentra, remuant son petit derrière en se tassant sur le sol, et se jeta sur la queue de sa mère, qu'elle parvint enfin à capturer entre ses petites pattes. Elle planta ses ridicules canines dans sa proie, fière de sa victoire. Nawapa s'effondra alors en gémissant, accentuant la satisfaction de Tahora.

- Aïïïïïee ! Tu es beaucoup trop forte pour moi, pitié laisse moi !

La belle féline fit ensuite mine de ne plus respirer, ce qui fit éclater de rire la petite Pridelander. Il n'en fallait plus pour faire oublier l'heure de la toilette à la petite lionne que quelques jeux et une bagarre. Elle marcha sur le corps de sa génitrice, bombant le torse pour affirmer son triomphe. Elle bondit ensuite sur le sol et fouetta l'air de sa queue en montrant les crocs en essayant de se donner un air menaçant. Elle tenta de pousser un rugissement, mais cela ressemblait d'avantage à un miaulement étranglé qu'à quelque chose de vraiment effrayant. Elle tenta de répéter l'opération, en fronçant les sourcils, mais le résultat n'était pas meilleur. Elle haussa les épaules, songeant que sur ce point là aussi elle avait besoin d'entraînement. Mais après tout, elle avait le temps avant d'arriver à rugir et à chasser comme les lions adultes. Toujours aussi fière, elle s'écria, en posant sa patte sur l'épaule de sa mère :

- Je suis Tahora, la plus grande chasseuse de Prideland ! Je ramène des proies toujours plus grosse ! Demain, ce sera un hippopotame !

Elle offrit un sourire taquin à sa mère, sachant que sa plaisanterie ne la vexerait pas. Tahora avait beaucoup hérité de sa mère pour le côté farceuse, c'était finalement elle qui lui avait tout appris. Nawapa finirait par s'en mordre les pattes, car sa fille allait devenir la plus redoutée des lionceaux de tous le clan ! Enfin, c'était du moins ce qu'elle s'imaginait, dans son esprit plein d'imagination.

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Le rire léger de la lionne éclaira le regard de la petite boule de poil grisâtre. Le lien qui l'unissait à sa mère était fort, et peut-être l'était-il d'autant plus parce qu'elle n'avait pas de père. Enfin, techniquement elle en avait un, mais il ne faisait pas parti de sa vie. Tahora l'avait chassé de son cœur depuis qu'elle avait appris que c'était un méchant lion et qu'il était du côté des Nyeusis. C'était à cause d'eux que Prideland n'était plus au Rocher, c'était à cause d'eux qu'elle n'avait jamais pu voir le territoire de son propre clan. Son père n'existait donc pas à ses yeux, il n'était qu'un nom, un nom et de l'amertume. Sahale, de son côté, éprouvait une grande rancœur envers leur géniteur, et cela se sentait. Tahora espérait que cela ne causerait jamais de tord à sa sœur, car elle était promise à un grand destin. Tout comme elle, d'ailleurs !

- Si je suis grosse c'est à cause de vous, je te rappelle !

La jeune féline éclata de rire à son tour. Elle avait du mal à réaliser qu'elle avait été un jour dans le ventre de Nawapa, avec ses frères et sa sœur. Si elle n'était pas bien massive aujourd'hui, elle avait suffisamment grandi pour être incapable de concevoir qu'il y avait assez de place dans un ventre pour contenir des bébés. C'était impensable ! Cela signifiait que la fratrie était toute petite, minuscule, lorsqu'elle était venue au monde. La lionne attrapa alors sa fille et, installée sur le dos, la posa sur elle. Tahora palpa le ventre doux de sa mère du bout de ses pattes et s'y assis, la regardant avec curiosité. Le sourire malicieux de Nawapa l'interpellait.

- Dis-moi Tahora la chasseuse, quel petit lion fait battre ton petit cœur ?

Les yeux de la petite boule de poil s'écarquillèrent et ses oreilles se rabattirent sur son crâne. Cette question, ce n'était pas la première fois qu'elle l'entendait. Les lionnes de son âge minaudaient et battaient des cils devant les mâles, ce qui était plus que ridicule. Tahora, elle, préférait jouer avec eux, se rouler dans la boue, se battre, faire des farces et s'entraîner à chasser. Elle appréciait par ailleurs d'avantage la compagnie des mâles que celle des femelles, elle trouvait ces dernières ennuyeuses et peu intéressante. Elles ne voulaient jamais jouer, jamais salir leur beau pelage ! C'était tellement ridicule. Les mâles, eux, n'hésitaient jamais à faire des bêtises et avaient de l'énergie à revendre, tout comme Tahora. Cependant, l'amour... Elle tira la langue de dégoût.

- Beurk ! Aucun ! Ils sont drôles, on peut jouer avec eux, mais parfois ils sont bêtes.

Ce genre d'interrogation ne l'effleurait évidemment pas encore, ce n'était pas de son âge. Elle aurait tout le temps d'y penser lorsqu'elle serait grande, et qu'elle voudrait fonder sa propre famille. Alors, le plus sérieusement du monde, elle ajouta, d'une voix ferme et pleine de détermination.

- Et puis maman, je n'ai pas le temps pour ces bêtises. Je dois me concentrer sur mon entraînement ! Si je veux devenir la meilleure chasseuse, je ne peux pas me coltiner un lion.

Si tout ceci lui paraissait très important, son ton grave provoquerait sans doute d'avantage le rire de sa mère qu'autre chose, il fallait le reconnaître.

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La petite lionne au pelage brun gris remarqua que sa mère semblait perdue dans ses pensées, et cela l'interpella. Elle qui riait quelques instants auparavant avait tout à coup l'air un peu triste. Tahora avait-elle dit quelque chose de mal ? Elle ne voulait pas voir du chagrin sur le visage de Nawapa. Parfois, lorsque Sahale parlait de Kigeni, avec de la hargne dans la voix, le regard de leur mère se voilait. Tahora ne comprenait pas tout dans ces histoires de grands, mais elle voulait que toute sa famille soit heureuse. Ce n'était pas trop demander non ? Pour une enfant comme elle, ces considérations d'adultes étaient très éloignés de son quotidien, comment pouvait-elle faire de son côté ? A qui donc pouvait songer Nawapa ? S'inquiétait-elle de la guerre qui allait venir ? Ou de sa fille qui se fichait bien de se trouver un mâle ? La première option semblait plus probable, et Tahora aurait aimé rassurer sa génitrice. Ils allaient remporté la bataille, elle le savait ! Kumpa allait les mener à la victoire, elle en avait la certitude.

- Je te comprends ma petite Tahora, tu as bien le temps pour tout ça. N'oublie jamais que je vous aime, toi et tes frères et soeurs. Vous êtes désormais ma raison de vivre.

Le sourire de sa mère rassura le jeune féline. Elle frotta sa tête contre le corps de Nawapa en lâchant un petit ronronnement de satisfaction. Heureusement qu'elle et sa fratrie étaient là pour remonter leur moral de leur mère ! Tahora voulait rendre sa mère fière, et savait qu'il en était de même pour Sora surtout, qui était très proche de leur génitrice. Ensemble, ils la rendraient heureuses et elle oublierait sa triste histoire. Elle pourrait voir ses enfants grandir et s'épanouir, elle n'avait aucun soucis à se faire pour eux. Nedge avait beau être un peu à l'écart, il ne deviendrait pas un mauvais lion, et Sahale apprendrait un jour que la haine n'était pas une solution. Quant à Tahora, elle serait un jour une grande chasseuse, la meilleure de toute, elle l'avait décidé.

- Je ne l'oublie jamais, c'est promis ! Et tu verras, tu seras fière de moi, je vais devenir super forte !

Elle sauta à terre, afin d'arrêter d'écraser Nawapa, et bomba le torse. Elle avait de grands et beaux rêves, et savait qu'à force de volonté et de travail, elle pourrait atteindre les étoiles. Tout ce qu'il fallait, c'était y croire, y croire de toutes ses forces. Tahora entendit alors la voix de son frère, Sora, qui l'appelait un peu plus loin. Elle se tourna vers sa mère et demanda, avec un grand sourire :

- Je peux retourner jouer avec les autres maintenant dis ? S'il te plait ?

A présent que l'heure du bain était finie, la petite lionne allait pouvoir retourner vaquer à ses occupations d'enfants. Jouer, courir, se salir, embêter les autres, faire des farces... Toutes ces choses qui rendaient sa vie belle et heureuse, chargée de l'innocence de l'enfance, dont il faudrait un jour qu'elle se détache. Un jour... Mais pas aujourd'hui.


[Je te laisse conclure du coup ! Merci pour ce super RP, on pourra s'en faire un autre quand Tahora aura un peu grandi si ça te tente !]

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