Je me réveilla plusieurs fois cette nuit là, je n'étais pas toujours tranquille en sachant que mon père pouvait toujours roder dans les parages pour m'arracher aux pattes de ma douce mère. Il en était capable et je le savais parfaitement, après tout il l'avait bien fait avec ma sœur, donc je sais qu'il pourrait recommencer sans problème en faisant souffrir ma mère de tout son être. Je décidai de me lever à force de me réveillé juste après m'être rendormit. Une fois debout, j'observai les différents membres de mon clan dormir sur leur deux oreilles sachant que les gardes frontières veillent aux grains, mais une exception pouvait toujours arrivée d'on ne sais où.

Nous étions sur la Lande des sans-terres avec les Mositus, mais je n'ai pas encore parlé avec aucun d'entre eux. J'évite d'aller traîner avec ceux des autres clan en général, je suis plus occupé à m'occuper des diverses besoins de ma mère que des autres lionceaux ou adultes, j'entends certaine voix lorsque je me déplace devant des adultes parlant, j'ai des échos de ce qu'ils disent très souvent :

- Oh tiens regarde, ne serais-ce pas Adabu qui passe par ici ? Je me demande ce qu'il fait cette fois-ci pour sa mère à ton avis ? Je pense que tu as déjà entendu parler de lui, tu sais c'est ce lionceau qui ne joue pas avec les autres, il est toujours en train d'aider sa mère, tu vois, son père lui en faisait baver et il est partit avec sa sœur le laissant seul avec sa mère. C'est le modèle que devrait suivre tous les autres, c'est vraiment un bon lionceau, toujours courtois tu sais qu'il vouvoie même les lionceaux ? Je ne sais pas ce que tu en pen...

Je n'entendais plus la conversation des deux lionnes qui parlaient à ce moment là, mais je trouve ça horripilant de voir que les adultes veulent que leurs lionceaux soit comme moi, avec le même passé. Je me baladais tranquillement et fis deux trois tâches que j'aurais du accomplir dans la journée, comme ça je pourrais me reposer un peu plus pour compenser mon manque de sommeil. Je retourna auprès de ma douce mère qui à ma grande surprise ne dormais pas, je la contemplais, elle étais triste, la disparition de mon père qu'elle aimait de tout son cœur et celle de sa fille, ma sœur qu'elle aimait aussi naturellement puisque c'étais sa progéniture. Il est vrai qu'en si peu de temps, la famille avait diminuer de moitiés, nous étions passé de quatre membres à deux, ma mère et moi. Je m'occupais très souvent d'elle.

Je décidai de repasser discrètement pour ne pas qu'elle me remarque, mais elle avait déjà remarqué ma disparition. Je passa comme je pus, mais elle me trouva, me regarda d'un air triste et me dis :

– Que fais-tu debout à cette heure-là ? Je me suis inquiété tu sais ! Préviens-moi la prochaine fois, car tu le sais que quand tu t'en vas je me réveille instinctivement.

Je ne préférais pas riposter et je dormis. Je me réveilla le matin et je me dirigea vers le passage marécageux, je croisa d'autres lions en chemin, mais je ne leur adressa point la parole sauf pour les saluer en signe de politesse et de respect. Un lion attira particulièrement mon attention, il était en train de faire plusieurs entailles dans le sol pourri, c'était visiblement un adolescent car les entailles n'avait pas la taille de celle des adultes. Ces yeux commencèrent à se mouiller, il possédait un pelage plutôt foncé par rapport à ceux de mon clan, faisait-il partit des fameux Mositus ou était-il comme Mwezi ? Je ne pourrais le dire. Il possédait des yeux de différentes couleurs un de couleur ambre et un bleu, des yeux vai... rons je crois, oui c'est sa des yeux vairons. Je pris la parole :

– Excuser moi, êtes-vous perdus ? Je ne vous ai jamais croisé dans le coin il me semble. Comment vous appelez vous ?

Je le fixais, je ne le lâchai pas du regard, l'observant attentivement prêt à bouger à n'importe quel moment.

L'adolescent m'avait visiblement entendu, mais il ne releva pas la tête. Seul ces yeux se levèrent et me regardait, me dévisageai. Mais maintenant que j'y pense c'était peut-être un Mositus, l'autre clan qui était là parce que les Jangowas les ont lâchement chassés de l'oasis. C'était surement ça, l'adolescent c'était donc peut-être fait chasser de l'oasis. Ma douce mère me racontait très souvent ce genre de choses, les histoires qu'elle connait sur les autres clan. Les yeux de l'inconnu étaient vraiment magnifique, mais pas incroyable. J'ai entendu parler d'une lionne de mon clan qui possédait aussi des yeux vairons, encore une fois c'est ma mère qui m'en a parler.

J'étais fasciné par la beauté de son pelage, il était sombre sans trop l'être, en réalité c'était du marron clair, il n'avait don pas la même histoire que Mwezi, j'en suis sur maintenant c'est un Mositus. Je suis sur que notre clan s'entend à merveille avec les Mositus car au final, nous nous somme fais chassé du rocher du lion nous aussi, mais par des autres lion qui convoitait nos terres depuis longtemps je pense. Je ne connaissait pas beaucoup de monde dans mon clan, les adultes me connaissent de réputation, les lionceaux je ne pense même pas qu'ils connaissent mon nom. Je ne connaissait vraiment très peu de monde seulement ma douce mère, Mwezi et d'autres lions sans grande importance dans le clan.

Les yeux de l'adolescent redevinrent livides en signe qu'il n'était plus dans ces pensées. J'étais prêt à partir aux moindres mouvement brusque de la part de l'inconnu devant mes yeux turquoises, je le fixai et je repérai le moindre mouvement suspect de ces pattes d'adolescent. Pour avoir fait des entailles dans le sol il devait renfermer une grande colère intérieur que je ne pourrai deviner. L'adolescent ne me terrifiait pas plus que sa, c'était de ces intentions que je me méfiait, car on peut être du même clan sans pour autant avoir les mêmes rêves et intention. Il prononça ceci avec une voix maussade :

« Je suis surement perdu oui.. Dans mes pensés. »

Je l'avais donc dérangé dans ces pensés, il n'avait pas répondu à ma deuxième question. Je sais que je suis trop curieux même si je ne parle jamais avec les autres, généralement c'est marcher sur les cendres, soit tu te brûles en confiant trop de responsabilité à ton camarade, soit tu passes sans ressentir aucune douleur nul part. Pour moi c'était trop risqué de tenter le coup, je n'avais pas la moindre envie de me faire blesser par qui que ce soit, mon père en avait déjà fait assez. L'adolescent se leva et fit quelque pas lentement, tête basse, j'ignore la raison pour laquelle il s'est levé, mais je n'était pas très rassuré de le voir se rapprocher dangereusement de moi, je ne réagis pas, je voulais voir ce qu'il allait faire. Il arriva à ma hauteur et continua son chemin. Je ne le trouvais guère poli, il n'avait pas répondu à ma deuxième question.

Quand je serai adolescent, j'espère changer seulement physiquement et non mentalement, parce qu'être aussi poli que ça ne m'intéresse point. Mais peut-être va t-il finalement me répondre après un éclair d'illumination, je ne pourrai le dire car je suis en train de vivre ce moment. L'inconnu avait un début de crinière, ce qui est normal pour les adolescent, mais je ne sais pas, je le trouvai différent, plus beau que ce que je peut observer généralement, il faut dire que je ne regarde pas ce genre de détails lorsque je passe devant les autres. Je n'ai jamais croisé de Mositus ou je ne l'ai pas remarqué donc je ne sais pas si son pelage est typique dans leur clan ou pas. Puis, alors que je ne m'y attendais plus à l'entendre me parler, je fus surpris d'entendre ces mots-ci sortir de sa gueule :

« Je suis le fils d'Haramu, chef déchu des Mositus. »

Alors comme ça, il est le fils d'un père mort et qui plus est le chef des Mositus ? Mais lui au moins son père l'aimait et est mort en héros qui plus est. Je suis sur qu'Haramu est entré dans la légende Mositus et que c'était un bon lion. Son regard croisa le mien. Comparé à mon père qui lui ne m'aimait pas, a emporté ma sœur avec lui je ne sais pas trop où, je ne sais même pas si elle est encore en vie. Je lui répondit donc ceci sur un ton amical :

- Je suis sur que ton père était gentil et bon, il est rentré dans l'histoire et son nom restera gravé dans la légende Mositus. C'est bien beau de me donner le nom de ton géniteur, mais c'est le tien qui m'intéresse vois-tu ? Moi c'est Adabu en tout cas.

Je me plaça devant lui, d'un air sur et serein, j'étais certain de pouvoir lui barrer la route. Je le fixai, particulièrement ces yeux de couleurs différentes, moi il était de couleur identique. Je trouvai tout de même une certaine beauté dans ces yeux.

Je me trouvais maintenant en face à face avec l'adolescent, j'essayais de cacher un maximum ma timidité et prenais un air calme, comme si je le connaissais depuis longtemps et que je savais qu'il n'allait rien me faire. Je voulais avoir ma réponse et je serai prêt à tout pour l'avoir, que cela déplaise ou non, qu'il s'énerve ou qu'il en rigole, je ferais tout ce qu'il me demandera pour posséder cette information à tout prix. Je me devais de cacher ma timidité pour faire un peu plus crédible et sur de moi, sinon je l'aurai plus amusé qu'autre chose et je détestais être tourné au ridicule, ma peur semblait être camouflé derrière une forteresse qui n'était guère prête à s'effondrer. L'adolescent se stoppa à l'instant, pris de surprise je suppose. Il fallait toujours surprendre les autres ou les intrigués pour qu'il s’intéresse à toi, sur ce point j'étais en accord avec mon père, bien que cela restait très rare. Le lion de couleur sombre s'était arrêté une patte encore en l'air, celle-ci devait se poser en avant pour faire avancer mon interlocuteur.

Je n'avais, effectivement, que rarement entendu de bonnes choses à propos d'Haramu, mais je ne me basais pas sur des rumeurs qui était souvent infondés et totalement fausse, elles ne sont crée que pour se moquer de quelqu'un est je trouve cela inconcevable. Les autres aimaient-ils souffrir à ce point ? Je ne suis définitivement pas comme eux et je suis fière de l'être, après tout se faire malmener par les autres n'était pas un de mes loisirs et c'est loin de le devenir, je ne pense pas qu'il le deviendra un jour. Mais j'aimerai comprendre un peu plus les autres, être dans la peau d'un des leurs rien qu'une journée pour comprendre leur façon de pensé, leur loisir et ce qu'il peuvent trouvé de si amusant dans un vulgaire jeu sans aucun sens concret. Je sais parfaitement que plusieurs rumeurs circule à mon sujet dans le clan et elles ne sont pas toujours très flatteuse, j'ai eu l'occasion d'en entendre quelques une sans vraiment le vouloir et elles ne sont pas très agréable à entendre.

Je ne pouvais pas vraiment savoir si Haramu avait un cœur pur ou un cœur noir rempli de haine, de colère et d'orgueil. Au final, peut-être était-il bon, mais que le chef s'était perdu au milieu de tant de décision difficile, à l'avenir du clan et de sa propre famille. Je suis sur que ce chef était tout sauf méchant au plus profond de lui, il devait être adorable et serviable. Haramu devait juste être trop inquiet pour l'avenir de son clan et cela la rongé de l'extérieur jusqu'à ce qu'il soit irritable pour les autres, cela en plus la peut- être un peu plus plongé dans le désarroi et il aurait donc abandonné sa place de chef. Au final, il a dévoué une partie de sa vie à son clan sans que personne ne puisse réellement le comprendre selon moi, ce n'est qu'une hypothèse de ma part bien sur, peut-être était-il plus complexe que cela. L'adolescent a du énormément en souffrir pour me donner que le nom de son père et non le sien, son rêve est peut-être de devenir comme son père, je ne pourrais le dire de ma place de lionceau.

Chez les mositus, il y avait eu e vote pour élire celui qui prendra la place d'Haramu. Le lion au pelage sombre avait-il voté pour celui qui avait les même idéaux que l'ancien chef ou avait-il prouvé qu'il avait ces idées à part entière en votant pour l'autre candidat ? Je ne pourrait le dire, peut-être avait-il seulement le même avis que son père sur la question mais qu'il avait ces propres idées et propos. J’espérai qu'il saurait prouvé dans l'avenir que son père est devenue une ancienne préoccupation et qu'il sert ces propres idéaux auprès des siens. Personne n'est jamais obligé de faire quelque chose, après tout nous avons toujours le choix. Le pire choix que j'ai pu prendre a été de croire en mon père, pourquoi n'ai-je pas remarqué son sourire maléfique lors de ce marché qu'il m'avait proposé, après tout c'était soit je risquai la haine et la méfiance de ma sœur qui aimait trop mon père pour comprendre que ce n'était qu'un amour à sens unique et que notre vil paternel ne nous aimais ni l'un ni l'autre. Soit je gardai cela sous silence et je risquai nos vie parce que mon père rodait, j'ai choisis la deuxième solution et je me retrouve seul avec ma mère à l'heure actuelle, mon paternel ayant emmené ma sœur loin de nous. Mon interlocuteur pris la parole doucement

« Je m'appelle Taa. »

Il se nommait donc Taa. Quel nom plutôt étrange, je n'en ai jamais entendu de pareil ou de similaire dans le coin. L'adolescent semblait s'être apparemment rendu compte de quelque chose. Il est vrai que certain trouvait bizarre le fait que je puisse usé de mon courage aussi soudainement que dans cette situation, mais au final ce n'était pas si difficile, il suffisait de le vouloir du plus profond de son cœur. Taa ne me laissa pas le temps de répondre et reprit  :

« Voit tu Adabu je pense que l'on vit un peu à travers nos parents »

Un sourire fière se dessina sur ses babines, était-il si content de la phrase qu'il venait de formuler ? Pourtant il ne fallait pas, nous ne vivons pas à travers nos parents, nous pouvons, par mégarde, reproduire quelques une de leur erreur, mais nos parents ont déjà eu une vie et n'ont pas besoin d'une deuxième. Il est vrai que nos ancêtres nous aide à écrire notre histoire, mais il ne font rien de plus, ils nous laissent décider de notre avenir et nous devions de l'écrire par nous même, par nos propres moyens et nos idée. Peut-être s'oubliait-il, comme son père, dans le passé, dans son cœur et ses idéaux ? Il tentait surement de se justifier mais au final ce n'était rien de très crédible. Je lui répondit :

- Eh bien Taa, je pense le contraire, nos parents nous aident juste et partent ensuite rejoindre nos ancêtres car il nous font confiance. Certains s'oublient et il faut leur ouvrir les yeux, nos parents ont écris leur propre histoire et c'est maintenant à notre tour. C'est à toi de décider si tu veux vivre éternellement dans l'ombre de ton père ou si tu souhaite te distinguer et prouver à tout le monde que tu es différent.

Je souria ensuite, au final je voulais juste montrer que j'étais différent de mon père, que je serai capable de m'occuper d'une lionne sans la laisser seule comme mon père, mais étais-je vraiment prêt à cela ? Je ne sais pas, j'ai mes propres idéaux, mais pourront-ils se réaliser, sont-ils réalistes, je ne sais pas. Je me pose surement trop de questions, je réfléchis plus que certains adultes en tout cas.