Je me réveillais contre le pelage de ma douce mère, son pelage clair, épais et doux, ce pelage qui dégageait beaucoup de chaleur, la chaleur maternel de ma génitrice, elle même qui m'avait donné naissance et m'avais offert tant d'amour, celle-là même qui a tant pleurée à la disparition de mon misérable père et de ma soeur chérie. De bon matin, elle me dit d'un ton calme et rassurant :

-Adabu, mon bout de chou, tu es déjà réveillé ? Il faut que tu penses à plus dormir, le sommeil c'est très important tu le sais bien. Je trouve que depuis que ta soeur n'est pas revenue tu ne dors plus beaucoup, je sais parfaitement que cela t'affecte beaucoup, mais il faut que tu récidive et que tu penses un peu à toi et à toi seul. Aujourd'hui, je n'accepterai pas que tu fasses quoi que ce soit pour moi, je veux que tu sois toi-même, le lionceaux que tu étais avec ta soeur.

Etant donné que je me réveillais seulement, je la voyais un peu flou, le soleil derrière son visage chaleureux, j'essayait tant bien que mal de la voir net, mais je n'y arrivais pas tout de suite. Ecoutant son discours, je comprenais son discours mais n'avais pas envie de faire comme les autres lionceaux. Je riposta :

-Oh douce mère quel plaisir de voir ton visage illuminée par le soleil dès que j'ouvre mes petits yeux turquoises. C'est une magnifique façon de commencer cette nouvelle journée et j'en suis heureux. Je sais bien que le sommeil est important mais je ne peux m'empêcher de me lever tôt car j'apprécie vraiment de voir votre doux visage pour commencer mes journées. Je m'endors tard car je ne veux pas voir votre visage remplie de chaudes larmes soulignant grossièrement vos merveilleux traits. Vous ne pouvez vous imaginez à quel point cela blesse mon coeur de vous voir déverser vos larmes pour mon mécréant de père qui ne mérite pas autant de cérémonies et cela me réconforte car cela montre que vous teniez tout de même à Toba, ma soeur que je chéris tant. Vous savez que père m'a chargé de veiller sur vous et de vous protéger donc je me dois de m'occuper de vous, vous êtes ce qu'il me reste de famille et...

Ma douce mère m'écoutait avec un grand sourire qui se décomposa finalement pour qu'elle ait les larmes aux yeux et elle me coupa net la parole pour me dire :

-Adabu ! Je ne veux pas que tu me vouvoie, je déteste sa et tu le sais parfaitement et aussi je ne veux pas entendre parler de ton père comme sa, il faisait ce qu'il fallait pour toi et il... et il..., elle éclata en pleurs, mais reprit vite ses esprits quand elle se rappela qu'elle était en pleine conversation avec moi, M'enfin bref, je veux absolument que tu prennes plus de temps pour toi et pour toi seul et si tu ne le fais pas, je ne voudrais plus te revoir, plus jamais !

Je savais parfaitement qu'elle ne pouvait pas m'abandonner, mais j'accepta tout de même et ma mère en profita pour me faire ma toilette. Une fois ceci terminer, j'allais essayer de chasser, mas comme à mon habitude, je revenait sans butin, je mangeais et me désaltérais car boire c'est très important. Je partis faire une micro sieste et je me relevais en pleine forme. Je décidais d'aller à l'aventure, explorer de nouvelles terres, voir de nouvelles têtes et rencontrer d'autres lions qui je l'espère ne seront pas agressif et qu'ils seront gentils et... Bon je vais peut-être pas exagérer et être aussi exigeant. Je partis en direction du désert en courant à vive allure et d'un coup /PAF/. J'ai du percuté quelqu'un, je recula de deux trois pas pour reprendre mes esprits, je compris que je me trouvais aux frontières du désert et je vis un lionceau qui devait avoir le même âge que moi à quelques mois près. Il était trop foncé pour être un Jangowas, il m'observa et me dit très calmement :

-Tu pourrais faire attention, sa ma surpris.

Je vis qu'il n'étais pas agressif, je repris donc un peu plus confiance et je me ravança d'un pas pour l'observer de plus près. Il reprit avec un sourire amical :

Tu t'appelle comment? Moi c'est Sangha!

Je le dévisagea, il avait autant de poils sur la tête que moi, mais les siens étaient blonds tout le contraire des miens. Tout en me méfiant un peu, je répondis également avec un sourire amical :

-Excuse-moi, je m'appelle Adabu. Enchanté, tu viens faire quoi par ici ?

Je regardais un peu autour de moi, du sable à perte de vue, je suis sur le territoire des Jangowas, mais alors que fait-il ici ? Il doit faire pareil que moi, je le dévisageai, attendant sa réponse.

Sangha me regarda avec ces magnifiques yeux or et je remarqua qu'il devait être heureux car il semblait en joie à un tel point qu'à a fin de ma phrase il me toucha amicalement l'omoplate du bout de la queue ce qui m'étonna beaucoup car comme le disait mon misérable père, la confiance ne s'accorde presque jamais et la méfiance est mère de suretée, mais est-ce que je suivais ses conseils ? Bien sur que non, déjà pare qu'il m'horripile au plus au point mais également parce que je le voyait gentil et non agressif car sinon il m'aurait déjà attaquer quand je lui ai foncé dedans par mégarde et il faut dire que les discours de mon père m'énerve profondément, je me rappelai de son fameux discours dans les moindres détails :

-Fils, la confiance est un cadeau que l'on ne fait que très rarement à des personnes que l'on connaît depuis des années et pas depuis quelques minutes. Rappelle toi toujours que la méfiance est un cadeau que je te fais pour ta propre survie, ton cœur restera ainsi pur et tu n'auras que très peu d'ennemis autour de toi mais surtout souviens-toi que tes ennemis seront toujours dans chacun de tes pas, ils se terrent dans ton ombre, tout ce qu'ils veulent obtenir de toi est ta confiance pour mieux te tuer quand tu ne t'y attendra pas. Ton sommeil est le meilleur moment pour te porter le coup fatal, tu dois toujours dormir sur une seule oreille. Et surtout souviens-toi toujours de moi, car tu ne connaîtras aucun autres ennemis t'offrir un cadeau car tu le sais parfaitement, bien que ta sœur ne l'ai pas encore compris, mais toi tu le sais, je suis ton principal ennemi et je vais tout tenter pour te tuer avant que tu ne sois apte de me tuer. Je ne m'occuperai de ta sœur que quand elle l'aura découvert, ne lui dit rien, tu sais tout comme moi que Toba est sensible, trop sensible. Et surtout ne m'oublie pas et n'oubli pas que je te hais.

Personnellement, je pense que la méfiance est un cadeau empoisonné que je ne déballerai jamais, c'est quelque chose qui rend un coeur noir et néfaste alors que la confiance est une chose que j'utilise car elle rend un coeur pur et guide mon chemin vers un avenir meilleur. De toute façon le vil manant qui me sert de père voulait ma mort et ses leçons de moral ne me serviront pas, j'en ai la preuve, il en est surement mort, tout du moins je l'espère, tout comme je garde la foi pour que Toba aie survécu et revienne en vie au sein du clan. Sangha me regardait toujours et me dit :

- Enchanté jolie prénom! et bien... en faite j'ai été repoussé avec ma mère adoptive à la frontière par les jangowas. Du coup elle est partie chassé. Tu...

Il s'arrêta net dans sa phrase, le vent nous apportas l'odeur d'un pré-adolescent jangowas, en sentant cette odeur, j'en déduis qu'il devait s'agir d'une lionne. Ne connaissant pas le lion qui se cachait, je dressai mes oreilles et entendis un roulement de cailloux qui provenait d'une pente rocheuses, la jangowas ne se montra pas, elle devait avoir une nature méfiante ou peureuse. Dans un excès de précipitations, Sangha me dit :

-Vient cachons nous

Le lionceau aux yeux d'or m'entraîna derrière un rocher et il leva sa tête pour voir si la lionne sortais de sa cachette, mais voyant qu'elle ne sortais pas de sa cachette, mais qu'elle bougeais je dit de manière stricte et très mature, mais également très résolue :

-Ecoute Sangha, reste caché la, ne t'inquiète pas je reviens tout de suite, j'ai vécu tellement de chose que ce n'est pas un jangowas qui m'anéantira, alors tiens-toi prêt et si tu vois qu'il ou elle m'attaque vient d'accord ? Moi je vais aller le débusquer cette observateur !

Je sortis de derrière le rocher, je monta la pente rocheuse, non sans difficultés, je n'entendis pas de bruit. J'observai les rochers, à l’affût du moindre mouvement, du moindre regard. C'est à ce moment précis que je sens l'odeur de plus en plus forte. Je me rapproche davantage et je tombe museau à museau avec une jangowas. Que va-t-elle faire ? M'attaquer ? Partir en courant ? Je ne sais pas, je jeta un regard à Sangha en lui faisant signe de la queue que je tenais l'observatrice.

J'avais enfin trouvé l'espionne, celle qui nous épiait sans mot dire. Je pris un peu plus de temps pour la détailler, elle avait un corps un peu plus grand que le mien, dotée d'une magnifique couleur sable, mais celle-ci n'avait rien de ressemblant à la couleur monotone des autres. Cette couleur me rappelait le sable dévalant des dunes, cette chaleur qui s'échappait de sa masse corporel, me fait penser au sables chauds et aux chaleurs estivales de la saison sèche. Ses yeux bleues semblaient surpris, elle ne devait pas s'attendre à ce que je me dévoue pour la débusquer. Attardons-nous un peu plus sur ces yeux d'un bleu intense et plus clair que celui de mes prunelles, ce bleu ressemblait fortement à la couleur du ciel, ce bleu ressemblait fortement à celle azurée du ce ciel immense qui nous observes continuellement. J'aurai presque pensé que cette observatrice serait envoyée de cet artefact immense et illimité pour interagir avec nous, mais cela n'était pas possible trop farfelue et mon imagination débordante peut parfois penser à des scénarios encore plus étranges sue celui-ci.

J'entendis Sangha me rejoindre en courant à toute pattes, ce dernier devait vraiment être inquiet de l'inconnue qui se trouvait devant moi, mais elle, semblait vraiment surprise et me regardait terrifier, ces deux prunelles me regardaient des pattes à la tête et de la tête aux pattes. L'autre lionceau qui venait d'arriver me contourna sans rien dire et commença à ''se pencher''  sur l'observatrice, histoire de voir également à quoi cette dernière ressemble. Je suppose qu'elle est timide, puisqu'elle n'est pas venue nous voir, ou alors elle est peureuse, ces deux possibilités expliqueraient son comportement avec nous. Il faut dire que d'être en quelque sorte piégée par deux lions qu'elle ne connaissaient pas devait être stressant et surtout apeurant, même pour quelqu'un de plus âgé que nous. C'est vrai, maintenant que j'y pense. Le soleil jouait avec les ombres et me faisait donc plus grand, donc quand elle a vue mon ombre, elle a du avoir très peur, ce que je peux comprendre.

J'avais pu entendre à l'arrivé de mon comparse un soupire de soulagement à peine audible, il est vrai que nous ne faisons pas partie des Jangowas, mais elle a du se sentir soulagée quand elle ces rendue compte que nous étions un peu plus jeune qu'elle. Il faut bien dire qu'un peu de méfiance se faisait ressentir de nos deux côtés, elle parce qu'elle ne nous connait pas, nous parce qu'elle nous observais sans se montrer et qu'elle aurait pu nous attaquer vu qu'elle était plus âgée que nous. L'inconnue ne semblait en aucun point agressive, mais les Jangowas sont un peuple plutôt étrange qui n'apprécie pas qu'il y ait des lions d'un autre clan sur leur terre, il y a bien eu les Mositus un temps, mais les Jangowas les ont forcés à partir de L'oasis et maintenant, ils étaient aux côtés de mon clan sur la Lande des sans-terre. Les Jangowas peuvent donc être agressifs si nous entrons sur leur terre sans un carton d'invitation. Puis la jeune Jangowas nous dit d'un ton plutôt peu sur d'elle selon moi :

"-Vous... Hmm.. Qui.. Qui êtes-vous?!"

Je la regarda, elle était différente des autres, elle avait un je-ne-sais-quoi en plus. Peut-être était-elle plus gentille, avait-elle un regard différent ? Je ne sais pas, mais elle dégageait une immense chaleur, elle devait vraiment être douce et tendre quand on l'a connaissait bien. A ce moment-la, je repense à ma conversation avec un autre lion du clan, un adolescent fort sympathique qui m'avait raconté son histoire et la souffrance qu'il avait déjà vécu dans sa jeunesse. Je suppose qu'elle a, elle aussi, vécue des choses terribles après ce ne sont que des suppositions, des suppositions pur et dur comme de la pierre. Je la vis se redresser et regarder autour d'elle, puis elle nous observais à nouveau, ses sens devaient être en alerte. Je décidai de lui répondre poliment et en tout calme :

-Je suis Adabu, faut pas avoir peur de nous tu sais, on est des gentils. Personnellement, je suis un pridelander pur souche. Et toi qui es-tu belle inconnue?

Je la regardais avec des yeux plutôt interrogateur, puis je regarda la réaction de Sangha, qui n'avait toujours rien répondu, il semblait pensif. Je me contenta de regarder le ciel puis de reposer mes yeux sur l'inconnue qui était devant moi .

Je fixais l'inconnue qui était postée devant nos pattes. Ah mes pattes si petites, elles me servaient à beaucoup de choses, diverses activitées, comme marcher, ma toilette, jouer même si c'est très rare, tenter en vain d'attraper une proie que je chasse. Le soleil tapait fort sur le désert Jangowas, de toute façon cela semble normal, il n'y a pas beaucoup d'obstacle entre les rayons du soleil et les dunes e sables, que dis-je, entre le moindre grain de sable tout simplement. Mais je m'éloigne de mon récit, de mon aventure hors de la Lande des sans-terres, ou tout simplement, je m'éloigne de l'histoire que j'écris chaque jour un peu plus, chaque seconde de plus est une nouvelle découverte, un nouveau mot. Mais je m'éloigne du sujet, des personnages principaux ou des personnages qui ne feront qu'une apparition dans la triste histoire qu'est ma vie, je ne peux le dire, cette histoire sera t-elle longue ? Surement. Possèdera-t-elle une fin heureuse ? Je ne le sais point.

L'autre mâle, Sangha, semblait visiblement très intrigué par la belle inconnue qui se trouvait devant nos yeux. Personnellement, je me demande juste pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis alors qu'elle est encore jeune et pour arriver à la frontière du désert, il faut vraiment être curieux et avoir l'envie. Je ne serai jamais partit si ma mère ne m'avait pas forcé à m'occuper un peu de moi et de la laisser se débrouiller seule. Je ne pense pas que mon père aurait été de son avis, il m'aurait, comme à son habitude, obligé à chasser ou à m'occuper de diverse tâches totalement inutile juste pour ne pas que je puisse me divertir. Peut-être est-il partit pour que je me sente coupable et que je décide d'abandonner ma mère, mon clan et tout mon passé, toute ma personne aurait donc disparu dans les abysses de la défaite, mais pour mon propre intêret je suis doté d'un cerveau et d'un instinct pour la survie, est pour son propre désespoir, ses tactiques pour rendre mon cœur obscur n'ont pas fonctionner. Au fond, je suppose que je ne peux pas lutter contre mon âge et mon envie de jouer de lionceau. Mais je vais vous épargner les violons et les histoires tristes et nous allons en revenir à Sangha qui prit la parole solenellement et avec ce qui sembait une passion implacable :

- Et moi c'est Sangha, je suis un voyageur, je voyage qu'avec ma mère adoptive mais ne t'inquiète pas elle est partit chasser vu qu'il n'y a pas grand chose à manger ici elle n'arrivera pas de si tôt. Ne t'en fait pas Adabu et moi on se connaît que depuis quelques minutes, alors pourquoi pas faire connaissance aussi?

Il me donna un coup de queue en signe d'amitié et s'assit pour écouter notre interlocutrice. Si les gens qui me connaisse un minimum savent que j'ai un défaut, ceux qui viennent de me rencontrer ne le voit pas tout de suite, mais je suis très observateur et je peux ainsi deviner quelque fois si les gens sont mal à l'aise, en colère, joyeux ou encore triste. Cette jolie pré-adolescente semblait combattre la gêne qu'elle pouvait ressentir envers nous, c'est vrai que nous sommes très curieux, elle esquissa un magnifique sourire que personne ne pouvait imiter, après tout chacun possède une mâchoire différente, ce sourire était assez discret, mais il montrait surtout une timiditée évidente selon moi. Puis elle parla de nouveau pour nous dévoiler son nom qui, je suis sur, sera magnifique car il ne sera qu'à l'égale de sa beauté :

"- Enchantée Adabu et Sangha. Mon nom est Wema, je suis Jangowas pour ma part.."

Wema, quelle jolie nom, sublime même. J'étais sur qu'il serait merveilleux, en même temps le nom sied à son posseseur, il ne pouvait qu'être magnifique. Bref, je me perd. Je suis sur que je pourrait sans problème être ami avec elle. Ce qui m'étonnais surtout, c'est que la description que l'on m'a faite des Jangowas ne correspond absolument pas Wema, après tout on m'a enseigné que les Jangowas n'aimaient pas les étrangers sur leurs territoires et qu'ils n'hésitaient pas à se lancer dans un combat contre les inconnus, mais Wema n'était pas comme eux visiblement, elle avait l'air gentille et douce avec les autres et elle s'était caché pour éviter une éventuelle confrontation avec nous, pourtant elle aurait l'avantage de l'âge donc de l'expérience. Bon j'avoue que nous aurions eu l'avantage du nombre. Elle reprit la parole d'un air à peine embarassée :

"-Hmm..Je suis désolée pour mon comportement.. C'est juste que..Enfin, je n'imaginais pas trouver d'étrangers par ici.. Qu'est-ce qui vous amène aussi loin de chez vous..? Vous savez, c'est dangereux pour les intrus ici.."

Elle s'assit sur le sable également sur le sol, étant le dernier à être debout sur mes quatre pattes je m'assis, quand j'avais entendu Sangha dire que sa mère se baladait dans le coin je n'était pas rassuré, c'est vrai, elle pouvait se trouver dans le coin et décider de nous cuisiner pour survivre, après tout, il faut bien se nourrir et c'est la loi du plus fort et je ne peux rien pour ça. Tout ce que je sais, c'est qu'un sentiment de méfiance essayait de prendre le dessus, mais la confiance reste reine et je lui fais confiance, sa mère n'oserait pas manger les amis de son fils non ?

Je sais que Sangha et moi étions dans une position inconfortable, sur un territoire ennemis et que nous parlons avec une de leur membre de clan. Je restai à l’affût de la moindre effluve de Jangowas et aux aguets du moindre signe qu'un autre lion se trouve dans les parages, que le moindre grain de sable bouge et se mouve dans notre direction, cela n'était guère impossible. Je dit d'un ton calme et rassurant :

-Wema, quel joli nom ! Il s'accorde parfaitement avec la beauté de son porteur. Ne vous inquiétez guère pour votre comportement, chère Wema. Il était selon moi justifié et vous êtes donc pardonnez pour ma part depuis le début. Personnellement, c'est ma mère qui ma demandé de ne pas m'occupez d'elle aujourd'hui et j'ai eu envie de partir à l'aventure. Puis-je me permettre de vous retournez la question ? J'ai eu vent des dangers du désert : la chaleur, le manque d'eau, le clan des Jangowas qui est en grande partie agressif avec les étrangers qui se promènent dans le désert. Je sais que vous ne nous ferez rien, vous êtes gentille et votre réaction lorsque je vous ai débusquée le prouve, vous êtes une personne de confiance.

Je jeta un regard à Wema, puis à mon compère qui lui fixait notre interlocutrice. Puis j'observa à nouveau cette dernière et j'attendis sa réponse.

Je jeta un regard à Sangha, il m'écoutait. Je l'entendis lâcher un ronronnement de joie je suppose. Des ombres virevoltaient autour de nous, elles dansaient même en rond comme pour nous avalés dans une dernière lueur de vie. C'était surement des volatiles pour voler, les lions ne peuvent pas, nous n'avons pas d'ailes. Il se délectait de nos apparence de petits, ce qu'il ne savent pas c'est qu'un lion, même de petite taille, peut se défendre s'il le souhaite et je sais me servir de mes crocs et de mes griffes de lionceau, bon je ne suis pas du tout de taille à les affrontés, c'est certain. Pour continuer de nous tourner au dessus du crâne c'était surement des vautours ou du moins des volatiles pas très accueillant.

Je ne pris même pas la peine de lever le museau pour les observer et voir de quelle espèce ils appartiennent, je suis sur que ce sont des vautours ma douce mère m'en a beaucoup parlé. Mes deux camarades, eux, levèrent leur tête pour voir de quoi il s'agissait. Les charognards voulaient donc notre peau ? Eh bien ils ne les auront pas, je refuse de leur donner. Attaqué leur proies lorsqu'elles sont vivantes est très rare et je doute qu'il nous attaques réellement, peut-être voulaient-ils seulement nous faire peur. Sangha grogna, sans doute par réflexe car il s'arrêta immédiatement. Je sentis son regard observé notre réaction. Personnellement je refusais de faire plaisir aux vautours en leur montrant un quelconque signe de peur. Le voyageur pris la parole :

- Nous devrions continuer de parler sous la grotte là bas

Il nous montra une cavité rocheuse du bout de sa queue sombre. Sangha se mit à courir dans cette direction suivit de près par Wema, j'y alla en marchant tranquillement. Des vils volatiles ne me font guère peur, même si apparemment c'est courant pour les lionceaux d'en avoir peur . Je n'étais pas comme tous les autres, je sortais du groupe, je le sais. Je suis trop différent mentalement des autres, je ne joue pas avec un insecte futile. C'est au moment de voir Sangha courir que je me dis qu'il devait avoir très chaud avec son pelage sombre qui attire les rayons du soleil sur lui, Wema au contraire devait les écartés avec son pelage clair. Je repéra la cavité dans laquelle Sangha entra, c'était... comment dire étroit. Il y aurait peu de place pour nous trois et je préfère resté dehors et laissé les deux camarades se mettre à l'abri.

Wema arriva peu de temps après le voyageur. Elle se retourna puis entra auprès de notre camarade. J'avais pressé le pas pour voir ou ils se cacheraient. Arrivé devant l'abri, je vis que l'on serait vraiment trop à l'étroit, je décidai de rester devant l'abri. Mes interlocuteurs sont, de cette façon, moins exposé à la chaleur, que dis-je, à la canicule du désert. Je préfère leur laissé de la place qu'il puissent bougés, même s'il fait une chaleur atroce, j'avais tout de même ma patte avant droite dans la cavité. Sangha dit à notre charmante accompagnatrice :

- Quel fraîcheur sa fait du bien! Même dans le noir tes yeux s'illumine d'un bleu profond ils sont toujours aussi magnifique Wema.

Qu'essayait-il de faire ? Ce n'était pas dans ces habitudes de faire ce genre de commentaire, du moins je pense, je suppose que soit je ne le connais pas encore assez après tout, nous venons à peine de nous rencontrer, soit il essayait de faire quelque chose, mais j'ignore encore quoi. Puis il lécha quelque gouttes d'eau dans une petite, vraiment petite, flaque d'eau entre nous trois donc vers l'entrée de la cavité. La petite ''grotte'' offrait un minimum d'obscurité, leurs yeux s'habituèrent plutôt rapidement, le soleil se trouvait sur mon côté gauche, droit pour eux. Wema sembla troublée par ce commentaire du lion sombre, c'est vrai que je ne m'y attendait pas du tout non plus. Cette dernière pris la parole, un de ces merveilleux sourire aux babines :

'' - Hum.. Eh bien.. Merci ? Enfin, je suppose.. ? ''

Je l'écoutais attentivement, pour ne pas être impoli même si elle s'adressait au voyageur. Elle se replaça face à Sangha et moi-même, puis elle reprit la parole :

" - Et bien en ce qui concerne ma venue ici et bien.. Disons juste que j'avais envie de m'éloigner un peu du quotidien et des autres membres de mon clan qui, il faut l'avouer, ne sont pas toujours de bonne compagnie.

Elle répondit donc à ma question, mais elle restait néanmoins vague dans sa réponse. Avait-elle des choses à cachée ? Elle ne se plait peut-être pas particulièrement dans son clan, qui n'est peut-être pas toujours sympathique avec elle, je ne puis le savoir et cela ne me regardai point, mais je suis extrêmement curieux, c'est dans ma nature. Wema ajouta encore ces mots, en signe de précaution :

" - Vous semblez bien informés des différents dangers que comportent ce désert, Adabu. Je ne tiens pas à vous faire peur, mais s'il vous plait,ne vous fiez pas aux apparences.. Je n'ai nullement envie de vous faire du mal, croyez-moi, et vous m'êtes sympathiques tous les deux bien que je ne sache pas grand chose de vous, mais je crains que ce ne soit pas de l'avis de tout le monde par ici. Si quelqu'un d'autre que moi vous trouve, je ne pense pas qu'ils se montreront aussi cléments à votre égard...

Se faisait-elle du souci pour nous ? Certes ce n'était peut-être pas très joyeux, mais cette recommandation était nécessaire je suppose et puis cela part d'une bonne attention tout de même. J'ignore si son clan est proche ou non, je ne sais même pas d'ou elle vient comme ça. Avec un léger sourire aux babines je lui répondit :

– Les membres de votre clan ne sont pas toujours agréable ? Ce doit être dur de vivre auprès d'eux dans ce cas. Je vous en prie, tutoyer moi. Je ne peux demander à une dame d'être si formelle avec moi. Je ne doute point de vous et je crois encore que les Jangowas peuvent être, ou du moins certains, agréables avec les autres clans. Vous savez, ce que vous me dites me touche, ce n'est pas toujours qu'on me dit que je suis sympathique juste parce que je me souci de ma douce mère qui m'apprend énormément de chose qu'elle connait, ce qui explique pourquoi j'en sais autant sur votre clan. Ne vous inquiéter guère pour moi, si quelqu'un de visiblement agressif essaye de m'embrouillez je saurais me débrouiller et revenir en vie, et éventuellement défendre toute personne en danger à mes côtés, au sacrifice de ma propre vie.

Je sais que face à un adulte je ne ferai pas le poids, mais si quelqu'un est en danger à mes côtés je ne supporterai pas de le voir se faire agresser, et que moi je le laisse dans sa galère, je préfère sacrifier ma propre vie. Je fixais les deux camarades dans leur cavité à l'ombre, le soleil ne me dérangeais point ou du moins guère.

A mes mots, j'entendis un ronronnement euphorique de la part du voyageur à la mèche dorée. J'avais moins de mal à dialoguer avec des inconnus qu'avec ceux de mon clan qui me connaisse un peu plus comme le lionceau que tout le monde aimerait, qui fait tout ce qu'on lui demande sans désobéir. Ces deux-là était vraiment gentil et peut-être étions nous amis, je ne sais pas, je n'ai jamais eu d'amis, je ne pourrais pas décrire cette relation qu nous avions. J'espère juste croisé leur route à nouveau, je les appréciait et je me sentais apprécié. Peut-être que je serai moins seul dans mon clan si je me mettait au même niveau que les autres, si je faisais comme les autres, mais je refuse de le faire, cela noierait ma personnalité, qui était en toute évidence plus mature qu'eux, et le défi de mon vil père. S'il revient un jour, il constatera que j'ai relevé son défi et que j'ai réussi à m'occuper d'une lionne.

Je savais pertinemment que je n'aurais aucune chance face à un jangowas adulte, mais je le retarderait et laisserai fuir la personne qui serait à mes côtés, après tout, entre une vie heureuse et ma vie qui est d'une tristesse incomparable, ma sœur ne reviendra surement pas et mon père, je ne veux pas le revoir. Le sacrifice de ma vie ne serait surement jamais remarqué, ou seulement par ma douce mère, alors que celui des multiples personnes pouvant se trouver avec moi. Je préfère mourrire en les protégeant que de vivre avec leur sacrifice en mémoire, sur la conscience, en me disant qu'il avait une vie surement plus heureuse que la mienne, ou qu'il vivait tout de même une vie paisible en mettant leur histoire de côté pour profiter de la vie. Wema m'adressa un sourire en guise de réponse, je sentais le regard du voyageur tourné vers nous. Sangha pris la parole soudainement :

- Adabu, Wema vous êtes tous deux pour moi de très bon amis, en tout cas c'est que je ressent et ce n'est peut être pas réciproque mais... 

Une odeur méprisante qui ne voulais partir de mon museau arriva, c'est surement pour cela que Sangha s'arrêta. Cette odeur est agressive, l'odeur du sang et de terre séché, l'odeur de terre séché me rappelait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Sangha portait la même odeur, peut-être étais-ce sa mère, mais vu son odeur, elle ne devait pas être très tendre. Je sentais cette odeur, une lionne adulte, c'était donc réellement la mère de Sangha je pense. De ce que nous avais dit le voyageur, sa génitrice ne nous appréciait pas de par notre clan. Si elle parvenait à nous trouver, je me sacrifierai comme dis plus tôt pour la belle Wema, je ne pense pas qu'elle attaquerai son propre fils. Sangha bougea vivement, je n'ai presque pas eu le temps de le voir se mouvoir derrière moi pour me pousser dans la cavité. Il nous regarda, ses yeux me semblaient tristes, il ne voulait pas nous laisser là. Il nous dit :

- Je vous laisse ma mère risquerais de vous écorcher vif, j'espère de tout cœur que l'on se reverra.

Sangha partit en courant au loin, je le vis discuter avec sa mère et l'éloigner de nous. Je le regardais partir avec une certaine nostalgie lorsqu'il partie, comme perdre une partie de moi-même, pas une grande partie non plus, un petit bout. Sa mère avais sentis mon odeur, si elle nous trouvais, cela voudrai dire que je l'aurai comme guider vers Wema, donc je la laisserai filer. Mais Sangha l'éloigna en lui disant que l'odeur est vieille de cinq jours et qu'il a pris ses précautions pour vérifier. Sangha disparut de ma vue, je me sentais triste de ne pas avoir pu lui parler davantage, mais son avenir l’appelais et il se devait de le rencontrer. Wema sortit de la cavité, je la suivis, mais je resta néanmoins derrière elle, mes yeux ne prirent que peu de temps pour se réhabituer à la lumière du soleil sur le sable chaud. Wema se retourna vers moi, je me demandais que faire et que dire.

Cela faisait un petit moment que je m'étais éloigné des miens, je ne voulait pas que ma mère s'inquiète et j'allais donc partir sous peu, mon interlocutrice réfléchissais aussi, je ne sais pas vraiment à quoi. Elle prit la parole avant que je ne puisse la prendre, elle souriait légèrement ce qui n'était pas le cas au tout début de notre rencontre :

"Je suis désolée, mais il va également falloir que je reparte. Ma mère risque de ne pas apprécier que je m'éloigne trop longtemps sans la prévenir, et si elle vient ici ça risque de ne pas être très joyeux."

Elle partait donc également, alors j'allas m'empresser de faire de même, mais avant je la regardais partir. La jangowas fit deux ou trois pas et se retourna pour ajouter ceci avec un rictus amical :

"Ce fut un plaisir de te connaître, Adabu. J'espère que nous aurons l'occasion de nous recroiser un jour. Je te souhaite un bon retour auprès de ta famille. Au revoir, et prends soin de toi!"

Je la regarda de haut en bas, c'était la seule jangowas que j'avais rencontrer, mais je savais déjà qu'elle était la plus gentille de son clan. Je lui répondit presque instinctivement avec un large sourire :

- Ce fut aussi un plaisir que de vous connaître Wema. Je suis sur que nous aurons l'occasion de nous croiser à nouveau un jour, le destin nous a fait nous rencontrer, il nous fera nous revoir. Bon retour auprès de votre clan et prenez également soin de vous.

Je la regarda s'éloigner, j'espère qu'elle n'aura pas de problèmes quelconques avec son clan à cause de nous après tout, nous avions retarder son retour en la débusquant de sa cachette. Je retourna auprès de mon clan tranquillement mais surement.