« La princesse est née. », « L’héritière de Freeland à vue le jour ! », « Sumu est parmi nous. »

Ekua adorait ce nom, ses paroles et leurs voix raisonner à travers la grotte qui lui servait désormais de maison. Sumu était née, et avec elle était venu le temps du bonheur et de l’insouciance que la vipère de Freeland avait crus perdu à jamais. Elle aviat nourris un rêve secret, un murmure au milieu d’un brouhaha sans nom de les lionnes de sa sature avait l’habitude d’entendre, des sermons et des rugissements de colère. Elle avait un jour rêvé d’être mère, d’avoir ce pourquoi elle avait un jour vu le jour et d’aimé bien plus qu’elle ne s’en serait crus capable. Mais ce rêve lui avait été refusé par une prétendue stérilité, des compagnons indignes d’elle et quand ses lionnes nourricières étaient arrivées cela avait été le comble d’une triste ironie. Ekua les avaient haït, elles et tous leurs orphelins qui lui donnait envie de pleuré tellement elle en avait envie, ses adorables enfants que personne ne voulait sauf elle, ses lionceaux qui auraient pu détruire une réputation qu’elle avait mis des années à forger si l’envie leurs étaient venus, mais personne ne les laissaient s’approcher de la vipère brune qui n’avait eu d’autre choix que de leurs faire comprendre qu’elle les détestait.
Ils avaient grandi, certains avaient murit et d’autre avait simplement trahit la cause de celui qui les avaient sauvé d’une mort certaine. Ekua se souvenait encore des paroles blessantes du jeune Limau quand elle l’avait conduit à une mort certaine en le laissant agoniser en silence dans le fond d’une crevasse. Cependant, ses enfants qu’elle avait vu grandir n’étaient plus rien en comparaison à elle. Sa tendre et douce petite Sumu. Elle l’avait hait l’espace d’un instant, puis elle avait eu honte de cette haine malvenue suite à la douleur de la mise bas et à la peur de la réaction de son aimé en découvrant le sexe de l’enfant, mais malgré cela elle ne pouvait s’empêcher de l’aimer comme jamais. Sharkan avait l’air d’avoir bien accueillit la nouvel, malgré le fait que cette princesse ne soit pas le prince qu’il aurait voulu et cela ne pouvait que réjouir Ekua. Ce dernière avait d’ailleurs maigris suite à la naissance de sa fille, pas qu’elle refusa toute viande, mais elle était tellement obnubilé par son enfant qu’elle en oubliait parfois de ce nourrir.

Aujourd’hui fut d’ailleurs l’un des rares jours depuis la naissance de Sumu où le soleil réchauffait son pelage brun, la lionne ne voulais se résigné à délaisser sa petite chose précieuse entre les pattes d’une nourrice compétente pour aller prendre l’air. Ce fut la première chose qu’elle fit en revoyant la lumière du jour, inspiré profondément cet air chaud qu’il manquait à l’intérieur de la grotte qu’elle partageait désormais avec le tyran. Reine, ce serait bientôt le titre qu’on lui donnera car avec la naissance de Sumu, la relation qu’elle entretenait avec le tyran s’officialisait enfin. Une autre raison pour affectionner tout particulièrement cette enfant qu’elle avait eu tant de mal à avoir, elle lui donnait accès au titre longtemps convoité de dirigeante du royaume, le tout au côté d’un monarque fort et puissant, intimidant ses adversaires rien qu’à la prononciation de son nom. Ekua devenait puissante, enfin ses mots, ses discours et ses menaces auraient le poids particulier qui différencie les monarques des manipulateurs dont il faut absolument se méfier.

Bondissant de son piédestal, le sourire aux lèvres, Ekua se déplaça d’un pas rapide vers la rivière qui se trouvait non loin, la lionne mourrait de soif. La vipère de Freeland pris tous les raccourcie possible et imaginable pour arriver le plus rapidement possible sur les lieux et ne se décida à reprendre son souffle qu’à partir du moment où elle vit son merveilleux reflet dans l’eau de la rivière. Malgré sa soif, la première chose qu’elle fit fut de tremper légèrement sa patte dans l’eau pour remettre en place les délicats poils de ses joues, profitant de son reflet dans le merveilleux liquide pour se refaire une beauté. Car ce n’est pas parce qu’on était devenu mère qu’on devait forcement ce négliger et puis, après tout, la futur Reine de Freeland avait une réputation à tenir et un tas de lions envieux à faire. Une fois qu’elle eut fini de se recoiffer et seulement après cela elle se pencha pour boire le délicat nectar de vie qui lui avait tant manqué.

L’eau coulait dans sa gorge telle une cascade de bonheur et la rafraichir bien plus qu’elle ne l’aurait crus. Elle aurait continué à boire, boire toute la rivière si elle ne pouvait, mais sur la surface limpide de la rivière se dessina une tache rougeâtre qui provoqua un froncement de sourcils sur le délicat visage de la lionne brune. Du sang ? Non, bien sûr que non, Ekua n’eut qu’à lever les yeux pour reconnaitre le pelage rouge de Chinja, une jeune kulisha que le tyran affectionnait tout particulièrement. Ekua la savait fidèle, cela lui suffisait et lui serait tout aussi agréable, tant qu’elle n’interférait pas entre Sharkan, Sumu et elle.

- Tien, Chinja. – Fit la lionne, un petit rictus aux lèvres.

Le matin montrer le bout de son nez. Je sortis de l'endroit où je dors près de l'alcôve dans la roche des Kulishas. En effet, je ne dors pas avec eux, j'ai pris cette habitude assez tôt, j'ai mon petit coin à moi. Personne ne vient me le piquer, personne ne vient m'embêter quand j'y suis. J'aime bien y être parfois, je ne dors pas spécialement mais je réfléchis beaucoup.

Je me suis lever sans vraiment passer voir les nourrices. Je me suis directement dirigé vers la rivière pour me rafraichir et me faire une toilette dans le calme, sans avoir quelqu'un qui me lance de la poussière. Quand j'y suis arrivé je fus surpris de ce qui se trouvait devant moi. Une lionne chocolatée se tenait là, elle aussi avait eu envie de boire tôt ce matin et se donner une petite toilette. Je fronçais les sourcils, je ne voulais pas avoir à papoter. Je ne répondais pas, la laissant un peu en suspend, susciter l'attente. Je fis alors un fin sourire en y réfléchissant.

Je la reconnus, c'était Ekua. La lionne préférait de Sharkan si j'ai bien compris. Et dernièrement elles attendaient un ou plusieurs petits. Je ne sais pas vraiment, je ne m'intéresse pas au sujet. Mais je remarquais en jetant un petit coup d'œil à son ventre, que celui-ci avait nettement perdu. Elle a dû avoir son ou ses petits. Mais ce qui m'intéresse plus c'est Ekua et fait ses histoires de gosses. J'ai pas mal remarqué sa façon d'être envers les autres. Elle n'agit que pour sa personne, essayant d'obtenir un but personnel. Elle me fascine, elle reste belle et perfide en même temps.

Elle dut me voir car elle relevait la tête dans ma direction. Je restais néanmoins là où j'étais, à quelques mètres d'elle, le visage neutre, sur la rive de la rivière.

-Tient, Chinja. Dit-elle avec un rictus aux lèvres.

Je fis quelques pas vers elle indiquant que j'avais entendu mais je ne relevais pas ses paroles. Je me tournais vers l'eau et bue plusieurs longues gorgées ignorant alors la lionne pour le moment, prenant bien mon temps. Il faut avoir le sens des priorités et pour moi, l'eau passe avant tout. Quand j'eus fini, je me tournais alors vers la lionne, un fin sourire narquois au coin du visage.

-Tient, Ekua !

Mimant de l'étonnement. Je m'assis et me léchais les babines pour retirer l'eau qui était restée sur mes fins poils sous forme de gouttelettes. Je repris après cette courte pause.


-Tu as perdu du poids, tu étais bouffi ses derniers temps non ?

C'était ironique bien évidemment. Elle n'était pas bouffie mais ronde comme toute lionne qui attend des enfants. Mais le faite d'exagérer était tellement tentant, je n'ai pas pus me retenir.

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Ekua c’était longtemps demander pourquoi cette jeune kulisha plaisait tant à Sharkan et d’ailleurs, elle se le demandait encore aujourd’hui. Pour sa part, elle ne pouvait supporter cette jeune lionne, bien qu’elle ne lui ait rien fait. Premièrement, sa manière de se comporté envers elle. En réponse à son salut pour le moins précaire, mais de toute façon elle pouvait se le permettre elle allait être reine, elle avança de trois pauvres pas en direction de la rivière. Et saluer ta futur reine, ça lui passe pas par la tête ? Petite sotte. La lionne brune rongea son freins et ne dit rien, mais après avoir longuement attendu que la rouge finisse de boire et la daigne la regarder, elle n’eut qu’une envie : mettre sa patte dans le visage de cette petite insolente.

La vipère de Freeland eut un tressaillement de lèvre qui dénotait sa colère naissante, et quel colère, cela faisait un bout de temps qu’elle n’avait pas fait se griffe pleine de venin sur un pauvre lion sans défense et si Chinja continuait à la provoquer elle doutait pouvoir se retenir. Enfin, non, il fallait qu’elle souffle, un soupire pour montrer son exaspération et reprendre son calme discrètement ferait parfaitement l’affaire. Si elle s’en prenait à Chinja, il y avait de forte chance qu’elle irrite Sharkan et loin d’elle cette envie. Elle se mit à sourire plus largement, histoire que la jeune lionne se mette en confiance, après tout Ekua n’était pas reconnue par les kulishas comme une lionne affectueuse.

- Tu as perdu du poids, tu étais bouffi ses derniers temps non ?

Cette fois, la sorcière de Sharkan eut grand mal à retenir quelques jurons entre ses lèvres délicates. Elle ? Grosse et bouffi ? Cette petite idiote n’avait donc pas prêté attention aux nouvelles qui parcouraient toute la terre du tyran ? Elle avait envie de la mettre à terre et de lui enfoncer la vérité dans le crane, associer à une bonne correction que les kulishas avait visiblement hormis de lui donner. Au lieu de cela, elle fit son plus beau sourire, car une reine ne devait plus se comporté ainsi en particulier avec ses sujets les plus fidèle et elle prit sa voix la plus douce et suave pour lui expliquer les faits.

- Enfin Trésor, tu n’es donc au courant de rien ? La princesse Sumu à vue le jour il y a de cela quelques semaines déjà.

Et bientôt, Ekua pourrait la faire sortir de la grotte avec toute la plus grande précaution et la montré au monde. Qu’ils voient tous ce que cette vipère avait réussi à crée, qu’ils soient tous extasier devant la vue de leur princesse, héritière du plus grand royaume qu’ils leurs avaient été donné de connaitre.

- Je pense que ton entrainement doit te prendre vraiment tout ton temps pour que tu ne sache pas cela.

Elle se réjouissait de cette petite pique, d’ailleurs si cela n’était pas le cas elle pourrait blâmer le nom de cette chère petite Chinja après du roi. Cela lui ferait le plus grand plaisir, Ekua n’aimait pas les lionnes qui avaient tendance à lui ressembler, c’était bien trop dangereux pour elle après tout.

Ekua ne semblait pas vraiment prendre mal ma remarque. C'est ce qu'elle veut faire croire, plusieurs fois j'ai entendu des choses sur celle lionne. On dit qu'elle est une garce sans nom. Je voulais lui parler un jour, pour en prendre de la graine, voir ce qu'elle avait dans le ventre et peut-être prendre certaines notes. Maintenant qu'elle est là devants moi, je vais pouvoir voir ce qu'elle a dans le ventre. Elle me répondit par un grand sourire qui sonnait faux. Je sais les reconnaitre, je suis moi-même experte dans ce domaine.

-Enfin Trésor, tu n’es donc au courant de rien ? La princesse Sumu à vue le jour il y a de cela quelques semaines déjà. Je pense que ton entrainement doit te prendre vraiment tout ton temps pour que tu ne sait pas cela.

Je pouffais légèrement et me repris dans un hoquet. Trésor ? J'espère que c'est ironique car elle ne me connaît pas, on voit qu'elle traine trop dans le repaire avec Sharkan et qu'elle ne sort pas assez. Le fait qu'un enfant était née me n'intéresser pas du tout. J'ai un but et je ne flânerais pas en chemin pour y arriver. Je la fixais de mes grands yeux, la reluquant presque.

-Évidemment, je ne m'intéresse qu'aux choses qui en valent la peine !

Et je lui fis mon plus faux sourire. Mais en effet la nouvelle de cette naissance me gênait. Je l'avoue, elle n'est qu'un obstacle pour moi. Une frontière à franchir, mais encore trop loin pour moi. Elle grandira bien trop vite et me fera de l'ombre. Sharkan me tournera alors le dos et je n'aurais plus d'importance pour lui. Je n'arriverais pas à être la meilleure guerrière s'il ne porte plus d'attention à moi. Cette naissance chamboule tous mes plans. Non, je ne suis pas d'accord, je n'ai pas fait tout ce parcours et subit la présence des Kulishas pour rien !

-Ho et elle n'est pas avec toi ? Tu la laisses sans surveillance ?

Continuais-je d'un ton mielleux et surjouais. On voyait bien sûr mon visage que je ne m'en préoccupais pas du tout. L'image de voir l'enfant seul me fie sourire. Je me retiens de lui dire quelle mère indigne elle était pour laisser son enfant si fragile sans surveillance. Si un jour j'ai l'occasion de tomber sur elle, seule, à ma merci, elle n'aura pas la chance de connaitre le gout de la viande.

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- Évidemment, je ne m'intéresse qu'aux choses qui en valent la peine !

Sotte. Sale petite idiote. Peste. Les mots semblaient manquer à Ekua dont le comportement de la rouge lui était insupportable. De sa petite place, et au vue de son humeur, la lionne brune ne voyait pas la ressemblance flagrante entre les deux lionnes et elle l’aurait complètement nié si cela avait été le cas. Les lionnes aux forts caractères étaient ainsi, rare étaient celle qui supportait leurs semblables. Elles se craignaient mutuellement, autant par peur de perdre cette place qu’elle avait durement atteinte, que par la splendeur et le respect que dégageait ce type de personne. Il fallait toujours être en haut, dominé ses semblables et abattre les résistants, alors que faire des plus forts qui se décidait comme notre égale ?

Chinja représentait à elle seule la plus grande peur d’Ekua. Se faire détrôner par une lionne plus jeune, plus belle, qui tire son inspiration de par la ressemblance qu’elle pourrait avoir avec elle pour plaire au monde ou, pire encore, pour plaire au roi et à lui seul. La reine de Freeland ne réalisait pas cela, pour elle ce sentiment était juste une haine, sans raison particulière, qu’elle vouait à la lionne rouge. Car il existe des gens qu’on ne peut supporter dès le premier regard, et Chinja devait surement faire partie de ses gens-là. D’autant plus qu’elle ne pouvait rien lui faire, elle ne pouvait pas la frapper, la blâmer ou dire des inepties à son sujet à Sharkan qui l’avait prise en affection. Néanmoins, elle ne pouvait laisser passer cet affront, elle était désormais aussi importante que Sharkan et manquer de respect à Sumu représentait désormais un insulte envers la famille royale qu’elle ne pouvait tolérer.

- Enfin très chère – fit la lionne en gloussant, visiblement amusé par ce qu’elle allait répondre. – Sumu est ta princesse et le roi Sharkan lui porte une très grande affection. Il me semble d’ailleurs qu’il a lui-même rugit la nouvelle, tel un triomphe qu’était sa naissance.

La vipère affichait un grand sourire, jugeant secrètement de faire regretter ses quelques paroles insolentes pour que la jeune kulisha apprenne à respecter celle qu’elle devra bientôt protéger corps et âme.

- Sumu est désormais l’une des personnes les plus importantes du royaume, Chinja.

Par la même occasion, Ekua voulait assurer à sa fille la plus grande sécurité possible et si Chinja était apprécié par le roi, cette dernière avait de grandes chances d’être assigné à sa protection un jour. La reine ne voulait donc se permettre de laisser une fière traitresse au côté de son petit trésor. Son adorable petite fille qui devait se trouver entre les grandes pattes pleines de tendresse d’une nourrice dévoué que la vipère se fera un plaisir de viré à grand coup de griffes de sa grotte.

- Ho et elle n'est pas avec toi ? Tu la laisses sans surveillance ? – Lui dit la rouge avec ce grand et faux sourire que la vipère connaissait si bien.

La question de la jeune kulisha fit rire Ekua. Un rire doser et frustrant, qui masquait à de justesse son énervement à l’encontre de cette jeune idiote qui ne savait rien du monde dans laquelle elle vivait. Car si Chinja vivait dans ce monde de brute qu’était celui des guerriers, mâles à l’épaisse crinière et aux muscles finement taillé, Ekua vivait quant à elle dans un monde plein de subtilité dans lequel il faudrait tout contrôler. Pour qui la prenait-elle ? Franchement, Ekua ne laisserait jamais sa fille seule, déjà que la laisser entre les pattes de Kamba était un exploit pour elle, malgré toutes les bonnes choses qu’on aurait pu dire sur la dite nourrice, elle voulait garder jalousement sa fille pour elle et elle seule. Kamba avait des milliers d’enfants adoptifs, elle, elle n’en aurait qu’une seule.

- Pour qui me prends-tu ? Sumu est trop jeune pour sortir de la grotte et aller aussi loin, l’une des nourrices prend bien soin d’elle le temps que j’aille me restauré. D’ailleurs, si cette dernière a le malheur d’égratigner notre chère princesse, je ne donne pas cher de sa peau.

Kamba prendrait soin de Sumu, Ekua le savait parce qu’au-delà du fait qu’elle risquait surement sa vie si quelques chose lui arrivait, elle devait surement se douté qu’Ekua trouverait des milliers de façon de se venger sur elle ou sur ses chers petits orphelins infidèles. Par ailleurs, précisé qu’elle risquait la colère des deux parents de Sumu l’aidait à mettre en avant ce que risquait Chinja en cas de trahison, enfin, la brune se demandait si cette petite sotte comprendrait ce qu’elle voulait dire avec ce petit discourt.

La nouvelle reine ne put se retenir de me dire que son enfant était l'une des personnes les plus importantes du royaume. Ses mots me rappelaient à quels points elle avait raison et à quels points je haïssais déjà cette horrible boule de poils qui répond au nom de Sumu. Il n'est pas joli au passage. Je lançais un regard mauvais à Ekua pour unique réponse et tournai la tête vers l'eau qui miroite. Que sa fille soit importante ou non, je m'en balançais, si elle devient vite gênante, je ne me gênerais pas de la tuer en douce. Mais c'est bien sous la colère que je résonne ainsi. Il y a d'autres alternatives, mais sur le moment je ne vois qu'elle comme meilleure solution.

-Pour qui me prends-tu ? Sumu est trop jeune pour sortir de la grotte et aller aussi loin, l’une des nourrices prend bien soin d’elle le temps que j’aille me restauré. D’ailleurs, si cette dernière a le malheur d’égratigner notre chère princesse, je ne donne pas cher de sa peau.

Ekua me tirait de mes pensées. Je tournais la tête vers ma souveraine encore novice dans ce domaine. Je te prends pour une mère attardée qui pense plus au pouvoir qu'à son enfant, voila pour qui je te prends. J'aimerais bien le lui dire mais je ne pense pas qu'elle soit contente. Bien que sa m'amure de voir la rage s'inscrire sur son visage. Elle ne me fait pas peur, mais elle peut influencer Sharkan si je suis trop insultante envers elle. Il faut donc que j'y aille avec tact et modestie. Si je ne lui lance que quelques piques elle n'aura rien à dire car sinon elle passera pour une pleurnicheuse.

Si la petite princesse est avec une nourrice elle a dû surement la mettre sous la surveillance de Kamba la nourrisse en chef. Je ne pus retenir un sourire narquois. Dans d'autre situations je n'aurais pas trouvé ça amusant mais là ...

-Je serais toi je ferrais attention aux nourrices, Shakran doute de leur fidélité ses dernier temps.

Il est vrai que le bruit qui cours est que Kamba servirait secrètement la cause de Haki et de Dejem, les anciens dirigeants de Freeland qui sont en exil depuis quelque temps maintenant. Ce ne sont que des rumeurs, je n'ai pas spécialement cherché à savoir par la suite. Je la regarder de haut d'un air hautain, même si elle étais nettement plus grande que moi. Je suis au courant que certains Kulishas n'aiment pas Sharkan et ne pensent qu'à une chose, partir, servant secrètement leurs anciens souverains.

-Au fait tu ne doit pas vraiment être aimé par le clan. Oui regarde, qui aimerait quelqu'un qui blesse les futurs précieux soldats du roi ?

Lançais-je avec froideur et audace au visage de la lionne. J'insistais sur le mot "précieux" pour bien le démarquer de ma phrase, montrant que nous somme important aux yeux du roi.

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La nouvelle reine, qui visiblement devait encore se faire respecter par certains de ses sujets, avait beau être satisfaite par son petit discours, elle se rendit vite compte que Chinja était un adversaire de taille. Bien que jeune, cette lionne rouge se révélait particulièrement têtue et astucieuse dans le choix de ses mots. L’espace d’un instant, une seconde tout au plus, Ekua se revis à son âge. La ressemblance avait beau être frappante, elle se refusait obstinément à la voir, comme apeuré par la dure réalité du temps qui frappait doucement mais surement. Chinja était jeune et belle, dans la pleine force de l’age et entrainé comme tout bon soldat Kulisha. Elle, elle était belle et forte, mais avait toujours évolué seule et avait dut jouer des coudes pour se faire introduire auprès du roi. Ainsi, que cette petite garce rouge lui ressemble autant et risque un tant soit peu de prendre sa place, un jour peut-être, la mettait mal à l’aise.

Cependant, ce détail expliquait l’hostilité naturel qu’Ekua avait envers ceux qui lui ressemblait ou ceux qui voulais lui ressembler. Seule elle comptait, les autres n’était que des pales copies de sa splendeur et du mal qu’elle c’était donner pour devenir ce qu’elle était. Et maintenant qu’elle était née, cette princesse du royaume et cette reine de son cœur, Ekua avait dans l’idée de l’aider à détruire toutes ses prétendantes, ses traitresses qui voudraient sa couronne en lui plantant une flèche empoisonné dans son tendre petit cœur. Sumu était la princesse, Chinja devrait se faire à cette idée et si elle n’était pas contente de voir cet affreux rictus sur le visage de la vipère de Freeland, elle devrait alors souffrir toute sa vie en le contemplant.

- Je serais toi je ferais attention aux nourrices, Shakran doute de leur fidélité ses dernier temps.

La reine eut un haussement d’épaule, cette enfant était idiote, bien sûr qu’elle se méfiait de Kamba et elle était loin de l’aimer, mais elle était la plus compétente pour s’occuper de sa fille pendant les quelques minutes d’éloignement. Et puis, elle avait bien prévenue cette dernière que s’il arrivait quoi que ce soit à Sumu, Masika et les plus jeunes orphelins risquait d’avoir des cicatrices supplémentaires. C’était certes bas de s’en prendre à des enfants, en particulier son enfant, mais la menace marchait et elle savait que Sumu ne risquait rien si Kamba avait peur. La philosophie politique de la tyrannie était si pratique au final, une menace, une peur, une crainte, et tout le monde vous mangera dans la patte.

- Au fait tu ne dois pas vraiment être aimé par le clan. Oui regarde, qui aimerait quelqu'un qui blesse les futurs précieux soldats du roi ?

Ah, oui, ce détail. Ekua fit un drôle de moue, tordant le nez à droite, comme si une odeur dérangeante venait du côté gauche, dénotant cette petite gène qu’elle aurait voulu évité. Chinja avait forcement entendu parler de ses petits caprices de lionne jalouse, si elle ne les avait pas vu, mais heureusement personne ne s’était rendu compte du pourquoi du comment. Généralement, les lions du Freeland disait qu’elle s’en prenait sans raison à ses pauvres orphelins, mais la réalité était tout autre, cela dit il fallait qu’elle trouve une raison à ses gestes. Cela ne fut pas des plus compliqué, elle s’appelait Ekua, elle avait donc un tas de bonnes excuses sous la patte.

- Moi ? Blesser les futurs soldats de mon roi ? Oh Chinja, je ne pensais pas que tu te laissais à écouter ses pathétiques rumeurs – fit-elle d’un ton narquois. – Je ne fais que tester leurs loyautés et figures toi, très chère, que c’est ainsi que j’ai pu mettre à mort l’un des traitres dernièrement.

Elle se souvenait parfaitement de ce combat contre ce jeune kulisha à la robe clair. Elle trouvait profondément dommage d’en arriver là avec ce pauvre lionceau qu’elle avait vu grandir et qu’elle avait affectionné de loin étant petit, mais ce dernier avait très mal grandit et en plus de cela, il lui avait cassé une griffe, sacrilège. Ekua avait fini par l’envoyer chuter au fond d’un ravin, le corps du lion dégoulinant de sang et recouvert de poussière. En ses heures chaudes de la journée, accentuer par une saison sèche qui paraissant n’en plus finir, elle avait abandonné le corps de Limau à son propre sort. Il ne pourrait pas remonté, il en était ainsi.

- Ah, pauvre petit Limau, dire qu’il aurait pu faire un merveilleux soldat. – fit-elle en soupirant, faussement attristé.

Il semblait que je venais de toucher une corde sensible car la reine tira une moue étrange en tordant son nez sur le côté. Je venais donc de marquer un point pour le coup. Elle se trahissait par ses gestes et confirmait donc les rumeurs dont j'entends depuis qu'elle est arrivé.

-Moi ? Blesser les futurs soldats de mon roi ? Oh Chinja, je ne pensais pas que tu te laissais à écouter ses pathétiques rumeurs. Je ne fais que tester leurs loyautés et figures toi, très chère, que c’est ainsi que j’ai pu mettre à mort l’un des traitres dernièrement.

La reine nie donc ses faits. De plus elle me répondait d'un ton narquois. Comme si j'allais la croire, je sais comment se jouer des autres et faire semblant, c'est mon domaine. Qu'elle ne se croit pas plus maline que moi car elle a les faveurs du roi. Moi qui l'apprécier et l'admirer de loin, par son comportement exemplaire, commence à m'irriter.

Mais par quoi insinue-t-elle par la mort d'un des traitres ? Un kulishas était donc pour la cause des rebelles et rester parmi nous ? Comment cela est-il possible ? Non, je pense vraiment que c'est une fausse excuse pour qu'elle n'ait aucun problème par la suite. Il n'y avait aucun témoin j'imagine et qu'il faut tout simplement croire tout bonnement ses paroles et lui faire confiance. Faire confiance en une menteuse, c'est compliquer. Quand on essaye de mentir il faut au moins être subtile.

-Ah, pauvre petit Limau, dire qu’il aurait pu faire un merveilleux soldat.

Ce qu'elle venait de dire fut comme la sensation quand on vous pousse d'une falaise et que vous tombez. Vous savez cette sensation de chute et qu'on ne touche jamais le sol, celle où vous avez envie de crier. J'ouvris la bouche lentement, écarquillant un peu les yeux. Aucun son ne sortie. Dites-moi que c'est une blague, dites-moi que c'est faux et qu'elle ne l'a pas tué. De plus Ekua semblait faussement attristé, elle semblait apprécier ses paroles et l'effet que cela me produisait. Quelle garce, qu'elle crève !

Je savais que Limau n'était pas revenue au repère depuis quelques jours mais je ne m'étais pas fait de soucier, on part tous de temps en temps vadrouiller et revenir en douce. De plus, je ne fais pas vraiment attention aux allers et venue des autres Kulishas. Je connais bien Limau pour avoir grandi avec lui et eu plusieurs fois des parties de jeux sympathiques. En grandissant une certaine séduction était né entre nous et c'était drôle d'en jouer. Je secouai la tête ne voulant pas y croire.

-Non ce n'est pas vrai, je n'y crois pas, tu ne fait que mentir. Dis-je d'une voix brisée.

Je m'approchais pas à pas vers elle, retenant la colère dans chacun de mes mouvements. Ma colère pouvait se lire ouvertement sur mon visage, dont je n'arrivais plus à contrôler et gérer mes émotions. Que cette vipère se fasse manger par des vautours ! Cette sale lionne n'est qu'un parasite de la société, profitant de sa place salement gagnée et crachant sur les autres. Si c'était de la jalousie que je ressentais à son égard au départ, elle se transforme en haine. Je me trouvais maintenant à quelque centimètre de son visage.

-C'est votre loyauté qu'on devrait tester aussi tient.

je lui crachais des mots à la figure d'une voix lourde de sens. Je transperçais ses yeux de mon regard dur et froid rempli de noirceur. Je tremblais presque. Dans ma tête je n'entendais qu'un sourd bourdonnement et je ne voulais pas croire en ses paroles pleines de venins. Mais le doute s'installer car il n'était toujours pas revenue au repère. Est-ce donc la vérité ? Limau est mort ? Mes babines frémissaient et l'envie de la taper violemment de toutes mes forces jusqu'à ce que je tombe de fatigue étaient vraiment tentant mais je dus me retenir.

-Espèce de parasite ...

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HRP:

- Non ce n'est pas vrai, je n'y crois pas, tu ne fais que mentir. – fit-elle d’une voix brisée

Gagner ! Victoire ! Congratulation Lady Snake ! Dans le duel de la lionne la plus malicieux et vicieuse, elle avait gagné haut la patte en dévoilant sa carte secrète. C’est vraiment dommage cela dit, Chinja avait été une adversaire redoutable et elle avait failli se laisser avoir plus d’une fois, cela dit il en faudrait plus pour détrôner la jeune reine de Freeland. Après tout, elle était passé maitre dans ce domaine avant la naissance de cette petite idiote qui avait voulu faire la maline face à sa nouvelle monarque et ce fut avec délectation que cette dernière vis la colère prendre lieu et place sur le visage de la rouge.

Un large sourire pris place sur le visage de la brune, amplement satisfaite par la perte de contrôle de la kulisha qui lui dévoilait son vrai visage. Celui d’une charmante petite lionne toute fragile et tendre qui c’était attacher à un ami d’enfance, dommage pour toi ma mignonne, Limau avait trahit et en avait payé le prix cher. Vivement, sous l’effet de la colère la rouge s’approcha du visage d’Ekua, qui restait immobile face à tant d’impulsivité et regarda fixement la lionne dans les yeux.

- C'est votre loyauté qu'on devrait tester aussi tient.

Ekua était amusé par les dire de cette jeune soldate, mais elle se garda bien de répliquer maintenant, car il était trop tôt, une seconde vague de haine promettait d’arriver et Ekua savait pertinemment quels mots allaient sortir de la bouche de la lionne.

- Espèce de parasite ...

Oh, un parasite, rien que ça ! Ses mots firent sourire à pleine dents Ekua qui était désormais certaine de cette victoire contre Chinja. Elle avait fait une grave erreur en l’insultant ainsi, car cela laissait des milliers de possibilité à la jeune mère qui se préparait à répondre ce qu’elle avait préparé.

- Mais, ma chère, tu es comme moi.

Elle refusait toujours de l’admettre, mais elle était une menteuse non ? Une manipulatrice sans vergogne, alors pourquoi se priver à choquer et à traumatiser des jeunes idiots. Après tout, la rouge aurait deux possibilité, soit admettre être comme Ekua et donc être un parasite, soit elle prenait compte de sa propre insulte et refusait de devenir comme tel. Dans tous les cas cela arrangeais Ekua qui, en fonction de sa réponse, pourrait soit détruire la réputation de Chinja auprès du groupe, soit éliminé une concurrente du cœur de Sharkan. Bon, il y avait aussi le fait qu’elle risquait de se rebeller, mais maintenant que les kulishas étaient adulte, elle pourrait très bien envoyer Wanji la tuer. Donc dans tous les cas, elle avait assuré sa victoire.

- Que fais-tu donc ? – dit-elle soudainement, brisant le silence propice la réflexion. – Tu insultes ta reine ? Oh, je crains que le roi n’apprécie pas que tu traites sa compagne ainsi.

Massacré sa réputation, sa confiance, et enfin se faire les pattes sur l’estime de cette personne. Oh, Ekua était vraiment une sale vipère, mais elle s’en moquait après tout. Elle se trouvait très bien comme cela et être aussi vicieuse ne lui avait apporté que des bonnes choses, alors pourquoi se privé voyons ?

- Voyons Chinja, je sais que tu as de l’ambition. Ne gâche pas tout en colère inutile, obéit simplement à ta reine. Et, si cela se trouve, je pourrais même toucher deux mots à Sharkan quand à une potentiel promotion. Je sais qu’il t’aime bien et que tu as du talent. – Dit-elle d’une voix suave.

Elle n’avait pas la moindre intention d’en parler à Sharkan, outre d’en parler en mal. Savoir Chinja gradé augmenterait ses chances de la voir à ses côtés, et aux cotés de sa fille accessoirement. Plus elle était bas dans la hiérarchie, mieux elle se porterait. Rajouter quelque chose au sujet de Limau la tentait bien, mais la lionne était trop proche et cela considérait un sujet sensible, il fallait qu’elle attende, qu’elle utilise cet effet à un autre moment. Quoi que poussé Chinja à la frapper lui donnerait une bonne raison de détruire ses espoirs de devenir importante envers Sharkan. Le sujet était visiblement à médité.

Ekua se mit alors à sourire. Je compris assez vite quelle erreur je venais de faire. Temps pis mes mots avaient filé plus vite que je ne l'imaginais et je n'avais pas réussi à les contrôler. À moins que ce soit voulu. Oui je ne suis pas vraiment du genre à cacher ce que je pense sur les gens. La reine me répondit alors que j'étais comme elle. Quelle insulte pour ma part ! Non, je ne suis pas doté d'une méchanceté pareille sans nom. Quoi que ... Non ! Je ne suis pas un parasite, je n'utilise pas les autres pour monter dans les échelons. J'utilise tout mon potentiel, ma force et ma motivation. Je trime et je souhaite y arriver. j'ai de l'ambition. Alors non, je ne suis pas un parasite !

-Que fais-tu donc ? Tu insultes ta reine ? Oh, je crains que le roi n’apprécie pas que tu traites sa compagne ainsi.

Ekua venait de me tirer de mes pensées. Elle compte vraiment vouloir le faire ? Aller se plaindre comme un enfant à qui on a volé sa chenille ? C'est une blague ! Elle ne sait donc pas se défendre seule, vivant constamment sous les pattes de Sharkan, au sens propre comme au figuré, soit dite en passant. C'est d'un ridicule. Se servir de ses relations pour se faire respecter. La vue de la lionne me répugner et me décevait. Je fis quelques pas en arrière, avec une expression de dégout, la regardant de pas en haut avec dédain. La vipère finit donc par dire :

-Voyons Chinja, je sais que tu as de l’ambition. Ne gâche pas tout en colère inutile, obéit simplement à ta reine. Et, si cela se trouve, je pourrais même toucher deux mots à Sharkan quand à une potentiel promotion. Je sais qu’il t’aime bien et que tu as du talent.

Sa voix trahies ses mensonges. Comme si j'allais gober tout simplement de belle parole pleine de venin. De plus je venais de la juger de parasite, elle n'ira donc jamais faire mes éloges auprès du roi. Elle n'est pas très maline d'agir de la sorte, comme si elle penser réellement que j'allais marcher dans son histoire. Je ne suis pas idiote. Mais il y avait une once de vérité dans ce qu'elle disait. Oui, le roi m'aime bien et celui-ci à promettre de se rappeler de moi et qu'il était fier de mon parcours. Je pense que si elle veut détruire ma réputation auprès du roi, elle aura donc beaucoup de mal. De plus je n'ai faits aucun pas de travers, j'ai toujours été impeccable. Je ne pense pas que le roi s'arrêtait à de belles paroles. Je reculais de deux ou trois pas tout en restant droite, les muscles de mon corps étaient tout tendus prêts à agir, si besoin est.

-Sait-tu te débrouiller cinq minutes sans Sharkan ? On ne dirait pas, tu ne cesse de parler de lui, comme un enfant qui parle de sa mère. C'est pittoresque.

J'avais un air de dégout sur le visage en la regardant. Ses manières n'étaient pas comme les miennes, c'était clair dans ma tête maintenant. Elle m'a fait douter mais j'en suis sûr maintenant. Je ne suis pas comme elle. Je lui lançais alors d'un ton qui démontrer que j'étais sur de moi.

-Non merci, j'ai eu une discussion avec Sharkan et je ne m'inquiète pas, le roi a confiance en moi.

Je lui sortis alors mon plus beau sourire, celui du triomphe. J'avais monté un moment de faiblesse alors que je n'aurais pas du, mais je me suis vite reprise, reconstruisant les murailles qui m'entourent, me protègent du monde. Il ne fallait pas que je pense à Limau dans l'immédiat, car je serais capable de sauter à la gorge de cette sorcière. Non, j'y penserais plus tard et j'essayerai de retrouver son corps pour lui rendre hommage, même si je sais que depuis enfant, il est pour la cause des rebelles, il me la avoue d'une certaine façon un jour.

-C'est gentils de vous inquiétez pour moi ma reine, mais je sais me débrouiller, sans vous, comme d'habitude enfaite.

Comme si elle allait m'avoir aussi facilement. C'était bien jouer à m'annoncer la mort d'un ami, mais ce n'est pas comme ça qu'a me fais mettre un genou à terre. Je repris un air de confiance et je ne détournais pas la tête face au regard d'Ekua, la fixant comme si je voulais la transpercer de mes yeux.

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La reine de Freeland crus apercevoir que ce qu’elle eut dit à la jeune kulisha eut les effets escomptés. Elle n’en fut que plus ravie encore, Chinja avait commis une grave erreur et Ekua la tenait maintenant dans le creux de sa patte. Et si cette dernière se rebellait, elle se ferait un plaisir de remuer le couteau dans la plaie. Cela dit, la brune était assez maline pour savoir qu’à trop remuer, cela allait d’avantage déchainer la fureur plutôt que la tristesse et tout autre sentiment de soumission, ainsi donc il faudrait qu’elle joue de ses relations pour maitriser Chinja. La rouge reprenait contenance à mesure que le temps passait et bientôt, l’effet de surprise disparue ramenant les deux lionnes au point de départ sur le champ de bataille d’argument et de malice dont elles étaient passé maitres.

- Sais-tu te débrouiller cinq minutes sans Sharkan ? On ne dirait pas, tu ne cesses de parler de lui, comme un enfant qui parle de sa mère. C'est pittoresque. – La lionne hausa les épaules en souriant. - Non merci, j'ai eu une discussion avec Sharkan et je ne m'inquiète pas, le roi a confiance en moi. – Son rictus s’élargie.
- Oh tu sais ma petite Chinja, à ton petit niveau, vous les lionnes avez ce besoin de montrer ce que vous êtes, de se faire bien voir par le roi pour s’attiré un sourire, mais quand on est reine il est de notre devoir de bien nous entourez. Être reine est si complique que tu ne pourrais surement jamais comprendre ce que cela représente, mon enfant.

A aucun moment Ekua ne perdit son sourire. Elle considérait qu’elle avait simplement gagné la bataille quand Chinja avait fait sa petite crise. Qu’elle reprenne contenance n’y changeait rien, elle avait quelques choses à raconter à Sharkan en cas de besoin, aux autres lionnes prompt au commérage et une arme aiguisée à lui asséner dans le dos si cette dernière osait recommencer ses manigances. La rouge allait arrêter de lui ressembler, elle allait prendre le chemin de la bravoure et de la noblesse, d’une certaine façon, et cela signifiait la victoire complète de la reine qui avait atteint son but. Cette petite peste ne l’évincerai pas, elle n’évincerait pas Sumu.

Son large sourire la ramena sur terre, elle semblait satisfaite de ses mots et des tonalités employés. Bien, qu’elle en soit heureuse car Ekua avait toujours des phrases toutes prête en réserve, avec le sourire en plus de cela.

- C'est gentils de vous inquiéter pour moi ma reine, mais je sais me débrouiller, sans vous, comme d'habitude enfaite. – lui dit-elle en la foudroyant du regard.
- Oh mais ce n’est rien très chère, après tout tu as toujours été seule n’est-ce pas ? C’est normal que sa majesté face attention à un sujet tel que toi. – Lui dit la vipère en souriant. – Quel drame tout de même, perdre ses parents si jeunes conduits à de tel traumatisme que cela en modifie le comportement. Enfin, cela doit être la raison pour laquelle Sharkan est plus clément envers certains …

La garce ferait bien demi-tour en lui disant que sa petite fille chérie, la princesse de Freeland l’attendait, mais lui tourné le dos maintenant, surtout après avoir décrété qu’il était vraiment domage que ses parents soit morts, aurait été une idée fondamentalement stupide. Il voudrait surement mieux assuré ses arrières en disant qu'elle n'était pas la seule à être entré dans les bonnes grâces du roi et de lui faire imaginé quelque chose de sympathique, mais elle commençait à la connaitre. Que de réflexions... Cela n’empécha pas la reine de se relever, regardant la rouge avec un dédain certains et de déclaré sur un dos navré.

- Il commence à se faire tard cela dit, je vais devoir te laisser ma petite Chinja, ma fille, la princesse attend sa mère avec impatience et je crains que son père ne puisse rentrez tôt pour s’occuper d’elle. Je ne vais quand même pas la laisser à une nourrice toutes son enfance, ça serait triste n’est-ce pas ?

Est-ce qu’elle comptait blesser Chinja sur un autre point ? Oui,un dernier petit coup avant de partir et cela serait parfait. Lui rappeler qu’elle se débrouille peut être seule, mais qu’elle le restera à jamais. Pas de parents, ni de frère orphelin pour la soutenir, Ekua comptait lui rappeler chaque jours qui passait.

Je ne sais pas pour quelle raison, Ekua ramenait le sujet à elle. Elle ne voit qu'elle, toujours qu'elle. Ce genre de personnalité je ne peux pas supporter. Cela apporte quoi de ne voir que pour soi ? On se voile la face et on n'apprend rien des autres. C'est comme ça que j'ai appris avec Uhucha, il m'a montré que les choses pouvaient apporter de bonnes choses mais pas que pour moi, et s'intéresser même si ce n'est pas pour moi. J'ai encore du mal, mais parfois, envers ceux que j'apprécie j'arrive à voir pour eux et non pour moi. Tout comme envers Sharkan, je vois ce qui lui fera plaisir, c'est-à-dire devenir une bonne guerrière. C'est assez simple pour moi, car c'est aussi un intérêt pour ma part.

Ekua expliquait donc que le rôle de reine était vraiment compliqué et que je ne comprendrais jamais la complexité de ce rang. Son sourire mesquin m'agacer au plus au point mais je restais de marbre, le visage sec et hautain. La vipère continuait de parler.

-Oh mais ce n’est rien très chère, après tout tu as toujours été seule n’est-ce pas ? C’est normal que sa majesté face attention à un sujet tel que toi. Quel drame tout de même, perdre ses parents si jeunes conduits à de tel traumatisme que cela en modifie le comportement. Enfin, cela doit être la raison pour laquelle Sharkan est plus clément envers certains ….

Ses paroles me rendaient folles de colère intérieurement. Comment ose telle parlait ainsi de nous ? Ce n'est pas parce que cette catin des plaines et reine qu'elle a le droit de souiller ceux qui font partie au ciel, rejoindre les grands esprits. Je pris une grande inspiration et expirais doucement, pour ne pas m'emporter. Certes, l'envie folle de voir sa langue arracher pour ne plus l'entendre parler était tentant à un point. Mais je me retenais. En effet, il faut que je garde en tête que c'est la reine, que si je la touche, elle ira pleurer comme une enfant dans les pattes de son compagnon. Je lâchais alors en lui crachant à la figure :

-Je ne vois pas ce qui a de difficile dans le faite de ne rien faire de s'est journée et forniquer avec le roi, tout le monde pourrait le faire alors ne te lance pas trop de fleurs. De plus je n'y peut rien si tu est jalouse de moi !

Je lui fis mon plus faux sourire qui montrer que je me moquais d'elle au plus au point. Oui, la reine est jalouse des Kulishas, ils ont eu un entrainement important, ils sont plus forts qu'elle. Ils ont tous le respect et la confiance du roi. De plus elle avait de bonnes raisons d'être jalouse, je suis jeune, forte, dans la force de l'âge, et j'ai Sharkan qui a confiance en moi. Je comprends ses peurs, mais je ne la rassurerais pas.

-Il commence à se faire tard cela dit, je vais devoir te laisser ma petite Chinja, ma fille, la princesse attend sa mère avec impatience et je crains que son père ne puisse rentrez tôt pour s’occuper d’elle. Je ne vais quand même pas la laisser à une nourrice toutes son enfance, ça serait triste n’est-ce pas ?

Oui, qu'elle parle, qu'elle se fasse plaisir. Je plains juste la petite de cette mère. Elle va grandir avec une menteuse manipulatrice. Qui nous dit qu'elle ne va pas de faire manipuler par sa propre mère ? Oui c'est possible, elle fera en sorte que sa petite fille chérie devienne comme elle. Mais Ekua ne sait rien après tout, elle juge donc sans savoir. Elle n'est pas au courant, comme tous les Freelanders.

-Ne soyez pas sotte voyons, je n'ai jamais était seule après la mort de mes parents. Et ne croyait pas que je fais allusion aux nourrices et aux Kulishas, loin de là.

Je penchais la tête légèrement sur le côté et plissais les yeux. C'est comme ça qu'on voit à quel point la reine est ridicule. Elle pense tout savoir tout connaitre. Mais ce n'est pas comme ça qu'on gouverne, il faut d'abord connaitre ses sujets, c'est la clé. C'est ce qui pêche donc chez elle, elle ne connaît pas ses sujets. Je continuais donc sur un ton montrant mon ennui total.

-Aller donc retourner faire la popote si cela vous amuse, ce n'est pas comme cela que vous aiderez Sharkan à retrouver les rebelles.

Alors que moi, je m'entrainais, devenant plus agile peu à peu. Gagnant du muscle, je me préparais à ce fameux jour. Ce jour où je les auraient en visu. Je finis par lui lâcher, dans un murmure mielleux.

-Ne laissez plus votre fille seule avant qu'elle ait l'âge de se défendre, c'est un conseil que je vous donne ma chère reine.

Je fis demi-tour, tournant le dos à la reine. Je ne repartis pas vers le repaire des lions, car je sais que la reine allait y retourner. Je ne voulais pas revoir sa face de cafards avant demain matin. Je partis donc sur le terrain d'entrainement. Il fallait que j'évacue avec plusieurs coups de griffes.

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