Elle était enceinte.

La démone, cette vipère que tout le monde haïssait avec véhémence était pleine de ce bon roi Sharkan. Enfin, il n’était pas trop tôt. Certes, il avait fallu de multiple essaye et il avait même fallu violenter le corps de cette pauvre petite garce pour en arriver là, mais Ekua n’en voulais pas le moins du monde à son Tyran adoré et elle aurait même était prête à le remercier pour avoir stimulé ainsi ses hormones. Car grâce à Sharkan et à lui seul, ils allaient enfin être parents !

Ekua était des plus heureuse, non pas parce qu’elle allait être mère après des mois à espérer voir le bout de la truffe de ce petit prince, mais parce qu’elle pouvait enfin jouir d’un statue privilégier : Celui de compagne de Sharkan et de reine de Freeland. Elle avait réussi à l’élever au plus haut de la hiérarchie grâce à son merveilleux corps et ses fourberies. Bon, il fallait admettre qu’elle avait faillir mourir pour sa presque stérilité, dont elle avait d’ailleurs crus jusqu’à l’existence même, mais finalement tout cela n’était qu’un mauvais souvenir.

Ah, dire que sa mère n’avait jamais crus en elle, qu’elle avait ri quand sa fille lui avait dit qu’elle serait un jour reine. Aujourd’hui, elle sa pavanait la tête haute devant celle qui l’avait mise au monde. Elle ne daigna pas la regarder, elle qui n’avait pas crus en elle, elle qui avait toujours respecté son cher petit roi Dejem. Elle riait intérieurement sur ce qu’elle pouvait penser maintenant à la vue de ce petit ventre rond qui, elle le trouvait, lui allait à merveille.
D’accord la grossesse avait ses inconvenants et Ekua eut l’impression d’avoir eu tous les inconvenant de cet état sur le dos, mais elle recevait tellement de compliment sur sa beauté et sa splendeur qu’elle pourrait bien s’en accommoder. Dire que toute les lionnes reçoivent ses compliments une fois enceinte, il n’était pas trop tôt pour qu’Ekua puisse s’en délecter. « Sa majesté Ekua est resplendissante aujourd’hui ! », elle poussa un long soupir de contentement en ne sachant quel mot, de « sa majesté » ou de « resplendissante » lui faisait le plus plaisir. Bonheur contrecarré par une violente contraction qu’elle n’appréciait guère.

Cela faisait plusieurs jours déjà qu’Ekua se sentait plus ballonné qu’à son habitude, elle avait mis tout cela sur le compte du petit prince, mais il ne lui avait jamais fait aussi mal qu’aujourd’hui. Avait-il faim ? Mais elle venait d’avaler presque toute une antilope aujourd’hui ! Etait-il fatiguer ? Mais il pouvait dormir et se reposer dans le corps de sa mère, non ? La vipère ne savait pas grand-chose de la grossesse et maintenant qu’elle se savait pleine, elle ne voyait pas trop l’intérêt de demander conseil à qui que ce soit. Surtout pas à sa mère, qu’elle reniait maintenant qu’elle était reine, et encore moins à Kamba parce qu’elle ne l’appréciait pas, tout simplement. Son orgueil lui disait que de toute façon, cette lionne qui prenait soin d’un nombre incalculable de petit orphelin n’avait aucune connaissance dans ce qui concernait la mise bas d’une lionne. Elle avait un petit ? Et alors, qui disait qu’elle pourrait l’aidé ?

Une autre douleur, cette fois si plus violente, plus persistante que la première s’empara de ses reins. Un grognement lui échappa. Qu’est-ce qui pouvait bien lui arriver, qu’avait petit prince ? Elle secoua la tête et fit quelques pas avant que le mal ne l’attaque à nouveau, serrant ses reins si forts qu’elle crut qu’elle allait hurler. Quelques choses n’allaient pas, pas du tout, Ekua avait peur. Haletante, se faisant violence pour ne pas crier sous les assauts de ce petit être, la lionne brune se dirigea vers la grotte qui lui était désormais réservé, au côté de son roi bien aimé.

Eut-elle à peine passé l’entrée de la grotte qu’elle s’effondra, la douleur la martelant tel un fouet, tâtant ses reins tel un fer rouge, frappant son crâne aussi fort que le soleil à son zénith. La vipère avait mal, la garce regrettait d’être enceinte, Ekua n’en pouvait déjà plus alors que son travail ne venait à peine de commencer.

Elle ne pouvait pas rester près de l’entrée de la grotte dans une tel position de fragilité, son instinct lui interdisait. Ainsi, elle se traina du mieux qu’elle put au fond de la grotte, recherchant le maximum de fraicheur qu’elle ne trouva guère. Au dehors, le soleil frappa avec une tel violence que les hautes herbes avaient pour la plupart succombé et les grottes, bien qu’habité par la fraicheur de la nuit, n’aidait en rien cette garce. Son corps entier était habité par une chaleur intense dont elle ne pourrait se débarrassé, car avec elle s’accompagnait la douleur de la mise bas.

Aujourd’hui, alors que le soleil brillait au plus fort dans les cieux, le prince de Freeland verrait le jour.

Ekua n’avait jamais appris comment mettre au jour un enfant. Sa mère ne lui avait rien dit et cette idiote de Kamba ne l’avait pas tenue au courant, elle avait pourtant eut un lionceau, non ? Elle souffrait et elle ne savait pas par où commencer ? Souffler ou poussé ? Hurler ou retenir ses cris de douleurs ? Une contraction apparue soudain, comme un buffe apparait soudainement entre les fourrée et toutes les questions de la lionne brune s’évaporent avec un hurlement de douleur, accompagné de larmes de souffrance qu’elle ne pouvait pas retenir.
Qui a dit qu’accoucher et voir naitre son enfant était le plus beau moment de sa vie ? C’était surtout affreusement douleur et la lionne jura une bonne centaine de fois avant de se concentré sur son souffle haletant. Elle n’aurait personne pour l’aider, alors il fallait se concentré un peu et se plaindre ensuite. Enfin, se plaindre après ce troisième hurlement de douleur qui raisonna contre toutes les parois de la grotte. Se prendre en main, laisser parler ses instincts, ce devoir qui l’appelait, inspiré et poussé calmement… qui a dit qu’un accouchement était calme. Stressant surement, mais pas calme, il n’y a rien de plus bruyant et douloureux avant l’arrivée de l’enfant tant désiré !

Comment Ekua avait-elle put désirer avoir cet enfant ? Il lui déchirait l’intérieur du corps en essayant de naitre, mais qu’il rentre ses griffe ce petit abrutis. Prince ou non, elle le haïssait pour toute la souffrance qui apportait à sa tendre mère. Il avait intérêt à l’aimer celui-là ! Elle se demandait, avec tout le sérieux du monde, comment les lionnes pouvaient aimer leurs lionceaux ? Comment, diable, certaines pouvaient les aimé aux points de les recueillir ? Ce n’était qu’un lot de souffrance, de sang, de fluide immonde et puant, épreuve insupportable, pour aboutir à une longue période d’éducation et de l’allaitement. Soit, encore une bonne dose d’épuisement.

Elle poussa encore une fois, et une fois encore. La douleur insupportable semblait aller de pair avec la sortie du prince, alors Ekua se força à s’y plier. Ce qui n’empêcha pas la lionne de grogner à chaque contraction, à chaque effort insupportable. Mais son calvaire finit par prendre fin, enfin la petite boule de poil sortie du corps de sa génitrice quand celle-ci poussa un grognement de soulagement. La tête d’Ekua retomba lourdement sur le sol, épuisé elle aurait voulu fermer et les yeux et s’endormir, enfin dormir, se reposer…

Pourtant, son corps lui dit non. Clairement et simplement, elle inspira profondément et se redressa du mieux qu’elle put. Avec ses pattes avant, elle se tordit et rampa à même la poussière de la grotte pour aller chercher cette petite chose qui venait de naitre. Les fluides que son corps avait éjectés lui tachèrent les pattes, mais pour la première fois de sa vie, elle se moquait bien de ce qui pouvait la salir et entacher sa beauté naturel. Elle était maman.
Elle prit cette petite chose entre ses pattes, avec autant de délicatesse qu’elle se surprit elle-même. Etait-elle morte ? La brune avait peur de cette réponse, alors, timidement, elle lui lécha le haut du crâne et aussitôt elle entendit le petit être éternuer. Elle sourit, un grand et vrai sourire qui la vie pleuré. Ekua était maman d’une toute petite chose, enfin mère après tout ce qu’elle avait dut endurer.

Elle continua à lécher son enfant, pour la séché et lui donner de la vigueur. Elle la soigna avec tellement de douceur qu’elle aurait effrayé son frère, Kenan, qui ne lui connaissait pas autant de tendresse. Aurait-il surement pensé qu’elle était atteinte d’une grave maladie. On lui aurait répondu que oui, elle était désormais malade d’amour pour ce petit être qui faisait à peine la taille de sa patte. Elle aimait son petit prince, son fils qui était l’héritier d’un grand royaume. Elle n’avait jamais réfléchit à un prénom pour ce petit bout de chou, cependant quand elle entreprit d’en chercher un elle fit une découverte qui lui glaça le sang, transformait son amour inconditionnel en regret des plus profond.

Pas de sexe masculin. Le prince, était une princesse. Comment était-ce possible ? Pourquoi le grand esprit s’acharnait-il contre elle ? Oh, mais de toute façon une lionne avait plusieurs lionceaux, il n’y avait pas de crainte à avoir. Pourtant, son corps ne réagissait plus, plus de contractions, plus de douleur, le sac qui retenait son enfant était même sorti avec ce dernier.
Elle se maudit, du plus grand bonheur qu’elle venait de vivre, voilà qu’elle passait à la plus grande colère. Contre elle et contre cette adorable petit poison qui baillait entre ses pattes. « Tu ne pouvais pas être un mâle ? Non, il fallait que tu sois une femelle et qui tu viennes gâcher tous les plans de ton père, sale poison ! », La maudit-elle.

- Sumu !

Sumu, sale poison qu’elle aimait malgré tout. Sale fille indigne, mais digne tout de même car elle revenait de loin cette petite chose. Elle l’avait fait mortellement souffrir et Ekua avait souhaité au moins une vingtaine de fois sa mort, mais pourtant elle était sa fille. Sa tendre et adorable petite fille. La lionne la détestait, mais n’arrivait pas à la haïr, éternelle dilemme d’une jeune mère. La vipère soupira et posa sa tête sur l’une de ses pattes, fatiguer de tous ses traqua, elle ne voulait plus qu’une chose : Se reposer.

Alors, la petite Sumu sentant le souffle chaud et délicat de sa mère, se tourna et se frotta contre les babines de celle qu’elle appellerait bientôt « maman ». Ekua sourit et ferma les yeux en jurant contre son adorable petit poison qu’elle aimait tant.

- Que ta vie soit belle ma petite princesse… ma petite Sumu…

Le jour n’aurait pas put être plus radieux. Voilà qu’on voyait le roi dans des instants de latences contemplatives. Qu’avait on fait à ce colosse dont on avait juré qu’il n’était fait que de haine ? La vue du ventre d’Ekua et la joie que lui procurait ce futur statut de père avait tué toutes les craintes qu’il avait put avoir par le passé et lui offrait la promesse de lendemains meilleurs. A présent il était intouchable de part la légitimité de sa lignée sur le trône. Ce petit qui allait naitre faisait déjà de lui un roi plus puissant et sûr de lui, et ce comme jamais il ne l’avait été auparavant. Il avait vaincu. Il avait réussi à prendre le trône, à s’offrir plusieurs armées, des terres nouvelles et il avait même prit son droit sur la nature qui se refusait à lui sous la forme d’Ekua. Ekua la stérile. C’était ce qu’on disait d’elle et le statut qu’elle s’était alors infligé d’une fatalité qu’il n’avait jamais voulu reconnaitre. Il avait réussi et réussirait toujours. Les lions et lionnes de Freeland voyaient en lui un roi plus serein mais un bon nombre n’appréciait pas ce changement. A court terme, beaucoup se voyaient soulagés, certes. Cela faisait déjà un bon moment que le mâle n’avait pas lever la patte sur le premier venu et ils le surprenaient même à les regarder avec des yeux plus doux. Mais sur le long terme les enjeux étaient autres. Tous savaient que grandissait à présent dans le ventre de sa vipère de compagne une graine de poison. Un poison lent qui s’épanouirait de jour en jour sans que personne ne puisse rien y faire... Rien n’était sur le point de s’arranger pour un bon nombre de Freelander encore confiants en la révolution. A présent, l’héritier était en route et plus rien ne pourrait arrêter la tyrannie de Sharkan de se perpétuer, encore et encore.

Cela dit, nul n’osait s’attarder à faire la moue et se contentait de sourire et d’applaudir leur nouvelle reine. Le soir, avant de s’endormir dans la grotte, Sharkan repensait avec une passion nouvelle au moment où Ekua était venue le voir. Gracieuse et voluptueuse elle s’était approchée de lui - chose qu’il lui avait été interdite pendant un petit moment après leurs derniers ébats dénués de morale – un grand sourire aux babines et un air fier qui lui seyait à ravir. Elle était enceinte. A ces mots il eut peine à y croire. Eux pour qui tout n’avait été qu’un chemin semé d’embuche en voyait à présent la fin et le ciel leur accordait enfin ce qu’ils avaient toujours voulu. Lui un enfant, elle un statut. Heureux, si heureux, il s’était mit à sourire. Un sourire neuf, un sourire réel. Le premier de sa vie d’ailleurs, et il lui offrait, à elle, en guise de récompense. Comme si, pour la première fois, il lui avait montré l’once d’humanité qu’il possédait. Après cette déclaration il avait rugit, rugit si fort qu’elle s’en était bouché les oreilles, rugit si fort qu’au rocher, tous se figèrent. Il n’y avait plus un souffle, plus un bruit, juste de grands yeux luisants et attentifs et quelques frissons de peur. Peur d’être le prochain cadavre qui décorerait le sol de Freeland.

Non, il n’était rien de ça, Sharkan s’était avancé vers ses troupes et avait décoré, solennellement, le nom d’Ekua du statut de nouvelle Reine et mère de leur futur Prince. Personne n’avait bronché, tous s’étaient regardés, comme pour savoir comment réagir face au roi. Soudain un des Nyeusis resté ici avec quelques un des leurs se mit à rugir, acclamant la lionne et cette merveilleuse nouvelle. Les félins avaient alors suivit et cette matinée fut bercée par les rugissement fiers du peuple de Freeland. L’ego du colosse s’élevait en écho à ces hurlements incessant, envoyant également à qui pouvait l’entendre sur la terre des lions un message menaçant... Trembler rebelles, aujourd’hui Freeland possède un héritier et rien ne pourra nous ébranler.

Il passait donc beaucoup de temps aux alentours du rocher, gardant un œil sur Ekua ainsi que sur ses fidèles. Il la savait volage et désireuse de se promener dans la savane sans but précis, juste histoire d’aller à la pêche aux informations afin de lui ramener, une fois la nuit tombée, tout ce qu’elle avait entendu dire au fil de ses promenades. Cependant, son ventre s’était bien arrondi ces derniers mois et il préférait éviter toute rencontre fortuite – que se soit avec un rebelle comme avec un quelconque zèbre. Protéger son, ou ses, héritiers était devenu son obsession. Il ne devait rien leur arriver... Il agissait donc pour l’instant plus comme un garde du corps que comme un compagnon ou même un père, c’est pourquoi quand il vit arriver la femelle de nul part, le regard en peine, et le souffle saccadé, il la reçut d’un air plus qu’agacé. Qu’avait-elle fait ? Etait-elle tombée en essayant de chasser ? Cela l’étonnait un peu mais ça n’était pas normal qu’elle souffre ainsi...

« Tu t’es battu ? Qu’as tu donc fait aux petits ? » Il commençait à montrer les crocs mais celle ci ne l’écouta même pas, elle rentra dans la grotte à toute allure pour disparaître dans la pénombre. Choqué de cet affront il la suivit, bien décidé à le lui faire payer quand il se rendit compte qu’elle était juste venu à terme... D’un coup il se senti mal, comme prit à la gorge par ce que cette naissance représentait pour lui. Pour eux. Pour Freeland. Il fit alors demi tour, tête haute, laissant Ekua s’exécuter. Elle n’avait pas besoin de lui, elle devait se débrouiller seule et lui prouver, jusqu’au bout, qu’elle méritait ce rang de reine et ce statut de mère. Elle devait agir en vainqueur.

Il sorti aussi vite qu’il était rentré et se posta devant l’antre sombre. Sa carrure empêchait les rayons du soleil de passer, préférant alors au jeu des abymes taper sur son crâne immobile. Peu osaient s’approcher, et les rares inattentifs qui n’avaient pas prêté attention à ce qui se passait s’écartaient bien vite d’ici en voyant leur roi leur bloquer la route. Derrière il entendait la douleur de la lionne. De part l’écho elle s’insinuait presque dans le pelage chaud du tyran qui n’y prêtait pas attention. Ekua devait subir ça seule.

Alors le silence ce fut, l’écho laissant mourir contre les parois froides de la grotte les dernières lamentations de la femelle. Sharkan plissa le front, ferma les yeux, prit une grande inspiration pour tourner, lentement, la tête vers l’intérieur. Il n’entendait plus rien, le calme était si pesant qu’il se mit à s’inquiéter. Il fronça une nouvelle fois les sourcils et s’avança, laissant l’obscurité et l’air frais prendre possession de lui. Elle était là, étendue, le pelage humide et derrière elle du sang, beaucoup de sang, et une poche de peau qui gisait là comme un ballon crevé. Mais ce qui attira l’attention du monarque fut cette petite chose, cette unique petite chose qu’elle léchait délicatement. Le mâle s’approcha alors un peu plus afin de découvrir cette créature qu’Ekua avait déjà baptisée Sumu. Elle était fatiguée et hésitante. Y’avait-il un problème ? D’un geste un peu fataliste elle desserra son étreinte, offrant à son père la vue d’une petite...fille. Il ne comprenait pas, non, pourquoi Ekua semblait s’en vouloir ? Sumu était belle comme le jour, portrait craché de sa mère, semblait également en bonne santé... Pour elle, elle restait une fille... c’était ça le problème. Non, il serait doux aujourd’hui, le soleil brillait et son héritière était née. Il s’approcha alors des oreilles de sa compagne et susurra, afin de lui offrir un sommeil paisible « Je suis ravi d’avoir une fille... » Il n'alla pas au point de lui dire qu'il désirait secrètement avoir une petite plutôt qu'un mâle mais il n'avait put tenir sa langue. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète, pas maintenant...

Sharkan déposa même, en signe de gratitude et également car il était fier d’elle, un coup de langue sur le crâne de la lionne qui s’endormait tandis que la petite, déjà hardi, se débattait pour atteindre les mamelles de sa génitrice. Le grand lion fit alors demi tour, laissant à Ekua le repos tant mérité, et sorti de la grotte plus rayonnant que jamais. Il bomba alors son torse et se mit à rugir, rugir la naissance de la petite princesse.

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