Depuis quelques temps déjà, Vako, depuis son affrontement, avait ôté la vie à Akili et avait savouré le merveilleux goût de la royauté et la monarchie sans tout autant négliger la modestie débordante de son corps parsemé de cicatrices. Si peu le niaient, l’avenir semblait radieux et l’autocrate demeurait simple, première caractéristiques requise de nos Rois. Vako avait non seulement ôté l’âme à l’ancien Empereur mais aussi libéré de ces chaînes, et à présent, je me voyais libre sans pour autant d’une façon exagérée. Or, après avoir accordé ma bénédiction avant le combat à Vako, ce dernier daignait toujours m’accorder quelques mots en échange d’un sourire et je ne m’en plaignais point. A sa fonction d’Empereur, je le conseillais et l’aidais surtout dans ses actes pour établir un bon équilibre dans ses fonctions, et ce dernier ne regrettait guère ma présence à ses côtés et bientôt, de la sympathie s’était au fil des jours accrue à mon grand bonheur et le jeune lion m’accordait un regard de bienveillance envers Shabel et moi.

Par antan, j’avais fait la rencontre du Prince Damu et cela grava en mon cœur autrefois damné un merveilleux souvenir. Cependant, le lion brun m’accorda le serment de venir me délivrer de ce joug mais malgré le fait qu’il n’y était pas parvenu, l’image du lion aux allures timides ne s’était jamais damnée. D’ailleurs, m’étant rappelée des fonctions de Damu, j’établis un échange entre Vako & moi concernant le lion brun et Prideland, et l’Empereur fut enchanté à l’idée de rencontrer les futurs leaders des Terres de la Fierté, comme cela était désiré. Comme le beau milieu du Grand Désert n’était pas désiré comme site pour y rencontrer un inconnu, nous plaçâmes la rencontre royale aux frontières, vers le Mur des Roches. Au crépuscule, Vako et moi nous sommes placés sur le lieu et avaient attendu sans en perdre patience. Il était évident que Damu en parlerait surement à son frère aîné, et ce dernier se serait peut-être hâté à venir nous rencontrer même si les rumeurs diffamaient sans cesse les coutumes de notre clan – même si certaines n’était pas bernes. Si j’en croyais les nombreux ragots apportés par les calaos survolant les dunes, les Mositus se seraient installés au même emplacement des Pridelanders mais sans conclusion hâtives, je me tâchai de ne pas y croire rapidement. On ne croyait seulement à ce que l’on voyait, même si je n’en n’étais du moins pas très sûre.

Si nous n’avions pas eu le temps de remarquer les deux tâches orangées s’élancèrent mais avec prudence vers nous. S’étant reposé sur le sol et en faisant virevolter au loin des grains de sable. S’inclinant, le lin orangé aux yeux saphirs profonds se révélait être le frère de mon ami Le plus cher et bientôt, héritier des Pridelands. Selon lui, il avait été escorté par l’un de ses égaux pour non seulement une question de sécurité – après tout, vaux mieux resté prudent en se frottant à nos toisons, nous, Jangowas – et pour témoigner de cette alliance.

Se relevant de ma pose assise aux côtés de Vako, j’accordai un sourire aux deux Pridelanders s’étant rudement déplacé pour effectuer un pacte entre nos deux royaumes. Tournant mon regard vers Vako, j’attendais curieusement sa réaction même si je ne m’en doutais pas : il n’y aurait point une once d’agressivité dans ses éloquences avec son rang.

« Roi Kumpa… Certes, il n’était pas encore couronné mais l’avenir diffamait mes doutes. En accordant une révérence, je demeurai en inclinaison en son respect et son estime. Enchantée de même. Je vous remercie de vous être déplacé pour nous et pour notre pacte comme convenu. »

Il était vrai que les étrangers n’avaient pas de corporalité fine comme la notre et notre anatomie se révélait plus mince et plus menue. L’agilité et la vitesse était notre meilleure arme mais cela n’empêchait pas d’utiliser nos crocs aiguisés. La chaleur sans doute était un poids pesant sur leurs épaules. Me relevant de ma révérence, mon regard se tourna pour croiser celui de Vako. Sa réaction provoquait ma curiosité.

« Je vous présente Vako, notre nouvel Empereur. » Reportant mes prunelles sur l’Empereur, je lui cédai un sourire pour lui présenter ma confiance envers ses actes futurs et ses choix.

Après avoir présenté Vako, ce dernier se leva de son moment de répit et s'inclina à son tour. Lui échangeant un regard noble et un sourire, j’hochai en guise d'un respect et d'une certaine considération. Depuis sa confrontation, Vako avait légèrement fait parti de quelques règles sans pour autant paraître faible aux yeux de ses sujets, et celle qui avait attisé mes larges rictus quotidiens était relative aux frontières. Non seulement j'avais également tissé des liens avec Vako, mais également avec sa sœur nommée Angani et dont j'appréciais la présence. La bienveillance et la philanthropie se lisait dans les deux prunelles de la fratrie et seule la lionne aux yeux d'ambres était au courant de notre future alliance, et nous eûmes l'attention de ne point dévoiler l'entretien par peur de déclencher une certaine euphorie au sein du clan. Cette famille ô combien attachée à ses conjoints avait fait disparaître l'ombre pesante sur mes épaules et les damnations que les jours aussi maussades et funestes me diffamaient.

Scrutant notre morphologie, Kumpa semblait prendre en compte les détails sur notre anatomie et reportait plusieurs fois ses prunelles sur sa toison de crépuscule. Les cicatrices de Vako étaient la cible de ses yeux de saphir. Son acolyte et lui-même étaient différents si l'on nous comparait côte à côte, leur fourrure fauve était nettement plus épaisse et malheureusement encombrante pour se faufiler dans des espaces étroits ou se grimer parmi des paysages ensablés.

Clamant Kumpa comme un seigneur, Vako reprit la tête de la discussion en interpellant ainsi pour démontrait sa considération et son respect vis-à-vis le prince. L'Empereur avant d'engager l’entretien tenait en quoi consistait notre rôle dans cette périlleuse quête et pendant un laps de temps, mon cœur s'enveloppa dans des frissons. La peur qui me rongeait, celle de ne pas les aider et surtout aider mon précieux ami me reprenait. Je reculai d'un pas, laissant place au lion à la crinière cendrée, et mon intervention dans ce cas là ne serait que cavité. Étant assistante à cette entrevue, mon rôle n'était que de témoigner de cette alliance.

Dans ces citations, le lion aux pupilles bleues ancra sa regard dans celui émeraude de Vako et évoqua les Nyeusis dans ses éloquence en les décrivant comme des lions ébènes semant le chaos sur la Terre des Lions. Les autres royaumes ne faisaient pas exception à la règle : tous avaient été les victimes des Nyeusis et cela provoqua des dégâts plus graves sur les Terres Libres et les Terres de la Fierté, provoquant la séparation d'une famille entière. Le Nord, peuple riche en neige et en blizzards, avait connu la perte de son meneur. L'audace de ce roi avait su m'arracher un faible sourire : non seulement il s'était opposé au climat mais était mort sur des terres qui ne lui appartiennent pas. Outland et les hyènes qui menaient une vie lointaine du terme glorieuse avaient bravé le clan qui était l'origine de la chute de leur peuple, mais avaient avant la manipulation gardé une pérennité avec les autres clans. Le lion à la fourrure orangée nous averti que les Nyeusis avaient peut-être des plans contre le Grand Désert. Néanmoins, la maladie de l'eau se projeta dans mes songes.

« La maladie de l'eau est le seul événement tragique, et cet empoisonnement a rendu notre point d'eau envenimé. Cela a causé de nombreux décès. Pensez-vous que cela est dû aux Nyeusis ? » Affirmais-je, espérant avoir renforcé l'un des arguments du prince. L'avis de Vako sur cette alliance était indispensable.

L’empoisonnement de l'eau restait un phénomène inexpliqué et cible des conclusions hâtives, Chenko n'avait pas mis longtemps à reporter la cause sur les Mositus. Les poils foncés présents sur le site s'étaient reportés aux résidents d'antan de l'Oasis, et cette preuve ô combien précieuse n'avait pas été humée pour comparer l'arôme.

Lorsque Kumpa évoqua la lionne dorée et ma précieuse amie, Kuzali, mes yeux se dilatèrent pour laisser place à deux points rubis reflétant mon étonnement. Elle avait était certainement retenue et maltraitée, mais ma nervosité se calma quand Kumpa affirma qu'elle s’en était sortie sans aucune séquelle ainsi que les autres lionnes, et un certain Makeo. Le but du prince n'était que leur prouver que les clans avaient compris le jeu de la discorde dont ils s'étaient dangereusement entraîné et que les clans n'était pas de vulgaires pions sur un jeu, et qu'ensemble, nous leur prouveront que la solidarité était servie sur un plateau d'or. Mais encore fallait-il que Vako s'engage dans notre combat ...

La maladie de l’eau était un phénomène qui avait semé ici et là des morts soudaines. Le Mochanga, qui était potable pour étancher sa soif était pollué mais l’apparence claire du fluide attirait les assoiffés. Aussitôt l’événement produit, nous enquêtâmes sur l’origine de cette maladie mortelle, et Chenko – bras-droit, commandant et conseiller d’Akili – avait retrouvé des poils de toisons ébène sur le lieu. Sans avoir fait une réflexion sur l’indice et avoir été cible des conclusions hâtives, plusieurs ont rejeté la faute sur les Mositus. Néanmoins, la leader fut elle-même atteinte de l’affection et décéda peu après. Si les Mositus eux-mêmes avaient eu des décès à l’Oasis, la thèse pressée ne serait révélée que fausse. Les lions de l’Oasis auraient certainement quitté le Désert s’ils étaient coupables de l’infection, et la situation était définitivement incompréhensible

En reprenant la parole, inflexible, Vako approuva notre incompétence à nous soucier de ce qui se passait en dehors du Grand Désert. Mes problèmes avant la mort d’Akili se révélaient être plus délicats et mon insouciance face aux soucis des autres terres n’avait naquît qu’au décès de ce dernier. Ayant occupé autrefois le poste d’Impératrice, je me voyais désormais conquérir le grade de conseillère ou d’ambassadrice, essayant de résoudre les problèmes seulement si Vako m’en donnait l’autorisation.

Reprenant son discours, Vako lui accorda de ne pas craindre des lions massifs au pelage noir comme la suie. Ses arguments furent l’incapacité à ne pas supporter la chaleur de plomb du Grand Désert en raison de l’handicap de leur pelage et l’attention que les Nyeusis ne pouvaient évidemment pas apporter au Désert. Leur corporalité imposante est surement un inconvénient pour traverser le Désert, et notre anatomie menue était toutefois signe de résistance à la chaleur et un parfait atout pour se camoufler parmi les dunes.

« Peut-être que les Nyeusis se sont déplacés en pleine nuit. La soirée était le moment parfait pour traverser le Désert si la morphologie n’était pas adéquate. Peut-être même qu’ils se sont faits passé pour des Mositus, en raison de leur pelage foncé. »

Les Mositus étaient réputés pour avoir un pelage sombre et si nous avions eu affaire à la comparaison, les pelages étaient similaires. Même Hatima portait ce duvet obscur et avait l’emblème Mositus, et porter un masque était une tâche commode.

« S’ils s’étaient déplacés en plein jour, ils n’auraient sans doute pas atteint Pridelands. Traverser le Grand Désert avec un physique pareil ne saurait pas se faire invisible. »

A un moment, Vako demanda à Kumpa de l’éclairer sur l’incident. Cela m’arracha un sourire lorsqu’il dicta Akili dans ses paroles et la haine qu’il éprouvait pour l’ancien Empereur était cinglante. Sans doute, un pas avec Vako était certainement le pas du changement. En guise de réponse, Kumpa appuya sur son point de vue qui n’était autre que l’innocence des Mositus. Il révéla que les lions foncés n’auraient jamais causé et envenimés l’eau pour nous nuire – alors que les dommages étaient de même à ceux au sein de l’Oasis.

Kumpa supposa que les Nyeusis souhaitaient créer la guerre qui avait ôté la vie à des innocents, et leur but cependant était inconnu. Nos rapports avec les autres royaumes étaient flous et nous ne voyons à quoi servirait la bataille contre les Mositus dans le cas de Prideland si ce n’est que par pur plaisir de sadisme. Il conclut alors que si un lion imposant était venu nous rendre une visite, nous serions sans doute sous le harnais des Nyeusis.

Il l’avait posé.

La sentence tomba telle la foudre lorsque Vako se tourna, l’air enclin à entendre mon avis à propos de mon adultère. S’excusant de l’attroupement de mes mauvais souvenirs, Vako m’interrogea sur le père de Shabel et Tsua. Le nom de mon ange déchu lui avait échappé, et j’avais pris la peine à lui corriger :

« Tsua. Le père de Shabel et Tsua. »

Déclarais-je, avec un regard de regret. Alors que tout s’était porté à merveille, voici qu’une mémoire aux souvenirs maussades resurgissait de plus belle encore. A ses côtés, le prince me fixait avec une esclaffe où l’on pouvait desceller un sourire discret. Peu après, le monarque orangé reprit une allure respectable et attendait avec impatience ma réponse. J’avais remarqué l’hésitation de Vako concernant la conséquence de mon enfant et c’était avec soulagement qu’il avait gardé le silence, sous peine de m’écrouler sous l’amertume. Je n’étais pas seulement honteuse de mon adultère mais aussi d’avoir déçu ma famille, mon clan, mon pilier. Abjecte du trépas de Tsua. Que dirait mon père s’il n’avait pas péri sous les ergots d’Akili ?

« Je ne crois pas, non. Mes souvenirs ne prouvent pas le contraire. »

Ma mémoire n’était pas feinte et s’opposait à l’amnésie. Les images n’étaient pas floues, mais néanmoins, j’avais l’incapacité de ne pas me remémorer des détails précis. Je doutais qu’il a fait des remarques politiques pendant notre relation, car le mâle semblait uniquement avide de luxe et n’était un tantinet intéressé par les tentions qui montaient entre Jangowas et Mositus.

« Cependant, il s’était intéressé à la relation Jango-Mositus… »

Je m’étais remémoré de ses éloquences curieuses concernant le sujet et cible de naïveté, avait décidé de lui détailler la corrélation. En étant sous son charme, j’avais eu la conviction qu’il m’aimait comme aucun mâle n’aurait fait et me combler en nous enfuyant loin du Grand Désert, mais il s’était finalement éloigné pour me laisser à mon propre sort. Cependant, si j’aurai eu à le recroiser, aucune rédemption ne m’attendra et cela serait regrettable.

« Vous pensez que c’est l’un d’eux ? »

Citation :

Très court, je suis désolé =/ Mais je n'avais pas assez d'inspiration

Ce n’était seulement que la parole satisfaite de Vako qui coupa le silence édifié quant à ma relation, le jeune Empereur douta sur l’identité de mon amant et recula le fait qu’il soit un Mositus s’il s’intéressait aux relations de son clan et le notre – ce qui est normalement chimérique vu que la tribu adverse connaissait les tensions entre les deux clans – et il se pourrait bien qu’il ait usurpé d’une identité lambda pour accéder à ses faveurs. Heureusement, la révérence de Vako apaisa mon léger malaise et m’encouragea en fond intérieur de renouer l’alliance.

Croisant le regard saphir de Kumpa, le jeune Empereur remercia d’une manière indirecte le vent des nouvelles que Kumpa leur avait apporté sur les Nyeusis bien que nous fûmes déjà touchés par cette ombre ébène d’une manière plus sensible, mais précisa un point plus au moins essentiel : les relatins tendues entre les enfants du Désert et les habitants de l’Oasis en précisant que le fait de s’allier avec les Mositus aussi rapidement était une absurdité. Sans doutes, depuis quelques temps, le jeune lion à la crinière cendrée commençait à prendre peur en raison de ces attitudes pacifistes et souhaitait s’attirer les faveurs de son peuple ; en ayant épargné Hatari de la traque, certains fulminaient et il était bien possible que cet acte peut donner naissance à la chute de la dynastie, et bientôt me fis-je part de son anxiété concernant le futur des Jangowas. Bien que le peuple doive se soumettre aux ordres de son monarque, il se voyait clair que sur les visages des seigneurs du Désert naîtra bientôt une révolution et plusieurs seront les prétendants qui rôderont tel un vautour autour le titre. Ces idées ô combien effrayantes n’étaient-elle que réalité future ou bien fruit d’une certaine appréhension ?

Le prince, reprenant d’un ton ferme ajouta suite à l’interpellation que les Mositus ne prendront pas part au combat pour leur pacifisme absolu et que leur envie de reprendre cette précieuse Oasis commençait peut-être notamment à s’affaiblir, et proposa la réconciliation entre les deux tribus. Peut-être était-ce vrai mais il était presque impossible de perdre cette envie de reconquérir son lieu natal, tant de chaînes vous retenaient à cet endroit si sacré et il était difficile de s’en déloger. On pouvait y assimiler nos origines, nos couleurs et nos emblèmes, et le voir sous la dominance d’un autre entraînerait la perte d’une partie de nous. Ne serait-il pas horrible de voir des âmes mourir sous leurs yeux et leur honneur déchiré ?

« Il serait bien probable que les deux clans acceptent la présence de l’autre. » dis-je, en accordant un regard à Vako. « Les Mositus n’accepteront pas le fait que vous vous alliez avec ceux qui les ont chassés de leur terre natale, et les Jangowas n’hésiteront surement pas à se rebeller contre Vako quant à ses décisions – ce que je crains. »

Me raclant la gorge en achevant ma phrase, on pouvait clairement délecter la crainte et l’inquiétude concernant le futur de l’Empire. Le dessein des Jangowas fut écrit dans un livre, mais uniquement Vako pouvait décider si l’on approchait à la fin du chapitre, restait à savoir ses intentions qui ne passaient pas devant les yeux des Jangowas. Kumpa nous avertit concernant la menace que les Nyeusis représentaient et que notre alliance n’avait qu’un seul but : exterminer les lions ébène qui avaient rassemblés plusieurs mots dans la vision du jeune monarque. Prenant le silence, mon regard croisa celui turquoise de Vako, attendant désormais son jugement sur cette potentielle alliance.

Au refus de l’alliance par Vako, le Prince restait de marbre et paraissait connaître déjà la réaction de Vako. Comme si elle fut prévisible à ses yeux saphir, et la surprise ne s’était laquée sur aucun visage présent. Je n’étais pas contre sa décision, et sans doute sa sœur l’avait déjà averti avant notre départ. Angani éveillait tant son frère, et la voir l’avertir me soulageait bien que de rares moments soients échangés entre les deux lions désormais hauts dans la hiérarchie. Vako nous regardait longuement avant de rassurer le Prince en renforçant la sécurité des frontières, et Kumpa approuva bien également sa décision, en insistant sur le fait qu’aucun des Nyeusis n’échappera à nos griffes.

Il valait mieux que ces créatures ébène soient défuntes, pour tout le mal qu’ils avaient semé autour d’eux. Que ce soit mâle ou femelle, ils ont laissés selon Kumpa de graves séquelles et l’honneur d’un lion lambda se retrouvait bafoué. Je l’avais bien cerné dans les yeux attristés de Kuzali qui après quelques unes de mes confidences m’avait confié qu’elle fut violentée par un des partisans après son échec et que ce dernier était le père de l’unique fils de cette union non-consentante, et sans doute plusieurs lionnes avaient-elles vécu le même martyr mentalement plutôt que physiquement. Bien que les débusquer une fois pour toute soit une allusion chimériques pour certains pessimistes, l’espoir faisait avancer et il valait mieux que le combat soit mené par de fortes pattes vigoureuses.

« Cela fut un plaisir de vous rencontrer, prince Kumpa. » répondit-je, en s’inclinant légèrement envers les deux Pridelander et saluant le témoin de même.

Je n’avais aucun prestige à être honorée ainsi et désormais m’étais-je considérée comme une lionne comme les autres à la mort d’Akili, bien que je serve de guide à Vako et ce tout au long de son parcours à être Empereur et j’y veillerai personnellement. Cependant, je fus enchantée d’être ainsi estimée de sa part, et mes lèvres le remerciaient d’un sourire léger, tout en l’accompagnant d’une parole suave qui estimait tant mots :

« Toute chose précieuse finit par être retirée. Cela nous aide à nous relever plus forts. »

Je faisais bien allusion à mon honneur bafouée et ce fut une chose l’une des plus inestimables. Toutefois, cet adultère bien qu’elle abritait des souvenirs maussades m’avait finalement aidé à relever la tête. Les erreurs étaient une leçon. Après la mort d’Akili, j’étais apaisée par le poids lourd libéré mais un seul problème désormais me tracassait : le secret si tant protégé visant Shabel. Je le savais et le craignais, mon enfant allait bientôt le savoir et sans doute s’était-elle déjà douté de quelques chose avec les regards outrés du clan qui la rejetait pour son sang impur.

En regardant les deux Pridelanders partir, un soupir m’échappa et leur situation ressemblait tant à celle des Mositus : chassés de leurs terres. Un sourire se peigna sur ma gueule quand je croisai le regard de Vako, et m’étais-je déjà hâtée de parti vers chez nous. Avançant d’un pas léger, j’attendais que l’Empereur me rejoigne, et il fallait à tout pris arriver avant les déplacements courants du clan et j’espérais qu’Angani taise les doutes sur notre départ fortuit.

Citation :

Merci à vous deux pour ce RP! Peut-être un jour, oui =D