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Les Fleurs du mal | PV LEHONA
Shomari
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Shomari
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Ven 17 Avr - 20:26

Une fois de plus, j'avais sollicité l'aide de Samba afin qu'elle veille sur mon précieux petit trésor. Un vent de nostalgie m'avait poussé à m'aventurer aux abords du Grand Désert, sollicitant la chaleur bien aimée de ces lieux qui remémorait en moi de vieux souvenirs d'enfance. Ma récente maternité et cette nouvelle famille que je venais de fonder égaraient mon esprit vers mes terres natales, là où se trouvait le reste de mon sang. Qu'étaient-ils devenus ? Les années avaient beau s'écouler, mon cœur ne les oubliait pas malgré les nombreux malheurs qu'ils avaient engendré. J'avais toujours tant de questions sans réponses qu'elles soient à propos de mon père, de ma mère et surtout de mon frère... Les souvenirs persistaient mais la rancune s'affaiblissaient d'année en année pour laisser place à l'incompréhension. Sans un face à face avec Hasire, serais-je un jour amené à comprendre ce qui l'avait poussé à tuer mon cher et tendre ? L'ignorance était sans doute la cause de ce non laisser-aller. Sans réponses, mon cœur et mon esprit n'oublieraient jamais.

Mes pattes prirent un certains temps avant de s'habituer aux roches du désert mais une fois chose faite, il était plutôt simple de s'aventurer sur ces lieux. La chaleur qui émanait du sol faisait frissonner mon corps de plaisir et en fermant les yeux, je pouvais même m'imaginer courant dans les Grottes Volcaniques en compagnie de mon frère. Envahie par les souvenirs abondants, mes pas se firent plus pressants et tel en aigle, je pris mon envol. Le vent battait furieusement contre mon pelage doré et mes crocs entrouverts aspiraient avec envie cet air chaud. Je me sentais libérée, évadée de la Terre des Lions et sous mes paupières closes défilaient les paysages de la Terre du Soleil. J'étais de retour chez moi.

Pendants longtemps mes pattes avaient foulé avec ardeur le domaine du désert tant mes souvenirs avaient été abondants. Essoufflée, j'avais fini par m'arrêter dans ma course infernale et sans doute était-ce préférable, j'ignorais jusqu'à quelle proportion je m'étais aventurer dans le désert. Fort heureusement, ce champ rocheux ne s'étendaient pas sur une plaine infinie et il me suffisait de faire demi-tour pour rentrer mais... pas encore. Je voulais profiter de ce brin de nostalgie qui me faisait sentir comme à la maison. Mes cotes se gonflant au rythme intensif de ma respiration, je me laissais tomber au sol avant de rouler sur le dos, un râle de satisfaction s'échappant d'entre mes crocs. Jamais une course ne m'avait autant revigorer. Les deux pattes avants tendues vers le ciel, j'essayais de caresser en vain le bleu de la voûte céleste. Y avait-il couleur plus pur au monde qu'un ciel d'été ? J'étais curieuse de le savoir.


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Amare
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Ven 17 Avr - 21:52
La chaleur avait une fois de plus régné sur le Grand Désert, aussi vivifiante et ingambe que les rayons de soleil qui l’avaient précédé avant. Mais cela était-il vraiment important ? Les faisceaux antécédents restaient en tout cas un détail vain et nos pelages étaient fraichement habitués à cette chaleur. A grandes foulées, je me dirigeais sans but vers le lieu où j’avais rencontré brusquement Hatari après les accidents de la guerre. Après maintes fois, je m’éloignais constamment du clan pour m’isoler et me bifurquait de leur attention. Au début, j’essayais de rester concrète aux moindres événements au sein des Jangowas mais maintenant, je négligeais toute information … Ce que m’avait balancé l’exilé et le démon m’avait rénové.

Le doux frisson de vent qui fouettait mon pelage d’ivoire à chaque foulée se contentait de m’arracher des ronrons à chaque gifle de bourrasque, et je me sentais comme si j’étais libérée pendant cet instant éphémère de l’emprise des autres. Mais je me savais soumise : ces moments brefs de bonheur ne duraient qu’un temps pour s’envoler ailleurs, comme la relation infernale par laquelle j’avais engendré Shabèl et Tsua. Ces souvenirs m’ôtèrent des soupirs et pendant un instant, je m’étais crue prendre mon envol. Mais mes ailes n’étaient-elles pas brûlées par le chagrin et la damnation ? Je n’avais de plus pas depuis longtemps dressé ses plumes de liberté et sans doute, ces dernières ne répondront pas au doux charme du vent. Le feu qui avait embrasé mes rémiges n’était autre que mon adultère profond aux braises enflammées. Mais je restais là, immobile, regardant les autres profiter des dons de Pégase sans user des miens. Etait-ce vraiment le présent de mon destin ? Condamnée à vivre sous l’harnais ?

Un effluve me tira de ses songes, et sans aucun doute, l’arôme inconnu n’était pas celle de mes semblables mais cela ressemblait à un mélange endiablé entre plusieurs odeurs différentes. Mon odorat a su la discerner et isoler ses parfums. Il semblerait que l’étranger – lionne, grâce à un détail – avait exploré de différentes zones et sans doute s’était-elle accaparée des odeurs de chaque clan. Soudain, un sentiment de curiosité crispa mon cœur et à fort et à mesure l’odeur semblait plus forte, plus je me rapprochais de l’effluve. Après avoir suivi mon sens, l’inconnue qui se révélait bien être une femelle au pelage d’or flamboyant se roulait sur le sol rocheux, les pattes avant hissées vers le haut et la jeune femelle semblait apprécier ce moment. Aucun inconnu auparavant ne s’était promené dans le Désert pendant la Saison Sèche, et sans doute le pelage ressemblant à l’astre divin de l’inconnue la protégeait comme nous des rayons solaires. De loin, j’aurais crû voir le Soleil lui-même. Décidée à venir à l’encontre du trésor, je me rapprochais de plus en plus dissimulée contre les parois mais je ne cherchais aucun mal à cette étrangère : son pelage luisant de mille feux avait charmé mes prunelles de crépuscule. Etant maintenant à quelques mètres d’elle, je la regardais, un sourire édifiant mes babines qui au passées avait subi la tristesse et le chagrin.

« Bonjour… déclarais-je timidement. La présence des femelles m’attendrissait toujours. Profitez-vous assez bien de la chaleur du grand Désert ? Evidemment… Pourquoi la femelle serait-elle venue fourrer son museau dans les coins les plus hostiles de la Terre des lions ? Je ne vous veux aucun mal, prenez garde à ne pas vous faire repérer. Mes semblables ont des façons… particulières pour traiter des inconnus. »


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Ven 17 Avr - 22:38

Il était parfois dangereux de se laisser enivrer par les souvenirs d'un temps passé tant on se laissait bercer par l'illusion de ces événements ultérieurs. Ils pouvaient être doux comme amer mais en cet instant, il n'était que bonheur et évasion. Ma mémoire chantait une douce mélodie dont la symphonie rythmait mes souvenirs d'enfant. Voilà combien de temps que de tels reliques ne m'avaient pas habité... A trop me focaliser sur mon exil et les événements qui m'avaient conduit jusqu'à ces terres, j'en avais oublié les jours heureux. Le temps effaçait la rancune quand même cette dernière pouvait être encré dans notre cœur et je me surprenais à être mélancolique de ce temps révolu. Comment oublier la végétation luxuriante apportée par la saison humide, les vols d'oiseaux surplombant la haute cascade et le barrissement des éléphants... Je m'étais trouvée une place et une famille sur ces terres mais jamais ces souvenirs ne me quitteront. Ma terre natale me manquait, aujourd'hui plus que jamais.

Une odeur vint me chatouiller le museau par sa finesse et je bascula mon crâne vers l'arrière, observant les environs. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant une lionne qui, de toute évidence, observait le spectacle risible que j'offrais. Dans un raclement de gorge un peu brut, je m'empressais de me redresser pour faire face à l'inconnue. Comme entrée en scène terrifiante, on avait connu mieux... Mes joues semblaient rougies par le soleil mais le seul coupable était la gêne, chose que je préférais garder secrète. Décidée à m'aborder, la lionne du désert s'approchait d'un pas timide tandis qu'un sourire éclairait son visage. Quand bien même les rumeurs qui circulaient, je ne pensais pas avoir quoi que ce soit à craindre d'elle. Elle m'aurait d'ores et déjà attaqué si elle l'avait voulu. Retrouvant une posture plus digne, j'accueillis l'étrangère :

« Hum, bonjour... » répondis-je à la lionne un peu gênée d'avoir été surprise de la sorte. « Oui c'est... c'est toujours agréable de flâner sous un tel soleil. »

Je me sentais ridicule et ce n'était guère là un sentiment appréciable. Bien qu'innocente, la lionne avait frappé ma fierté en me surprenant de la sorte. Moi qui aimait soigner mes entrées, c'était plutôt raté et il me fallait d'urgence rattraper cette erreur. Balayant ma gêne d'un revers de la patte, je repris du poil de la bête pour me montrer plus digne, je n'aimais pas faire mauvaise impression et encore moins me faire passer pour une cruche rendue délirante par un coup de chaud.

Malgré son apparence très soignée et ses courbes gracieuses, la lionne semblait timide et tout aussi gênée que moi. Au moins avait-elle la décence de m'accompagner dans mon embarras... Allant à l'encontre de toutes idées reçues sur les Jangowas, elle me mit en garde quant à ses semblables. Tiens donc, n'allait-elle pas sonner l'alarme ? J'étais surprise mais reconnaissante, la première approche aurait sans aucun doute était bien différente avec un autre lion. Dressée sur mes quatre pattes, j'observais celle qui me faisait face et ne lisais dans son regard aucun signe d'agressivité mais seulement de la bienveillance. On pouvait également percevoir les traces d'une longue expérience et sans doute cette lionne avait-elle du vécue. Je pouvais presque me perdre dans la profondeur de ces iris et m'y plonger à tête perdue n'aurait pas été un supplice. Elle était grande, grande par sa présence et malgré ses paroles fragiles, quelque chose rayonnait autours d'elle.

« Et vous, comment traitez-vous les inconnus ? » demandais-je alors qu'un des mes sourcils se dressait de curiosité.

A priori je n'avais pas à être sur la défensive aussi mon ton était-il calme et neutre mais ne connaissant encore rien de la lionne, je ne préférais pas m'avancer. Mieux valait-il d'abord savoir à qui j'avais à faire et surtout quelles étaient ses intentions.


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Dim 19 Avr - 14:52
Les joues rougies de la lionne du Soleil ne m'avaient échappées et je ressentais la gêne qui débordait hors d'elle. Certes, elle m'avait amusé pendant un laps de temps avec cette position mais je ne me moquais pas vraiment de cela : tout le monde avait ses moments de folie et d’adrénaline, et en être éhonté n'est pas raisonnable. Mon intrigue concernant ses roulades sur le gravier chaud avait accru depuis que j'avais adressé mes éloquences et ma curiosité envers son pelage béni par le Soleil se développait comme la tige, et priver les racines de mon intérêt étrange n'était pas plausible. La femelle bascula sa tête vers l'arrière et je me trouvais dans son champ de vision, et d'un coup, sa position délirante se redressa pour faire place à une position plus noble et plus digne, de l'embarras dans le gouffre de son cœur. Après avoir été malheureusement surprise de la sorte, la lionne avait affirmé – en cachant sa gêne – le doux spasme de la tiédeur du Grand Désert. Pour la première fois, une étrangère avait apprécié le don de la chaleur qu'offrait généreusement le Grand Désert. Les capacités de résistances lui furent sans doute attribués par ce magnifique pelage d'Or.

«  Contente que vous appréciez la chaleur du Grand Désert. Rares fut ceux qui goûtent passionnément la température, hormis nous. » ajoutais-je, un sourire accompagnant mon débit.

Un silence s'installa entre nous maintenu par l'embarras et la timidité, et j'avais la panache de l'accompagner dans notre décadence. Soutenue par l'humiliation, la gêne et la timidité, un point commun nous reliait, autre que nos pelages d'or. Le sien était d'Or pur ressemblant à un oracle séraphique et le mien était un mélange de louis endiablé en transe avec le Diamant. De loin, elle semblerait l'une des miennes mais en se rapprochant, notre effluve était bien différente. A ma garde contre mes guerriers, la femelle se remit sur ses quatre pattes et perçait mon regard, après avoir trouvé la bienveillance et non la menace parmi mes prunelles rubis. En fronçant un de ses sourcils et intriguée, la femelle me demanda ma manière de traiter les individus externes et j'avais songé que dans mon regard d'altruisme et de philanthropie, la réponse serait visible comme le lion foncé au beau milieu du Désert.

« J'essaye de conseiller les individus de se tenir prudents, les « accidents » qui sont arrivés ont renforcés la sécurité et les sentinelles examinent les frontières. Vu votre pelage, vous passez incognito mais restez sur vos gardes. » Un sourire sincère illumina mes babines, je me devais bien de la prévenir contre les dangers du Grand Désert. Plus personne n'était en sécurité...

Un instant, j'avais voulu la questionner sur son pelage car mes yeux s'étayaient sans cesse sur sa fourrure dorée. Des contrées, je n'avais jamais vu de tel et cela intriguait mes prunelles. Sa teinte était ressortie au Soleil et aucun des Jangowas n'avait un contraste pailleté comme ce dernier. A en comparer à ma fourrure, la mienne était plus claire et plus douce : la sienne était robuste. Pendant un laps de temps, je l'avais confondu à Shabèl mais cette dernière semblait décidément plus âgée et ses traits étaient plus soignés.

«  J'en avais oublié ma politesse. Je suis Léhona, impératrice du Grand Désert. A qui dois-je l'honneur ? » déclarais-je de ma voix suave.

C'était certes butor de lui parler sans me présenter. J'espérais juste que mon grade ne l'effrayerait point, et je ne le souhaitais point. Sans vouloir l'approcher d'un pas, je voulais lui confier que je n'étais pas aussi sauvage que mes égaux et les rumeurs avaient diffamés notre clan de toute sorte après notre victoire face aux Mositus.


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Dim 19 Avr - 16:03

Elle se plaisait à m'entendre louer la chaleur du désert, rares étaient ceux qui l'apprécier et pourtant, comment refuser un cadeau de l'astre solaire ? Je respectais les lions du désert pour cela, ils savaient vivre en la plus belle des compagnies. De par mon éducation, j’idolâtrai le Soleil et ne supporter aucun blasphème à son égard. Il était la plus belle des bénédictions. Ne tardant guère à répondre à mon interrogation, la lionne m'assura ne nourrir aucune agressivité envers les étrangers, son comportement en témoignait et sa bienveillance, quant à elle, poussait la lionne a éclairer le chemin des passants et les écarter de tous dangers ce qui était fort louable. Les aptitudes d'un clan ne définissait pas le lion.

« Il est arrivé par le passé que l'on me confonde avec vos semblables, sans doute était-ce du à la teinte de mon pelage mais rassurez-vous, je ne compte pas dessus pour m'écarter de tous dangers. »

Tantôt confondue avec les Pridelanders, tantôt les Jangowas... j'en venais presque à perdre mon identité mais comment en blâmer ces lions ignorants qui ne savaient rien de mes origines. Je comprenais que par ses paroles la lionne faisait référence à la bataille qui s'était auparavant déroulé dans le désert, opposant Jangowas et Mositus. Ces derniers avaient échoués à défendre leur territoire, se retrouvant aujourd'hui errant au Baobab en compagnie des Pridelanders. Seuls les plus forts pouvaient survivre et les lions du désert n'avait pas échoués à montrer leur force. N'étant proche d'aucun de ces lions, je n'avais pris partie pour aucun clan et mon avis restait neutre. Nul besoin d'admiration pour les vainqueurs ni même de peine pour les vaincus, c'était à moi seule de forger mon propre avis et sans doute cette lionne m'aiderait-elle bien qu'elle s'avérait atypique.

Bien que de nature réservée et peu expressive, je pus m'empêcher de lui rendre son beau sourire. Quelque chose de maternelle se dégageait de cette lionne et peut-être par son pelage et son regard me rappelait-elle ma propre mère. Leur timidité et leur bienveillance étaient également des traits communs aux deux lionnes. Si je n'avais pas eu à quitter mes terres natales, je me demandais comment ma relation avec ma mère aurait évoluée, peut-être aurais-je même découvert la raison de son sourire si triste qui restait un grand mystère pour moi. Je regrettais de pas avoir cherché davantage a connaître ma mère et la lionne qu'elle était sous son statut de mère et de reine puisqu'au final, je ne savais rien d'elle. Cessant subitement de me focaliser sur des souvenirs, je portais de nouveau mon attention sur mon interlocutrice. Sa ressemblance avec ma mère me troublait quelque peu mais je devais en faire abstraction, ce n'était pas elle.

Une mine surprise anima mes traits lorsque la lionne se présenta sous le nom de Léhona, l'Impératrice du désert. Hum, ce n'était pas n'importe quelle lionne. A en écouter les rumeurs sur ce clan, je m'étais imaginée une Impératrice hautaine et grande de sa domination sur le désert mais il n'en était rien. Pour une Jangowas elle était atypique mais pour une Impératrice, elle était unique. Cette lionne ne faisait qu'accentuer ma curiosité à son propos au fur et à mesure de ses mots.

« C'est un honneur de rencontrer l'Impératrice du Désert en personne. » répondis-je en exécutant une révérence parfaite. « Pour ma part, je ne suis qu'une simple voyageuse répondant au nom de Kuzali. »

C'était une aubaine de rencontrer une lionne aux apparentées royales, ce type de personne était toujours des plus respectueuse et pleine de connaissance. Élevée comme étant la princesse de mes terres, il me plaisait de trouver la compagnie d'une telle personne aussi était-ce avec plaisir que j'avais exécuté ce salut courtois et digne d'une impératrice. Je n'étais pas impressionnée par un tel statut, seulement honorée de pouvoir m'entretenir avec elle. Une Impératrice du Désert régnait sur un royaume en proie à la chaleur et sous l'éternel regard bienveillant du Soleil, je ne pouvais que la respecter pour un tel titre. J'avais toujours eu beaucoup de respect à l'égard des rois et reines aussi avais-je omis de mentionner à la lionne mon statut d'exilée, ce n'était pas convenable pour elle de converser avec une lionne comme moi et je ne souhaitais pas mettre un terme à cette discussion, bien au contraire.

« Je vous remercie de ne pas me chasser de vos terres bien que je ne comptais guère m'attarder, ce n'est qu'une simple visite au sein du royaume bénie par la chaleur. » avançais-je tout en inclinant respectueusement la tête pour exprimer ma reconnaissance. « Vos conseils ne sont pas passés dans l'oreille d'une sourde et je tâcherai de rester discrète le temps de mon passage. »

Qui plus est je ne voulais pas mettre la lionne dans une situation embarrassante, nul doute que ses compagnons de clan n'apprécieraient pas qu'elle ait laissé passer une étrangère aussi simplement mais par ces temps sombres, il était agréable de rencontrer quelqu'un qui ne cherchait qu'à répandre le bien et faire preuve de clémence. J'observais la lionne d'un regard profond, presque admiratif. Son éclat m'éblouissait et je me sentais honorée de sa présence, tous ne pouvions pas prétendre avoir rencontré une telle personne.

« Régner sur cette vaste contrée doit être plaisant et votre bienveillance envers les étrangers est tout à votre honneur. C'est très généreux de laisser des voyageurs profiter de vos terres non pas que je cherche à abuser de votre clémence... Je ne m'aventurerai pas plus loin, n'ayez crainte. » dis-je dans un large sourire.

Il était rare que je montre aussi amicale et avenante avec une inconnue mais cette lionne avait eu raison de moi. Non seulement sa ressemblance avec ma mère était troublante mais elle était également impératrice et pas de n'importe quel royaume. Son sourire devait faire le bonheur de ses sujets tant par sa bienveillance que par son éclat.


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Dim 19 Avr - 18:32
La lionne ne comptait pas sur son pelage pour se camoufler parmi les parois et le gravier, et à l'entendre j'en étais ravie. Sa prudence m'avait soulagé et voir un si beau pelage d'Or taché par quelques éraflures par cause de son intrépidité m'inquiétait. Gâcher une si belle créature... La femelle me confia qu'elle avait était par l'antan confondue avec des Jangowas à vue d’œil. C'était une thèse intéressante mais non tangible, et l'approuver sans en être vraiment sûr est ignare, moi-même avant de l'aborder l'avais-je confondue avec une de mes égaux. Mais je fus ravie que l'on ne me juge pas à cause des ragots qui diffamaient et calomniaient notre clan. Nous n'étions pas – au moins, tous – de courtauds matous prêts à tout pour souiller une peau de son propre sang.

Mon échange d'expressions fut aussi vite alterné et elle n'avait pas tardé à me rendre mon sourire. Le sien était luisant de mille feux et je pouvais distinguer l'astre divin lui même briller sous sa fourrure. Il semblait comme si la femelle avait en elle le Soleil dans ses gênes. Son pelage qui semblait briller de milles feux n'était vu quotidiennement à mon habitude : je m'étais habituée à des nuances plus ternes et plus pâles, et rares ceux qui gardaient encore un contraste plus renforcé et luisant. Pendant un moment, l'attention de la lionne du Soleil s'était reposé sur moi et elle s'était peut-être focalisé sur des songes. Avais-je l'air d'un déjà-vu  ? A mon égard, je n'avais auparavant point remarqué la lionne et je me doutais si j'avais un lien parenté avec elle. Nos gênes héréditaires étaient lointaines et je doutais que l'un de mes ancêtres soit relié. Mais je me devais de ne pas faire trop de conclusions hâtives : moi-même je ne savais pas si j'avais un lien par gêne à la femelle.

Après avoir conclu sa révérence, j'étais gênée. Auparavant après mon adultère personne n'avait daigné m'accorder encore une fois son salut, et mon honneur restait souillé comme jamais mais je devais garder la tête haute malgré les événements. Mes joues après que ma dignité fut tâchée par le déshonneur étaient rougies et avaient subi maintes fois les larmes qui perlaient sur mes pommettes. Touchée par la considération de la lionne, un regard gêné m'échappa. J'avais oublié que mon grade était noble et que les révérences étaient nombreuses. Le sentiment d'être estimée depuis longtemps n'avait jamais resurgi et je pensais que les estimes étaient maintenant échouées au fond de l'abysse noire de la bassesse et de la vilenie.

Répondant au nom de Kuzali, ce nom résonnait en euphonie parmi les parfois rocheuses du Champ où nous séjournions peut-être pour la journée. Son statut de voyageuse avait accentué son parfum qui était extrés de nombreuses effluves. Kuzali avait dû se frotter à plusieurs zones et divers territoires et s'était peut-être accaparée de nombreuses effluves, à rendre son odeur méconnaissable. Cependant, ma curiosité envers le statut de bohème se soulignait et je me rendais compte qu'elle avait vu de toutes sortes de paysages en dehors du Grand Désert.

« Ne me vouvoyez-pas : appelez-moi Léhona. Merci de vous être inclinée pour moi, Kuzali, je n'avais depuis longtemps plus vu de lion me faire leur révérence. Votre politesse est sans faille et je vous remercie. »

Mon récit n'était pas que par humilité, mais aussi pour mon merci. La gêne m’envahissait à chaque fois que l'on m'évoquait et que l'on me flattait avec sa considération. Aucun individu ne m'avait vraiment estimée, et cela fut une première.

Kuzali me remercia de ma bénédiction et de mon « autorisation » à la laisser séjourner pendant maintes fois qu'elle le voudra sous le soleil. Tout le monde avait le droit de flâner sous le soleil et je n'étais pas propriétaire de ces lieux : sans doutes, générations avant moi avaient en leur propriété cet immense tas de sable. La lionne du Soleil inclina respectueusement la tête en mon estime et cela était rare de croiser ce genre de personnes. Peut-être que les merveilles des terres hors du Désert étaient plus nombreuses qu'elle ne l'étaient déjà ? Cela accentua mon intrigue et causa mon intérêt pour les terres extérieures et je ne savais pas si un jour, j'arriverais à me défaire de mes chaînes pour que mes prunelles s'étayent sur les paysages. Je lisais dans le regard de Kuzali une profonde admiration envers ma personne et l'embarras avait raison de moi : je ne m'étais pas ouvenue qu'être Impératrice était avant tout avoir l'estimation de ses sujets – même si maintenant, pour une merveilleuse occasion, c'était une individue – et savoir se plier aux flatteries et aux gestes d'admiration.

«  Profitez du Grand Désert maintes fois que vous le voulez, je ne vous priverais pas de sa chaleur. Malheureusement, j'ai laissé mon honneur traîner ... » marquai-je, d'un sourire à une expression neutre, en fixant mes pattes avec une once de honte accroché au bout de la langue.

Ma dignité fut gâchée il y a de cela bien longtemps et j'étais sûre que je ne le retrouverais pas avant longues années. L'honneur était une chose irrécupérable, et si je voulais la rapatrier, je considérerais mes efforts que vains et cavité. Le lion ébène m'avait souillé, et sa germe s'était accru jusqu’à la naissance de Tsua & Shabèl. Néanmoins, j'avais su me montrer digne en élevant Shabèl et à mon grand désarroi contrainte d'effacer de mon cœur la perte de Tsua. Si jeune... Était-ce sa faute si son père était un démon ? Je soupira, les erreurs que j'avais commise avaient comme conséquence le malheur de plusieurs personnes et je sentais le regret qui s'échappait en toute finesse de mon museau.

« Dîtes-moi, Kuzali, êtes-vous originaire d'un clan où les pelages sont d'or comme le vôtre ? »


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Lun 20 Avr - 17:49

Ma queue caressait avec douceur la terre sableuse, comblée par les éloges de la lionne. Elle était bien humble pour une lionne de son rang, comme l'était ma mère autrefois et mon respect semblait même la mettre mal à l'aise. Avais-je fais quelque chose de mal ? Je fus étonnée en apprenant qu'elle n'était souvent saluer de la sorte. Ces lions du désert pourtant si fier en avaient-ils oublier le respect du à leur Impératrice ? C'était déconcertant. Après un raclement de gorge, j'entrepris de rappeler à l'Impératrice que politesse devait se différencier de respect :

« Toute personne de votre rang se doit d'être considérer en conséquence, ces formes de respect sont la moindre des choses. »

Un nouveau sourire éclairait mes babines et trouvant cette situation confortable, je me permis de m’asseoir face à la lionne. Elle était intéressante, plus que toutes ces roches nous entourant et si elle me le permettait, j'aimerais passer du temps en sa compagnie. Ne venait-elle pas de me donner un mandat de séjour après tout ? J'étais ravie mais n'abuserais pas pour autant de la clémence de la lionne, s'il venait à se savoir que l'Impératrice avait laisser passer une inconnue peut-être serait-elle mal vu par son peuple et je ne lui souhaitais en aucun cas cette sentence aussi, pour lui éviter un quelconque désagrément, je resterais discrète. Qui pouvait souhaiter de telles représailles à son bienfaiteur ?

Une pointe d'amertume dans la voix, elle m'apprit bien qu'en restant vague qu'elle avait laisser son honneur traîner. Un de mes sourcils se haussait de surprise. Que sous-entendait-elle ? Cette lionne était décidément pleine de mystère. Qu'est-ce qu'une dame de sa grandeur aurait bien pu faire pour y laisser son honneur... Une telle personne ne pouvait être déshonorée, c'était invraisemblable mais cela avait-il un lien avec sa stupéfaction face à ma révérence ? Son regard rubis n'était que douceur et bienveillance, cette lionne ne pouvait avoir semer le mal autours d'elle aussi devait-elle être victime et non coupable. Voilà la seule thèse possible.

« J'ignore ce qu'il vous est arrivé ma Dame mais je pense pouvoir comprendre votre désarroi. Si vous me permettez ces quelques mots, sachez qu'un honneur n'est jamais perdu et quand bien même il peut avoir été bafoué, c'est notre devoir de nous redresser la tête haute. »

J'ignorais son histoire mais pouvais prétendre à comprendre son désarroi ayant moi-même vu mon honneur bafoué. C'était une humiliation sans pareille mais j'avais appris à me redresser de cette honte pour devenir plus forte. Jamais plus je ne paraîtrais faible devant mes ennemis et je les ferais amèrement regretter de ne pas m'avoir tué lorsqu'ils en avaient occasion. Ils pensaient m'avoir brisé mais ils m'avaient rendu plus forte.

Son soupir en disait long sur sa tourmente et j'aurais aimé pouvoir l'aider, comme si cela était égal à un devoir et non une envie. Cette lionne... elle m'interpellait. Quelque chose chez elle brillait d'un éclat si pur que je ne supportais l'idée que quelqu'un vienne le souillé. J'en savais si peu sur elle et notre rencontre était aussi fraîche que la rosée matinale mais j'avais comme cette impression de la connaître depuis toujours. Sa ressemblance frappante avec ma mère en était-elle la cause ? Peu importe, je voulais lui apporter mon soutien. Jamais une aussi belle lionne ne devait afficher une mine si sombre.

Comme pour oublier ses sombres songes ou bien pour élucider une curiosité personnelle, la lionne m'interrogea sur mon pelage. Un doux sourire naquit sur mes babines, c'était toujours avec plaisir que je répondais à ce genre de question. J'avais beau être loin de mon précieux chez moi, je porterais à jamais les couleurs de ma patrie et cette simple cause me rattacherait éternellement à mes terres natales. Peu importe où j'irais, elles seraient toujours avec moi que ce soit par mon pelage ensoleillé ou par leur présence dans mon cœur.

« En effet. » affirmais-je d'un beau sourire. « Je suis née sur la Terre du Soleil, les légendes racontent que c'est le premier royaume à être touché par les rayons solaires d'où notre pelage radieux. »

Je m'étonnais moi-même à me laisser habiter par un petit rire joyeux. Un pelage d'or... j'étais comblée par ce terme et l'admiration d'autrui face à mon pelage faisait toujours mon bonheur. Je portais l'héritage de mon peuple et j'en étais honorée et cela, on ne pourrait jamais me l'enlever. Se détournant de mes pattes dorés, mon regard se reporta sur la lionne. Je souhaitais plus qu'autre chose converser avec elle et en savoir plus sur cette grande Dame qui ô combien attiser ma curiosité ainsi que mon admiration par sa noblesse. Je réalisais également combien j'étais chanceuse d'être tombée sur elle et non un jaloux protecteur du désert. Il était inimaginable qu'une lionne aussi douce qu'elle vive parmi des lions sanguinaire mais peut-être était-ce encore là une idée reçue sur ces lionnes. Ne venait-elle pas de faire tombée une flopée de préjugés à elle seule ? Je souris à nouveau et lui demanda, curieuse mais toujours respectueuse :

« N'avez-vous jamais quitté le désert, ma Dame ? »

Ma posture était droite et fière souhaitant me montrer à la hauteur de son honorable présence. C'était par de telles occasions que j'étais heureuse d'avoir reçu l'éducation d'une princesse et ainsi de les mettre en pratique. Hormis Haramu et Sharkan, je ne pouvais que respecter les rois et reines.


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Jeu 23 Avr - 21:36
Si être considérée étant impératrice était absolument obligatoire, cela n'avait pas marché chez moi. Pour une simple raison : en cherchant la vraie Aphrodite, j'avais gagné non seulement peu d'amour mais aussi perdu la seule chose qui pouvait m'aider à tenir la pente : mon honneur. Si Kuzali savait ce qui avait souillé mon indignité, elle ne m'aurait – au moins, selon moi – jamais jugé à vue d’œil. Les étrangers ont été plus cléments avec ma personne et j'ai été ravie de voir qu'en ce bas-monde, certains avaient compris que donner un peu d’aumône d'amour à une simple lionne peut aussi avoir des inconvénients...

En s'asseyant devant moi, Kuzali afficha un large sourire. Rares ceux qui s'asseyaient à leur aise devant un Jangowas, les rumeurs ne faisaient que diffamer nos coutumes et autres mais néanmoins, les ragots de touts genres n'étaient pas feints. Nous, lions du Désert étions souvent indignes de confiances, et nous – ou eux – réglaient leur problème par la voie de la violence. En me raclant gorge, je baissa la tête, plongées dans de précieux songes avant de relever les iris et regarder la lionne dorée d'un regard empli de clémence et d'abnégation. Elle m'avait sans doute accordé sa confiance et j'en suis bien aise.

Après le passage de l'amertume dans ma gorge, Kuzali fronça un sourcil pour démontrer son intrigue. J'hésitais : lui expliquer ? Sans doute. Jusqu'à présent, j'avais percé son âme d'astre divin et j'ai su au fond d'elle qu'elle n'était pas du genre à juger les autres pour leurs actes. Après un silence perçant l'écho des roches du Champ, la femelle m'avait confié qu'elle avait peut-être partagé mon déshonneur. Elle m'avait aussi omis que la dignité n'était jamais perdue et relever al tête haute et bomber son torse malgré les événements qui en suivirent était la seule solution pour parvenir aux humiliations machinales et aux regards truffés d'outrage. Ma dignité, qui pendant mes années d'affront et d'avanie n'était pas égarée dans les abysses du déshonneur ? Peu à peu, elle commençait à s'affaiblir et pendant un instant avait disparu de l'horizon, s’enfuyant tel une hyène.

Mon cœur se crispa à nouveau et je regarda Kuzali d'un regard neutre, mais avec une once d'hésitation. J'avais beau relevé la tête qui paradait tel un paon mais ma nuque pendant maintes fois commençait toujours à s'attacher à mon poitrail, et les larmes d'affront avaient sali mes joues qui par antan étaient rougies par le bonheur qui me comblait si aisément. Kuzali avait certainement vécu la même chose que moi et avait égaré une partie de sa dignité et nous avons eu la décence de se comprendre. Nous étions comment reliées... Était-ce encore les gênes qui semaient le doute ?

«  Dîtes-moi, Kuzali, vous avez l'air d'avoir une expérience comme la mienne. Qu'avez-vous fait ? »

Kuzali me regardait attentivement et parfois partageait mon soupir. Ses prunelles étaient plantées et perçaient sans cesse mes sentiments, une once de compréhension et de pitié résonnant dans ses actes. Nous nous ressemblions, mais le pelage de Kuzali était plus contrasté et une mèche esbroufait sur son crâne et était merveilleusement soignée, hormis les petits épis présents sur sa nuque. D'un perchoir lointains, deux tâches de soleil brillaient au fond de ce gouffre et semblaient s'unir pour former une unique lumière mais en se rapprochant et en fixant sa vision, les silhouettes s'éloignaient pour raffiner leur propre luciole. Un éclat rayonnait autour d'elle et Kuzali avait comme le don d'illuminer les âmes déchues et charmer les pénombres les plus noirs. Une couronne céleste reposait sur elle, et la femelle avait éclairé de sa lanterne une partie qui était rongée de chagrin de ma personne.

Après ma mine abattue, le rictus suave sur les babines de Kuzali me réconforta après l'avoir interrogé sur ce pelage d'oracle. Ma question était certes pertinente et moi même était surprise qu'elle ne le prenait pas d'une manière impulsive – et cela ne lui ressemblait du tout. Peut-être qu’après m'être habituée aux différentes réactions impulsives et querelleuses de mes semblables, et je ne m'étais pas accoutumée des différentes expressions des étrangers. Mais je ne considérais point cela comme quelque chose d'outrageant, mais quelque chose dont le Désert ne nous avait pas vraiment fait aumône.

Kuzali m'avait révélé qu'elle provenait d'une terre où les rayons du soleil avaient élu territoires. Un sourire éclaira mes lèvres quand elle avait doucement pouffé, sans doute était-elle gênée mais d'une manière plus joyeuse. Sans doute, nos héritages étaient lointains mais nos pelages n'étaient pas si différents. Toute terre avait une légende et une croyance, et je ne diffamais aucun dogme. Nous croyons aussi au Grand Désert, autres aux Grands Esprits et etc., et humilier une personne lambda à cause de sa foi me révoltait.

« Soyez en ravie, personne n'a pas la chance d'avoir un pelage aussi radieux que vous. »

C'est vrai : l'aubaine d'avoir une fourrure aussi soigneuse et radieuse n'était pas ouïe de tout le monde. Elle rayonnait malgré l'astre divin qui était déjà en plein zénith, et j'imaginais une éclipse quand la diane tombait avec son filet d'étoiles.

Un moment, Kuzali m'interrogea si je m'étais déjà aventurée hors du Grand Désert. Je ne partais qu'en rares occasions, quand mon cœur se révoltait contre la cruauté de ma patrie et cherchais parfois réconfort aux frontières. J'avais rencontré le prince Damu de Prideland, une vive connaissance que je n'allais surtout pas oublier et ainsi que Kuzimu, le démon des dunes. Mais à en dépasser le désert n'était qu'utopie, et je me voyais bien si cette quête périlleuse me prenait violemment, je serais « agréablement » escortée par l'une de mes sentinelles. Je ne pouvais pauser la patte hors de la limite qu'avec une autorisation.

«  En rares occasions, je me balade hors du Grand Désert mais seulement qu'en restant proche des frontières. Je n'ai jamais osé mettre un coussinet hors de nos limites. »

Je souri légèrement, et je ne m'étais pas plainte de découvrir d'autres horizons. Même si je le voulais, je ne pourrais pas, malheureusement. Les soucis du Grand Désert m'avaient déjà comblés, et en rajouter n'était que vain. Malgré ma résistance, l’euphonie de 'l’appel à la tentation des frontières m'avait maintes fois attiré.

«  Avez-vous rencontré de merveilleuses personnes, pendant votre voyage ? Je vous suis toute ouïe. » lui accordais-je, un large sourire embellissant ma face.



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Dim 3 Mai - 10:51

Sous ses airs dignes et son regard plus profond que n'importe quelle abysse, l'Impératrice semblait fragile et blessée. Devais-je m'en étonner ? Personne n'était indestructible et être blesser signifiait aussi être en vie. La douleur était-elle nécessairement le prix de la vie ? Par un statut si noble, de lourdes responsabilités étaient posées sur ses maigres épaules et l'on attendait de cette lionne qu'elle soit exemplaire, intouchable et de roc mais comment demander d'elle l'impossible... Léhona avait un cœur et ses propres faiblesses comme n'importe quel être vivant. Nos blessures respectives devaient se ressembler et quand bien même nous n'étions encore que deux étrangères, l'étincelle de notre regard ne trompait pas. Fallait-il nécessairement mettre des mots sur ce genre d'expérience ? Un regard avait suffit entre nous. Évidemment, on ne pouvait rien affirmer sans preuve véridique mais tout porter à croire que cette lionne et moi-même avions vécu le même déshonneur.

« J'ai relevé la tête pour que plus jamais quiconque ne puisse me déshonorer de la sorte. » répondis-je enfin dans un bref murmure.

Je ne souhaitais pas m'étendre sur ce sujet, pas si vite. Qui plus est parler de ce temps au passé était présomptueux, je n'étais pas totalement remise de cet affront et seule la présence de Sadaka me permettait d'avancer. Je n'étais pas encore apte à conseiller comme Nawapa avait pu le faire, le serais-je seulement un jour ? Je me demandais si ma blessure se refermerait un jour suffisamment pour que je puisse tirer leçon de cette mauvaise expérience et conseiller autrui pour les aider comme j'avais moi-même été aidée.

Comme pour revenir à des temps plus joyeux, Léhona complimentait élogieusement mon pelage ce qui fendit mes babines d'un large sourire. Peut-être étais-je narcissique d'aimer entendre ce genre de chose après tout nous étions considérés comme des lions fiers et notre héritage était d'une importance capitale à nos yeux. Je me souvenais de ces nombreuses disputes qui éclataient au sein du clan lorsqu'un lion avait le malheur de tâcher le pelage d'un autre... Cela ouvrait toujours de grand débats et je souriais en repensant à cet ancien temps. Ici ne naviguaient pas les mêmes coutumes et il était répandu de se balader le pelage sale, cela aidant à la chasse, mais jamais ô grand jamais vous ne verrez Kuzali la fille du soleil autrement que le pelage rayonnant. Mes prunelles dorées observait la lionne qui me faisait face et je me surprenais à découvrir une nouvelle paix à ses côtés. Sans comprendre le pourquoi du comment, sa présence m'apaisait. Elle était loin d'être une lionne hautaine et ses paroles étaient aussi douce qu'un bain de soleil. Si nous nous étions connus avant, le présent aurait-il été différent ? J'avais toujours cru les lions du désert infecte mais Léhona échappait à la règle et donnait une image meilleure du désert et cette image était si belle à contempler que l'on se prenait d'envie à vouloir rester à ses côtés, l'épauler dans ses malheurs et sourire à son bonheur. Si j'avais connu Léhona avant tous ces événements... peut-être n'aurais-je jamais quitté le désert.

De par son rang impérial, Léhona me confessait n'avoir jamais franchi la frontière du désert. Une reine préservée du monde libre que les Jangowas gardaient jalousement peut-être par peur qu'elle ne soit volée par d’intrépides prétendants. Sans doute cela aurait-il été mon cas si j'avais possédé une armée... Avec son accord ou non, j'aurais emporté Léhona loin de ces lions incapables de l'aimer à sa juste valeur et je l'aurais emmené à mes côtés parcourir le monde et voir des merveilles dont elle n'aurait jamais oser rêver. Un périple comme nul autre n'avait jamais été entrepri... malheureusement, une princesse exilée ne possédait ni armée ni même foyer, je n'avais rien à lui offrir. Faute de pouvoir lui offrir le monde sur un plateau doré, je concédais à la requête de la lionne et ce fut avec plaisir que je lui narrais mes différents voyages et rencontres :

« J'ai tant voyagé que mes rencontres sont aussi copieuses que ces merveilleuses images qui gravent mon esprit. » commençais-je dans un bref sourire avant de me dévoiler sans artifice à la lionne : « J'ai longtemps erré seule, convaincue que le monde n'était que souffrance et désespoir. Je ne croyais plus en rien et mon cœur était dissimulé sous un amas de protection que je m'étais efforcée d'établir pourtant, des rencontres ont bel et bien changés ma vie en commençant par celle d'un lion nommé Rono. Lui-même voyageur et originaire du Nord, il a été le premier a me rappeler ce que signifiait la confiance et l'amitié et c'est avec lui que j'ai de nouveau pu croire au bonheur. » Avec le temps, je m'étais faite à l'idée que mon précieux ami était un ange envoyé par Sheru et chargé de ma protection. Un ange gardien. « Amoureux de ces terres natales, Rono m'a fait le privilège de m'emmener découvrir le Nord à ses côtés où j'ai eu la chance de rencontrer leur feu roi Theluji, un lion de grande noblesse. » Même après sa mort, je ne cessais de répandre les bonnes mémoires du lion blanc et la mort des Nyeusis était nécessaire pour que le Nord soit en paix avec la mort de son bon roi. « Puis je fis une autre rencontre qui marqua un tournant décisif dans ma vie : celle de mon mentor. Exilée de ses terres lointaines et redoutés par beaucoup, Samekh a pourtant fait preuve de clémence à mon égard et a pris sous son aile la petite lionne perdue que j'étais. C'est de lui que je puise ma force. » Ma famille, mon pilier, la cause de mon existence... Samekh était mon tout et sa rencontre m'avait fait devenir lionne. « Il y a également tant d'autres lions que j'ai pu rencontrer... mais ce ne fut pas toujours des rencontres positives. Tout d'abord il y a l'ancien chef Mositus : Haramu et nul doute que le jour où nos chemins se croiseront de nouveau, un combat éclatera. Idem pour le tyran de Freeland qui a juré de me faire payer mon insolence, on ne peut pas s'entendre avec tout le monde.... Mais rassurez-vous, les monarques qui règnent en dehors de ces frontières ne sont pas tous ainsi, la preuve étant le futur roi de Prideland : Kumpa. C'est un lion brave qui porte goût au sens de la justice, je sais que son règne changera la donne et qu'il accomplira de grande chose en commençant par chasser les Nyeusis responsables de tant d'affronts... »

Ma narration se terminait par un regard amer signe de mon expérience déplaisante avec ces lions. Aucun crime ne devait restait impuni et les Nyeusis avaient bien trop fauté pour rester libre de leurs actes. Il y avait bien d'autres rencontres que je n'avais pas évoqué mais cela reviendrait à narrer ma vie à la noble lionne et je ne voulais pas l'ennuyer avec ces détails. Peu habituée à de long discours, je pensais déjà m'être longuement attarder sur des détails dont l'Impératrice ne devait guère se soucier mais en étais-je vraiment fautive ? La lionne avait sa part de responsabilité puisque sa lumière étincelante me poussait à me dévoiler toujours plus. Plus chaleureuse que le désert lui-même, plus douce que ces particules de sables et un regard plus profond que l'étendue des dunes... Cette lionne était inexplicablement attirante et je ne pouvais fuir son magnétisme aussi poussais-je davantage mes paroles :

« Ma Dame, si vous le souhaitez, je peux vous prêtez mes yeux et mes oreilles, vous parlez de ces choses que ne souhaitez plus silencieuses... Être recluse dans ce désert ne doit pas être chose simple à vivre aussi puis-je espérer vous divertir par mes connaissances. »

Quoiqu'un peu gênée par cette initiative, j'offrais un beau sourire à la lionne signe de ma bonne foi et de ma volonté à lui venir en aide. Je n'avais peut-être pas d'armée pour la protéger ni même de terres à lui offrir mais il me restait encore mes mots et mon expérience.


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Lun 11 Mai - 21:16

Kuzali m’observait avec une lueur de compréhension dans son visage, et comme si au fond, mon âme et la lionne dorée s’accompagnaient dans la même décadence. Le déshonneur était une chose irrécupérable et malgré quelconques moyen, le poids pesant de l’indignité et de la damnation reposait toujours sur les épaules des excommuniés. Etait-ce vraiment là le fardeau de l’outrage ? Les personnes qui avaient l’honneur peinturluré sur leur toison jugeait à la hâte les avili s en injuriant sans cesse et en les hélant de leur profonde disgrâce. L’amour et la flétrissure étaient deux choses entièrement différentes et opposées, mais ces sentiments s’étaient vilement conglomérés pour corrompre les âmes de philanthropie. La lionne aux yeux dorés avait sans doute vécu le même opprobre et ce lien si funeste semblait bien pourtant nous lier.

Dans un bref susurre, Kuzali me confia avoir relevé la tête pour que quiconque ne puisse jamais lui commettre cet horrible affront. Mon âme ayant voulu bomber mon torse et relever mon crâne, les humiliations quotidiennes me semblaient point éphémères : temps à autres, elles retombaient telle la foudre sur le sol. Si ma volonté à le faire était radicale, certains à messes-basses se diront que je ne prenais pas conscience de la situation et n’avait point en tête les conséquences de mon adultères. Les deux chois étaient plus ardus et durs les un que les autres, et les déroulements n’étaient jamais si lointains l’un des autres. Seule Shabel m’aidait à supporter les temps durs et en résolvant les chicanes occasionnées par mon enfant, je n’hésitais surtout pas à regarder un de mes égaux, une lueur semblable à la neutralité et l’impartialité. Je n’étais surement pas apte à gouverner une fois de plus mais ma diplomatie était reconnue et je m’accordais l’honneur de résoudre les litiges et les mésententes au sein du clan, et la tactique que j’empruntais de mon plein gré me faisait relever de mes chutes aussi profondes que l’abysse.

Jamais je ne m’étais confiée sur le sujet à des certains Jangowas par peur d’être reniée alors que j’étais fixée à une estrade plus au moins royale mais désormais, je m’étais vue me confier sans gêne à une inconnue. Mais le statut que j’avais attribué à Kuzali n’était qu’éphémère et la lionne au pelage rayonnant s’était révélée être bien plus : une amie, une sœur. Elle avait été toute ouïe à mes soucis et l’idée d’avoir quelqu’un qui prêtait avec aise ses pavillons faisait revivre tel un phœnix le sentiment de sécurité et de réconfort. Sans doute avais-je peut-être exagéré en venant me confier ainsi mais Kuzali ne semblait point lassée par ma situation actuelle, et son ouïe avait sans doute voulu m’aider bien que la solution semblait introuvable. Mais en ayant prêté sa patte, je ne ressentais plus le vide en regardant par-dessus mes épaules. Si j’avais eu la femelle au pelage doré il y avait bien fort longtemps pour me soutenir et m’épauler, sans doute la vie serait bien meilleure que celle que le destin m’avait honteusement allouée. Les personnes que j’ai connu aujourd’hui et que j’avais l’impression qu’ils m’avaient guidé telle mon ombre n’était pas de piètres parties de mon existences mais uniquement celles qui ont fait ma vie. Si Shabel n’était pas l’enfant de l’union, je n’aurai pas hésité à fuir du Grand Désert en la compagnie de Kuzali. Si les choses dont je n’avais pas daigné l’existence n’avaient jamais vécu, une autre vie alternative répondant au doux nom de liberté se serait offerte à moi sans aucun obstacle. Mais les choses étaient malheureusement difficiles à obtenir et les rêves se retrouvaient brisés à cause de l’incapacité.

Ayant accepté la requête de me narrer quelque peu de ses voyage, j’avais avec toute aise prêté une oreille à ses récits. Elle avait notoirement commencé son débit en m’adressant un large sourire. Les voyageurs dont ma bénédiction et ma bienveillance ont cordialement été accordés aux vagabonds me parlaient des terres du Sud, du Nord, de l’Est et de l’Ouest et je me sentais toujours flotter et me bercer par leurs aventures. Les rêves s’étaient accru et ma conscience ne réclamait qu’une chose : s’évader pour explorer de nouveaux horizons. Me fixant sur un roc surélevé relativement semblable à un perchoir et qui mêlait froideur et chaleur, j’attendais impatiemment le début de son épigramme et je hochais la tête en l’invitant à se placer sur l’estrade, pour entamer goulument son récit. Et cela serait avec plaisir que je ne laisserai point le moindre détail m’échapper, l’extérieur était enchanteur et son charme envoutait mon esprit.

Avant la connaissance d’un prénommé Rono, Kuzali fut une lionne désespérée certainement à cause de quelque chose qui bouleversa sa vie. Ce dernier était un enfant du Nord, des terres où les vallées étaient ensevelies sous les épaisses couches de neige et un amas de blizzard en tout genre, mais ces habitants étaient réputés pour mener une vie pacifiste. Cet ami qui avait fait réveiller le renouveau en la lionne dorée lui accorda le prestige de visiter le Royaume du Nord malgré son incapacité à résister au froid éternellement. Au charisme de l’accompagnement de Kuzali, son ami lui présenta le roi Theluji qui sembla être sujet des admirations de Kuzali et de ses sujets. Je ne m’étais pas confiée aux rumeurs et ce qui se passait à l’extérieur me paraissait flou, mais je me regorgeais de l’envie d’explorer un jour lointain les terres de l’horizon. Après son éventuelle rencontre avec Rono, un autre lion vint s’introduire dans al vie de la lionne, un dénommé Samekh. Il avait pris sous on aile Kuzali et avait certainement fait preuve de l’ombre d’un père, d’un frère et d’un tuteur pour la lionne dorée. Cependant, aucun lion n’avait pas que des relations positives : Haramu, ancien chef des Mositus et Sharkan, tyran des Freelanders ont su s’attirer les foudres de la femelle. Ayant un moment hésité à emprunter le chemin de l’exploration, Kuzali me rassura en disant que les monarques en dehors du Grand Désert étaient fruits de clémence et de justice. Je pensa immédiatement à mon ami Damu, qui m’avait fait apprécier pendant notre séjour l’hospitalité des Freelanders et sans aucun doute, Kumpa était l’ainé du lion brun. Selon Kuzali, Kumpa ne sera nommé roi que lorsqu’il chassera les Nyeusis, des lions selon quelques ragots au pelage noir comme l’ébène et qui avaient parsemé la Terre des lions de chaos et de discorde. En achevant son récit, Kuzali se laissa berner par un regard amer. Sans doute, s’était-elle liée à un passé commun avec eux mais cette interrogation se révélait être des plus personnelles

« Vous avez bien rencontré des personnes plaisantes – hormis les autocrates négatifs, j’espère qu’ils vous soutiendront pendant votre vie. » .

Certes, il ne fallait pas que d’une famille pour accomplir le foyer et les amis proches étaient le plus beau trésor des âtres. Les liens de sang ne symbolisaient pas l’attache d’une personne et pouvaient être l’opposé de ce que nous attendions en réalité

« Certes, être recluse dans le Désert n’est pas simple à vivre. Les lois sont strictes et ma situation actuelle est piètre, vos récits sont divertissants et je me sens m’évader lorsque vous citez quelque chose. » Soulignais-je, dans un large sourire.

Personne ne m’avait diverti et m’avait encouragé à être optimiste, et la présence de Kuzali m’apaisait et elle parsemait ce qu’elle entourait de lueur. Son aura était lumineuse et il semblerait qu’à un instant, le Soleil lui-même était revenu sur Terre pour réchauffer les cœurs et chasser les mœurs. Les narrations de la lionne étaient prouvées par son odeur qui exhumait l’extérieur, mais une autre odeur cependant me chatouillait la truffe. Celle du lait.

« Dîtes-moi, Kuzali, si ma question n’est pas indiscrète, aves-vous des lionceaux ? » Dans un large sourire, j’attendais sa réponse. L’auréole lumineuse au-dessus d’elle reflétait surtout l’amour d’une mère et l’honneur d’une lionne.


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Jeu 14 Mai - 13:54

Il fallait de tout pour faire un monde et je ne regrettais aucune de mes rencontres, qu'elles aient été plaisantes ou non car elles m'avaient permis de devenir la lionne que j'étais aujourd'hui. Quelle aurait été ma vie si je n'avais jamais quitté mes terres natales ? Il était nocif que de faire de telles hypothèses mais c'était plus fort que moi car peu importaient le temps et les événements, les Terres du Soleil feraient toujours partie de moi. Autant une bénédiction qu'une malédiction... Ma famille me manquait c'était indéniable mais j'en avais trouvé une nouvelle auprès de Samekh. Il m'avait permis de me redresser dans les temps les plus sombres, je lui devais tant... Mon allégeance et ma reconnaissance à son égard ne connaissais pas de limite. Oh bien sûr il y avait également Sadaka, le sang de mon sang... Maintes fois avec Sheru nous nous étions imaginés parents mais jamais je n'aurais cru que cela m'apporterait tel bonheur. Je me sentais en paix avec moi-même, Sadaka était ma rédemption.

« J'ai confiance en eux, je ne pourrais être mieux entourée. » répondis-je dans un glorieux sourire.

Ils m'avaient tous portés si haut... Régner sur mes terres natales m'importait peu, ils m'avaient offert tellement plus. Je n'avais pas besoin d'être reine mais seulement d'être entourés par toutes ces personnes qui étaient si précieuses à mon cœur. L'amour et l'amitié étaient des forces précieuses que je chérissais chaque jour.

« Je suis comblée par vos mots, ma Dame. J'aimerais que la vie vous soit plus clémente, vous le méritez bien. »

J'ignorais les conditions précises qui avaient poussé la lionne à perdre son honneur néanmoins, j'étais persuadée qu'elle ne méritait pas son malheur. Comment une âme aussi charitable et bienveillante pouvait-elle être damné par les siens... C'était inconcevable. Laissant peu de place au silence, l'Impératrice enchanta de nouveau mes oreilles de sa mélodieuse voix pour me demander si j'avais des lionceaux. Mon visage affichait une mine surprise tandis que j'observais avec des yeux ronds la lionne. Comment avait-elle su ? Oh vous me direz, ce genre de chose ne devait pas passer inaperçu d'une lionne à l'autre...

« Vous êtes perspicace ma Dame.. je suis bel et bien devenue mère il y a peu de temps de cela. » répondis-je dans un petit rire gêné. C'était étrange de le dire de vive voix à quelqu'un je venais de rencontrer mais j'aimais comment ces mots sonnaient : je suis mère... Oui c'était délicieux à entendre. « C'est un petit lion du nom de Sadaka et je l'aime comme jamais je n'ai aimé. Je vous avoue que cela n'est pas toujours évident d'élever seule un lionceau mais mon mentor et sa famille sont là pour m'épauler. J'espère devenir une mère exemplaire et faire le bonheur de mon fils autant qu'il fait le mien. » ajoutais-je tout en ponctuant ces mots d'un large sourire.

Mon regard doré brillait d'amour à la simple pensée de cette petite boule de poil qu'était mon fils. Jamais je n'avais regard un être avec autant de douceur que ce dernier... Il était mon halo de lumière, mon petit ange et soleil de mes nuits. D'abord réticente à l'idée de donner vie à l'enfant de mon bourreau, j'avais fini par aimer ce lionceau alors même qu'il grandissait dans mon ventre et sa naissance bien qu'éprouvante avait été une véritable bénédiction. Malgré son pelage aussi sombre que la pénombre, ce n'était pas Mopanga que je voyais en lui... Non, c'était Sadaka, un être à part entière et il était mon fils.

Le temps d'un instant, je me demandais si le Nyeusis avait eu vent de la naissance de son héritier, sans doute en vue des bruits qui remuaient toute la savane. Mes pensées pour le mâle étaient toujours confuses, tantôt haine, tantôt pitié, tantôt regret... Mes mensonges nous avaient fait souffrir autant l'un que l'autre et Mopanga n'était pas le seul fautif dans cette histoire. Si je n'avais pas menti, si je n'avais pas porté ce masque d'espionne... Oui, les choses se seraient déroulées autrement et peut-être une fin plus heureuse aurait pu voir le jour mais une fois de plus, je me laissais bercer par des hypothèses. Ce qui était fait ne pouvait être défaire et oublier l'ombre d'un amour, Mopanga était aujourd'hui mon ennemi juré.

J'avais beau sourire et prétendre que tout allait bien, cette histoire continuait à me peser. Sans doute me faudrait-il davantage de temps pour m'en remettre complètement mais cette histoire ne serait jamais vraiment laisser derrière moi car viendra le jour où je devrais apprendre à Sadaka ses origines paternel et son sombre héritage. Il lui faudra être assez fort pour ne pas succomber aux ténèbres et continuer de se laisser guider par la lumière mais j'avais foi en lui tout comme je l'épaulerai plus que quiconque. Jamais ô grand jamais je ne le laisserai seul, c'était ma promesse.

« Et vous ma Dame, avez-vous des enfants ? » demandais-je à la lionne une fois sortie de mes pensées.

C'était aussi là un autre problème lorsque mes songes s'égaraient vers le père de mon enfant, je perdais la notion du temps et avais tendance à me replier sur moi-même oubliant le lieu où j'étais et les personnes qui m'entouraient. C'était une totale immersion et ma remontée à la surface semblait bien aléatoire. Excusant mon absence d'un regard, j'encourageais également la lionne à se livrer. C'était véritablement épatant cette aisance que je rencontrais à son contact, comme si notre première rencontre datait d'il y a plusieurs années. Un sentiment de réconfort et de bien-être émanait d'elle et je me sentis bien, sans complexe à avoir ni même arrière pensée. J'étais heureuse d'avoir fait sa connaissance et converser avec elle était tout aussi plaisant qu'agréable. Quelqu'un qui n'avait aucune idée de mon identité, de mes faits, des rumeurs sur mes fréquentations... j'étais jugée pour la simple personne que j'étais, sans artifice et éléments perturbateurs.


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Mar 26 Mai - 13:11

Dans un glorieux sourire où se dessinait le triomphe d’avoir un pilier, Kuzali affirma avoir foi en ses proches et qu’elle n’avait jamais été mieux entourée. Répondant à l’échange de rictus, mon sourire dissimulait bien des choses. Nos vies étaient différentes et pourtant, j’avais cru avoir passé ma vie en sa compagnie… Elle qui avait la confiance et des proches qui l’aideront à remonter, je n’avais personne pour me prêter main forte à chaque échec après mon adultère. Si ce n’était que Shabel qui m’aidait à surmonter et à détruire l’envie de s’enterrer six pieds sous terres malgré les controverses que la jeune lionne s’attirait. La lionne dorée était cibles de regards bienveillants et tandis que ma personne était juste démarquée par de regards outrageant, et pendant un instant, j’enviais la paisible existence qu’elle avait sans pour autant la mépriser.

« J’espère que votre vie sera parsemée de bonheur. » Ajoutais-je, dans un élan de sourire dans lequel un rire fin s’était ouvertement attaché.

Il était bien rare que je souhaite ma bénédiction aux lions à cause de leur peu d’écoute, et mes conseils n’étaient de confort que pour les pavillons aguerris. Cependant, certains s’étaient accoutumés à me prêter une bonne oreille et je fus toujours satisfaite de cette jeune ouïe. Cependant, rares s’étaient initié à faire la sourde oreille et s’attiraient mes foudres sans pour autant me montrer colérique et froide, le peu de dignité qui me restait m’indiquait uniquement de résister face aux décadences. Vaux mieux se montrer passif et de bien choisir ses mots tout en étant digne que de paraître d’une agressivité où la colère déambulait. La patience et le silence étaient l’unes de mes vertus et de mes emblèmes, et jamais mes aptitudes ne seront jamais. Je l’avais juré par mon sang.

Après avoir prononcé mes mots, Kuzali fut comblée et me souhaita une vie bien paisible. Depuis fort longtemps, je n’avais jamais cessé d’espérer même si le destin s’acharnait contre moi mais l’espérance que je portais ne s’arrêtait pas de croître au fil des jours. Rien n’était éternel, et l’amour que j’avais offert à ce lion foncé avait clairement su diffamer l’éternité des choses. Sans doute, un jour, le règne d’Akili n’était pas pour la pérennité et l’idée me rassurait amplement. Quand Kuzali assura que je mérite copieusement une vie débonnaire, cela ne manqua pas de m’arracher un sourire gêné. La lionne dorée avait su me toucher en évoquant des mots purs et sincères, non pour me flatter à cause de mon rang.

Ma théorie ne s’avérait pas être fausse, et je l’avais su dès que Kuzali me regarda, l’air étonnée. La maternité des femelles ne passait pas inaperçus aux yeux des autres et il n’était pas méconnaissable de reconnaître l’odeur de lait des lionnes, et cacher sa grossesse aux prunelles des lionnes était utopique.
La maternité avait bien été accordée à Kuzali et cette dernière s’était réjouie d’être mère, et cela se remarquait dans son rire gêné. Ce rictus m’ôta une esclaffe, et être mère malgré le travail occasionné pendant la mise-bas était une chose merveilleuse dont les lionnes rêvaient. Moi-même, j’avais appris à aimer Shabel malgré son sang et la mort de Tsua me chagrina. Sans doute, c’était l’instinct d’une mère qui n’arrivait pas à se détacher de son défunt fils. Répondant au nom de Sadaka, le jeune lionceau se montrait fils de la lionne du soleil. Dans ses mots, Kuzali m’énonça ne pas avoir réussi l’éducation de son jeune chérubin sans la participation de son mentor et sa famille. Son rêve est selon elle devenir la mère que tous les lionceaux envieront, et c’était bien le premier songe des mères.

« Je suis sûre que votre petit Sadaka doit se réjouir d’avoir une mère comme vous, vous parviendrez à ce que vous voulez, Kuzali, je vous l’assure. » Dans un semi-rire, son désir avait tâté mon âme.

Pendant un laps de temps, Kuzali semblait être perturbée en évoquant son fils et cela ne passa pas inaperçu à mes yeux. Mon chagrin m’avait appris à déceler les moroses des autres, et l’expérience me laissait évidemment prêter une épaule pour exterminer les mœurs.

« Vous m’avez l’air perturbée, Kuzali, quelque chose ne va pas ? » Le son du silence ne m’avait point échappé, et un sourire assez inquiet était venu se mêler à mes babines.

Quand elle fut sortie de ses pensées, Kuzali me demanda si j’avais des enfants. Mon sourire anxieux de son absence s’était métamorphosé tel un papillon dans son cocon en un sourire suave. M’encourageant avec un regard s’excusant de sa carence, je hochai la tête pour accepter son pardon bien vain alors que ma bienveillance s’était approprié le travail. Pendant la durée de gestation, je ne cessai de me demander comment allaient être mes futurs enfants en sachant que mes lionceaux étaient l’œuvre du lion foncé sans pour autant afficher quotidiennement un sourire radieux, et la naissance n’était que le jour que je redoutais.

« Oui, je suis mère de Shabel et Tsua. » Les sourire où se truffaient la plénitude s’était transformée en un regard de regret. Mon enfant ébène, bien que ce dernier n’avait pas encore admiré les merveilles du mondes avait été arraché à la vie. « Tsua est mort… il a été tué par Akili. » Pendant un laps de temps, ma gorge me rongeai et mes yeux ne scandaient mon passé qu’avec une lueur d’implorante. « Je veille sur Shabel, et j’ai fait le serment de la protéger coûte que coûte. »

Je savais qu’un jour, la version des faits qui a été racontée à mon enfant sera démentie et cette dernière viendra me réclamer la vraie vérité. C’était le jour dont je redoutais le plus, et je l’élevais dans l’espoir d’éviter cette sombre vérité qui éclatera et paradera. Les secrets ne pourront être gardés plus longtemps… En hochant la tête pour m’émaner de mes songes et m’excuser auprès de Kuzali pour le silence délié.

« Leur père légitime est un Mositus. » Baissant la tête, je n’étais livrée qu’au jugement de Kuzali. Jamais je ne m’étais confiée si ouvertement à un inconnu mais Kuzali m’inspirait confiance. A voir si son litige n’était pas un poids sur mes épaules, et mes yeux n’imploraient que sa tolérance.


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Dim 31 Mai - 19:36

Une vie parsemée de bonheur... Oui c'était tout ce à quoi j'aspirais désormais. Mon cœur avait suffisamment souffert de ses séquelles lourdes à porter et je ne pouvais supporter de douleur supplémentaire. J'avais déjà tant vécue... Maintenant que j'étais devenue mère, je souhaitais une vie plus calme, loin des malheurs et des drames que j'avais pu connaître jusqu'alors. J'espérais de tout cœur que la bénédiction de l'Impératrice me porterait chance et fortune, cette prophétesse semblable à un ange perdu dans l'immensité du désert me semblait presque irréelle tant elle rayonnait d'une aura qu'il était difficile de décrire. Si cela avait été requis pour exaucer ses dires, j'aurais volontiers prier le nom de la lionne qui déjà à mes yeux prenait une tournure mystique.

Sur mes terres natales, nous étions des fervents croyants de mythes et légendes en tout genre et j'avais toujours cru en ce qu'on appelait les « âmes ». Sans doute dans une autre vie nous étions nous déjà connues car malgré notre récente rencontre, il me semblait la connaître depuis toujours. C'était un lien fort étrange mais que je ne rejetais pas. D'ordinaire distante avec les femelles, j'étais indéniablement attirée vers cette lionne tel un magnétisme au-dessus de toutes lois. Je voyais en elle un vague souvenir de ma mère, une potentielle alliée et amie dans ce monde de brute ainsi qu'une âme semblable à la mienne. Elle ne m'était pas ordinaire non, loin de là et je me sentais merveilleusement bien en sa présence.

Me rassurant sur mes talents de mère, Léhona parvenait à faire taire mes doutes. C'était une lionne d'expérience et je pouvais me fier à son jugement, du moins je l'espérais. Peu sotte et semblant lire en moi tel un livre ouvert, elle ne passa pas à côté de mon absence troublante liée à mes interrogations et craintes secrètes. J'avais toujours su cacher mes émotions et rendre mon regard impénétrable et pourtant, cette lionne n'avait aucune difficultés à percevoir mon trouble. Quel était son secret ? L'Impératrice était une lionne fort intrigante et je l'observais d'un regard perplexe, comme prise sur les faits.

« Ce n'est rien, simplement des pensées qui se bousculent dans ma tête. Pardonnez moi de cette absence. » répondis-je dans un vague sourire.

Je ne voulais pas ennuyer les lionnes de mes soucis, elle avait tant à faire avec ses propres problèmes. Fort heureusement, elle ne s'attarda guère sur ce détail et répondis à ma précédente question m'affirmant alors être mère de deux enfants. Un sourire se dessinait sur mes babines tandis que j'imaginais cette belle lionne entourée de deux petits lions sablés qu'elle devait chérir avec tout l'amour du monde pourtant ce rictus attendri s'évapora tel le vent en percevant ce regard peiné qui obscurcissait le visage de la lionne. Mes oreilles tirèrent fermement vers l'arrière en écoutant les révélations de la lionne quant à la mort de son fils tué par l'Empereur. Une mine profondément chagrinée peignait mon visage alors même que la lionne sablée s'efforçait de paraître forte en évoquant sa fille, seul enfant que Akili semblait avoir daigné lui laissé.

« Je suis désolée de l'apprendre, Léhona... Aucune mère ne devrait avoir à vivre la perte de son petit. » murmurais-je profondément attristée par l'histoire de la lionne.

Délicatement, je vins poser avec grande précaution ma patte sur la sienne, signe de mon soutien dans sa douleur. Cet Akili... comment avait-il pu oser faire une telle chose ? C'était insensé et je ne comprenais pas ou alors peut-être cela avait-il un lien avec le déshonneur qu'avait précédemment évoqué la lionne. Avait-elle commis un adultère ? Peu importe comment et pourquoi, Léhona avait sûrement ses raisons et pour que son conjoint en vienne à tuer le jeune Tsua, je ne doutais pas de la froideur de son cœur. Comment s'était-elle retrouvé avec un pareil lion... Cette lionne aussi chaleureuse que le soleil et débordante de noblesse méritait le meilleur des compagnons et non un vieux lion sénile. La tête basse, l'Impératrice du désert confirmait mes soupçons en m'avouant l'identité du père des lionceaux qui n'était autre qu'un Mositus. J'avais beau en connaître peu sur les lions du désert et ceux de l'oasis, je savais que ces deux clans étaient en conflits depuis de nombreuses années et cela avait même débouché sur l'exil des Mositus désormais réfugiés au baobab en compagnie des Pridelanders.

« Ce serait donc la raison qui a poussé Akili a tuer cet être innocent... » murmurais-je, rassemblant les diverses pièces du puzzle pour recomposer l'histoire de la lionne. « N'ayez pas honte de vous ma Dame, votre conjoint vous délaissait n'est-ce pas ? Si c'est l'amour qui a guidé votre choix, vous n'avez aucune raison de baisser la tête. »

Les gestes accompagnant les mots, je délogeais mon étreinte de sa patte pour la porter vers son menton et redresser son regard. Cette lueur qui animait ses yeux... redoutait-elle que je lui porte un quelconque jugement ? Quelle erreur, jamais je n'oserais une telle chose : Léhona m'apparaissait comme la plus noble des lionnes qui m'avait été donné de rencontrer et mon ressenti à son égard n'était que pureté et bienveillance. Tout comme elle s'était confié à moi, un désir similaire grandissait dans ma poitrine. Ce n'était pas une chose aisée de se confier à une inconnue mais cela permettait un regard frais et différent. Qui plus est un climat de confiance semblait s'être installé entre nous et autant qu'elle s'était livrée à moi, je voulais faire de même car de tous il me semblait que cette lionne était la plus apte à comprendre ma peine et à me guider dans mes doutes. Notre déshonneur était semblable bien que divergent sur quelques détails et je sentais au plus profond de moi qu'elle serait à l'écoute et ne poserait pas sur ma personne un regard aussi horrifié que dégoûté.

« Je pense néanmoins comprendre votre gêne... Pour tout vous avouez, mon trouble est lié au père de mon enfant. Je... c'est un Nyeusis. » lâchais avec quelques difficultés, le regard rivé vers le sol sablonneux.

Un adultère entraînait honte et mépris et si ce dernier était réalisé en compagnie d'un ennemi de la patrie, se portait également sur nous la haine de nos semblables. Je n'avais pas de clan à déshonorer mais ma fierté avait été brisée par le viol de Mopanga et pire encore, j'avais perdu mon tendre amour partagé avec Uhucha. Bien que fin croyants aux diverses légendes, les lions de la Terre du Soleil ne s'amusaient pas avec la notion de respect et de fierté aussi une lionne dont l'honneur avait été bafoué n'était plus apte à se présenter face à son compagnon ; autant qu'elle avait été déshonorée, elle avait répandu la honte sur son conjoint. La notion d'amour ne comptait alors plus car nous avions perdu le droit d'aimer cette personne et quand bien même je n'étais pas ici sur mes terres natales, ses traditions ne m'avaient pas quitté et continuaient de dicter ma conduite face à différents événements chamboulant mon quotidien.

Déglutissant avec peine, je ramenais finalement mon regard vers la lionne, gênée et honteuse. Il n'y avait pas pire accouplement possible. Les Nyeusis étaient les nouveaux tyrans de la Terre des Lions et ils faisaient régner un climat de peur et de mort partout sur leur chemin : ils étaient les ennemis de tous et tous les craignaient. Loin de la lumière, je m'étais allié au mal dès l'instant où j'avais pénétrer leur territoire néanmoins tout ceci restait encore confus dans ma tête, principalement mon ressenti à l'égard de Mopanga, le père de mon enfant. Dans un premier temps, j'avais eu de la compassion pour ce mâle qui avait su me protéger de ses semblables et me faire porter un regard différent sur sa personne : il n'était pas comme les siens. Quelque part dans son regard, je percevais une faible lumière signe que le mal ne l'avait pas entièrement consommé, semblable à un espoir de rédemption. J'aurais pu l'aimer, je le savais mais notre rencontre n'avait-elle pas été orchestré par ma mission d'infiltration ? Dès le début je m'étais joué de lui quand bien même le masque que je portais quotidiennement semblait par moment se mêler à la véritable Kuzali dont l'esprit ne savait plus vraiment s'il devait suivre son cœur ou sa raison mais fidèle à mes principes, j'avais porté ma mission jusqu'au bout et par ce choix j'avais causé l’ascendance finale de Mopanga vers les ténèbres. S'il était aujourd'hui un monstre, j'en étais l'unique responsable. Plutôt que de le porter vers la lumière, je l'avais poussé vers l'obscurité en rejetant son amour et en trahissant sa confiance. Ce démon qui m'avait violé et bafoué mon honneur, j'étais celle qui l'avait crée. Regret, peine, compassion, amour naissant, haine profonde, crainte, espoir... Tous ces sentiments se mêlaient dans un furieux tourbillon qui agitait mon cœur plus que de raison mais faute de pouvoir en parler à quiconque, je gardais enfermé ce typhon dans ma poitrine qui me torturait jour et nuit sans laisser une seule chance à mes proches de s'en rendre compte. Cette obligation de devoir paraître forte pour ne pas inquiéter Samekh et le pousser davantage dans son désir de vengeance, cette obligation de devoir paraître forte pour ne pas laisser les autres savoir combien j'étais brisée de l'intérieure, cette obligation de devoir paraître forte pour élever mon fils qui, ne possédant que sa mère, devait pouvoir se reposer sur moi... Derrière ces apparences, ma peine était quotidienne et faute à ce magnétisme flagrant qu'exercer cette lionne sur moi, je n'avais plus d'autres choix que d'ouvrir les vapes de ma douleur.

« Il y a quelques temps de cela, je suis partie en mission pour Prideland. Le but était simple : infiltrer les Nyeusis et libérer les lionnes retenues prisonnières néanmoins il semblerait que ma stratégie n'ait pas été la mieux choisie... Je me suis rapprochée de l'un d'entre eux pour atteindre mes objectifs, manipulant ses sentiments pour atteindre mon objectif. Ma première tentative d'évasion fut un échec et lorsqu'il comprit mes véritables intention, Mopanga entra dans une fureur sans précédent et ce qui pour lui était impardonnable méritait la plus haute des sanctions aussi a-t-il choisi de se venger en déposant une germe empoisonnée au sein même de mon corps. » racontais-je à la lionne, livrant ainsi mon histoire et la raison de mon déshonneur. La voix engourdie par le chagrin, je repris d'une voix lourde et accablée, livrant ma plus grande peur à la lionne : « Je ne sais pas comment avouer à mon fils que son père est l'un des lions les plus dangereux et craint sur cette terre... Il ne doit jamais savoir qu'il est fruit d'un viol, cela le briserait et j'ai tellement peur de le perdre... »

Ma voix se brisa sur ces dernières paroles et je baissais honteusement la tête, ravalant avec grande peine ces larmes qui me montaient aux yeux. C'était la première fois que j'évoquais mon mal aise à quiconque et après avoir ravalé cette douleur si longtemps après ma fuite du priderock, je me sentais assommée par le poids grandissant que représentait cette accumulation de peine que j'avais forcée à rester confinée dans une parcelle de mon cœur fermée à double tour. Je ne pouvais évoquer ce mal être à mes proches aussi Léhona était-elle la seule personne en qui je voyais une potentielle alliée dans cette bataille intérieure et j'espérais d'elle de devenir mon général guidant ma lutte pour en sortir victorieuse. Aussi improbable que cela pouvait paraître, j'avais besoin du soutien de cette lionne en qui je percevais un espoir pour m'aider à remonter la pente.


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Dim 7 Juin - 17:47
Je revoyais sans cesse le jour où un bambin avait été ôté à la vie. Deux chérubins ronronnements entre mes coussinets et qui cherchaient les mamelles de leur mère, et mon regard pesait tant sur le lionceau ébène qui avait trouvé réconfort au seuil de mon ventre. Leurs miaulements parvenaient à mes oreilles et calmaient peu à peu la honte de cette union, et mon regard qui s’émerveillait devant ses anges s’effaçait peu à peu en regardant l’ombre menue qui se rapprochait peu à peu. Alors que la silhouette masculine arborait un regard touché, ce dernier s’était transformé en une expression tantôt affolée et surprise et tantôt outrée et fruit de courroux en fixant le chérubin qui gémissait. S’avançant avec menace, le lion gris parvint malgré mes implorations et mes supplications d’happer le lionceau ébène dans sa gueule pour s’éloigner sous des regards neutres de mon être. Tandis que je plongeais ma tête entre mes coussinets pour y trouver le repos et réfugier mes larmes, la femelle au pelage éthéré percevait sa génitrice geindre silencieusement. « Shabel. » avais-je murmuré entre deux sanglots muets. C’était le sabre que l’on m’avait planté dans le cœur et que ‘honneur m’avait octroyé.

Tant de pensées qui par le passées demeuraient floues semblaient dorénavant visibles. Mes plaies s’étaient rouvertes intensément et l’amertume de voir le jeune chérubin ébène qui m’avait adressé un dernier regard où l’on pouvait assimiler mes prunelles tangerines aux siennes, et le dernier miaulement qui résonnait dans mes oreilles parmi mes sanglots. Maintenant qu’Akili avait rejoint l’au-delà, je me demandais incessamment si les secrets si précieusement gardés avaient trépassé et s’étaient emportés avec son décès. Le Désert n’avait pas uniquement agité voile au-delà de sa tête mais également sur les énigmes qui demeuraient en ce jour-là occultes. Qu’en serait-il de ce futur aux yeux hasardeux ?

En posant ma question, Kuzali se ressaisit et me rassura qu’elle chutait peu à peu dans des pensées. Cela expliquait malheureusement sa mine troublée et la lionne dorée s’excusa de cette absence si soudaine. Hochant la tête, je lui démontrais en ce signe bref qu’elle n’avait point de choses à se rapprocher. Certes, quelque fois, se laisser distraire par des songes était sujet de manque de concentration, mais notre discussion était toutefois amicale et nous échangions des mots chaleureux comme si nous nous étions connues depuis toujours. Entre mères, il fallait bien laisser ses oreilles se bercer par les récits de l’autre.

« Il est parfois nécessaire de s’égarer dans ses pensées. Ne vous m’éprenez pas pour si peu, Kuzali. » Mon regard suave témoignait uniquement de la clémence et la bienveillance que je reportais à son égard.

En me proclamant être mère de deux anges, un large sourire s’était dessiné sur les lèvres de Kuzali et pendant un cours instant, la lionne dorée semblait à nouveau plongée dans ses pensées mais en gardant ce rictus qui m’encourageait à relever la tête. Mais ce sourire attendri disparu comme les empreintes laissées sur le sable effacées par les bourrasques après avoir évoqué la mort de mon enfant. De l’œuvre de ma chair. Ma tête qui s’était accaparée d’un échantillon d’espoir s’était finalement orientée vers mes pattes, et le revers et la honte s’étaient accaparées de mon esprit ô combien passif. Et dire que l’origine de tous ses obstacles était mon utopie d’être aimée et m’opposer à la règle qui ordonnait aux mâles de choisir une femelle à contre-gré… Et encore daignais-je d’y croire encore. Mon esprit m’interdisait mais ma conscience me tentait, pourtant, même ayant beau avoir résisté à ses appels enchanteurs, mon âme se vouait à ne pas baisser les bras. Si le Grand Désert m’a fait ainsi, était-ce un péché ?

Kuzali m’adressa sa désolation en apprenant cette nouvelle maussade, et mon cœur se serra. La femelle calait le fait qu’une mère ne devrait pas subir la perte du sang de son sang, malgré ce qui pouvait arriver. Suivant à la perfection mon instinct de mère, je n’arrivais pas à me défaire du lien qui survivant encore malgré avoir beau se résigner à le déboucler entre moi et mon fils défunt. Ce fut déjà un martyr de voir Akili le porter, le regard ombrageux et se dirigeant au beau milieu du Grand Désert pour le tuer… Malgré sa mort absente, mon orientation maternelle n’arrivait pas à croire la sentence de mes actes. La patte qui s’était frôlée à la m’éveilla et je sentais le réconfort que m’offrait généreusement Kuzali. La lionne dorée me présentait non seulement la consolation mais aussi une aide pour remonter la pente. Seulement, en serais-je capable…

En révélant l’identité du père à Kuzali, cette dernière avait heureusement conservé son attitude rayonnante comme le Soleil. Serait-ce l’héritage de ses terres natales ? Selon elle, son royaume fut la première terre à être touchée et frôlée par les rayons du soleil, et certainement, l’héritage de toison qu’elle arboré était aussi accompagné d’une expression joyeuse et compréhensive, et nombreux sont qui l’ont senti : elle parsemait les entourages de son éclat si radiant qui pouvait détendre les mœurs. Chassant les pensées maussades de mon esprit, Kuzali m’encouragea à ne pas baisser la tête si c’était l’amour qui m’avait guidé. Accompagnant ses mots chaleureux, elle plaça sa patte sous mon menton pour redresser ma tête et laissait ses prunelles lire la lueur dans mes yeux.

« Chez nous, Jangowas, nous ne choisissons pas notre véritable âme sœur. Nous sommes choisies par le mâle qui revient de l’exil d’un an pour prouver qu’il peut survivre au Grand Désert. » En prenant une pause, je fermais les yeux pendant un instant pour me remémorer de ses hantises. « Mon père était Empereur. Un jour, quand Akili est venu comme prétendant mais mon père a refusé. Outré, il a défié mon vieux père et en est ressorti gagnant et Empereur. »

Je me remémorais de ces souvenirs avec mon père, toute cette enfance comblée. Ma mémoire commençait peu à peu à s’animer, je me souvenais que la relation entre mon père, Ngozi & ma mère, Umeme s’était appliquée à la tradition dont je voulais m’opposer mais cela n’empêchait pas une certaine complicité entre eux. Ils s’étaient considérés comme amis, rien de plus, mais cela n’avait pas limité la responsabilité de mes géniteurs. Penser à mes péripéties endossées étant enfant m’arrachait un sourire faible. Cependant, l’image de mon père agonisant sur le sable où Akili jouissait de sa victoire se reflétait en boucle dans mon esprit. Et dire que mon compagnon n’était autre que l’assassin de mon Empereur et de mon géniteur…

« Il m’avait promis de me délivrer. Je souhaitais juste être… libre.»

Alors que je délivrais ces paroles, un faucon au loin se fixait sur une des roches du Champ pour prendre son envol. Alors qu’il échauffait ses plumes, j’admirais de loin son ramage brun et ses yeux dont une lueur s’était accaparée : la liberté. Leur détermination était cible de mon admiration et je prenais le plaisir de les contempler, et un sourire s’accompagnait du paysage tandis que je m’imaginais à leur place. Quelle aubaine ! Malheureusement, alors que j’allais m’apprêter à prendre un envol pur, l’horizon me trompa et mes plumes ô combien rayonnantes flanchèrent et se brulèrent.

Détachant mon regard du faucon qui avait pris son envol pour disparaître dans l’horizon, je reportai mon attention vers Kuzali. Son regard était hésitant, et un de mes sourcils fronça, intriguée. Ses mots lâchés avec de la peine et ses prunelles fixant le sol doré répondit à ma question muette, et elle m’avoua que le père de son chérubin n’était autre que l’un des Nyeusis qui selon les rumeurs avait semé le chaos sur la Terre des Lions. Ils étaient l’œuvre du démon et étaient ennemis de tous ; ceux qui s’opposaient en leur chemin payaient de leur vie. Ils étaient notamment réputés pour leur taille colosse et leur pelage se rapprochant d’une pénombre assassine. Notre vision des choses vers l’extérieur était floue et nous nous préoccupions uniquement de nos problèmes, et rares ceux qui se suppliciait les difficultés des autres royaumes. Selon les ragots, ces derniers s’étaient alliés avec Freeland pour ensuite détrôner le prince Kumpa dont m’avait parlé Kuzali pour prendre l’emprise sur Prideland. Kuzali m’affirma que son trouble était relié au père de son enfant, et j’avais peine pour cet enfant qui n’avait pas encore eu vent de son père qui était un monstre mais j’étais rassurée en faisant connaissance de sa mère. Si Kuzali avait pensé qu’elle serait sujet de mon jugement, cela ne serait pas plausible car il ne fallait pas trancher ceux qui vous ont tolérés malgré tout.

Kuzali ajourna son regard vers le mien, où maintenant était peigné par la honte et le chagrin. En me rapprochant un peu plus d’elle, je lui faisais comprendre que je serais toujours là pour l’épauler. Après lui avoir confié mon adultère, c’était à elle de s’ouvrir sans se forcer et j’étais digne de confiance, et trahir la foi d’une lionne telle elle était une erreur monumentale. En commandant son récit, je lui octroyais mon regard doux pour lui démontrer ma compréhension telle celle qu’elle avait fait preuve à mon égard. Tout avait commencé par une mission qu’on lui avait nommé qui consistait à infiltrer les démons noirs et charmer l’un d’eux pour libérer les lionnes retenues, mais cela se déroula mal : la tentative fut un revers et le dénommé Mopanga, emporté par le courroux, la couva sans son consentement avec violence. Pire qu’un accouplement sans lendemain, le viol de Kuzali me toucha profondément et le martyr qu’elle avait vécu était semblable au mien : l’honneur était bafoué. Reprenant d’une voix emportée par le chagrin, elle m’avait confié son incapacité à dire cette vérité à son enfant, un chérubin maudit à cause de son père. Il fallait bien que les secrets ne soient pour toujours gardés, car ils finissaient toujours par être dévoilés. Sa voix se brisa sur ses dernières éloquences et je lisais dans ses yeux rivés vers le sol la peine et la peur. La peur de perdre son fils, celle que j’avais vécu.

« Une belle nuit, j’avais décidé de m’aventurer à l’Oasis. En faisant la rencontre d’un Mositus, j’étais étonnée que ce dernier ne me capture mais m’avait finalement charmé. Pendant notre relation, il ne cessait pas de m’apprécier pour ce que j’étais. Nous avons fait l’irréparable, et il m’avait promis de me délivrer du joug d’Akili. » Soulignais-je d’un sourire faible mais qui dissimilait des contrées de chagrin. « Le lendemain, alors que je me suis rendue compte que j’étais enceinte, il avait disparu. J’avais beau le chercher, il était introuvable. J’avais toujours eu la conviction qu’il m’aimait… Quand Shabel et Tsua sont nés, Akili est entré dans une colère noire et a tué Tsua en l’abandonnant dans le Désert, tel est le destin des enfants nés ainsi. J’avais toujours eu la conviction qu’il m’aimait…» Achevais-je en relevant ma tête vers le ciel, la voix brisée. Et dire que désormais, mon père, ma mère et mon fils se trouvaient là-haut…

Baissant ma tête, je soupirai en fermant délicatement mes yeux pour me détendre. Si nos traditions n’étaient pas aussi strictes, l’utopie de vivre en paix serait réalisée… Je rêvais uniquement de vivre avec le mâle que j’avais aimé avec Shabel et Tsua, loin du Grand Désert. Mais sans doute n’aurais-je pas eu cette expérience et n’aurait jamais rencontré Kuzali. Quittant ces illusions moroses, je reportai mon attention avec Kuzali mais cette fois-ci avec un sourire beignet au coin des lippes. Tandis qu’elle fixait par honte le sol, la tête baissée, je tins ses deux joues et redressa son regard vers le mien, en entourant son visage de mes pattes avants :

« Je suis certaine que Sadaka ne se souciera pas de l’origine de son père. Sa mère est déjà – et j’en suis sûre – une héroïne à ses yeux. Même si la vérité doit être révélée, je ne vois pas qui l’épaulera malgré cela autre que vous, sa mère. »

Ce n’était pas des paroles en l’air mais une sincérité absolue. Jamais je n’oserai flatter quelqu’un pour obtenir un butin, mais uniquement pour l’encourager à ne pas être pessimiste. J’étais dans la même situation qu’elle : cacher en vain les secrets pour que son enfant ne les sache jamais, bien que l’ignorance ne soit qu’utopie.

« Je dois également cacher mon secret à Shabel. Elle ne doit pas le savoir. » Soupirais-je, inquiète. « Shabel, en raison de son nom qui signifie « sabre », est difficile à amadouer et doit au clan une loyauté sans faille même si elle ignore son sang bâtard. J’ai peur de la perdre, peur qu’elle fasse comme ils m’ont traité… Elle est ma raison de vivre et de garder la tête haute. Elle est adolescente, désormais, et j’ai bien peur que le jour tant redouté est arrivé. »

Peu à peu, Shabel grandissait et évoluait telle une orchidée sauvage. Elle prenait de plus en plus de maturité et vouait une loyauté sans faille au clan qui l’avait rejeté, et j’avais bien peur que le secret devrait désormais être dévoilé, à mon grand désarroi. Cependant, était-ce une bonne idée ?



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Shomari
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Ven 12 Juin - 10:22

Accablée, j'écoutais avec peine les dires de la lionne sur les traditions de son peuple. Cette réalité, sa réalité, me paraissait inconcevable. Comment pouvions-nous accepter de passer le restant de nos jours avec un lion que nous n'avions pas choisi ? Les lionnes du désert ne jouissaient d'aucune liberté et étaient simplement offertes comme compensations aux jeunes lions ayant survécus à leur exil.

« Êtes-vous en train de me dire que vous ne pouvez vivre librement votre amour mais qu'on vous impose un compagnon ? » répétais-je, à la fois étonnée et horrifiée. « Oh Léhona, je suis vraiment navrée de l'entendre... aucune lionne ne devrait ainsi être offerte comme cadeau à un mâle. Nous ne sommes pas des objets et nous devrions être libre de choisir celui avec qui nous souhaitons vieillir et élever nos enfants. »

Après une courte pause, les paupières de la lionne sablée se fermèrent à l'instant présent pour se remémorer de vieux souvenirs qui à ses dires, n'avaient rien de glorieux. Non seulement Akili lui avait pris son fils mais également son père... quel être odieux et détestable. Me confiant sa peine, l'Impératrice m'avouait à demi-mot cette promesse que lui avait fait Akili et qu'il n'avait pourtant pas respecté. Ce n'était pas une lionne libre sur laquelle je posais mes yeux mais une lionne brisée. Pourtant ô combien je comprenais la belle Impératrice... C'était ce même désir d'être libre qui m'avait poussé à vouloir m'enfuir en compagnie de Sheru. L'idée de vivre une vie loin de mes responsabilités de princesse mais surtout à ses côtés m'avait enchanté, ce lion avait été tout ce que j'avais toujours désirée et ce plus que la couronne. Je me fichais d'avoir un royaume sur lequel gouverner aux côtés de mon frère puisque ma vie je la voyais aux côtés de ce voyageur. Sheru avait été mon premier amour et jamais je ne l'oublierai car il avait été le premier à m'apprendre ce sentiment mais également la peine et la joie qui s'en découlaient. Durant mes premiers mois d'exil, sa seule pensée avait permis ma survie et je m'étais foncièrement attachée à ses désirs de terres glorieuses où nous étions censé commencer notre nouvelle vie aussi m'étais-je rendu sur la Terre des Lions. Ma venue sur ces terres, toutes ces rencontres que j'avais faite bonne ou mauvaise, mon fils... tout avait commencé sur mes terres natales avec Sheru.

« Le désir de liberté est ce qui as toujours guider vos choix, pas vrai ? » murmurais-je finalement, le regard empli d'appétit similaire.

Si elle était née fille de l'Empereur, Léhona avait été accoutumé aux règles et aux obligations depuis sa plus tendre enfance et jamais n'avait pu agir selon son cœur ou ce du moins jusqu'à sa rencontre avec ce lion, père de ses deux enfants. Quelque part, je voyais cela comme son affranchissement des règles, sa rébellion et ce jour où Léhona avait donné son cœur et son corps à ce mâle, elle avait rejeté tout ce poids qu'on lui balancé sur les épaules. Par la douceur de son récit, on pouvait aisément ressentir l'envol que ce lion lui avait rendu possible et comme ce faucon qu'elle avait plus tôt observée, Léhona avait pour la première volée de ses propres ailes avant de finir brûlée. C'était là une terrible vérité pour les sang-bleus qui jamais ne pourraient vivre la vie dont ils rêvaient mais seulement celle qu'on leur imposait.

« Une nuit d'amour pour une peine sans fin... » répondis-je en écho aux paroles de la lionne.

Je me demandais si ce lion avait été véritablement sincère avec la lionne ou si un empêchement l'avait retenu de tenir sa promesse. Deux fois Léhona s'était vu offrir une promesse de liberté mais jamais ces dernières ne s'étaient réalisées. On s'était joué d'elle... mais soucieuse de laisser à Léhona ce souvenir qui lui semblait si doux, je ne lui fis guère part de mon scepticisme. Il faudrait être cruel pour lui enlever ces quelques souvenirs capables d'apaiser son cœur meurtri et jamais je ne voudrais créer une blessure supplémentaire dans la poitrine de la lionne. Qui plus est, cela n'était qu'une théorie mais visiblement, jamais personne ne saurait détenteur de la vérité précieusement gardé par ce lion qui s'était volatilisé après une nuit d'amour porteuse de germe. Savait-il seulement qu'il était père ? Je me posais la même question pour Mopanga, peut-être avait-il après tout entendue les rumeurs circulaient sur l'Enfant Maudit. Si toutes ces choses s'étaient déroulées dans une réalité autre que celle de la guerre, je me demandais quel genre de père aurait été Mopanga et s'il aurait été capable d'aimer son fils autant que son fils le méritait. Nous aurions peut-être pu formés une famille heureuse... Cependant tout ceci n'était que théorie et il était bien facile de réformer un monde avec un « si ». Notre réalité était de vivre dans ce présent où nous n'avions d'autres choix que d'accepter la fatalité.

De sa voix cristalline aussi douce que la brise du vent gorgée de soleil du désert, Léhona m'affirmait que l'identité de son père ne changerait en rien l'amour que Sadaka me portait. Un faible sourire néanmoins parsemé d'espoir étirait mes babines tandis que la lionne redressait mon regard vers le sien, entourant mes joues de ses deux pattes maternelles et emplies de douceur. Ces quelques mots étaient comme un baume au cœur et dans un soupir d'aise, je basculais légèrement ma tête vers le côté droit comme pour m'oublier dans l'étreinte de la lionne. Ce pouvoir qu'elle détenait sur moi... c'était insoupçonné et jamais encore je n'avais vécu un tel lien qui semblait tout droit nous venir du ciel. A ne pas se méprendre, ceci était bel et bien notre première rencontre et pourtant, c'était comme si nos deux cœurs se connaissaient depuis toujours. Un simple regard de cette lionne parvenait à me faire oublier tous mes doutes et mes craintes.

« Je vous remercie de vos mots, ma Dame. Ils me sont très précieux. » répondis-je dans un souffle, la voix désormais sereine. « Vous savez, c'est la première fois que j'évoque cette hantise qui me ronge le cœur mais étonnamment, je me sens plus forte pour affronter l'avenir. Vos mots me guideront et je ferais tout pour blesser le moins possible mon fils. Il est ce que j'ai de plus précieux. »

Sans même avoir besoin de retourner la question, je savais que Léhona partageait mon ressenti quant au sang de mon sang. Elle aussi était mère et par ce lien de la nature, elle était tout à fait apte à comprendre l'étendue de mes sentiments. Sadaka... son nom signifiait le Sacrifice et m'était apparue comme une évidence. Mon honneur avait été le prix de sa vie mais je ne regrettais rien, il était la plus belle chose qu'il ne m'avait jamais été donné d'avoir. Mon doux petit... je combattrais vents et marrées pour lui et ce jusqu'à mon dernier souffle. Plus qu'un sacrifice, il était devenu ma rédemption.

Laissant alors paraître son inquiétude, Léhona me confiait garder le secret de sa naissance à sa propre fille. Ô comme je la comprenais... Cette hantise que de perdre leurs enfants rongeait toutes les mères qui, dès lors de leur naissance, s'étaient dévouées corps et âmes à ces derniers. Lionceaux, nos enfants étaient trop jeunes pour ne serait-ce qu'entendre la vérité mais devenus adolescents, ils étaient plus mûrs et aptes à comprendre. C'était également le cas de Sadaka qui grandissait à une vitesse fulgurante malgré sa naissance prématurée et je pouvais d'ores et déjà voir ses gênes paternels prendre à nouveau le dessus sur son physique. Ses crins se faisaient de plus en plus épais et ses muscles se développaient sans grande difficultés, je n'avais guère tarder à comprendre qu'il deviendrait le portrait craché de son père hormis la couleur de ses prunelles qu'il avait hérité des Terres du Soleil. Un enfant de l'ombre élevé dans la lumière... je veillerais à ce que ce soit l'éclat du soleil qui inonde son cœur et non la couleur ténèbres néanmoins peu importe le chemin qu'il choisirait, je l'aimerais toujours comme au premier jour.

« Une mère ferait tout pour protéger son enfant, n'est-ce pas... Même si cela implique de devoir lui cacher la vérité. Son bien-être est tout ce qu'il nous importe et nous autres mères, nous serions prêtes à tous les sacrifies pour que jamais leur sourire ne se fade. »

Mon ton était doux, presque évasif tandis que je fixais l'étendue du désert qui s'offrait à moi quelques mètres plus loin. C'était bien cette même peur qui nous liait, cette même faute commise et ce déshonneur... Bien que séparées par le naissance, tant de choses semblaient nous lier l'une à l'autre.

« Usez de vos mots à votre propre encontre. Le sang de son père n'estompera jamais l'amour qu'elle vous porte. » repris-je peu de temps après, mon regard doré ancrée de celui tangerine de la lionne. « Quand bien même cette vérité nous semble imprononçable, nous ne pouvons leur cacher la véritable couleur de leur sang. Leur père quel qu'il soit fait également parti d'eux et c'est injuste de notre part que de garder ce secret connu de nous seules. »

Bien que mes mots étaient destinées à la belle Impératrice, je tentais par la même occasion de m'auto-convaincre. Tout comme Léhona se préparait à bientôt lever le voile sur les secrets de naissance de sa fille, il me faudrait également tôt ou tard sauter le pas. La question n'était pas seulement de savoir quand Sadaka serait prêt à entendre la vérité mais également quand je serais prête à la lui annoncer. Chaque jour qui passait, je voyais mon ange ressemblait un peu plus davantage à mon bourreau néanmoins, mon amour était tel que jamais je n'assimilerai les deux mâles. Similaires mais également si différents... Finalement peut-être était-ce l'amour qui aurait pu sauver Mopanga des abysses ténébreuses dans lesquels il était plongé aux côtés des Nyeusis. Si je lui avais donné mon cœur comme il me l'avait demandé... il aurait pu devenir un lion sain et peut-être même heureux. Nous nous serions alors éclipsés tous les trois de la vie sur ces terres pour vivre notre propre quotidien, heureux et en famille. Secouant légèrement la tête de gauche à droite, je chassais finalement ces quelques songes utopiques qui sans cesse me rappelaient que j'avais vu un espoir de rédemption en Mopanga mais que je n'avais pas saisi cette chance de l'aider. Mais plus encore, ces divers songes qui me rappelaient également que des sentiments interdits avaient commencé à fleurir dans mon cœur avant d'être brutalement saccagé par son acte impardonnable. Il n'était pas le seul à avoir fait défaut dans l'histoire et quand bien même je n'évoquais jamais cette partie de l'histoire, je savais cette vérité connus par seul Mopanga et moi-même : il n'y avait pas eu un monstre mais deux.

Dirigeant alors mon regard vers celui de la lionne comme à la recherche d'un port auquel me raccrocher, je me surprenais à aimer me perdre dans le regard de cette dernière : à ne pas s'y méprendre, on pouvait voir deux crépuscules d'été qui lentement s'approchaient de l'horizon pour annoncer une nuit chaude et réconfortante. Telle était l'image que je me faisais de cette lionne qui sortant de nulle part, avait permis d'alléger mon cœur par ses mots et sa présence digne de celle d'un ange car c'était là le terrible secret des Jangowas : depuis sa venue dans le désert, ils avaient jalousement gardé enchaîné un ange tout droit venu du ciel pour profiter de sa clémence sans jamais ne la lui rendre et pas à pas, ils avaient brisés ses ailes pour que jamais plus il ne puisse s'enfuir à la recherche du bonheur. Cet ange et l'aura qui émanait de son être m'entourait d'un halo protecteur, chassant d'un grand battement d'ailes toutes mes peurs. Léhona était mon ange perdu et je soupçonnais Sheru de l'avoir envoyé à mon secours pour me redonner espoir.

« Vous savez lorsque j'ai pénétré sur ces terres, jamais je n'aurais pensé à un seul instant tombée sur une lionne telle que vous. Alors que nos routes nous ont gardé séparées, nos destins quant à eux se sont entremêlés. Est-ce présomptueux que de s'approprier un tel lien avec une Impératrice ? » demandais-je un brin rieuse bien que mon sourire gratifiait la lionne de toute ma sincérité. « Pardonnez-moi si mes mots vous gênes mais vous me rappelez ma mère... d'elle aussi se dégageait une aura si noble que l'on en courberait l'échine par automatisme. J'ignore si nos chemins seront amenés à se recroiser mais j'aimerais que vous sachiez ma Dame que mon affection à votre égard n'est pas feinte. »

Oubliant alors mes dernières peines, j'offris un de mes plus beau sourire à la lionne comme pour accompagner ces quelques mots qui à ne pas s'y méprendre, ressemblait quelque peu à une sorte de déclaration. Je croyais foncièrement en la réincarnation des âmes aussi étais-je persuadée que dans ce monde ou un autre, nos deux entités s'étaient déjà rencontrés et qui sait, peut-être même aimées.


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Amare
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Dim 6 Sep - 19:20

« Jeune, je rêvais du Grand amour et je m'opposais à cette tradition, et j'espérais de tout mon cœur que l'on viendra me délivrer. Peut-être était-ce cette idée qui m'avait rendue si manipulable et naïve, à en croire les promesses déconsidérées d'un parfait inconnu. »


Doux souvenir d'enfance et faute commise s'étaient accostés dans mes paroles. D'un côté, une réminiscence qui m'avait maintes fois bercé et replongé dans mon enfance et d'un autre, une fatalité qui m'attristait chaque jour. C'était une réalité et on n'y pouvait rien : il fallait malheureusement l'accepter. Ce mâle avait transformé une rêveuse en une survivante.

Préférant ainsi me diriger vers mes souvenirs d'enfance qui apaisaient mon cœur meurtri qu'à mon adultère, je me laissai me faire bercer en revoyant sans cesse ces moments où je disais fièrement à ma mère que cette tradition ne sera plus. Ses paroles étaient encore floues dans mon esprit, mais jamais ma mère n'avait désavoué mon utopie et m'encourageait à continuer. Ne jamais abandonner ses rêves, ce que m'avait appris Umeme... Mais il fallait parfois s'en méfier. Le moindre geste brusque pouvait transformer un rêve en un cauchemar continu, où se réveiller était impossible. Entre ces deux illusions, il n'y avait qu'un pas, et je venais de le franchir en se laissant berner par les promesses de liberté d'un mâle. Nous aurions pu nous enfuir, loin du Grand Désert pour vivre ensemble telle une vraie famille se devait d'être et que nous n'avions pas à nous cacher les un les autres le sang qui reliait nos veines. Mais au lieu de cela, notre « famille «  s'était décimée : le père avait choisi fuir plutôt que d'honorer sa promesse et mon fils avait été tué par Akili. Il ne restait que la fille et la mère, toutes les deux refoulées car chacune d'entre nous avait le Mal qui coulait dans ses veines.

Quant à mon père, j'ignorais son ressenti concernant mes avis mais ce dernier était bien trop affairé par ses responsabilités royales, et je ne souhaitai aucunement déranger mon père pour si peu. C’était bien là l'inconvénient à être un sang-bleu : nous ne privilégions d'aucun moment avec ses proches, et leurs prises de fonctions chamboulaient leurs habitudes. Rares étaient les fois où nous nous réunissions telle une vraie famille, où nous considérions mon père comme un lion lambda et non un haut-gradé. Mais personne ne pouvait nier, pas même nous, sa seule famille, qu'il avait d'autres choses à faire.

Dans un souffle, la belle lionne m'oint de mes mots, aussi précieux qu'un rubis. Dans ses dires, elle m'avouait que c'était la première fois qu'elle confiait sa crainte et qu'elle se sentait désormais plus forte. C'était l'effet que je désirais, et mes mots semblaient avoir apaisé cette hantise qui rongeait la lionne dorée.

« Mes mots sont-ils aussi précieux que Sadaka ? » déclarais-je, rieuse. « Il sera apte à comprendre. Après tout, envers qui retrouvera-t-il réconfort si ce n'est qu'autre que sa mère ? »

J'espérais du fond de mon cœur d'avoir rassuré la lionne quant à son jeune fils, et j'espérais me convaincre de même. Kuzali et son fils vivaient peut-être reclus, avec son dénommé mentor nommé Samekh et sans doute craignait-elle que son fils soit jugé par son sang maudit ; mais ce n'était pas le cas pour nous. Désormais adolescente, Shabel commençait à aller vers d'autres gens – cependant, tout en gardant ses distances : on ne pouvait pas changer mon ange –, et peut-être qu'elle retrouvera réconfort dans les pattes d'une ou d'un autre lorsque la vérité éclatera : chose que je ne souhaitais pas... Cependant, il fallait être optimiste, et sans doute était-ce simplement des idées entamées par l'angoisse. Soyons positive...

Me rassurant quant à mon secret ô combien défendu, les paroles de Kuzali apaisèrent mes craintes et étonnemment, le poids lourd qui pesait sur mes épaules avait tout d'un coup disparu aussi me sentis-je plus « légère ». Cette lionne savait apaiser les mœurs et cela m'étonnait... Tout comme j'avais rasséréné Kuzali, elle avait évincé les idées noires qu'engendraient mon esprit. Peut-être étaient-ce tout simplement ses origines du Soleil qui lui avaient accordé cette aura si chaleureuse...

«  Je ne sais pas si elle est prête à l'entendre... Cela pourrait la mener vers d'autres idées, et qu'elle considérera sûrement mon adultère comme cause du fait qu'elle échouait à toutes les tentatives de prouver sa valeur au clan. Peut-être suis-je trop pessimiste, mais je redoute qu'elle me renie... Shabel est le dernier enfant qu'il me reste, et je ne souhaite pas la perdre. » Ma voix se brisa au bout de mes phrases, ponctuant ma peine s'il elle venait à partir. «  Je vous remercie, Kuzali. Bien que pessimiste à en redouter sa réaction, j'ai désormais la conviction qu'elle sera bientôt prête à entendre la vérité.  »

D'une voix mielleuse et pleine de sincérité, Kuzali m'avoua ne pas s'être préparée à me rencontrer en pénétrant dans le Grand Désert. Pour tout dire, je ne m'y attendais pas moins non plus. Néanmoins, je me réjouissais d'avoir rencontré Kuzali... Nous avons noué un lien solide, incorruptible et sans pareil.

« Le destin est parfois imprévisible. Nous ne sommes jamais à l'abri d'une surprise.  » répondis-je, alors qu'un sourire étirait doucement mes lèvres.

« Loin de me gêner, vos mots me touchent. Je vous remercie de votre sincérité, rares sont les fois où j'entends des mots qui viennent du cœur... Y'a-t-il des mots plus touchants que les vôtres ? » Je laissai échapper un rire gêné, visiblement touchée.

Après avoir été comparée avec sa mère, j'offrai à la lionne dorée un sourire qui se voulait tout simplement être touché par ce rapprochement troublant. Ainsi, Kuzali voyait en moi le reflet de sa mère ? Flattée, j'ajoutais suite aux dires de la femelle qui apparentaient à une déclaration :

«  Cela est réciproque, Kuzali. Nous nous reverrons malgré tout. » murmurais-je, délogeant mes pattes de ses joues d'or pour ensuite frotter ma tête à la sienne. Pendant un instant, les paupières closes, nos fronts refusaient de quitter l'autre, tant cela nous baignait dans un monde où craintes et doutes n'étaient que chimère. Mais cela était bien trop beau pour être vrai.

« Mes mots ont apaisé votre crainte quant à perdre votre fils, mais les vôtres en ont fait autant. Ils ont surtout allégé le poids pesant sur mes épaules... » Délaissant son étreinte, je relevais la tête pour la fixer dans ses yeux d'Or, le regard doux : « Les merveilles du Désert vous attendent pour l'instant. Le Grand Désert regorge de surprises, bonnes ou mauvaises : nul ne sait ce qui se cache dans cet amas de sable. »

Mes dires annonçaient malheureusement notre séparation, mais chaque une d'entre nous avait des devoirs respectifs. Quittant son regard doré, je m'éloignais à quelques mètres, parée à partir. Dans mes pas troublés se reflétait l'hésitation et la séparation n'était jamais un moment heureux. Cependant, cela était un au revoir et non un adieu, et j'étais tangible quant à l'idée que nos retrouvailles auront bientôt lieu.

« Nous nous reverrons, Kuzali. » Répétais-je, la voix suave. « Soyez prudente. »

Après lui avoir accordé un dernier sourire, je retournai mon regard vers l'immensité du Désert. Soupirant lentement, je commençai à m'éloigner, me dirigeant au cœur du Grand Désert. Le sourire que j'avais adressé à Kuzali n'avait pas quitté mes lèvres, et je ressentais que mon cœur s'était tout d'un coup délesté... Je n'attendais désormais plus que le jour où nos retrouvailles auront lieu.

Citation :
Après trois mois d'attente, voici ma réponse x) J'espère que cela te plaît. RP fini pour moi, merci pour ce RP ! =3



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