La saison sèche avait toujours était dure à supporter pour les lions. Le soleil frappait fort, laissant derrière lui une chaleur insupportable qui allait jusqu’à assécher certains fleuve. Les troupeaux étaient parti, que ce soit à cause de la saison sèche ou des nouveaux habitants de Prideland, Ishana n’en savait rien et d’une manière ou d’une autre elle n’était pas encore en âge de comprendre cela. Samba avait fait son possible pour que ses enfants ne soit pas toucher par ce genre de problème politique qui les dépassait et qu’ils profitent de chaque instant de leur enfance. Son statue de voyageuse l’avait bien aidé, mais les troupeaux étaient partis, et la lionne rouge devait faire des voyages de plus en plus longs pour permettre à ses enfants et à elle de survivre. Pendant ses longues absences, les lionceaux étaient censés rester bien tranquillement à l’ombre de leur tanière, mais personne n’a jamais réussi à maintenir des enfants impatients dans un petit trou à rat, quand bien même leur mère leur avait dit que l’extérieur était dangereux.

Le premier à sortir était toujours Vita, petite boule de poil rouge sur-vitaminé qui ne supportait pas de restait en place. Il entraînait toujours sa petite sœur avec lui, que ce soit pour veillez sur elle, que pour jouer avec cette dernière. Et Ishana ne protestait jamais, bien qu’elle essaya de nombreuses fois de raisonner son frère pour qu’il reste à l’abri avec elle, elle partait toujours l’accompagner dans ses escapades secrètes. Parce qu’Ishana avait peur, peur qu’il arrive quelques choses à son grand frère chéri, comme Vita avait peur et donnait tout pour protéger sa petite sœur adoré. Les lionceaux étaient depuis toujours inséparable, tenant l’un à l’autre comme à la prunelle de leur yeux, n’imaginant pas un avenir sans que son jumeaux soit à leur côté.

Ce lien sur fort ne les empêchaient cependant pas de se perdre de vue souvent, Ishana était souvent semer par Vita qui allait beaucoup trop vite pour elle, et la petite rouge passait le plus clair de son temps à lui courir après. Comme aujourd’hui, où le soleil frappait si fort qu’il lui faisait mal à la tête, mais elle était si vaillante qu’elle refusa de plier sous la force de l’astre du jour et parcourrait les herbes jaunit de la savane sans relâche pour le retrouver.

- Vita ! – Cria-t-elle de temps en temps.

Elle avait peur. Plus peur que quand elle marchait sur Freeland, car sa mère l’avait mis en garde contre des lions adultes beaucoup plus dangereux qu’on pouvait l’imaginer. La petite viens à souhaiter que sa mère rentre vite pour qu’elle vienne l’aidé, la sauvé de cette solitude oppressante qui la rendait folle d’inquiétude. Elle avala sa salive en se disant que sa mère aurait été courageuse, qu’elle serait restée calme face à ce problème majeur qu’était Vita et qu’elle aurait cherché son fils en silence et avec beaucoup d’attention. Ainsi, Ishana reprenait sa recherche, avec un peu plus de calme qu’au départ, mais elle ne se doutait pas une seule seconde qu’un lion ennemi avait remarqué les herbes que son petit corps rouge faisait boucher.

Elle appelait encore une fois son grand frère, mais personne ne lui répondit. Quand soudain, une ombre viens soulager son petit front et l’enrobé d’une fraicheur légère, mais agréable. Elle leva les yeux, mais ne vit aucun nuage, intriguer, elle se demanda donc d’où pouvait venir cet obscurité soudaine. Alors, elle regarda ses pattes et son cœur rata un battement quand ses yeux rouges décrivirent la silhouette familière d’un membre de sa race. Ishana se retourna d’un bon et tomba nez à nez avait un grand mâle au pelage gris, couvert de cicatrices. Quel enfant n’aurait pas eut peur face à cette créature, dont leur mère l’avait expressément mis en garde ? Ishana avait peur, son dos entier était parcouru de frison, mais elle espérait secrètement que tout n’était qu’une erreur et que ce gros lion n’était pas aussi méchant que sa mère le disait.

- Bon.. Bonjour. – Dit-elle timidement.

Il était énorme, terrifiant aux yeux de la petite lionne qui n’avait jamais vu de lion aussi gros de sa vie. Même le jeune Masika, qui devait être d’un an son aîné, ne serait surement pas de taille face à un lion aussi féroce. Ishana lui vouait une sorte d’admiration muette, doublé d’une peur sans pareil à l’idée de ce que le gris pourrait bien lui faire. Instinctivement, ses poils se hérissèrent sur son dos et elle recula d’avantage alors qu’il la détaillait sans scrupule de toute sa hauteur. Ishana ne savait plus où donner de la tête, quoi regarder. Si elle devait regarder ses yeux vert pomme pour essayer de deviner ses intention, comme le ferai Maman, ou surveillez ses lèvres qui recouvrait surement des crocs déguisé par de nombreuses batailles dont son pelage sombre était témoin, ou alors devait-elle surveillé ses grosses pattes abritant des griffes acéré au point de détruire en arbre quand ce dernier se faisait les griffes dessus ?

Si la petite rouge ne pouvait pas le quitter des yeux, le lion n’hésita pas à lever les yeux et à regarder autour de lui pour savoir si un autre félin se trouvait dans les parages. La rouge se dit que de là-haut, il pourrait surement apercevoir Vita, mais étonnamment, aux lieux d’être enthousiaste à l’idée de retrouver rapidement son frère rouge, elle s’inquiéta de savoir s’il était dans les environs. Car si le gris se trouvait dans les parages, d’autres lions ne tarderaient pas à le rejoindre et connaissant le tempérament impulsif de Vita, elle avait peur que la situation dégénère si le lion qu’elle avait en face d’elle n’était pas aussi patient que Maman.

- Tu es seule ? C'est dangereux, tu sais.

Elle hocha vivement la tête, bien sûr qu’elle le savait et si elle aurait su qu’elle croiserait un gros lion comme lui aujourd’hui, elle aurait tout fait pour dissuadé Vita d’essayer de chasser dans les hautes herbes. Le regard vert du lion se fit plus insistant et Ishana eut l’irrémédiable envie de faire demi-tour et de courir aussi vite que ses pattes le pouvaient. L’instinct de survie sans doute. Il leva la patte, une seule, et son instinct pris le dessus sur sa raison, Ishana fit volte-face et se mit à courir comme jamais, mais l’amplitude du lion gris l’empêcha d’aller bien loin et il la rattrapa sans même avoir besoin de se lever. Il la ramena vers lui et la tient dans ses deux larges pattes. En se redressant, la rouge vit avec effroi que sa petite patte faisait à peine un quart de celle du grand lion gris, elle n’avait aucune chance.

Se retourna pour le regarder dans les yeux, pour le supplier, et qu’il voit son désarroi, qu’il prenne pitié d’elle, elle se mit dos à la patte du géant qui se tenait coucher devant elle, mais n’en restait pas moins terrifiant pour l’enfant qu’elle était. Il parla, bien avant qu’Ishana eut trouvé les mots pour lui demander de la laisser partir.

- D'où viens-tu ? Et où est ta famille ?

« Qu’aurait fait Maman ? », c’est ce que la lionceau n’arrêtait pas de se demander. Car, que le lion s’en prenne à elle c’était une chose, elle avait fait l’idiote à quitter la grotte familiale avec Vita et elle avait fait une mauvaise rencontre, mais si elle venait à répondre à cette question, le lion s’en prendrait surement au reste de sa famille. A Maman et à Vita. Elle ne voulait pas, surtout pas qu’il leur arrive quelques chose, peut importer ce qu’il allait lui faire, si elle était pétrifier de terreur, mais elle ne voulait pas que quelques chose leurs arrive par sa faute. Elle avala difficilement sa salive et répondit hâtivement.

- Quelques parts !

Ce n’était pas très précis comme réponse, mais cela était une réponse tout de même. Maman aurait surement fait cela, répondu vaguement pour s’assurer une chance de survie et rester assez vague pour ne pas donner la position de ses enfants chéris. Ishana allait subir un petit interrogatoire, qu’elle espérait, sans trop y croire, pas trop musclé. Elle se consola en se disant que c’était surement ce que Maman aurait fait et elle fit tous les efforts du monde pour essayer de retrouver son calme, des sueurs froides lui coulant dans le dos.

Il ne semblait pas satisfait, un poil agacer par les dires de la petite lionne qui ne savait plus quoi pensé. Le gros lion ne l’avait toujours pas mangé, alors elle craignait encore plus pour sa vie, sa survie, son existence même. Que ferait Vita s’il retrouvait son corps brisé en morceau ? A tous les coups, il serait capable de laisser son cœur lui dicté ses faits et gestes, sa rage emporté sur le principe même de raison et il se ruerait surement vers une mort certaines, bien qu’il ne connaitrait jamais la source du mal qui avait frappé sa défunte sœurs. Cette pensé troubla la petite Ishana qui se secoua vivement la tête pour chasser ses pensées funestes. Il ne valait pas qu’elle meurt, sinon Vita serait en danger et Maman serait très triste.

Le gros mâle détourna les yeux d’elle, elle en fut brièvement soulager. La rouge suivit son regard et remarqua une termitière, petit volcan vomissant des dizaines de milliers de petits insectes toutes les secondes. Ishana se demanda en quoi elle était intéressante, pour elles les termites n’étaient que des insectes agaçant qui galopait partout et remontait sur ses pattes, à l’instar des fourmis, et qui la grattait horriblement. Un éclat blanc attira son intention, un sourire dévoilant des crocs long et aiguisé, terrifiant au regard de la petite rouge qui c’était juré de ne plus trembler, et qui ne put tenir ce serment l’instant d’après. La peur prenait possession de tous ses membres, bien que sa raison persiste à la garder sur terre. Du bout de la patte, la griffe posé sur la joue de l’enfant, le géant gris força la petite à tourner la tête, pour que ses yeux rouges détail les moindres faits et gestes des aptères.

- J'espère pour toi que tu es venu ici par hasard. Car si ta famille se balade sur ces terres...

Elle aurait voulu répondre, mais la griffe assuré du lion la rendait muette. Un sursaute de sa part et Ishana aurait la joue entaillé, surement profondément vu la taille du couteau courbé. Et quand elle se sentie prête, que son cœur battait moins vite et que son souffle parue redevenir régulier, le monstre qui la tenait dans ses énormes pattes réduit cette quiétude, cette retenue de soi, cette tranquillité de l’âme que la petite avait eu beaucoup de mal à aguerrir, au néant le plus total. Voir la patte du monstre anéantie avec tant d’aisance la maison de millier d’insectes avait créé comme un tremblement de terre au sein de l’esprit de la petite. Elle était pétrifier de peur, choquer et terrifier, si l’envie lui prenait il ne ferait qu’une boucher d’elle et des siens. Il l’avait prévenu.

- Je crains que cela ne se passe pas aussi bien pour eux que pour toi.

Que dire ? Que faire ? Fuit était impossible et dire la vérité signifierai les condamné tous. Elle comprise. La pression sur sa joue se relâcha et Ishana se tassa encore plus devant le démon qui la retenait prisonnière. Elle se mit à trembler, d’une façon incontrôlé et sans pouvoir y faire grand-chose. Jamais la petite rouge n’avait eu aussi peur de sa vie et elle ne savait pas si elle allait s’en sortir face au grand félin devant elle. Pourtant, une chose restait clair dans ses pensées obscurcit par l’ombre de la terreur, c’est que quoi qu’il face, quoi qu’il demande, jamais elle ne dirait où se trouve les siens, ni où ils résident.

La patte avec laquelle il l’avait menacé l’instant d’avant, se fit plus douce et plus souple en se posant sur son front, glissant le long de son petit corps d’enfant en une caresse presque délicate, si l’ont omettait les griffes qui la firent frissonner. Elle n’aimait pas cette sensation, ni cette caresse, elle n’avait rien de comparable aux délicates intentions de Maman qui faisait preuves de mille douceur quand elle s’occupait de ses enfants. Elle voyait dans les yeux vert du mâle, quelques chose de malsain qu’elle n’arrivait pas à nommer, quelques chose qu’elle n’avait pas la moindre envie de connaitre et qui ne faisait qu’attisé sa peur comme de l’herbe sèche un feu de brousse.

- Quel est ton nom, petite ?

Entendre sa voix la fit tressaillir. Elle ne s’attendait visiblement pas à ce qu’il engage une discussion, mais pour ne pas l’agacer plus qu’elle ne l’avait surement déjà fait, pour ne pas le mettre en colère, elle répondit le plus sincèrement du monde.

- I…Ishana… Je m’appelle Ishana. – Fit-elle timidement.

Elle avait passé sa courte vie à courir après Vita, mais pour la première fois de son existence, elle priait pour qu’il n’arrive pas soudainement. Ils n’étaient pas en âge de faire quoi que ce soit et ils ne savaient rien faire de leur quatre pattes. Ishana eut une pensé pour sa camarade en robe rouge, Chinja aurait su savoir quoi faire face à un lion comme lui.

Elle n’aimait pas ce regard. Elle n’osait pas détourner les yeux de ceux de ce démon qui le retenait prisonnière dans ses pattes de géant, d’affreux cyclope qui n’attendaient qu’une fausse raison pour en faire son dîner. La petite réfléchissait, mais outre endormir le titan, elle n’eut rien trouvé de bien convainquant. Faire somnoler le monstre semblait chose impossible, apaisez sa rage était donc aussi inatteignable qu’elle ne le pensait ? Elle qui représente la douceur même, la sagesse et la bienfaisance. Oh, la peur prenait le pas sur le courage, la raison lui disait qu’elle n’avait que trop peu de change pour réussir ce qu’elle espérait entreprendre, alors à quoi bon ? Non ! Elle ne serait pas Ishana si elle s’abandonnait à la peur et au désespoir, si elle aurait accepté cela, jamais elle n’aurait parcourue tant de territoire et vu autant de paysage pour retrouver le fougueux Vita, jamais elle n’aurait prêté aussi attention aux histoires et conseils de Maman pour souhaiter un jour lui ressembler. La rouge avala sa salive quand le gris baissa la tête et retins un petit cri de surprise quand il la colla contre son énorme joue, mais au fond du cœur de la lionne, la peur semblait se faire chasser par cette petite étincelle qui faisait de cet organe vitale quelques chose de bien plus symbolique qu’il ne l’était en réalité. Ainsi, les gigantesques mâchoires du monstre ne lui firent pas aussi peur qu’il ne l’aurait espéré.

- Ishana, Ishana. Tu sais que si tu me mens, cela risque de...

Sa voix douce et agréable, suave auriez-vous dit, n’avait pour but que de souligné la dangerosité de ses griffes de suie qui aurait pu crever l’œil de l’enfant sans aucune peine, aucune. Mais voilà que l’enfant était résolu et que la peur, bien que naturel et raisonnable, se fit contrôler par le cœur et le courage dont il était capable. Il fallait être malin désormais, car trop d’insolence entrainerait la mort, comme toute absence de réponse lié à la peur, et la lâcheté des mots … oh n’y pensons pas car elle refusa d’y pensé. Ishana hocha la tête, bouche close, montrant son accord au grand lion de suie. Elle ne semblait pas avoir le choix de répondre à ses questions, cependant mentir était la pire des choses et elle ne se voyait pas faire cela, même pour sauver sa vie. Ishana trouvait le mensonge horrible, ce n’était qu’un alliage de mots dénué de sang où étaient accrochées les ficelles d’une marionnette et quand on découvrait qui était le manipulateur de cet extraordinaire jouet, cela se retournait contre nous. Non, Ishana était honnête et cela lui avait toujours réussir d’être aussi digne.

Il la menaça de sa griffe, grattant chaleureusement le menton, la gorge, de la petite rouge en souriant. L’inquiétude se laissait toujours dans ses yeux, mais elle savait désormais quoi faire face à cette ennemis venue d’ailleurs.

- D'où viens-tu ?
- Des terres du feu. – Dit-elle avec une hésitation, sentant la griffe trop près de sa petite gorge.

C’était vrai, Ishana ne mentait pas, mais ne disait pas toute la vérité. C’était mieux pour elle que de mentir et mettre sa vie, ainsi que celle de sa famille en dangers.

- Nous ne faisons que passé, nous repartons rapidement… c’est ce qu’on m’a dit.

Ishana ne réalisait pas toujours, mais le fait que l’essentiel de sa famille vive dans des grottes très reculer des grandes plaines était le signe de leur appartenance. Ils ne faisaient pas partie d’un clan, et la petite rouge se demandait si cela aller changer un jour, mais une chose était sûr c’est que comparé aux autres lions ils pouvaient bouger en cas de besoin. Ainsi, est-ce qu’Ishana se mettait à mentir en affirmant cela ?

- Laissez-moi partir, s’il vous plait !

L’enfant l’avait supplié, alors au bord des larmes, de la relacher. Sa maman lui manquait de plus en plus et la peur grignotait son courage avec tant d’ardeur qu’elle ferait bientôt naitre le désespoir. Ishana avait une grosse boule dans la gorge tellement elle avait envie de pleuré, mais elle fit tout les efforts du monde pour ne pas laisser couler un tel ruisseau de larme devant le lion gris, il ne fallait pas le mettre en colère, l’énerver lui serait fatale. Oh, que ce serait-il passé si c’était Vita qu’il avait rencontré ? La rouge n’osait même pas l’imaginé.

- Les terres de feu. Intéressant. Est-ce à cause de cela que ton pelage est aussi rouge que le sang ?
- Oui – fit-elle rapidement en hochant la tête. – C’est mon héritage.

Samba avait appris à ses enfants d’être fiers de leurs héritages et sa fille avait toujours porté hautement ses couleurs de cette terre qu’elle n’avait pourtant jamais vue. Elle avait appris tous les contes, toutes les chansons, elles avaient bu toutes les paroles de son oncle, de sa mère, respecter ses traditions solennels qu’ils lui avaient raconté et elle était prête à les récités devant le lion gris s’il acceptait de relâcher la petite boule de poil rouge sang qu’elle était. Qu’il arrête ses caresses, qu’il cesse de la reniflé comme si un enivrant parfum émanait de ses poils, qu’il arrête de la lécher ainsi, ce n’était pas à lui de la laver et ce geste était surement le plus malsain qu’il eut pu faire sur cette enfant terrifier.

- Je vais te laisser partir, mais... assures-moi que cette rencontre restera notre petit secret. Hm ?
- Oui. – Fit Ishana dont la voix et le corps tremblait comme une feuille. – Oui, je le promets que je ne dirai à personne … que … que nous nous somme vu. Je le promets.

La lionceau tourna timidement la tête vers le grand mâle qui lui souriait, d’un sourire monstrueux qui la fit déglutir avec difficulté.

- S’il vous plait … J’ai promis…

Ishana tremblait entre les pattes de ce jeune mâle aux couleurs centrés. Elle ne le savait pas encore, mais ce qu’elle allait vivre aujourd’hui relèverait d’un miracle, un acte de clémence de la part d’un diablotin serviteur du pire démon que la terre des lions eut porté. Kigeni était un Nyeusis, un de ceux qu’on haïssait jusqu’au nom et dont on haïrait toute forme d’héritage. Un assassin, un violeur, un monstre…

Il prononça un nom qui lui fut inconnu. Ishana ne réagit pas, terrifier par les crocs qui ornaient la large gueule du gris, par ses griffes acéré qui lui grattait la gorge. Il n’eut qu’à dire un mot pour que la petite rouge détale comme un lapin une fois que sa patte l’eut délivré de son étreinte qu’elle et de nombreuses fois crus mortel.

Ishana courus aussi vite qu’elle avait pu garder son calme pendant cette intercalation. Elle courut si vite que son cœur eut du mal à suivre la cadence, si vite que ses yeux s’aperçue de justesse la présence de Vita sur son chemin. Ishana le percuta de plein fouet, le petit mâle rouspéta, mais la sœur refusa de le laisser faire. Lui mordillant les pattes, elle l’entraina avec elle sur le chemin de la peur et de la fuite.

Plus jamais Ishana ne remis les pieds sur prideland durant le reste de son enfance, de peur de retrouver le lion gris qui l’avait épargné.