Je commençais à perdre espoir, les jours passaient les uns après les autres et se ressemblaient tellement. Tous les jours, je me battais pour trouver un peu de nourriture, et je n'en trouvais pas toujours. Tous les jours, je cherchais sans relâche ma famille, tout en restant dans la même terre. Dans cette terre où j'ai grandi... Mais jamais je ne voyais de guépards familiers, je me sens tellement seule... J'ai bien sûr rencontrer des personnes très gentilles, qui m'ont aidée... Mais c'était des lions, par ma famille. Et quand bien même je les apprécie et les remercie pour ce qu'ils ont fait, je me sens seule. Isolée dans cette vaste étendue émeraude. Je n'ai même pas revu Wapenzi depuis ma séparation accidenté, j’espère qu'il va bien...

Et aujourd'hui, comme tout les jours, j'ai chercher à manger, bien qu'aujourd'hui, la chance m'a souris et j'ai pu attraper un rongeur assez gros pour me permettre de tenir un jour de plus... Depuis que je suis seule, je ne cherche qu'à survivre au jour le jour et à retrouver ma famille. Mais l'espoir n'y est plus... J'ai peur de ne jamais les retrouver et je ne sais pas faire...

Ces pensées en tête, je marche -boîte sur mes trois pattes- sans vraiment savoir où je vais. Mais finalement, une odeur me sort de ma transe, il y a un prédateur ici ? Avec une proie aussi... Instinctivement, je me cache dans les hautes herbes et essaye de percevoir qui est là. Ah! Je le vois. C'est un jeune lion... J'ai un frisson par réflexe, je ne préfère pas m'approcher. Il est brun avec une crinière étrangement blonde et tient entre ses pattes une antilope. Ah! Je me rappelle, je l'ai vu chasser tout à l'heure. Il s'est d'ailleurs pris un méchant coup de sabot dans les côtes. Ça m'avais surprise qu'il ne l'évite pas, en toute logique, il aurait dû le voir venir...

Prise par le besoin de savoir si il allait quand même bien après ce coup, je me relève des herbes, je suis à sa gauche, il va surement me voir et de toute façon, le vent lui apporte mon odeur. Je reste assez loin pour pouvoir fuir si jamais ça tourne mal. Il n'a pas l'air très méchant, mais il fait bien deux fois ma taille... Je préfère rester prudente. Cependant, je lui parle tout de même, par politesse :

"Bien le bonjour, félin du soleil. J'ai t'ai vu en chasse tout à l'heure. Ce coup de corne a dû faire mal, ça va aller ?"

C'est ridicule de simplicité, en plus, je ne le connais pas... Mais c'est plus fort que moi, je m'inquiète d'abord du bien-être des autres que du mien... Et puis, aujourd'hui, j'ai pu manger de moi-même, je suis en état de fuir si il y a un problème.